TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TravelManagerMaG  




MICE : le véritable booster de la reprise du voyage d’affaires

Le MICE est devenu un instrument RH


Première activité touchée par la crise sanitaire, le MICE est aussi celle qui a retrouvé le plus rapidement une forte demande, portée par le besoin de se retrouver. L’AFTM lui a dédié un atelier lors de l’IFTM Top Resa.


Rédigé par le Lundi 26 Septembre 2022

L’AFTM a organisé un atelier “MICE, moteur de la reprise ? Effet trompe l’oeil ? Où en sommes-nous vraiment ?”, jeudi 22 septembre 2022, pendant le salon IFTM-Top Resa. - CL
L’AFTM a organisé un atelier “MICE, moteur de la reprise ? Effet trompe l’oeil ? Où en sommes-nous vraiment ?”, jeudi 22 septembre 2022, pendant le salon IFTM-Top Resa. - CL
Premier budget coupé lors de la crise sanitaire avant de connaître un stop and go, le MICE est-il véritablement reparti ou bénéficie-t-il de l’effet report ?

Les acteurs réunis dans un atelier dédié lors de l’IFTM Top Résa sont unanimes, le secteur a retrouvé son dynamisme, voire mieux !

« La reprise du MICE a été très forte et très rapide, affirme Arnaud Katz, PDG de Bird Office & Kactus, plateforme de l'événementiel B2B. A périmètre constant, nous faisons x 3 par rapport à 2019. »

« L’an dernier, il s’agissait de report, mais plus aujourd’hui, constate Cécile Benoit-Cattin deputy VP Sales Southern Europe Division du groupe Accor. Sur le MICE, nous sommes au niveau de 2019 qui avait déjà été une année exceptionnelle. La reprise avait été très nationale en 2021. Cette année marque le retour de l’international. »

Du côté d’Air France, « la reprise du marché de l’individuel regroupé est plus rapide que le corporate », abonde Raphaël Le Breton De Vannoise d’Air France.

Après deux années de crise, quelles évolutions ?

Pour les intervenants de cet atelier, le succès du MICE n’est pas une surprise et répond aux nouveaux modes de travail.

« Le MICE est un excellent moyen de se relancer et d’atteindre ses objectifs. L’engagement des collaborateurs passe par le MICE, assure Arnaud Katz. Longtemps, il a été un moyen de les récompenser. Avec autant de télétravail, aujourd’hui, il devient presque structurel dans l’organisation de l’entreprise. »

« Il n’y a pas de reprise économique sans reprise de l’événementiel, analyse Faiz Mimita, directeur commercial de BCD Meetings & Events. Les entreprises ont besoin d’engager toutes les parties prenantes, pas uniquement leurs salariés, l’ensemble des partenaires. »

Le poids de deux années de crise est aussi une des explications : « Il y a une fatigue des réunions virtuelles. En termes de relation et d’émotions, rien ne peut remplacer la rencontre physique », poursuit le directeur commercial de BCD Meetings & Events.

« Des événements un peu plus petits, mais beaucoup plus fréquents », observe Nathalie Bonnafous, directrice des Ventes Corporate de Plus Voyages, qui enregistre une forte reprise des séminaires, en croissance de 10% par rapport à 2019.

Quid de la RSE ? « Il y a une vraie demande sur du séminaire au vert. Nous sommes dans un contexte de crise énergétique, qui amène un besoin de sobriété. Les destinations sont plus proches, facile d’accès, avec moins de voyages long-courriers », note Nathalie Bonnafous.

« La RSE est désormais décisionnaire sur le MICE », précise Cécile Benoit-Cattin, du groupe Accor.

Le Mice : un levier RH ?

Le MICE est devenu un instrument RH, dans la rétention des talents, en reproduisant, la rencontre autour de la machine à café.

« L’entreprise doit remotiver ses troupes, nous sommes dans un contexte de grande démission. Il y a un enjeu de réussite économique. Elle va faire attention à chaque fournisseur », remarque Nathalie Bonnafous de Plus Voyages.

Et pour aller plus loin, pour Arnaud Katz de Bird Office & Kactus, le séminaire deviendra un avantage pour le salarié au même titre que la mutuelle ou les tickets restaurant.

« Cela dépend de la culture d’entreprise. Mais je pense que l’on va voir de plus en plus apparaître sur les fiches de postes, un nombre de séminaires par an, cela sera une garantie pour le collaborateur qu’il intègre une boîte saine », explique-t-il.

Le MICE a de longs jours devant lui et du chemin à parcourir.

Segment moins mature que le travel, il « reste beaucoup trop atomisé » selon le dirigeant de Bird Office & Kactus qui espère voir « de gros acteurs émerger pour qu’ils construisent des technologiques beaucoup plus robustes ».

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
Voir tous les articles de Caroline Lelievre
  • picto Twitter
  • picto Linkedin
  • picto email

Lu 2165 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus





































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias