Les grèves aux Antilles françaises se faisaient rares. C’était trop beau ! Aux Boucaniers, la dernière qui avait eu lieu voici neuf ans avait eu de lourdes conséquences sur la fréquentation touristique.
La réouverture, le 18 décembre 2005 après 18 mois de travaux et de formations en tous genres pour le personnel (langues étrangères, accueil etc.), avait relancé la Martinique auprès d’un marché nord-américain qui la boudait un peu.
Avec la réouverture du Club Med, fer de lance du tourisme martiniquais auprès des Américains et des Canadiens, des liaisons aériennes avaient été mises en place, vols directs depuis les Etats-Unis (Delta) et le Canada ( Air Continental).
La réouverture, le 18 décembre 2005 après 18 mois de travaux et de formations en tous genres pour le personnel (langues étrangères, accueil etc.), avait relancé la Martinique auprès d’un marché nord-américain qui la boudait un peu.
Avec la réouverture du Club Med, fer de lance du tourisme martiniquais auprès des Américains et des Canadiens, des liaisons aériennes avaient été mises en place, vols directs depuis les Etats-Unis (Delta) et le Canada ( Air Continental).
Amérique du Nord : les plans de vols revus à la baisse
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Ces liaisons sont remises en question. Après trois semaines de grève, la belle notoriété dont jouit le Club Med auprès des marchés nord-américains est mise à mal au grand dam de tous les professionnels martiniquais du tourisme réceptif.
« Cette grève qui ne touche que le Club Med pénalise tout le monde car le marché nord-américain que nous retrouvions avec succès pour la première fois depuis cinq ou six ans se détourne. Le Club Med assurait près de la moitié du remplissage des vols et nous assurions l’autre moitié avec les autres hôtels de l’île», confirme Alain Fléchon de l’agence Madinina.
Les prestataires directs qui organisent les activités extérieures du Club et de ses 600 clients hebdomadaires vivent des jours difficiles. « Certains se sont endettées pour acheter du matériel de plongée ou des bateaux de pêche. Ils sont au chômage technique. Pour certains d’entre eux la situation est déjà catastrophique » confie le GO responsables des excursions.
Sur l’île, tout le monde semble étonné par l’ampleur et la durée d’une grève qui repose sur un problème d’aménagement des 35 heures.
« Cette grève qui ne touche que le Club Med pénalise tout le monde car le marché nord-américain que nous retrouvions avec succès pour la première fois depuis cinq ou six ans se détourne. Le Club Med assurait près de la moitié du remplissage des vols et nous assurions l’autre moitié avec les autres hôtels de l’île», confirme Alain Fléchon de l’agence Madinina.
Les prestataires directs qui organisent les activités extérieures du Club et de ses 600 clients hebdomadaires vivent des jours difficiles. « Certains se sont endettées pour acheter du matériel de plongée ou des bateaux de pêche. Ils sont au chômage technique. Pour certains d’entre eux la situation est déjà catastrophique » confie le GO responsables des excursions.
Sur l’île, tout le monde semble étonné par l’ampleur et la durée d’une grève qui repose sur un problème d’aménagement des 35 heures.
Yan Monplaisir : « Je veux avancer vers un dénouement rapide »
Le dialogue engagé entre le personnel (environ 250 permanents sans compter les « extras ») et Yan Monplaisir, président de la Société Martiniquaise des Villages de Vacances se poursuit. C’est lui qui avait repris en 2003 l’exploitation des Boucaniers pour le compte du Club Med et engagé les travaux de rénovation. Joint hier par TourMaG.com, il s’explique.
« C’est la première fois que je suis confronté à une grève en tant qu’opérateur du tourisme. Ce conflit déclanché très brutalement est né des lois Aubry de 2001. Dans le secteur de l’hôtellerie en Martinique et en Guadeloupe, contrairement à ce qui s’est passé en Métropole, beaucoup d’accords ont été signés sur la base des 35 heures.
L’accord signé en juin 2001 fixait le temps de travail à 35 heures et l’organisation du temps de travail sur la base d’une semaine de 38h90 en alternance avec une semaine de 31h10. Ce qui revenait à travailler une semaine de 5 jours en alternance à une semaine de 4 jours. Cela avait tout de suite provoqué des difficultés de mise en application et une surcharge de coût.
Il s’agit aujourd’hui de réviser cette organisation de manière à répondre aux exigences de notre métier et à offrir le meilleur service à nos clients.
Cette situation est grave pour notre image, pour nos propres activités comme pour l’ensemble de l’activité touristique de la Martinique alors que nous étions sur une phase ascendante, en plein redéploiement de notre activité touristique.
Je voudrais considérer, sans en minimiser la portée, pouvoir avancer rapidement vers un dénouement. Je voudrais espérer que ce conflit provoquera une prise de conscience et qu’il aura des pouvoirs pédagogiques. L’avenir de notre tourisme est entre nos mains. »
« C’est la première fois que je suis confronté à une grève en tant qu’opérateur du tourisme. Ce conflit déclanché très brutalement est né des lois Aubry de 2001. Dans le secteur de l’hôtellerie en Martinique et en Guadeloupe, contrairement à ce qui s’est passé en Métropole, beaucoup d’accords ont été signés sur la base des 35 heures.
L’accord signé en juin 2001 fixait le temps de travail à 35 heures et l’organisation du temps de travail sur la base d’une semaine de 38h90 en alternance avec une semaine de 31h10. Ce qui revenait à travailler une semaine de 5 jours en alternance à une semaine de 4 jours. Cela avait tout de suite provoqué des difficultés de mise en application et une surcharge de coût.
Il s’agit aujourd’hui de réviser cette organisation de manière à répondre aux exigences de notre métier et à offrir le meilleur service à nos clients.
Cette situation est grave pour notre image, pour nos propres activités comme pour l’ensemble de l’activité touristique de la Martinique alors que nous étions sur une phase ascendante, en plein redéploiement de notre activité touristique.
Je voudrais considérer, sans en minimiser la portée, pouvoir avancer rapidement vers un dénouement. Je voudrais espérer que ce conflit provoquera une prise de conscience et qu’il aura des pouvoirs pédagogiques. L’avenir de notre tourisme est entre nos mains. »