Sur les autres destinations où nous sommes en concurrence avec des compagnies régulières via leurs hubs, on s’aperçoit que les passagers en ont marre de faire des vols avec correspondance. A prix égal, ils préfèrent les vols directs. D’ailleurs, je travaille sur un concept de compagnie low cost long courrier. Ce sera un axe de développement majeur./photo dr
TourMaG.com : Quel bilan tirez-vous de l’année 2011 ?
Laurent Magnin :"L’exercice qui s’est terminé au 31 octobre est à l’équilibre.
Les chiffres n’ont pas encore été audités, je dois donc être prudent. Mais il est même probable que nous terminions l'année avec un léger bénéfice."
TM.com - Comment expliquez-vous ce résultat positif qui suit un bilan de 2010 dans le rouge alors que l’industrie a eu à faire face à une autre année difficile ?
Laurent Magnin : "Il y a eu une convergence d’événements qui nous ont impactés en 2010.
Cela a commencé par la faillite de Marsans et de quelques autres, puis les suites du volcan islandais, la faillite d’une compagnie canadienne deux jours avant qu'elle nous livre un appareil, etc.
Tout ceci a été conjugué à une stratégie de déploiement trop intense pour XL Airways et à une prise de risques excessive.
Je le reconnais, je me suis trompé. Il ne faut pas aller trop vite. Mais en même temps, depuis 2006 année où j’ai repris les commandes de la compagnie, 2010 a été le seul bilan négatif.
En 2011, nous avons minoré les risques sur le moyen courrier en retirant deux appareils de la flotte et nos résultats seront satisfaisants.
Et pour 2012 je suis raisonnablement optimiste et j’ai l’entière confiance de mes actionnaires islandais."
Laurent Magnin :"L’exercice qui s’est terminé au 31 octobre est à l’équilibre.
Les chiffres n’ont pas encore été audités, je dois donc être prudent. Mais il est même probable que nous terminions l'année avec un léger bénéfice."
TM.com - Comment expliquez-vous ce résultat positif qui suit un bilan de 2010 dans le rouge alors que l’industrie a eu à faire face à une autre année difficile ?
Laurent Magnin : "Il y a eu une convergence d’événements qui nous ont impactés en 2010.
Cela a commencé par la faillite de Marsans et de quelques autres, puis les suites du volcan islandais, la faillite d’une compagnie canadienne deux jours avant qu'elle nous livre un appareil, etc.
Tout ceci a été conjugué à une stratégie de déploiement trop intense pour XL Airways et à une prise de risques excessive.
Je le reconnais, je me suis trompé. Il ne faut pas aller trop vite. Mais en même temps, depuis 2006 année où j’ai repris les commandes de la compagnie, 2010 a été le seul bilan négatif.
En 2011, nous avons minoré les risques sur le moyen courrier en retirant deux appareils de la flotte et nos résultats seront satisfaisants.
Et pour 2012 je suis raisonnablement optimiste et j’ai l’entière confiance de mes actionnaires islandais."
''Las Vegas ce sera encore mieux avec l’ouverture de San Francisco''
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ChargeBack : et si la "Caisse de garantie de l’aérien" existait déjà ?
TM.com - Quelles seront les activités les plus porteuses en 2012 ?
Laurent Magnin : "Indéniablement le long courrier. Nous allons d’ailleurs rajouter un A 330 à notre flotte. New York a été une réussite en 2011 et nous renouvelons l’exploitation saisonnière de la ligne.
Las Vegas continue sa courbe de croissance et ce sera encore mieux avec l’ouverture de San Francisco qui permettra aux touristes de l’Ouest américain d’entrer par un aéroport et de repartir par l’autre.
Touristiquement cela règle le problème de l’isolement de Las Vegas.
Sur les autres destinations où nous sommes en concurrence avec des compagnies régulières via leurs hubs, on s’aperçoit que les passagers en ont marre de faire des vols avec correspondance. A prix égal, ils préfèrent les vols directs.
