L’épidémie de chikungunya progresse, semble-t-il, plus vite que prévu. Il y a quelques jours encore, les autorités sanitaires tablaient sur une hausse du nombre de malades de 15.000 par semaine.
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand, au cours d’une conférence de presse hier à Paris, a corrigé le tir : « Il y a une accélération importante de l’épidémie. Le rythme de progression est de 20.000 malades par semaine.
Nous annoncions 50.000 cas répertoriés au cours de notre précédent point hebdomadaire. Nous sommes passé à 70.000. Il nous faut aujourd’hui parler de crise sanitaire majeure pour l’île de la Réunion ».
Le ministre de l’Outre Mer, François Baroin, tout en a confirmant la « phase de montée » de l’épidémie, a indiqué qu’on pouvait aller à la Réunion « avec les précautions d’usage ».
«
La Réunion n’est pas une destination interdite » a insisté Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme, au cours du même point presse, constatant toutefois que les réservations des TO pour les prochains mois étaient en chute de 30 à 40% sur la destination, selon des chiffres du Ceto, l’association des tour-opérateurs.
2.000 cas recensés aux Seychelles
Xavier Bertrand s’est montré également préoccupé par la situation à Mayotte où ont été rapportés 250 cas, soit là-bas aussi une accélération du nombre de malades répertoriés au cours de la dernière semaine. Les cas de chikungunya se multiplient dans tous les archipels et îles de l’océan Indien, des Comores aux Seychelles, en passant par Maurice et probablement Madagascar.
Aux Seychelles, en quelques jours à peine, le chikungunya aurait déjà atteint 2.000 personnes. Le « Tourism Board » indiquait cette semaine, dans un communiqué, que le chikungunya était « sous contrôle (…). Jusqu'à présent, moins de 2.000 cas ont été recensés depuis le premier cas détecté en juillet 2005, et la majorité des personnes qui ont été touchées ont déjà récupéré ».
D’après le journal local The Nation citant un responsable sanitaire de l’archipel, la situation est plus préoccupante. Les cas de maladies sont en forte progression : au cours du mois de janvier, ils sont passés de 200 la première semaine à 300 la seconde, 513 la troisième, et ont approché le millier la quatrième.
A Maurice, une quinzaine de cas avérés
À Maurice, le risque est également présent. L’année dernière, l’île avait pu contenir une première flambée de chikungunya ; au total quelque 3.500 cas suspects avaient été enregistrés. Depuis le début de cette année jusqu’au week-end dernier, une quinzaine de cas avérés ont été recensés par le ministère mauricien de la Santé.
Ces personnes auraient toutes contracté la maladie au cours d’un séjour à la Réunion. Les autorités locales ont déjà adopté toute une série de mesure de précaution. Un contrôle des passagers en provenance de la Réunion et des Comores est par exemple effectué à l’arrivée à l’aéroport de Port-Louis (*).
Reste Madagascar. Il est peu probable que le chikungunya l’épargne, même si les Malgaches ne savent toujours pas si le virus a déjà atteint la grande île. A Toamasina (Tamatave), le grand port de la côte Est, de nombreuses personnes sont atteintes d’une « fièvre inconnue », au point que les pharmacies se trouvent à court de médicaments. Il s’agit probablement du chikungunya.
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand, au cours d’une conférence de presse hier à Paris, a corrigé le tir : « Il y a une accélération importante de l’épidémie. Le rythme de progression est de 20.000 malades par semaine.
Nous annoncions 50.000 cas répertoriés au cours de notre précédent point hebdomadaire. Nous sommes passé à 70.000. Il nous faut aujourd’hui parler de crise sanitaire majeure pour l’île de la Réunion ».
Le ministre de l’Outre Mer, François Baroin, tout en a confirmant la « phase de montée » de l’épidémie, a indiqué qu’on pouvait aller à la Réunion « avec les précautions d’usage ».
«
La Réunion n’est pas une destination interdite » a insisté Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme, au cours du même point presse, constatant toutefois que les réservations des TO pour les prochains mois étaient en chute de 30 à 40% sur la destination, selon des chiffres du Ceto, l’association des tour-opérateurs.
2.000 cas recensés aux Seychelles
Xavier Bertrand s’est montré également préoccupé par la situation à Mayotte où ont été rapportés 250 cas, soit là-bas aussi une accélération du nombre de malades répertoriés au cours de la dernière semaine. Les cas de chikungunya se multiplient dans tous les archipels et îles de l’océan Indien, des Comores aux Seychelles, en passant par Maurice et probablement Madagascar.
Aux Seychelles, en quelques jours à peine, le chikungunya aurait déjà atteint 2.000 personnes. Le « Tourism Board » indiquait cette semaine, dans un communiqué, que le chikungunya était « sous contrôle (…). Jusqu'à présent, moins de 2.000 cas ont été recensés depuis le premier cas détecté en juillet 2005, et la majorité des personnes qui ont été touchées ont déjà récupéré ».
D’après le journal local The Nation citant un responsable sanitaire de l’archipel, la situation est plus préoccupante. Les cas de maladies sont en forte progression : au cours du mois de janvier, ils sont passés de 200 la première semaine à 300 la seconde, 513 la troisième, et ont approché le millier la quatrième.
A Maurice, une quinzaine de cas avérés
À Maurice, le risque est également présent. L’année dernière, l’île avait pu contenir une première flambée de chikungunya ; au total quelque 3.500 cas suspects avaient été enregistrés. Depuis le début de cette année jusqu’au week-end dernier, une quinzaine de cas avérés ont été recensés par le ministère mauricien de la Santé.
Ces personnes auraient toutes contracté la maladie au cours d’un séjour à la Réunion. Les autorités locales ont déjà adopté toute une série de mesure de précaution. Un contrôle des passagers en provenance de la Réunion et des Comores est par exemple effectué à l’arrivée à l’aéroport de Port-Louis (*).
Reste Madagascar. Il est peu probable que le chikungunya l’épargne, même si les Malgaches ne savent toujours pas si le virus a déjà atteint la grande île. A Toamasina (Tamatave), le grand port de la côte Est, de nombreuses personnes sont atteintes d’une « fièvre inconnue », au point que les pharmacies se trouvent à court de médicaments. Il s’agit probablement du chikungunya.
(*) Petit rappel : c'est après avoir piqué une personne infectée que le moustique Aedes Albopictus (tacheté de blanc et diurne) devient porteur du virus du chikungunya et va le transmettre toutes les autres personnes qu'il va ensuite piquer.
L’aedes albopictus est, entre autres régions du monde, présent dans l’océan Indien et… dans le sud de la France.
L’aedes albopictus est, entre autres régions du monde, présent dans l’océan Indien et… dans le sud de la France.