Beaucoup de spécialistes pensent qu’il faudra sans doute attendre la prochaine décennie pour voir des propositions opérationnelles et pérennes en ce domaine - Photo : zegendos - Fotolia.com
Au récent salon du Bourget, on a beaucoup parlé de l’état d’avancement du tourisme spatial.
C’est vrai que l’optimisme engendré, il y a un peu plus de 10 ans, par le succès de Richard Branson remportant l’Ansari X Prize (prix qui récompensait la première société capable de faire voler un véhicule habité à 100 km d’altitude, et ce, à deux reprises) est un peu retombé au fil du temps.
Beaucoup de spécialistes, souvent les mêmes qui nous prédisaient des vols touristiques dès 2008, pensent aujourd’hui qu’il faudra sans doute attendre la prochaine décennie pour voir des propositions opérationnelles et pérennes en ce domaine.
Ce n’est pas la récente explosion, le 28 juin 2015, deux minutes après son lancement de Cap Canaveral, de la fusée transportant la capsule non-habitée Dragon de SpaceX vers la Station spatiale internationale, qui apportera un démenti aux sceptiques de cette grande aventure.
C’est vrai que l’optimisme engendré, il y a un peu plus de 10 ans, par le succès de Richard Branson remportant l’Ansari X Prize (prix qui récompensait la première société capable de faire voler un véhicule habité à 100 km d’altitude, et ce, à deux reprises) est un peu retombé au fil du temps.
Beaucoup de spécialistes, souvent les mêmes qui nous prédisaient des vols touristiques dès 2008, pensent aujourd’hui qu’il faudra sans doute attendre la prochaine décennie pour voir des propositions opérationnelles et pérennes en ce domaine.
Ce n’est pas la récente explosion, le 28 juin 2015, deux minutes après son lancement de Cap Canaveral, de la fusée transportant la capsule non-habitée Dragon de SpaceX vers la Station spatiale internationale, qui apportera un démenti aux sceptiques de cette grande aventure.
"L'espace, c'est rentable"
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Et pourtant…. Il n’y a pas une semaine sans qu’un projet, une étude, une expérience ou une simulation ne voie le jour, démontrant ainsi la confiance dans l’avenir du tourisme spatial.
Comme la quasi-totalité des acteurs de cette aventure sont des entreprises privées, ceci est loin d’être une lubie et ne se fait pas à fonds perdus comme certains peuvent le penser…
A ce sujet et comme le rappelle fort justement le spationaute français Jean-François Clervoy dans une récente interview (Express du 13/06/2015) : "Sur un plan strictement comptable, l'espace, c'est rentable.
Un euro injecté dans ce secteur rapporte de 4 à 5 euros à l'économie. Il ne s'agit pas d'une dépense, mais d'un investissement !
Enfin, le spatial engendre des milliers d'emplois à haute valeur ajoutée. Ce qui n'a pas de prix : cela contribue, d'une part, à élever le niveau de savoir d'une société et, d'autre part, à accroître la compétitivité de l'industrie, car ce secteur requiert un degré d'excellence maximal".
De plus, on le sait, la demande est suffisante pour financer des lancements commerciaux réguliers comme l’indiquent de nombreuses études de marché, dont celle commandée par la Federal Aviation Administration (FAA – l'aviation civile américaine) du gouvernement des Etats-Unis réalisée en 2012 par le Tauri Group.
Celle-ci, sur la base d'une enquête menée auprès de personnes fortunées, estime qu'au cours de la prochaine décennie, entre 200 et 1 200 personnes par an seront disposées à payer entre 100 000 et 200 000 dollars pour monter dans une fusée pour profiter d’un voyage dans l’espace.
Comme la quasi-totalité des acteurs de cette aventure sont des entreprises privées, ceci est loin d’être une lubie et ne se fait pas à fonds perdus comme certains peuvent le penser…
A ce sujet et comme le rappelle fort justement le spationaute français Jean-François Clervoy dans une récente interview (Express du 13/06/2015) : "Sur un plan strictement comptable, l'espace, c'est rentable.
Un euro injecté dans ce secteur rapporte de 4 à 5 euros à l'économie. Il ne s'agit pas d'une dépense, mais d'un investissement !
Enfin, le spatial engendre des milliers d'emplois à haute valeur ajoutée. Ce qui n'a pas de prix : cela contribue, d'une part, à élever le niveau de savoir d'une société et, d'autre part, à accroître la compétitivité de l'industrie, car ce secteur requiert un degré d'excellence maximal".
