C'est en Crète que s'est tenu le dernier congrès de l'Upav, l'association des agences de voyages belges francophones.
Le temps est fini des congrès ensommeillés où devant une assemblée assoupie les participants écoutent d’une oreille distraite différents orateurs énoncer des vérités aussi vite oubliées. Congrès qui se terminent par des déclarations ou des mots d’ordre décidés en petit comités par les leaders et ce sans aucun partage démocratique avec la base.
Qui plus est, il est effarant de constater qu’en ces temps où les agents de voyages se cassent la tête pour trouver des normes minimales de rentabilité, certains responsables proposent encore des lieux inaccessible pour la majorité des membres qu’ils prétendent défendre. Faut-il parler de Pékin où les agents de voyages étaient noyés dans la masse des TO, compagnies aériennes et autres accompagnateurs ?
Parlons chiffres
Avant tout, il faut garder en mémoire le fait que l’UPAV ne s’adresse qu’à la partie francophone de la Belgique. C’est à dire que la chalandise de ses membres est de l’ordre de 3,5 millions d’habitants. Deuxième critère à retenir, l’association regroupe 225 AGV représentant un total de 425 points de vente sur les 650 licenciés en Belgique. Lors du congrès qui vient de se tenir en Crète, 79 agents de voyages étaient présents sur 166 participants.
Les 87 autres représentants des TO, compagnies aérienne et ferroviaire, assureurs, GDS et autres accompagnants. En appliquant une simple règle de trois force est de constater que si cette réunion avait eu le même succès en France, il y aurait eu rien que pour les agents de voyages près de 1.400 participants. Question : combien d’agences, combien de responsables d’AGV à Pékin ?
Si on songe au dernier congrès du SNAV, on aura vite compris que l’union professionnelle belge est capable de mieux mobiliser les petites et moyennes AGV. D’autant plus que des AGV luxembourgeoises n’ont pas hésité à rejoindre le congrès belge.
Par ailleurs, le VVR, l’association flamande des AGV belges, avait également envoyé un représentant. Quant au SNAV, il brillait par son absence. Il est vrai que sauf erreur de notre part, à grandes messes du SNAV on ne voit guère de représentants des associations étrangères. Avec comme conséquence une absence d’échange d’informations.
Ces absences, (ces refus d’échanges ?) réciproques sont une grande source d’étonnement pour nous.
Comment comprendre que du côté des fournisseurs (TO, compagnies aériennes, de croisières,…) on assiste à une européanisation totale de l’industrie du tourisme alors que du côté des AGV, c’est le chacun pour soi nationaliste qui est de mise ?
Les raisons du succès
La première raison saute aux yeux. Les responsables de l’UPAV ont parfaitement compris qu’il fallait dynamiser leur réunion annuelle. Qu’il fallait démocratiser dans le sens large et positif du terme.
Qu’il était plus que temps que les congrès ne soient plus limité à quelques caciques se regardant dans le miroir et se trouvant à chaque moment plus important les uns par rapport aux autres. Qu’il fallait que toutes les agences, tous les agents de comptoirs puissent être présents et surtout qu’ils aient le sentiment que leur participation soit rentable.
Conséquence, après l’essai positif de 2004, le congrès de 2005 a définitivement tourné la page des exposés ex-cathedra et opté pour la formule du congrès-séminaire de formation. Les organisateurs ont également compris qu’un bon congrès de formation se compose d’une partie purement « scolaire » avec des ateliers de travail et qu’il fallait tenir compte de l’importance des rencontres informelles entre les participants.
Objectif atteint lorsqu’on regarde les plages horaires : matin travail en atelier, après-midi semi libre avec des propositions de visites de la région ou d’hôtel, le soir des dîners par petites tables favorisants les rencontre.
Nous irons même plus loin en affirmant que ces rencontres permettant à la plus petite agence de rencontrer de manière décontractée les patrons de TO, compagnies ferroviaires et compagnies aériennes ont fait partie intégrante de l’objectif formatif du congrès. En pouvant se connaître en dehors de relations de travail formalisées, les participants ont sans nul doute appris beaucoup plus que dans les travées des réunions plénières et doctrinales appréciée par certains organismes.
Les absents ont toujours tort
C’est peut être cette volonté de favoriser les contacts humains qui a fait peur à certaines grandes structures du secteur. Nous pouvons ainsi épingler l’absence quasi totale des deux grands généralistes TO qui n’avaient délégués aucun cadre supérieur ou membre de leur comité de direction.
