Au Nautic, le Salon Nautique de la Porte de Versailles (3-11 dec. 2016), de gauche à droite : Mohamed Mrad, directeur du chantier naval de Monastir, qui milite pour la sauvegarde du patrimoine maritime et des voiliers et bateaux traditionnels, Imed Mzoughi, directeur du Port Yasmine Hammamet, Wahida Jaiet, directrice de l'ONTT en France et Anis Zarrouk, commandant du Marina Bizerte - DR : M.S.
La France retrouve doucement son partenaire touristique historique qu’est la Tunisie. Les chiffres parlent.
Durant la dernière décade, soit du 21 au 30 novembre 2016, les arrivées en provenance de France ont progressé de 22,8% par rapport aux mêmes dates de l’année dernière, alors que le marché européen ne progressait que de + 8,6%.
En cumul sur toute l’année 2016, la France est en troisième position des marchés émetteurs avec près de 370 000 visiteurs, après l’Algérie (1,3 million) et la Russie (660 000).
En 2016, tous marchés confondus, la Tunisie aura accueilli 5,2 millions de visiteurs. Ce début de reprise est essentiellement généré par le marché russe.
Les progressions les plus spectaculaires sont en effet réalisées par la Russie (+ 125%), l’Ukraine, la Slovaquie.
"En France nous résistons. Notre travail de fond auprès des professionnels du tourisme et du grand public commence à porter ses fruits", analyse Wahida Jaiet, directrice de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) en France.
Durant la dernière décade, soit du 21 au 30 novembre 2016, les arrivées en provenance de France ont progressé de 22,8% par rapport aux mêmes dates de l’année dernière, alors que le marché européen ne progressait que de + 8,6%.
En cumul sur toute l’année 2016, la France est en troisième position des marchés émetteurs avec près de 370 000 visiteurs, après l’Algérie (1,3 million) et la Russie (660 000).
En 2016, tous marchés confondus, la Tunisie aura accueilli 5,2 millions de visiteurs. Ce début de reprise est essentiellement généré par le marché russe.
Les progressions les plus spectaculaires sont en effet réalisées par la Russie (+ 125%), l’Ukraine, la Slovaquie.
"En France nous résistons. Notre travail de fond auprès des professionnels du tourisme et du grand public commence à porter ses fruits", analyse Wahida Jaiet, directrice de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) en France.
L'ONTT va lancer des challenges de ventes sur le marché français
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Elle a multiplié les actions de promotion, de formation, d’information par le biais de réunions, de rencontres, de newsletters, d’éductours.
Le dernier s’est déroulé du 17 au 21 novembre 2016 en partenariat avec Mondial Tourisme et Nouvelair. Une petite centaine d’agents de voyages y participait, beaucoup de jeunes qui ne connaissaient pas la Tunisie.
"Après une visite commentée de la médina de Tunis, ils se sont promenés en toute liberté. Ils ont ainsi pu observer la vie quotidienne de Tunis et aller à la rencontre de ses habitants. Ce fut un succès", se félicite Wahida Jaiet.
Cette dernière va poursuivre ses actions de sensibilisation sur les réseaux de ventes en lançant des challenges de ventes qui se traduiront par des voyages de prestige en Tunisie.
"La confiance revient avec la stabilité politique de notre pays. Beaucoup de réservations arrivent par les agences en ligne et les centrales de réservations. Certains tour-opérateurs qui nous avaient abandonnés reviennent", poursuit la directrice de l'ONTT en France.
Et c’est bien là que le bât blesse : les grosses enseignes ont disparu.
Les ténors du tourisme tunisien qu’étaient Fram avec ses Framissima, Look Voyages et ses Lookéa, Jet tours et ses Eldorador, les clubs TUI et autres Thomas Cook, même le Club Med, ont quitté le navire. Reviendront-ils ?
Le dernier s’est déroulé du 17 au 21 novembre 2016 en partenariat avec Mondial Tourisme et Nouvelair. Une petite centaine d’agents de voyages y participait, beaucoup de jeunes qui ne connaissaient pas la Tunisie.
"Après une visite commentée de la médina de Tunis, ils se sont promenés en toute liberté. Ils ont ainsi pu observer la vie quotidienne de Tunis et aller à la rencontre de ses habitants. Ce fut un succès", se félicite Wahida Jaiet.
Cette dernière va poursuivre ses actions de sensibilisation sur les réseaux de ventes en lançant des challenges de ventes qui se traduiront par des voyages de prestige en Tunisie.
