Les Français ont de plus en plus tendance à se tourner vers Internet pour préparer leurs voyages - DR : © momius - Fotolia.com
Le baromètre Opodo 2014 de l’agence Raffour Interactif vient de tomber.
La principale nouvelle à retenir, est une stabilisation des taux de départs des Français, ce qui en période de crise, est un résultat qu’on peut estimer comme étant satisfaisant.
Mais bien d’autres informations sont riches d’enseignements, comme la confirmation que la notion de prix n’est plus le critère "numéro un" de la réservation sur Internet.
La préparation des voyages sur internet est en forte progression, ce que tout le monde sait. Par contre, les réservations en ligne ne progressent que modérément, ce qui surprendra bon nombre d’observateurs.
I-tourisme, par une série d’articles, va décoder pour vous les résultats de cette étude qui devient la référence de toute une profession.
La principale nouvelle à retenir, est une stabilisation des taux de départs des Français, ce qui en période de crise, est un résultat qu’on peut estimer comme étant satisfaisant.
Mais bien d’autres informations sont riches d’enseignements, comme la confirmation que la notion de prix n’est plus le critère "numéro un" de la réservation sur Internet.
La préparation des voyages sur internet est en forte progression, ce que tout le monde sait. Par contre, les réservations en ligne ne progressent que modérément, ce qui surprendra bon nombre d’observateurs.
I-tourisme, par une série d’articles, va décoder pour vous les résultats de cette étude qui devient la référence de toute une profession.
Tendances de consommation touristique de loisirs des Français
Même si ça « ennuie » tout le monde, nous ne saurions trop vous recommander de vous intéresser à la méthodologie de l’étude.
C’est primordial. Sinon vous risquez de ne pas comprendre les différences qui apparaissent sur les différentes études qui viennent d’être publiées.
Le baromètre ‘’OPODO’’ 2014 de l’agence Raffour Interactif mesure le comportement des loisirs des Français.
Sont donc exclus volontairement : les visites hors tourisme à des parents et amis telles que fêtes, baptême, mariage, les séjours de santé, les séjours pour affaires et motif professionnel, les missions et réunions, les pèlerinages, les manifestations sportives, les voyages scolaires et linguistiques.
Cette précision est indispensable afin d’éviter toute confusion ou interprétation erronée.
C’est exactement ce qui est arrivé aux membres du Seto, lors de la présentation du rapport de la DGCIS, à l’occasion de son séminaire annuel à Deauville.
Les résultats ne corroboraient pas avec ceux du Baromètre Raffour. Les contradictions étaient telles que la vision du marché et de ses tendances était complètement inversée. Explication.
Et pourtant, l’étude de la DGCIS repose sur un panel de 20 000 personnes, représentatif de la population des 15 ans et plus ! C’est donc une très grosse étude susceptible d’apporter toute la fiabilité attendue avec ce type de mesure.
L’occasion ici nous est donnée de dénoncer cette mode des dernières années qui consiste à alimenter le secteur du tourisme par une multitude de sondages pratiqués en ligne.
Il est vrai, que pour un site, dès lors qu’il bénéficie d’une certaine audience, recourir à ce type de pratique est facile, ne coûte rien, permet de faire du buzz à bon compte.
Sauf que les résultats sont faux, et ce, pour 2 raisons :
- En aucun cas, ce type de sondage est représentatif de la population, car il est impossible avec des adresses URL d’établir les correspondances
- De plus, le seul fait de répondre spontanément à un sondage sur internet est déjà sélectif d’une catégorie de population qui l’éloigne encore de sa représentativité.
On comprend le désarroi du président du cabinet d’études, Guy Raffour, quand il dit : "à quoi sert d’avoir des milliers de réponses si elles ne sont pas représentatives de la population étudiée ?"
Il a raison de poser la question, car, en effet, cela ne sert à rien, si ce n’est de faire parler du géniteur de l’étude, qui abuse le lecteur gogo qui n’a pas pris la précaution de vérifier la méthodologie de l’étude.
C’est primordial. Sinon vous risquez de ne pas comprendre les différences qui apparaissent sur les différentes études qui viennent d’être publiées.
Le baromètre ‘’OPODO’’ 2014 de l’agence Raffour Interactif mesure le comportement des loisirs des Français.
Sont donc exclus volontairement : les visites hors tourisme à des parents et amis telles que fêtes, baptême, mariage, les séjours de santé, les séjours pour affaires et motif professionnel, les missions et réunions, les pèlerinages, les manifestations sportives, les voyages scolaires et linguistiques.
Cette précision est indispensable afin d’éviter toute confusion ou interprétation erronée.
C’est exactement ce qui est arrivé aux membres du Seto, lors de la présentation du rapport de la DGCIS, à l’occasion de son séminaire annuel à Deauville.
Les résultats ne corroboraient pas avec ceux du Baromètre Raffour. Les contradictions étaient telles que la vision du marché et de ses tendances était complètement inversée. Explication.