Et si on regarde du côté de leur département distribution, force est de constater qu’aussi bien TUI que Thomas Cook disposent de réseaux de distribution franchisés en Wallonie dont certaines AGV sont membres de l’UPAV. Si TUI Travel Center, le réseau de TUI, n’était représenté que par son directeur marketing, par contre aucune agence n’était présente Or rappelons le encore une foi, les organisateurs du congrès UPAV visent justement à attirer toutes les AGV grandes et petites.
Quant aux compagnies aériennes, en dehors de la SNBA, elles brillaient toutes par leur absence. Même des compagnies comme TUI Airlines Belgium et Thomas Cook Belgian Airlines n’étaient pas présentes. Quant à Air France et Lufthansa, n’en parlons pas.
Autre absence remarqués, celle du plus grand groupe d’agences indépendantes du pays, CWT, dont la licence est pourtant francophone. Avec comme conséquence d’avoir entendu à plusieurs reprises des remarques concernant l’absence de CWT. « C’est d’autant plus étonnant que l’un des principaux responsables des congrès nouvelle mouture n’est pas venu et n’a pas, semble-t-il, autorisé le personnel de ses agences de venir. » (NDLR : CWT a justifié son absence au congrès pour des raisons commerciales, de formation propre et de organisationnelle – présentation des budgets à la direction du groupe lundi)
Pas de grandes déclarations
Dans ce type de congrès, il ne faut pas s’attendre à des déclarations fracassantes, à des comptes-rendus d’exposés brillants (NDLR : les exposés pas les comptes-rendus). Pour une très simple raison, comme l’essentiel du travail des commissions est du type atelier de formation à la vente, au contact téléphonique, à la créativité, à la gestion du temps, … il n’y a rien à dire.
Par contre nous pourrions écrire de très nombreuses pages sur les contacts individuels qui se sont opérés lors du WE dernier. Nous pourrions épiloguer sur la qualité de ces réunions impromptues, sur la valeur incentive de ce type de congrès.
La touche finale
Dieu sait combien de congrès nous couvrons chaque année. S’il existait un Award, un Oscar des congrès, ce serait sans aucun doute à celui de l’UPAV que nous donnerions la palme. Et ce aussi bien pour le programme et l’organisation que pour les manifestations et visites proposées.
Nous dirions également que les plus grands perdants sont les AGV qui ne se sont pas inscrites. Au lieu de faire des économies, elles ont perdu l’occasion de suivre des formations de haut niveau à un prix des plus démocratiques.
Qui plus est, il est effarant de constater qu’en ces temps où les agents de voyages se cassent la tête pour trouver des normes minimales de rentabilité, certains responsables proposent encore des lieux inaccessible pour la majorité des membres qu’ils prétendent défendre. Faut-il parler de Pékin où les agents de voyages étaient noyés dans la masse des TO, compagnies aériennes et autres accompagnateurs ?
Parlons chiffres
Avant tout, il faut garder en mémoire le fait que l’UPAV ne s’adresse qu’à la partie francophone de la Belgique. C’est à dire que la chalandise de ses membres est de l’ordre de 3,5 millions d’habitants. Deuxième critère à retenir, l’association regroupe 225 AGV représentant un total de 425 points de vente sur les 650 licenciés en Belgique. Lors du congrès qui vient de se tenir en Crète, 79 agents de voyages étaient présents sur 166 participants.
Les 87 autres représentants des TO, compagnies aérienne et ferroviaire, assureurs, GDS et autres accompagnants. En appliquant une simple règle de trois force est de constater que si cette réunion avait eu le même succès en France, il y aurait eu rien que pour les agents de voyages près de 1.400 participants. Question : combien d’agences, combien de responsables d’AGV à Pékin ?
Si on songe au dernier congrès du SNAV, on aura vite compris que l’union professionnelle belge est capable de mieux mobiliser les petites et moyennes AGV. D’autant plus que des AGV luxembourgeoises n’ont pas hésité à rejoindre le congrès belge.
Par ailleurs, le VVR, l’association flamande des AGV belges, avait également envoyé un représentant. Quant au SNAV, il brillait par son absence. Il est vrai que sauf erreur de notre part, à grandes messes du SNAV on ne voit guère de représentants des associations étrangères. Avec comme conséquence une absence d’échange d’informations.
Ces absences, (ces refus d’échanges ?) réciproques sont une grande source d’étonnement pour nous.
Comment comprendre que du côté des fournisseurs (TO, compagnies aériennes, de croisières,…) on assiste à une européanisation totale de l’industrie du tourisme alors que du côté des AGV, c’est le chacun pour soi nationaliste qui est de mise ?