"La confiance revient avec la stabilité politique de notre pays. Beaucoup de réservations arrivent par les agences en ligne et les centrales de réservations. Certains tour-opérateurs qui nous avaient abandonnés reviennent", poursuit la directrice de l'ONTT en France.
Et c’est bien là que le bât blesse : les grosses enseignes ont disparu.
Les ténors du tourisme tunisien qu’étaient Fram avec ses Framissima, Look Voyages et ses Lookéa, Jet tours et ses Eldorador, les clubs TUI et autres Thomas Cook, même le Club Med, ont quitté le navire. Reviendront-ils ?
Les compagnies de croisières commencent à revenir
Les passagers de l'Amadea en escale à La Goulette le 2 décembre 2016, partant d'un bon pas en excursion. Photo Goulette Shipping Cruise.
Le terminal de croisière du port de la Goulette, à Tunis, accueillait vendredi 2 décembre 2016 le navire Amadea de l'armateur allemand Phoenix Reisen avec à son bord 441 passagers germanophones.
En escale de 11h à 18h, ils ont participé à des excursions organisées en bus ou individuellement en taxi.
Il s'agit de la deuxième escale d'un bateau de croisières de l'année après celle du navire Europa en octobre 2016.
Elle donne du sens au message « La Tunisie est de retour », slogan phare du Forum international sur l’investissement « Tunisia 2020 » qui s’est tenu la même semaine à Tunis (les 29 et 30 novembre 2016).
Quid de la sécurité, de la propreté, de la protection de l’environnement qui faisaient débat et freinaient le marché français ?
"La Tunisie a su tirer les leçons des tragédies de 2015. Ensemble, les professionnels du tourisme et la société civile sont attentifs.
Les mesures sont prises. Après cette terrible année 2016 nous le savons tous désormais, le risque zéro n’existe nulle part au monde. En Tunisie, ni plus ni moins qu’ailleurs, commente Wahida Jaiet.
En matière d’environnement, beaucoup de progrès ont été faits. Les sacs en plastique seront retirés des commerces à partir du 1er mars 2017. Des crédits ont été alloués aux municipalités pour l’embauche de personnels et l’achat d’engins de nettoyage».
En escale de 11h à 18h, ils ont participé à des excursions organisées en bus ou individuellement en taxi.
Il s'agit de la deuxième escale d'un bateau de croisières de l'année après celle du navire Europa en octobre 2016.
Elle donne du sens au message « La Tunisie est de retour », slogan phare du Forum international sur l’investissement « Tunisia 2020 » qui s’est tenu la même semaine à Tunis (les 29 et 30 novembre 2016).
Quid de la sécurité, de la propreté, de la protection de l’environnement qui faisaient débat et freinaient le marché français ?
"La Tunisie a su tirer les leçons des tragédies de 2015. Ensemble, les professionnels du tourisme et la société civile sont attentifs.
Les mesures sont prises. Après cette terrible année 2016 nous le savons tous désormais, le risque zéro n’existe nulle part au monde. En Tunisie, ni plus ni moins qu’ailleurs, commente Wahida Jaiet.
En matière d’environnement, beaucoup de progrès ont été faits. Les sacs en plastique seront retirés des commerces à partir du 1er mars 2017. Des crédits ont été alloués aux municipalités pour l’embauche de personnels et l’achat d’engins de nettoyage».
La France reste le premier marché de la plaisance
Cette semaine, Wahida Jaiet est sur le stand que la Tunisie occupe comme chaque année au « Nautic », le Salon Nautique de la Porte de Versailles à Paris (3 au 11 décembre 2016).
Les responsables de cinq ports de plaisance et marinas (sur 8 que compte au total le pays) sont venus à la rencontre des plaisanciers français qui restent leur premier marché.
En Tunisie, toute une filière économique œuvre dans le secteur du maritime et de la plaisance.
Elle représente près de 120 entreprises qui fabriquent, construisent, réparent. Les fameux « Zodiac », certaines des meilleures voiles du marché mondial et autres filets de pêche sont « made in Tunisia ».
Et que dire des chantiers navals qui, notamment à Bizerte, construisent et réparent ?
"Nous construisons des yachts dont la valeur varie de 800 000 à 12 millions de USD.
La tradition est là. L’économie de Bizerte a toujours été basée sur l’activité maritime", détaille Anis Zarrouk, commandant du port, officier de marine, 16 ans de service dans la « nationale ».
Bizerte, la dernière née des marinas tunisiennes nouvelle génération, a été inaugurée en mai 2016. Elle est la plus importante, celle qui donne un nouveau souffle au tourisme de plaisance du pays.