D’ailleurs, je travaille sur un concept de compagnie low cost long courrier. Ce sera un axe de développement majeur.
Je suis également persuadé que nous avons notre carte à jouer sur les marchés émergents pour ramener des touristes souhaitant visiter la France."
Laurent Magnin : "Indéniablement le long courrier. Nous allons d’ailleurs rajouter un A 330 à notre flotte. New York a été une réussite en 2011 et nous renouvelons l’exploitation saisonnière de la ligne.
Las Vegas continue sa courbe de croissance et ce sera encore mieux avec l’ouverture de San Francisco qui permettra aux touristes de l’Ouest américain d’entrer par un aéroport et de repartir par l’autre.
Touristiquement cela règle le problème de l’isolement de Las Vegas.
Sur les autres destinations où nous sommes en concurrence avec des compagnies régulières via leurs hubs, on s’aperçoit que les passagers en ont marre de faire des vols avec correspondance. A prix égal, ils préfèrent les vols directs.
D’ailleurs, je travaille sur un concept de compagnie low cost long courrier. Ce sera un axe de développement majeur.
Je suis également persuadé que nous avons notre carte à jouer sur les marchés émergents pour ramener des touristes souhaitant visiter la France."
''Nous allons remettre les vols à destination d’Ajaccio en 2012...''
TM.com - Ne craignez-vous pas de voir le succès des vols vers les Maldives compromis par la décision du gouvernement local de fermer les spas des hôtels ?
Laurent Magnin : "Je connais le président des Maldives, c’est un homme pragmatique et ouvert. Je suis sûr que cette décision est liée à un coup de chaud de la politique locale et qu’il reviendra sur sa décision."
TM.com - L’activité moyen courrier est-elle en déclin chez XL Airways ?
Laurent Magnin : "Il y a beaucoup d’acteurs sur cette zone. XL Airways garde deux clients principaux : d’une part, le groupe TUI France avec Marmara et Nouvelles Frontières et d’autre part le groupe Transat avec Look Voyages.
Mais nous avons également une activité en commercialisation directe comme la desserte de la Corse. Nous allons remettre les vols à destination d’Ajaccio en 2012. On s’aperçoit qu’à trois opérateurs entre la métropole et la Corse, il y a de la place pour tout le monde !"
TM.com - Comment se portent les tour-opérateurs du groupe XL ?
Laurent Magnin : "La destination Grèce est un vrai toboggan mais Héliades se diversifie. Le Cap vert est une destination qui se porte bien, le Brésil souffre un peu mais je crois beaucoup en ce pays.
Chaque diversification nécessite des investissements lourds et il faut faire des choix. Mais en consolidé avec la compagnie, les résultats des tour-opérateurs « maison » ne sont pas si mauvais que cela…"
Laurent Magnin : "Je connais le président des Maldives, c’est un homme pragmatique et ouvert. Je suis sûr que cette décision est liée à un coup de chaud de la politique locale et qu’il reviendra sur sa décision."
TM.com - L’activité moyen courrier est-elle en déclin chez XL Airways ?
Laurent Magnin : "Il y a beaucoup d’acteurs sur cette zone. XL Airways garde deux clients principaux : d’une part, le groupe TUI France avec Marmara et Nouvelles Frontières et d’autre part le groupe Transat avec Look Voyages.
Mais nous avons également une activité en commercialisation directe comme la desserte de la Corse. Nous allons remettre les vols à destination d’Ajaccio en 2012. On s’aperçoit qu’à trois opérateurs entre la métropole et la Corse, il y a de la place pour tout le monde !"
TM.com - Comment se portent les tour-opérateurs du groupe XL ?
Laurent Magnin : "La destination Grèce est un vrai toboggan mais Héliades se diversifie. Le Cap vert est une destination qui se porte bien, le Brésil souffre un peu mais je crois beaucoup en ce pays.
Chaque diversification nécessite des investissements lourds et il faut faire des choix. Mais en consolidé avec la compagnie, les résultats des tour-opérateurs « maison » ne sont pas si mauvais que cela…"