Les raisons du succès
La première raison saute aux yeux. Les responsables de l’UPAV ont parfaitement compris qu’il fallait dynamiser leur réunion annuelle. Qu’il fallait démocratiser dans le sens large et positif du terme.
Qu’il était plus que temps que les congrès ne soient plus limité à quelques caciques se regardant dans le miroir et se trouvant à chaque moment plus important les uns par rapport aux autres. Qu’il fallait que toutes les agences, tous les agents de comptoirs puissent être présents et surtout qu’ils aient le sentiment que leur participation soit rentable.
Conséquence, après l’essai positif de 2004, le congrès de 2005 a définitivement tourné la page des exposés ex-cathedra et opté pour la formule du congrès-séminaire de formation. Les organisateurs ont également compris qu’un bon congrès de formation se compose d’une partie purement « scolaire » avec des ateliers de travail et qu’il fallait tenir compte de l’importance des rencontres informelles entre les participants.
Objectif atteint lorsqu’on regarde les plages horaires : matin travail en atelier, après-midi semi libre avec des propositions de visites de la région ou d’hôtel, le soir des dîners par petites tables favorisants les rencontre.
Nous irons même plus loin en affirmant que ces rencontres permettant à la plus petite agence de rencontrer de manière décontractée les patrons de TO, compagnies ferroviaires et compagnies aériennes ont fait partie intégrante de l’objectif formatif du congrès. En pouvant se connaître en dehors de relations de travail formalisées, les participants ont sans nul doute appris beaucoup plus que dans les travées des réunions plénières et doctrinales appréciée par certains organismes.
Les absents ont toujours tort
C’est peut être cette volonté de favoriser les contacts humains qui a fait peur à certaines grandes structures du secteur. Nous pouvons ainsi épingler l’absence quasi totale des deux grands généralistes TO qui n’avaient délégués aucun cadre supérieur ou membre de leur comité de direction.
Et si on regarde du côté de leur département distribution, force est de constater qu’aussi bien TUI que Thomas Cook disposent de réseaux de distribution franchisés en Wallonie dont certaines AGV sont membres de l’UPAV. Si TUI Travel Center, le réseau de TUI, n’était représenté que par son directeur marketing, par contre aucune agence n’était présente Or rappelons le encore une foi, les organisateurs du congrès UPAV visent justement à attirer toutes les AGV grandes et petites.
Quant aux compagnies aériennes, en dehors de la SNBA, elles brillaient toutes par leur absence. Même des compagnies comme TUI Airlines Belgium et Thomas Cook Belgian Airlines n’étaient pas présentes. Quant à Air France et Lufthansa, n’en parlons pas.
Autre absence remarqués, celle du plus grand groupe d’agences indépendantes du pays, CWT, dont la licence est pourtant francophone. Avec comme conséquence d’avoir entendu à plusieurs reprises des remarques concernant l’absence de CWT. « C’est d’autant plus étonnant que l’un des principaux responsables des congrès nouvelle mouture n’est pas venu et n’a pas, semble-t-il, autorisé le personnel de ses agences de venir. » (NDLR : CWT a justifié son absence au congrès pour des raisons commerciales, de formation propre et de organisationnelle – présentation des budgets à la direction du groupe lundi)
Pas de grandes déclarations
Dans ce type de congrès, il ne faut pas s’attendre à des déclarations fracassantes, à des comptes-rendus d’exposés brillants (NDLR : les exposés pas les comptes-rendus). Pour une très simple raison, comme l’essentiel du travail des commissions est du type atelier de formation à la vente, au contact téléphonique, à la créativité, à la gestion du temps, … il n’y a rien à dire.
Par contre nous pourrions écrire de très nombreuses pages sur les contacts individuels qui se sont opérés lors du WE dernier. Nous pourrions épiloguer sur la qualité de ces réunions impromptues, sur la valeur incentive de ce type de congrès.
La touche finale
Dieu sait combien de congrès nous couvrons chaque année. S’il existait un Award, un Oscar des congrès, ce serait sans aucun doute à celui de l’UPAV que nous donnerions la palme. Et ce aussi bien pour le programme et l’organisation que pour les manifestations et visites proposées.
Nous dirions également que les plus grands perdants sont les AGV qui ne se sont pas inscrites. Au lieu de faire des économies, elles ont perdu l’occasion de suivre des formations de haut niveau à un prix des plus démocratiques.