Sur un plan d’eau de 35 hectares, elle offre 726 anneaux de 6 à 180 mètres Elle a représenté un investissement de 120 M€. L’étude avait été lancée en 2006 et les travaux débutaient en 2009.
Au-delà des services et des installations ultra-modernes de cet important ouvrage, de sa proximité de Tunis et de son aéroport, Anis Zarrouk fait valoir les prix de carénage et d’hivernage "20 à 40% inférieurs à ceux du nord de la Méditerranée".
Des packages proposent l’anneau avec un séjour hôtelier ou en résidence immobilière. "Nos offres commencent à intéresser les retraités français", affirme Anis Zarouk.
Les ports de plaisance et marinas en Tunisie :
Ils sont situés (de nord en sud) à : Tabarka ; Bizerte inauguré en mai 2016 ; Sidi Bou Saïd (remise à niveau et augmentation de capacité pour un investissement de 22 M€) ; Port Marina de Gammarth (complet) ; Port Yasmine Hammamet ; Port el Kantaoui (complet avec packages anneaux + résidences) ; Marina Cap Monastir ; Marina Houmsouk Djerba.
Les responsables de cinq ports de plaisance et marinas (sur 8 que compte au total le pays) sont venus à la rencontre des plaisanciers français qui restent leur premier marché.
En Tunisie, toute une filière économique œuvre dans le secteur du maritime et de la plaisance.
Elle représente près de 120 entreprises qui fabriquent, construisent, réparent. Les fameux « Zodiac », certaines des meilleures voiles du marché mondial et autres filets de pêche sont « made in Tunisia ».
Et que dire des chantiers navals qui, notamment à Bizerte, construisent et réparent ?
"Nous construisons des yachts dont la valeur varie de 800 000 à 12 millions de USD.
La tradition est là. L’économie de Bizerte a toujours été basée sur l’activité maritime", détaille Anis Zarrouk, commandant du port, officier de marine, 16 ans de service dans la « nationale ».
Bizerte, la dernière née des marinas tunisiennes nouvelle génération, a été inaugurée en mai 2016. Elle est la plus importante, celle qui donne un nouveau souffle au tourisme de plaisance du pays.
Sur un plan d’eau de 35 hectares, elle offre 726 anneaux de 6 à 180 mètres Elle a représenté un investissement de 120 M€. L’étude avait été lancée en 2006 et les travaux débutaient en 2009.
Au-delà des services et des installations ultra-modernes de cet important ouvrage, de sa proximité de Tunis et de son aéroport, Anis Zarrouk fait valoir les prix de carénage et d’hivernage "20 à 40% inférieurs à ceux du nord de la Méditerranée".
Des packages proposent l’anneau avec un séjour hôtelier ou en résidence immobilière. "Nos offres commencent à intéresser les retraités français", affirme Anis Zarouk.
Les ports de plaisance et marinas en Tunisie :
Ils sont situés (de nord en sud) à : Tabarka ; Bizerte inauguré en mai 2016 ; Sidi Bou Saïd (remise à niveau et augmentation de capacité pour un investissement de 22 M€) ; Port Marina de Gammarth (complet) ; Port Yasmine Hammamet ; Port el Kantaoui (complet avec packages anneaux + résidences) ; Marina Cap Monastir ; Marina Houmsouk Djerba.
A propos de « Tunisia 2020 »
La récente Conférence des Investisseurs de Tunis a réuni, les 29 et 30 novembre 2016, 70 pays ainsi que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement. Des engagements ont été pris à hauteur de 14 milliards d’euros dont 7 milliards effectivement signés.
"La France est notre premier client, premier fournisseur et premier partenaire. Mais j’avais aussi démarché l’Arabie Saoudite, Koweït, le Qatar. Nous acceptons tout le monde mais refusons que les engagements soient conditionnés à des considérations politiques", a déclaré à cette occasion le Président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi.
Les montants portent à la fois sur des dons, des investissements et de la conversion de dette en investissements.
La récente Conférence des Investisseurs de Tunis a réuni, les 29 et 30 novembre 2016, 70 pays ainsi que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement. Des engagements ont été pris à hauteur de 14 milliards d’euros dont 7 milliards effectivement signés.
"La France est notre premier client, premier fournisseur et premier partenaire. Mais j’avais aussi démarché l’Arabie Saoudite, Koweït, le Qatar. Nous acceptons tout le monde mais refusons que les engagements soient conditionnés à des considérations politiques", a déclaré à cette occasion le Président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi.
Les montants portent à la fois sur des dons, des investissements et de la conversion de dette en investissements.