Christoph Mueller, le PDG de Malaysia Airlines n'est pas très optimiste sur la pérennité de la desserte parisienne. DR-LAC
La ligne Paris - Kuala Lumpur est-elle en danger ?
Après l'arrêt de la desserte par Air France depuis le 25 octobre dernier, Christoph Mueller, le PDG de Malaysia Airlines, présent au salon WTM de Londres, n'a pas été en mesure de nous confirmer le maintien de ce vol l'été prochain.
"Nous prenons nos décisions d'une saison sur l'autre et notre choix n'est pas encore déterminé. Dans le monde de l'aérien, nous ne pouvons jamais savoir ce qui va se passer dans les mois à venir", a-t-il déclaré.
Si le retrait d'Air France n'a pas vraiment changé la donne, il s'estime satisfait du taux d'occupation et du revenu grâce au changement d'appareil.
L'Airbus A380 a été remplacé par un Boeing 777-200, réduisant la capacité de 42%.
Après l'arrêt de la desserte par Air France depuis le 25 octobre dernier, Christoph Mueller, le PDG de Malaysia Airlines, présent au salon WTM de Londres, n'a pas été en mesure de nous confirmer le maintien de ce vol l'été prochain.
"Nous prenons nos décisions d'une saison sur l'autre et notre choix n'est pas encore déterminé. Dans le monde de l'aérien, nous ne pouvons jamais savoir ce qui va se passer dans les mois à venir", a-t-il déclaré.
Si le retrait d'Air France n'a pas vraiment changé la donne, il s'estime satisfait du taux d'occupation et du revenu grâce au changement d'appareil.
L'Airbus A380 a été remplacé par un Boeing 777-200, réduisant la capacité de 42%.
Les lignes non rentables supprimées
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La redéfinition du réseau de Malaysia Airlines est l'un des grands challenges du nouveau PDG.
Ce germanique est un habitué des situations désespérées. Il s'est notamment occupé du redressement d'Aer Lingus et avait orchestré de nombreuses suppressions d’emploi.
Malgré les deux crashs et des pertes financières abyssales (1,04 milliard d'euros depuis 2011), il assure que Malaysia Airlines n'est pas un cas désespéré.
La compagnie n'ayant jamais subi de réel dépoussiérage, le PDG a réussi à identifier de nombreux foyers de pertes, qu'il s'attache désormais à résorber.
Ainsi, son ancien réseau un peu brouillon a été simplifié et les lignes non rentables supprimées, notamment sur le Moyen-Orient, où Malaysia subissait de plein fouet la concurrence des compagnies du Golfe.
Cette redéfinition des cartes lui permet de mieux exploiter sa flotte. "Nous n'avons aucun avion inutile sur le tarmac", affirme le PDG.
Ce germanique est un habitué des situations désespérées. Il s'est notamment occupé du redressement d'Aer Lingus et avait orchestré de nombreuses suppressions d’emploi.
Malgré les deux crashs et des pertes financières abyssales (1,04 milliard d'euros depuis 2011), il assure que Malaysia Airlines n'est pas un cas désespéré.
La compagnie n'ayant jamais subi de réel dépoussiérage, le PDG a réussi à identifier de nombreux foyers de pertes, qu'il s'attache désormais à résorber.
Ainsi, son ancien réseau un peu brouillon a été simplifié et les lignes non rentables supprimées, notamment sur le Moyen-Orient, où Malaysia subissait de plein fouet la concurrence des compagnies du Golfe.
Cette redéfinition des cartes lui permet de mieux exploiter sa flotte. "Nous n'avons aucun avion inutile sur le tarmac", affirme le PDG.
Une surcapacité de l'offre en Asie
Il travaille également à la réduction des coûts de production, en sabrant dans la masse salariale avec près de 6 000 suppressions d'emplois et une réduction des salaires de 18 à 20%.
"Les salariés sont parfaitement conscients des efforts à fournir pour redresser la situation, ils ont accepté cette stratégie sans faire grève".
Christoph Mueller assure qu'une fois son travail terminé, Malaysia sera l'une des compagnies les plus compétitives en Asie et devrait être armée pour faire face à la féroce concurrence asiatique.
La région souffre en effet d'une surcapacité, avec des commandes d'avions deux fois supérieures à la demande. "C'est un vrai bonheur pour les clients, car les tarifs sont très abordables, mais un véritable cauchemar pour le yield des compagnies", remarque le PDG.
Cette stratégie ne pourrait être mise en œuvre sans le soutien total de l'actionnaire : le fonds d'investissement public Khazanah Nasional.
Ce dernier a investi 1,38 milliard de Ringgit (295 millions d’euros) dans la restructuration, tout en lui laissant les mains libres sur la stratégie à adopter.
"Les salariés sont parfaitement conscients des efforts à fournir pour redresser la situation, ils ont accepté cette stratégie sans faire grève".
Christoph Mueller assure qu'une fois son travail terminé, Malaysia sera l'une des compagnies les plus compétitives en Asie et devrait être armée pour faire face à la féroce concurrence asiatique.
La région souffre en effet d'une surcapacité, avec des commandes d'avions deux fois supérieures à la demande. "C'est un vrai bonheur pour les clients, car les tarifs sont très abordables, mais un véritable cauchemar pour le yield des compagnies", remarque le PDG.
Cette stratégie ne pourrait être mise en œuvre sans le soutien total de l'actionnaire : le fonds d'investissement public Khazanah Nasional.
Ce dernier a investi 1,38 milliard de Ringgit (295 millions d’euros) dans la restructuration, tout en lui laissant les mains libres sur la stratégie à adopter.
Une nouvelle classe affaires présentée au salon WTM
Grâce à cet argent, le PDG a pu engager une rénovation de sa cabine et a présenté au salon WTM son nouveau siège affaires, qui sera déployé dans les A330-300 à compter du mois d'avril.
L'ensemble de ses 15 appareils de ce type seront équipés d'ici septembre 2016. "Ce fauteuil n'a rien à envier aux First de certaines grandes compagnies long-courrier", s'exclame Christoph Mueller.
Enfin, dernière étape dans sa renaissance : les partenariats avec les tour-opérateurs. La compagnie compte repositionner son offre sur la Malaisie en travaillant davantage avec l'office du tourisme.
"Malaysia était trop focalisée sur le trafic de correspondance. Nous devons nous recentrer sur la ville et développer notre réseau dans notre pays pour développer", poursuit Christoph Mueller.
Dans ce cadre, il compte travailler en étroite collaboration avec les professionnels du tourisme, afin de mieux comprendre leurs besoins, pour mieux y répondre.
Une stratégie déjà engagée par l'équipe commerciale française actuellement en tournée dans les agences de voyages jusqu’au 25 novembre.
Reste à savoir si cela sera suffisant pour maintenir la ligne entre Paris et Kuala Lumpur.
L'ensemble de ses 15 appareils de ce type seront équipés d'ici septembre 2016. "Ce fauteuil n'a rien à envier aux First de certaines grandes compagnies long-courrier", s'exclame Christoph Mueller.
Enfin, dernière étape dans sa renaissance : les partenariats avec les tour-opérateurs. La compagnie compte repositionner son offre sur la Malaisie en travaillant davantage avec l'office du tourisme.
"Malaysia était trop focalisée sur le trafic de correspondance. Nous devons nous recentrer sur la ville et développer notre réseau dans notre pays pour développer", poursuit Christoph Mueller.
Dans ce cadre, il compte travailler en étroite collaboration avec les professionnels du tourisme, afin de mieux comprendre leurs besoins, pour mieux y répondre.
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