TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




Le Dreamliner de Boeing est devenu un vrai nightmare pour la compagnie

l'appareil doit reprendre du service au plus vite... en toute sécurité


Le B-787 est le pari audacieux de Boeing : un appareil conçu pour être léger et emporter ainsi ses quelques 160 passagers sur de très longues distances à moindre coût. L'appareil idéal pour les routes à potentiel moyen. Les commandes dépassent les 800 exemplaires. C'est dire qu'une solution technique doit être trouvée au plus vite pour garder la confiance des compagnies et de leurs passagers.


le Jeudi 17 Janvier 2013

Depuis la décision des autorités de tutelle japonaises d'interdire de vol les 24 B-787 de ANA et JAL, les décisions gouvernementales se sont accélérées - DR : Boeing
Depuis la décision des autorités de tutelle japonaises d'interdire de vol les 24 B-787 de ANA et JAL, les décisions gouvernementales se sont accélérées - DR : Boeing
La satisfaction d'avoir, pour la première fois depuis dix ans, engrangé plus de commandes d'appareils (1203) que son concurrent Airbus (833) ne peut apporter qu'un soulagement relatif à l'avionneur Boeing, en prise aux problèmes techniques à répétition de son Dreamliner B-787.

Depuis la décision des autorités de tutelle japonaises, lundi 14 janvier 2013, d'interdire de vol les 24 B-787 (17 chez ANA, 7 chez JAL) à la suite d'incidents sérieux allant jusqu'à des débuts d'incendie, les décisions gouvernementales se sont accélérées.

Mercredi 15 janvier, c'est la FAA (Federal Aviation Authority) qui a cloué au sol les six B-787 de United, la seule compagnie américaine à en faire voler pour l'instant.

Jeudi 16 janvier, c'est l'EASA, l'instance européenne qui a suivi la décision américaine, bloquant à terre les deux exemplaires de la compagnie polonaise Lot - la seule européenne à en faire voler pour l'instan,t avant la livraison d'un exemplaire à ThomsonFly en mars, et à British Airways en mai.

Entretemps, la compagnie chilienne Lan, Qatar Airways, et Air India ont également laissé entendre qu'elles n'utiliseraient plus leurs Dreamliners tant que Boeing ne trouvera pas la solution au problème.

Les batteries au lithium à l'origine des incendies

Alors, faudra-t-il attendre encore longtemps avant de revoir cet appareil de la nouvelle génération des avions composites reprendre le ciel ?

Difficile à dire si ce n'est que de faire confiance aux ingénieurs de Boeing qui travaillent d'arrache-pied pour que l'avion ne perde pas son potentiel de confiance vis-à-vis des compagnies aériennes comme du grand public.

Et plus la solution sera trouvée rapidement, plus cette série d'incidents après plus de 1,3 million d'heures de vol depuis le lancement de l'avion fin 2011, sera oubliée.

Boeing indique que les batteries au lithium utilisées dans le système électrique seraient à l'origine des incendies constatées à Boston comme au Japon.

En cas d'incendie, ce type de batterie produirait de l’oxygène - ce qui rendrait pratiquement impossible tout moyen de maîtrise des flammes.

Or, le choix de ces batteries deux fois plus légères et deux fois moins encombrantes que les batteries traditionnelles (nickel ou plomb) sont un élément déterminant pour l'appareil censé voler de très longues distances avec une consommation en carburant limitée.

800 Dreamliners en commande

Il semblerait qu'une solution pour protéger davantage les batteries au lithium soit à l'étude chez Boeing avant de l'abandonner pour avoir recours aux batteries traditionnelles qui nécessiteraient des aménagements lourds à l'intérieur des coques.

Ce n'est pas la première fois que la FAA interdit l'utilisation de batterie au lithium. En octobre 2011, elle a exigé que les Cessna 525C échangent leurs batteries lithium pour des batteries traditionnelles.

A noter que l'Airbus A350 qui devrait sortir des usines Airbus vers la mi-2014 prévoit également d'utiliser les batteries de nouvelle génération.

Boeing a 800 Dreamliners en commande et l'avionneur prévoyait d'accélérer la cadence de fabrication pour en sortir dix exemplaires par mois dès la fin de cette année.

Ce projet dépendra de la vitesse à laquelle l'avionneur peut régler le problème actuel, mais ne nous affolons pas.

Après tout, qui se souvient des difficultés de l'A 380, qui a connu lui aussi des problèmes sérieux de fissures sur la carlingue et de moteurs ?

Lu 3149 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias