NDC : ces trois petites lettres vont bientôt révolutionner la distribution des billets d'avions.
Derrière cet acronyme, dont le nom technique est New Distribution Capability, se cache un nouveau standard, qui devrait faciliter la vente des services additionnels des compagnies aériennes.
Yannick Hoyles, le directeur du développement du programme NCD chez Iata a présenté d'une manière très claire ce projet au cours du congrès APG World Connect, à Marrakech.
Car aujourd'hui, que se passe-t-il lorsqu'une agence envoie une requête sur un GDS ?
Celui-ci va d'abord scanner les horaires dans une première base de données, les tarifs dans une seconde, avant d'interroger en dernier la disponibilité de la compagnie.
Un fonctionnement qui convenait à tout le monde, jusqu'à l'arrivée des compagnies low-cost.
En décortiquant leur offre, elles ont poussé leurs concurrents à détricoter à leur tour le billet d'avion, en proposant à part le bagage en soute, l'accès au salon ou prochainement la connexion wifi.
Des options bien vendues en direct sur le site internet mais encore mal distribuées via le canal GDS.
Les agences de voyages elles-mêmes se plaignent de ne pas trouver facilement les informations nécessaires sur ces différents services.
D'après une étude de IATA, 76% d'entre elles les réservent directement sur le site des compagnies aériennes.
Derrière cet acronyme, dont le nom technique est New Distribution Capability, se cache un nouveau standard, qui devrait faciliter la vente des services additionnels des compagnies aériennes.
Yannick Hoyles, le directeur du développement du programme NCD chez Iata a présenté d'une manière très claire ce projet au cours du congrès APG World Connect, à Marrakech.
Car aujourd'hui, que se passe-t-il lorsqu'une agence envoie une requête sur un GDS ?
Celui-ci va d'abord scanner les horaires dans une première base de données, les tarifs dans une seconde, avant d'interroger en dernier la disponibilité de la compagnie.
Un fonctionnement qui convenait à tout le monde, jusqu'à l'arrivée des compagnies low-cost.
En décortiquant leur offre, elles ont poussé leurs concurrents à détricoter à leur tour le billet d'avion, en proposant à part le bagage en soute, l'accès au salon ou prochainement la connexion wifi.
Des options bien vendues en direct sur le site internet mais encore mal distribuées via le canal GDS.
Les agences de voyages elles-mêmes se plaignent de ne pas trouver facilement les informations nécessaires sur ces différents services.
D'après une étude de IATA, 76% d'entre elles les réservent directement sur le site des compagnies aériennes.
Rénover la vieille plomberie des GDS
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La raison de ce manque d'efficacité est simple : la tuyauterie des GDS, datant des années 70, est obsolète.
Elle ne permet pas de proposer un tel volume d'informations. Une situation très frustrante pour les compagnies aériennes, qui ne peuvent promouvoir toute leur palette de produits.
D'autant qu'aujourd'hui, la vente des services ancillaires représente une manne financière non négligeable.
Pour apaiser les frustrations de ses membres, IATA a décidé en 2012 de travailler à la conception d'une nouvelle norme : NDC.
Après trois ans de recherches, la première version de ce nouveau standard est aujourd'hui testé par 18 compagnies comme British Airways, Qatar ou encore la low-cost brésilienne Gol. Mais nulle trace pour l'instant d'Air France-KLM…
Lufthansa fait également partie des compagnies test. Une position qui n'est pas vraiment surprenante depuis l'instauration des frais GDS de 16 euros.
Elle ne permet pas de proposer un tel volume d'informations. Une situation très frustrante pour les compagnies aériennes, qui ne peuvent promouvoir toute leur palette de produits.
D'autant qu'aujourd'hui, la vente des services ancillaires représente une manne financière non négligeable.
Pour apaiser les frustrations de ses membres, IATA a décidé en 2012 de travailler à la conception d'une nouvelle norme : NDC.
