Faute d'écoute des pouvoirs publics, le SCARA lance des procédures auprès du Conseil d'Etat. DR-SCARA
Le SCARA, syndicat regroupant dix compagnies aériennes françaises, pour environ 4 millions de passagers, tape du poing sur la table.
Peu écouté des pouvoirs publics, il a décidé de déposer plusieurs recours devant le Conseil d'Etat pour tenter de sauvegarder les intérêts du pavillon français.
Le premier concerne la privatisation l'aéroport de Nice.
Dans le cahier des charges publié le 10 mars sur le site de l’APE (Agence des Participations de l'Etat) il est proposé de mettre en place un système de "double caisse" comme ce qui existe déjà chez Aéroports de Paris.
Autrement dit, les revenus extra-aériens des commerces, restaurants et parkings ne seront plus regroupés dans une même caisse, avec ceux générés par les taxes versées par les compagnies aériennes.
Cette caisse unique permet pourtant de modérer les redevances payées par les transporteurs grâce aux excellentes marges dégagées par les activités commerciales.
"Or, toute dérogation au principe de la simple caisse, compte tenu de l’importance de sa portée économique et financière, ne peut être étudiée que dans le cadre de l’élaboration d’un Contrat de Régulation Économique (CRE)" estime le SCARA.
Peu écouté des pouvoirs publics, il a décidé de déposer plusieurs recours devant le Conseil d'Etat pour tenter de sauvegarder les intérêts du pavillon français.
Le premier concerne la privatisation l'aéroport de Nice.
Dans le cahier des charges publié le 10 mars sur le site de l’APE (Agence des Participations de l'Etat) il est proposé de mettre en place un système de "double caisse" comme ce qui existe déjà chez Aéroports de Paris.
Autrement dit, les revenus extra-aériens des commerces, restaurants et parkings ne seront plus regroupés dans une même caisse, avec ceux générés par les taxes versées par les compagnies aériennes.
Cette caisse unique permet pourtant de modérer les redevances payées par les transporteurs grâce aux excellentes marges dégagées par les activités commerciales.
"Or, toute dérogation au principe de la simple caisse, compte tenu de l’importance de sa portée économique et financière, ne peut être étudiée que dans le cadre de l’élaboration d’un Contrat de Régulation Économique (CRE)" estime le SCARA.
Inflation des taxes pour les compagnies opérant des petits appareils.
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Transport aérien : pour 2023, le SCARA veut un Etat protecteur et réformateur
Jean-François Dominiak, le PDG de ASL Airlines France et vice-président du SCARA s'inquiète également de la nouvelle structure tarifaire d'Aéroports de Paris, qui entrera en vigueur en avril 2016.
Elle devait entraîner une inflation des taxes pour les compagnies opérant de petits avions.
"Certaines vont devoir verser des taxes qui dépasseront leur résultat net, c'est absurde. Chez ASL, on parle de centaine de milliers d'euros et pour d'autres une hausse de 85%, alors même que le service rendu restera le même", s'insurge Jean-François Dominiak.
Il va donc déposer un recours avec plusieurs autres compagnies, mais pas au nom du SCARA, dont certains membres vont gagner au change avec cette nouvelle grille tarifaire.
La question des taxes aéroportuaires reste le premier cheval de bataille du syndicat. Il critique notamment la tutelle étatique exercée sur l'autorité de supervision indépendante (ASI), chargée de contrôler la hausse desdites taxes.
Après avoir été sous la tutelle de la Direction du Transport Aérien (DTA), la nouvelle ASI est désormais rattachée au CGEDD (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable) qui dépend du Ministère des transports.
Aux yeux du syndicat, elle n'est donc toujours pas indépendante de l'état, alors que c'est une obligation imposée par l'Union européenne.
"Afin de vendre les aéroports plus chers, le gouvernement doit maintenir les taxes à un niveau élevé. Cela n'est possible que s'il garde la main sur l'ASI", remarque Jean-Pierre Bes, le secrétaire général du SCARA.
Il rêve d'une autorité indépendante sur le modèle de l'ARAFER . En attendant, une plainte pour abus de position dominante devant le Conseil d'Etat a été déposée.
Elle devait entraîner une inflation des taxes pour les compagnies opérant de petits avions.