Et pourtant, l’étude de la DGCIS repose sur un panel de 20 000 personnes, représentatif de la population des 15 ans et plus ! C’est donc une très grosse étude susceptible d’apporter toute la fiabilité attendue avec ce type de mesure.
L’occasion ici nous est donnée de dénoncer cette mode des dernières années qui consiste à alimenter le secteur du tourisme par une multitude de sondages pratiqués en ligne.
Il est vrai, que pour un site, dès lors qu’il bénéficie d’une certaine audience, recourir à ce type de pratique est facile, ne coûte rien, permet de faire du buzz à bon compte.
Sauf que les résultats sont faux, et ce, pour 2 raisons :
- En aucun cas, ce type de sondage est représentatif de la population, car il est impossible avec des adresses URL d’établir les correspondances
- De plus, le seul fait de répondre spontanément à un sondage sur internet est déjà sélectif d’une catégorie de population qui l’éloigne encore de sa représentativité.
On comprend le désarroi du président du cabinet d’études, Guy Raffour, quand il dit : "à quoi sert d’avoir des milliers de réponses si elles ne sont pas représentatives de la population étudiée ?"
Il a raison de poser la question, car, en effet, cela ne sert à rien, si ce n’est de faire parler du géniteur de l’étude, qui abuse le lecteur gogo qui n’a pas pris la précaution de vérifier la méthodologie de l’étude.
Méthodologie
Pour ce qui concerne le rapport de la DGCIS, il s'agit d'un panel de 20 000 personnes. Aucun doute, les résultats sont fiables.
C’est même surdimensionné. Un panel permanent de 20 000 personnes, c’est bien plus qu’il n’en faut pour avoir l’assurance de connaître les bonnes tendances.
Mais avec le soutien de la banque de France, la DGCIS a les moyens. Seulement, c’est le questionnaire lui-même et la façon dont il est constitué qui ne sont pas adaptés à l’usage des professionnels du tourisme.
Le panel de la DGCIS mesure le comportement des Français à partir d’un déplacement sur une journée. Le nombre de réponses est donc considérablement gonflé alors que ce type de déplacement n’intéresse en rien les TO ou les agences de voyages.
Ils n’entrent pas dans le circuit marchand. En effet, si on peut acheter une journée ‘’marchande’’ pour aller découvrir le château de Versailles, la visite à la grand-mère ou le déjeuner chez des amis à la campagne ne font pas partie du périmètre des agences.
Les différences viennent de là. Pour notre profession, il faut donc savoir et comprendre que le baromètre Opodo mesure les loisirs des Français sur la seule base qui intéresse les TO et les agences : le court séjour marchand (3 nuits et plus) et le long séjour (marchand et non marchand de vacances).
C’est donc une étude représentative de notre profession, car elle intègre la notion marchande des séjours.
Un des postes les plus onéreux dans une étude est celui qui consiste à vérifier la représentation du sondage par rapport à une population.
La méthode des quotas croisés est régulièrement utilisée. Il s’agit de croiser 5 critères. Dans le cas du baromètre, ce ne sont pas moins de 5 critères retenus : âge, sexe, région, habitat et CSP.
Guy Raffour précise que "si un critère vient à manquer, l’étude n’est plus représentative. Nous ne prenons en compte les résultats que si tous les critères sont présents". Ce qui montre l’exigence et le coût de de ce type d’étude.
C’est même surdimensionné. Un panel permanent de 20 000 personnes, c’est bien plus qu’il n’en faut pour avoir l’assurance de connaître les bonnes tendances.
Mais avec le soutien de la banque de France, la DGCIS a les moyens. Seulement, c’est le questionnaire lui-même et la façon dont il est constitué qui ne sont pas adaptés à l’usage des professionnels du tourisme.
Le panel de la DGCIS mesure le comportement des Français à partir d’un déplacement sur une journée. Le nombre de réponses est donc considérablement gonflé alors que ce type de déplacement n’intéresse en rien les TO ou les agences de voyages.
Ils n’entrent pas dans le circuit marchand. En effet, si on peut acheter une journée ‘’marchande’’ pour aller découvrir le château de Versailles, la visite à la grand-mère ou le déjeuner chez des amis à la campagne ne font pas partie du périmètre des agences.
Les différences viennent de là. Pour notre profession, il faut donc savoir et comprendre que le baromètre Opodo mesure les loisirs des Français sur la seule base qui intéresse les TO et les agences : le court séjour marchand (3 nuits et plus) et le long séjour (marchand et non marchand de vacances).
C’est donc une étude représentative de notre profession, car elle intègre la notion marchande des séjours.
Un des postes les plus onéreux dans une étude est celui qui consiste à vérifier la représentation du sondage par rapport à une population.
La méthode des quotas croisés est régulièrement utilisée. Il s’agit de croiser 5 critères. Dans le cas du baromètre, ce ne sont pas moins de 5 critères retenus : âge, sexe, région, habitat et CSP.
Guy Raffour précise que "si un critère vient à manquer, l’étude n’est plus représentative. Nous ne prenons en compte les résultats que si tous les critères sont présents". Ce qui montre l’exigence et le coût de de ce type d’étude.
Les résultats
Le prix :
C’est le moment de tordre le cou à une idée ancienne qui consiste à croire que le prix est le premier critère qui motive la recherche en ligne, ce qui n’est pas exact.
Il arrive en quatrième position. Voilà quelles sont, dans l’ordre, les premières motivations :
- Se connecter quand on veut
- Ne pas avoir à se déplacer
- Comparer les offres
- Rechercher le meilleur rapport qualité/prix
- Accéder à une offre large
Et Guy Raffour d’ajouter : "attention, le meilleur rapport qualité-prix n’est pas forcément le prix le plus bas.
Il est le résultat d’une recherche qui a permis de sélectionner l’offre la plus intéressante, car l’internaute, de plus en plus, déclare comparer et être à la recherche des opportunités les plus attractives. Il veut le « mieux » pour le moins cher, mais surtout pas de bas de gamme »."
Comportement des internautes
La préparation des séjours sur internet progresse.
62% des Français partis, soit 19,4 millions, ont préparé leurs séjours en ligne en 2013. C’est plus de 2 points par rapport à l’année précédente. Cette hausse est donc significative, ce qui fait dire à Guy Raffour que « le voyage virtuel précède le réel ».
Que de chemin parcouru depuis 2004 ! Sur ce critère il y avait moins de 10 millions de personnes à le faire.
Mais, information importante, la réservation en ligne n’augmente plus que modérément, ce qui corrobore les chiffres de la Fevad, qui constate une stabilisation des parts de marché entre le online et le offline.
Guy Raffour explique : "je le dis depuis longtemps, l’information majeure c’est le omni canal. On se renseigne sur internet, ce qui ne nous empêche pas d’aller acheter en magasin. Et puis les magasins ne sont pas restés les bras croisés.
Ils ont amélioré leur qualité de service, rénover les points de vente, fait des efforts sur les prix, étendu les plages horaires, voire développer la prise de rendez-vous à domicile." Les cartes se redistribuent de nouveau.
Le m-tourisme
29% des internautes ont utilisé leurs smartphones pour leurs séjours de loisirs.
L’information importante qui s’adresse à tous les professionnels du tourisme est de bien comprendre que si la préparation est importante, le pendant l’est tout autant, voir plus.
C’est ce que confirme Frédéric Pilloud, le directeur marketing France d'Opodo.fr : "Sur le global, le mobile transforme encore peu.
En tous cas moins, avec seulement 10%, que la tablette et le PC. Mais il apporte d’autres services comme la demande d’information et la possibilité d’être connecté en déplacement."
C’est le moment de tordre le cou à une idée ancienne qui consiste à croire que le prix est le premier critère qui motive la recherche en ligne, ce qui n’est pas exact.
Il arrive en quatrième position. Voilà quelles sont, dans l’ordre, les premières motivations :
- Se connecter quand on veut
- Ne pas avoir à se déplacer
- Comparer les offres
- Rechercher le meilleur rapport qualité/prix
- Accéder à une offre large
Et Guy Raffour d’ajouter : "attention, le meilleur rapport qualité-prix n’est pas forcément le prix le plus bas.
Il est le résultat d’une recherche qui a permis de sélectionner l’offre la plus intéressante, car l’internaute, de plus en plus, déclare comparer et être à la recherche des opportunités les plus attractives. Il veut le « mieux » pour le moins cher, mais surtout pas de bas de gamme »."
Comportement des internautes
La préparation des séjours sur internet progresse.
62% des Français partis, soit 19,4 millions, ont préparé leurs séjours en ligne en 2013. C’est plus de 2 points par rapport à l’année précédente. Cette hausse est donc significative, ce qui fait dire à Guy Raffour que « le voyage virtuel précède le réel ».
Que de chemin parcouru depuis 2004 ! Sur ce critère il y avait moins de 10 millions de personnes à le faire.
Mais, information importante, la réservation en ligne n’augmente plus que modérément, ce qui corrobore les chiffres de la Fevad, qui constate une stabilisation des parts de marché entre le online et le offline.
Guy Raffour explique : "je le dis depuis longtemps, l’information majeure c’est le omni canal. On se renseigne sur internet, ce qui ne nous empêche pas d’aller acheter en magasin. Et puis les magasins ne sont pas restés les bras croisés.
Ils ont amélioré leur qualité de service, rénover les points de vente, fait des efforts sur les prix, étendu les plages horaires, voire développer la prise de rendez-vous à domicile." Les cartes se redistribuent de nouveau.
Le m-tourisme
29% des internautes ont utilisé leurs smartphones pour leurs séjours de loisirs.
L’information importante qui s’adresse à tous les professionnels du tourisme est de bien comprendre que si la préparation est importante, le pendant l’est tout autant, voir plus.
C’est ce que confirme Frédéric Pilloud, le directeur marketing France d'Opodo.fr : "Sur le global, le mobile transforme encore peu.
En tous cas moins, avec seulement 10%, que la tablette et le PC. Mais il apporte d’autres services comme la demande d’information et la possibilité d’être connecté en déplacement."