Après trois ans de recherches, la première version de ce nouveau standard est aujourd'hui testé par 18 compagnies comme British Airways, Qatar ou encore la low-cost brésilienne Gol. Mais nulle trace pour l'instant d'Air France-KLM…
Lufthansa fait également partie des compagnies test. Une position qui n'est pas vraiment surprenante depuis l'instauration des frais GDS de 16 euros.
Le monopole des GDS remis en cause ?
Ce nouveau standard NDC qui va faciliter les connections aux stocks des compagnies, permettre de mieux personnaliser l'offre, bref, d'être plus efficace dans la vente pourrait également rebattre les cartes de la distribution.
Certains estiment qu'il pourrait remettre en question la suprématie des GDS.
Une théorie fermement réfutée par Georges Rudas, le président France d'Amadeus, également présent au World Connect.
"Toutes ces intégrations technologiques vont prendre du temps et coûter beaucoup d'argent. Il est peu probable que de nouveaux acteurs apparaissent et raflent d'un seul coup tout le business de la distribution des billets d'avion".
Il s'interroge également sur le financement de l'implantation de la norme NDC dans les systèmes informatiques des compagnies aériennes, qui pourrait être coûteuse.
Il assure enfin ne pas craindre les velléités de développement de Google et de Flight Search. "Ce site n'est qu'un moteur de recherches parmi d'autres. De plus, il n'est pas encore vraiment pertinent sur l'Europe", poursuit Georges Rudas.
Google s'est pourtant déclaré très intéressé par l'implantation de la nouvelle norme NDC, comme l'a confirmé Massimo Morin, son directeur business et développement, en marge du congrès World Connect.
"Ce nouveau standard permettra de faciliter les connectivités des compagnies aériennes en les rendant compatibles. Nous sommes ravis de l'intégrer pour faciliter les ventes".
Néanmoins, il lui faudra du temps et pas mal de moyens financiers avant de concurrencer réellement les GDS, qui possèdent une avance technologique indéniable.
Quant à Amadeus, il peut tenir à distance ses concurrents grâce à Altea, une solution technologique maison utilisée par 150 compagnies aériennes majeures.
En gérant le cœur de leur business (stocks, tarifs, inventaires, etc.), le groupe gardera pour longtemps encore la mainmise sur ses clients.
Certains estiment qu'il pourrait remettre en question la suprématie des GDS.
Une théorie fermement réfutée par Georges Rudas, le président France d'Amadeus, également présent au World Connect.
"Toutes ces intégrations technologiques vont prendre du temps et coûter beaucoup d'argent. Il est peu probable que de nouveaux acteurs apparaissent et raflent d'un seul coup tout le business de la distribution des billets d'avion".
Il s'interroge également sur le financement de l'implantation de la norme NDC dans les systèmes informatiques des compagnies aériennes, qui pourrait être coûteuse.
Il assure enfin ne pas craindre les velléités de développement de Google et de Flight Search. "Ce site n'est qu'un moteur de recherches parmi d'autres. De plus, il n'est pas encore vraiment pertinent sur l'Europe", poursuit Georges Rudas.
Google s'est pourtant déclaré très intéressé par l'implantation de la nouvelle norme NDC, comme l'a confirmé Massimo Morin, son directeur business et développement, en marge du congrès World Connect.
"Ce nouveau standard permettra de faciliter les connectivités des compagnies aériennes en les rendant compatibles. Nous sommes ravis de l'intégrer pour faciliter les ventes".
Néanmoins, il lui faudra du temps et pas mal de moyens financiers avant de concurrencer réellement les GDS, qui possèdent une avance technologique indéniable.
Quant à Amadeus, il peut tenir à distance ses concurrents grâce à Altea, une solution technologique maison utilisée par 150 compagnies aériennes majeures.
En gérant le cœur de leur business (stocks, tarifs, inventaires, etc.), le groupe gardera pour longtemps encore la mainmise sur ses clients.