De plus, on le sait, la demande est suffisante pour financer des lancements commerciaux réguliers comme l’indiquent de nombreuses études de marché, dont celle commandée par la Federal Aviation Administration (FAA – l'aviation civile américaine) du gouvernement des Etats-Unis réalisée en 2012 par le Tauri Group.
Celle-ci, sur la base d'une enquête menée auprès de personnes fortunées, estime qu'au cours de la prochaine décennie, entre 200 et 1 200 personnes par an seront disposées à payer entre 100 000 et 200 000 dollars pour monter dans une fusée pour profiter d’un voyage dans l’espace.
"Un regain d'intérêt"
Et puis, c’est un fait : on s’intéresse de plus en plus au tourisme spatial, comme l’affirme dans cette même interview Jean François Clervoy.
"De toute évidence, il y a aujourd'hui un regain d'intérêt pour le spatial, comme rarement depuis l'épopée lunaire des fusées Apollo. Personnellement, je ne me souviens pas d'avoir suscité, pour aucun de mes trois séjours dans l'espace en 1994, 1997 et 1999, un tel emballement médiatique".
Ce n’est pas pour rien par exemple, que le Kennedy Space Center attire en moyenne 2,5 millions de personnes par an et est en passe de battre cette année tous ses records.
Enfin, il ne faudrait pas que les éternels sceptiques oublient que ces derniers mois un certain nombre de succès démontrent le réel avenir du tourisme spatial.
Citons par exemple : l’arrivée de nouveaux challengers comme le Lynx d’XCor, le New Shepard de Blue Orgin, le Sub-Orbital Aircraft Reusable de Swiss Space System (S3) ou l'avion Soar conçu par Dassault qui bien que se destinant en priorité au lancement de petits satellites, peut également s’adapter au transport de passagers…
En conclusion, plus que jamais, le tourisme spatial est d’actualité, voire même pour certains une actualité aujourd’hui dépassée quand on sait que la NASA vient d’annoncer avoir testé un moteur spatial révolutionnaire, capable, à terme, de permettre d’atteindre la Lune en seulement 4 heures !
Oui le tourisme spatial à un avenir.
Pour s’en convaincre, méditons donc sur cette phrase extrait du ‘’Journal’’ de Jules Renard : "Telle est la tâche de l'homme : conquérir l'espace et sanctifier le temps".
Bonnes vacances à tous et rendez-vous en septembre.
"De toute évidence, il y a aujourd'hui un regain d'intérêt pour le spatial, comme rarement depuis l'épopée lunaire des fusées Apollo. Personnellement, je ne me souviens pas d'avoir suscité, pour aucun de mes trois séjours dans l'espace en 1994, 1997 et 1999, un tel emballement médiatique".
Ce n’est pas pour rien par exemple, que le Kennedy Space Center attire en moyenne 2,5 millions de personnes par an et est en passe de battre cette année tous ses records.
Enfin, il ne faudrait pas que les éternels sceptiques oublient que ces derniers mois un certain nombre de succès démontrent le réel avenir du tourisme spatial.
Citons par exemple : l’arrivée de nouveaux challengers comme le Lynx d’XCor, le New Shepard de Blue Orgin, le Sub-Orbital Aircraft Reusable de Swiss Space System (S3) ou l'avion Soar conçu par Dassault qui bien que se destinant en priorité au lancement de petits satellites, peut également s’adapter au transport de passagers…
En conclusion, plus que jamais, le tourisme spatial est d’actualité, voire même pour certains une actualité aujourd’hui dépassée quand on sait que la NASA vient d’annoncer avoir testé un moteur spatial révolutionnaire, capable, à terme, de permettre d’atteindre la Lune en seulement 4 heures !
Oui le tourisme spatial à un avenir.
Pour s’en convaincre, méditons donc sur cette phrase extrait du ‘’Journal’’ de Jules Renard : "Telle est la tâche de l'homme : conquérir l'espace et sanctifier le temps".
Bonnes vacances à tous et rendez-vous en septembre.
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur Commercial de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney , il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de Conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique et fonde avec plusieurs personnalités du tourisme l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme) dont il assure la Présidence.
Il est l’auteur d’un livre sur le Tourisme Spatial publié à la documentation française et de plusieurs articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme un de spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur Commercial de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney , il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de Conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique et fonde avec plusieurs personnalités du tourisme l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme) dont il assure la Présidence.
Il est l’auteur d’un livre sur le Tourisme Spatial publié à la documentation française et de plusieurs articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme un de spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.