Lufthansa : les GDS représentent toujours 70 % de l'activité

Lufthansa persiste et signe.

Plus d'un an après l'instauration de frais de 15 euros pour chaque réservation sur les GDS, la compagnie aérienne ne fera pas marche arrière.

Bien au contraire, Michael Gloor, le nouveau directeur du marché France, compte bien poursuivre dans cette voie.

"Je souhaite développer cette stratégie de distribution en élargissant notre base de partenaires français, sur l'exemple du partenariat avec Resaneo ou encore FTI. Notre direct connect permet d'accéder sans frais à des offres individualisées.

Il existe un vrai potentiel pour aller encore plus loin", explique celui qui succède à Steffen Weinstok, à ce poste depuis 2011.

Michael Gloor aimerait également nouer des liens directs avec les grandes entreprises, comme en Allemagne où Siemens et Volkswagen sont déjà connectés. "Je suis convaincu que nous aurons d'autres partenariats d'ici la fin de l'année".

Mais en dépit de ses velléités d'indépendance, les ventes via les GDS représentent toujours 70% de son activité sur le marché français.

La compagnie s'est également réconciliée avec Selectour Afat, après avoir été déréférencée en avril à cause de l'instauration desdits frais.

"Peut-être espéraient-ils un changement d'avis de notre part, mais un an plus tard, ils réalisent qu'il n'en est rien", confie Steffen Weinstok.

Autre objectif pour la compagnie, renforcer sa présence dans les régions françaises, où ses parts de marché peuvent atteindre 20%.

Mais la direction n'est pas en mesure de détailler la croissance de son programme de vol pour l'an prochain.

"Pour l'instant, il n'y aura pas changement en terme de fréquences. Même si avec le renouvellement de la flotte, nous aurons des avions plus gros. Je m'attends toutefois à une stabilité des capacités en 2017", poursuit Steffen Weinstok.

Comme tous les transporteurs, Lufthansa subit les effets de la crise dans l'Hexagone, même si elle maintient une croissance de 2% des passagers entre janvier et août dernier sur l'ensemble de ses compagnies.

"La situation est difficile avec une surpacacité qui engendre une pression sur les prix. Il faut faire attention à la recette", remarque Heike Birlenbach, vice-présidente des ventes et services Europe.

Lufthansa tâche toutefois faire contre mauvaise fortune bon cœur.

"Lorsqu'il manque les Américains et Japonais sur nos lignes, nous pouvons compenser les pertes en offrant plus de places pour les Français, qui représentent 40% de nos passagers", précise Michael Gloor.

Pour faire face à la concurrence, la compagnie table non seulement sur la montée en gamme de son produit dans lequel elle a investi plusieurs milliards d'euros, mais également sur la multiplication de ses alliances.

Grâce à sa joint-venture avec United et Air Canada, elle détient 30% des parts de marché au dessus de l'Atlantique. Et vient de signer la semaine dernière une nouvelle joint-venture avec Air China.