"Certaines vont devoir verser des taxes qui dépasseront leur résultat net, c'est absurde. Chez ASL, on parle de centaine de milliers d'euros et pour d'autres une hausse de 85%, alors même que le service rendu restera le même", s'insurge Jean-François Dominiak.
Il va donc déposer un recours avec plusieurs autres compagnies, mais pas au nom du SCARA, dont certains membres vont gagner au change avec cette nouvelle grille tarifaire.
La question des taxes aéroportuaires reste le premier cheval de bataille du syndicat. Il critique notamment la tutelle étatique exercée sur l'autorité de supervision indépendante (ASI), chargée de contrôler la hausse desdites taxes.
Après avoir été sous la tutelle de la Direction du Transport Aérien (DTA), la nouvelle ASI est désormais rattachée au CGEDD (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable) qui dépend du Ministère des transports.
Aux yeux du syndicat, elle n'est donc toujours pas indépendante de l'état, alors que c'est une obligation imposée par l'Union européenne.
"Afin de vendre les aéroports plus chers, le gouvernement doit maintenir les taxes à un niveau élevé. Cela n'est possible que s'il garde la main sur l'ASI", remarque Jean-Pierre Bes, le secrétaire général du SCARA.
Il rêve d'une autorité indépendante sur le modèle de l'ARAFER . En attendant, une plainte pour abus de position dominante devant le Conseil d'Etat a été déposée.
EuropAirpost pourrait ouvrir une base en Ecosse.
Enfin, le SCARA s'insurge contre le projet du CDG Express, estimant que la solution choisie est la plus coûteuse et la moins pertinente.
Il refuse bien entendu le projet de taxe qui servirait à financer la construction du train, dont le budget entre 1,2 et 1,9 milliard d’euros serait largement sous-estimé. Un autre recours pourrait également être déposé devant le Conseil d'Etat.
Si le SCARA est devenu si procédurier, c'est parce qu'il se sent totalement délaissé, voire méprisé, des pouvoirs publics.
Surtout après l'échec du rapport Leroux, qui reprenait en grande partie ses propositions.
"Le pavillon français, tout le monde s'en fou, et particulièrement le gouvernement. Même si demain toutes les compagnies de notre pays disparaissaient, cela n'empêcherait personne d'aller à New-York ", regrette Jean-François Dominiak, le PDG de ASL Airlines France (ex- EuropAirpost).
Face au manque de volonté politique, il s'échine à trouver de nouvelles pistes de croissance.
"Le seul moyen de combattre c'est de faire en sorte que nos entreprises s'adaptent à la compétitivité mondiale. Il nous faut trouver de nouveaux marchés et de nouveaux débouchés. Nous devons exporter notre savoir-faire", poursuit-il.
Sa compagnie fait partie du groupe ASL qui compte quatre transporteurs.
Jean-François Dominiak discute actuellement avec les syndicats pour ouvrir une base en Ecosse. Tout en sachant bien que ce n'est pas la forcément une solution miracle. Il cite notamment le cas d'Air Méditerranée, dont l'ouverture d'une filiale en Grèce ne lui a pas épargné la faillite.
Il refuse bien entendu le projet de taxe qui servirait à financer la construction du train, dont le budget entre 1,2 et 1,9 milliard d’euros serait largement sous-estimé. Un autre recours pourrait également être déposé devant le Conseil d'Etat.
Si le SCARA est devenu si procédurier, c'est parce qu'il se sent totalement délaissé, voire méprisé, des pouvoirs publics.
Surtout après l'échec du rapport Leroux, qui reprenait en grande partie ses propositions.
"Le pavillon français, tout le monde s'en fou, et particulièrement le gouvernement. Même si demain toutes les compagnies de notre pays disparaissaient, cela n'empêcherait personne d'aller à New-York ", regrette Jean-François Dominiak, le PDG de ASL Airlines France (ex- EuropAirpost).
Face au manque de volonté politique, il s'échine à trouver de nouvelles pistes de croissance.
"Le seul moyen de combattre c'est de faire en sorte que nos entreprises s'adaptent à la compétitivité mondiale. Il nous faut trouver de nouveaux marchés et de nouveaux débouchés. Nous devons exporter notre savoir-faire", poursuit-il.
Sa compagnie fait partie du groupe ASL qui compte quatre transporteurs.
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