Sauf sursis de dernière heure, Air France-KLM appliquera, à partir du mois de mai un malus avec une surtaxe de 13 euros par aller simple aux réservations lorsqu'elles ne seront pas activées via NDC (Nouvelle capacité de distribution.)
Une décision emballée dans du joli papier-cadeau (?) pour bypasser les GDS, au nom de l'évolution technologique. Ben voyons !
Sauf que cela ne fait pas vraiment les affaires de la grande majorité des agences de voyages...
Censé faciliter la vie de la distribution comme des compagnies aériennes, après des décennies passées sous le règne des GDS, les avanies du système ont ralenti le process.
Air France-KLM, principal promoteur du process, a été contrainte de conclure des accords de canal indirect avec Amadeus et Travelport, moyennant une "petite surtaxe", dont on ignore le montant.
Mais un porte-parole de la compagnie prétendait dernièrement que les agences de loisirs avaient progressivement transféré leurs activités vers les canaux NDC et qu'actuellement, 80 % du volume des OTA de loisirs étaient compatibles avec les NDC.
Une décision emballée dans du joli papier-cadeau (?) pour bypasser les GDS, au nom de l'évolution technologique. Ben voyons !
Sauf que cela ne fait pas vraiment les affaires de la grande majorité des agences de voyages...
Censé faciliter la vie de la distribution comme des compagnies aériennes, après des décennies passées sous le règne des GDS, les avanies du système ont ralenti le process.
Air France-KLM, principal promoteur du process, a été contrainte de conclure des accords de canal indirect avec Amadeus et Travelport, moyennant une "petite surtaxe", dont on ignore le montant.
Mais un porte-parole de la compagnie prétendait dernièrement que les agences de loisirs avaient progressivement transféré leurs activités vers les canaux NDC et qu'actuellement, 80 % du volume des OTA de loisirs étaient compatibles avec les NDC.
Un véritable casse-tête chinois pour les agences
Pourtant, beaucoup de voyagistes sont vent debout contre ce nouveau canal de réservation.
Certains (et non des moindres) crient même à l’”escroquerie”. Pourquoi cette virulence ?
Simplement parce qu’ils estiment faire les frais d’une gueguerre commerciale entre compagnies et GDS, pour le déploiement d’une solution informatique qui n’est pas aboutie.
Une solution dont le manque de “normalisation” dans le transport aérien pourrait devenir un véritable casse-tête chinois pour les agences.
Et force est de constater que NDC ça ne manque pas de bugs, alors que l’investissement financier et technologique reste conséquent.
Les professionnels citent le manque de souplesse de l’outil et ses fonctionnalités limitées (résa Groupes notamment) ainsi que des problèmes de fiabilité voire de sécurité et les après-vente qu’il génère.
L’ensemble est à l’origine d’énormes pertes de productivité lors de la réservation, selon eux.
Même les spécialistes du développement reconnaissent que l’outil n’est pas abouti et évoquent une période de “transition technologique”.
Certains (et non des moindres) crient même à l’”escroquerie”. Pourquoi cette virulence ?
Simplement parce qu’ils estiment faire les frais d’une gueguerre commerciale entre compagnies et GDS, pour le déploiement d’une solution informatique qui n’est pas aboutie.
Une solution dont le manque de “normalisation” dans le transport aérien pourrait devenir un véritable casse-tête chinois pour les agences.
Et force est de constater que NDC ça ne manque pas de bugs, alors que l’investissement financier et technologique reste conséquent.
Les professionnels citent le manque de souplesse de l’outil et ses fonctionnalités limitées (résa Groupes notamment) ainsi que des problèmes de fiabilité voire de sécurité et les après-vente qu’il génère.
L’ensemble est à l’origine d’énormes pertes de productivité lors de la réservation, selon eux.
Même les spécialistes du développement reconnaissent que l’outil n’est pas abouti et évoquent une période de “transition technologique”.
Avec NDC on propose aux pros de jouer les apprentis-sorciers
Contrairement à d’autres compagnies qui ont mis les pouces, Air France veut passer en force. Pour le transporteur, spécialiste de la méthode Coué, “Cela passe ou ça casse”.
Une réunion de la dernière chance est programmée prochainement par les EDV, avec Air France. Objectif : repousser à septembre la surcharge NDC de 26 euros pour deux segments, à partir du 1er mai 2022.
De quel combat s'agit-il ? La diligence contre le chemin de fer ? Le progrès contre l'immobilité ? La Distribution qu'on pousse vers la sortie a peur, à juste titre, d'un grand saut dans le vide. Qui l'en blâmerait ?
Aujourd'hui elle dispose d'un outil (GDS) de réservation, certes perfectible, mais qui fonctionne. Avec NDC on lui propose de jouer les apprentis-sorciers.
Selon les spécialistes, ce canal ne sera pas complètement opérationnel avant 3 ou 5 ans. Aujourd'hui, clairement, nous sommes face à un outil davantage taillé pour le B2C.
Autrement dit, Air-France-KLM veut faire financer par professionnels le pistolet et les munitions pour qu'ils se tirent eux-mĂŞmes une balle dans le pied.
La grogne ne suffira probablement pas Ă stopper le transporteur. La profession a son destin en main. A elle de jouer...
Une réunion de la dernière chance est programmée prochainement par les EDV, avec Air France. Objectif : repousser à septembre la surcharge NDC de 26 euros pour deux segments, à partir du 1er mai 2022.
De quel combat s'agit-il ? La diligence contre le chemin de fer ? Le progrès contre l'immobilité ? La Distribution qu'on pousse vers la sortie a peur, à juste titre, d'un grand saut dans le vide. Qui l'en blâmerait ?
Aujourd'hui elle dispose d'un outil (GDS) de réservation, certes perfectible, mais qui fonctionne. Avec NDC on lui propose de jouer les apprentis-sorciers.
Selon les spécialistes, ce canal ne sera pas complètement opérationnel avant 3 ou 5 ans. Aujourd'hui, clairement, nous sommes face à un outil davantage taillé pour le B2C.
Autrement dit, Air-France-KLM veut faire financer par professionnels le pistolet et les munitions pour qu'ils se tirent eux-mĂŞmes une balle dans le pied.
La grogne ne suffira probablement pas Ă stopper le transporteur. La profession a son destin en main. A elle de jouer...
L'Ă©ditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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