TourMaG.com - Comment une agence peut-elle être totalement indépendante aujourd'hui ? Vous vous excluez des super commissions... En temps de crise, adhérer à un réseau n'est-il pas rassurant ?
Sonia Ourabah : "Avec mon frère Abdel et ma soeur Djemila, nous avons tout misé dans cette agence. L'indépendance c'est notre choix, notre liberté. Je suis une ancienne de Rev'Vacances et je connais bien la façon de fonctionner des tour-opérateurs et des réseaux.
Je ne supporterais pas des consignes de ventes pour des fournisseurs référencés de façon unilatérale par un chef inconnu.
Nous n'avons pas envie d'avoir un lieutenant-colonel au-dessus de nos têtes. Les tour-opérateurs nous commissionnent correctement et nous facturons des frais d'intervention.
De toutes façons il y a un prix à payer pour la liberté. Je ne peux pas dire que nous gagnons très bien notre vie. Les réseaux, je les vois plutôt pour les jeunes qui débutent dans le métier".
Sonia Ourabah : "Avec mon frère Abdel et ma soeur Djemila, nous avons tout misé dans cette agence. L'indépendance c'est notre choix, notre liberté. Je suis une ancienne de Rev'Vacances et je connais bien la façon de fonctionner des tour-opérateurs et des réseaux.
Je ne supporterais pas des consignes de ventes pour des fournisseurs référencés de façon unilatérale par un chef inconnu.
Nous n'avons pas envie d'avoir un lieutenant-colonel au-dessus de nos têtes. Les tour-opérateurs nous commissionnent correctement et nous facturons des frais d'intervention.
De toutes façons il y a un prix à payer pour la liberté. Je ne peux pas dire que nous gagnons très bien notre vie. Les réseaux, je les vois plutôt pour les jeunes qui débutent dans le métier".
"Nous devons être prudents en matière de trésorerie, nous n'avons pas droit à l'erreur"
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TourMaG.com - Sans centrale de paiement n'êtes vous pas tenus de payer vos fournisseurs avant le départ des clients ?
Sonia Ourabah : "Nous payons en effet avant le départ des clients. Avec nous, l'APS prend peu de risque et nos fournisseurs ne craignent pas les défauts de paiements. Le risque, si risque il y a, est chez le fournisseur.
Il nous arrive de faire des concessions, comme beaucoup de nos confrères. Nous devons de toutes façons être prudents en matière de trésorerie. Nous n'avons pas droit à l'erreur".
TourMaG.com - Et pour la billetterie ?
Sonia Ourabah : "Notre point fort sont les voyages à forfait. Nous ne sommes pas IATA et nous passons par une agence émettrice.
Nous ne traitons pas l'activité « billetterie entreprise » qui paie à 30 ou 60 jours. Il y a trop de risques Notre billetterie revient essentiellement à une clientèle loisirs qui achète des forfaits ou des voyages sur mesure que nous fabriquons.
Organiser un voyage de bout en bout donne tout son intérêt à notre métier. C'est à la fois plus valorisant et plus rémunérateur".
Sonia Ourabah : "Nous payons en effet avant le départ des clients. Avec nous, l'APS prend peu de risque et nos fournisseurs ne craignent pas les défauts de paiements. Le risque, si risque il y a, est chez le fournisseur.
Il nous arrive de faire des concessions, comme beaucoup de nos confrères. Nous devons de toutes façons être prudents en matière de trésorerie. Nous n'avons pas droit à l'erreur".
TourMaG.com - Et pour la billetterie ?
Sonia Ourabah : "Notre point fort sont les voyages à forfait. Nous ne sommes pas IATA et nous passons par une agence émettrice.
Nous ne traitons pas l'activité « billetterie entreprise » qui paie à 30 ou 60 jours. Il y a trop de risques Notre billetterie revient essentiellement à une clientèle loisirs qui achète des forfaits ou des voyages sur mesure que nous fabriquons.
Organiser un voyage de bout en bout donne tout son intérêt à notre métier. C'est à la fois plus valorisant et plus rémunérateur".
"Le bouche à oreille fonctionne très bien, il suffit pour cela d'établir des relations de confiance..."
TourMaG.com - Qui sont vos clients ? Comment les démarchez-vous ?
Sonia Ourabah : "Nous avons une clientèle de passage. Nous allons aussi la chercher où elle est. Avec internet elle aurait tendance à ne plus sortir de chez elle.
Nous faisons des communiqués. Nous trouvons des cibles. Nous nous sommes spécialisés sur les voyages de noce, sur les îles.
J'ai créé des associations dont une sur Haïti. C'était avant le séisme. Nous avons levé des fonds pour construire une école. Nous avons envoyé une ambulance. Ce type d'engagement solidaire crée de véritables liens. C'est de l'énergie positive.
Le bouche à oreille fonctionne très bien. Il suffit pour cela d'établir des relations de confiance, de montrer que nous sommes de bon conseil. Cela prend du temps. En douze ans je peux dire que nous avons fidélisé notre clientèle".
TourMaG.com - Comment vous tenez-vous informés sur les produits, les destinations, le marché ?
Sonia Ourabah : "Nous sommes régulièrement visités par les équipes commerciales des fournisseurs. Nous allons à leurs workshops et à leurs séminaires. Nous avons beaucoup de brochures, beaucoup de PLV aussi. Nous lisons la presse professionnelle en ligne.
Le marché ? En ce moment, nous observons un ralentissement sur les ventes de l'été. La Tunisie que nous vendions très bien est en chute. J'ai d'ailleurs deux dossiers avec Jet tours et je me demande comment la situation va évoluer. Ce matin un couple a annulé une option sur l'Espagne en raison de tremblement de terre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux événements du monde".
Sonia Ourabah : "Nous avons une clientèle de passage. Nous allons aussi la chercher où elle est. Avec internet elle aurait tendance à ne plus sortir de chez elle.
Nous faisons des communiqués. Nous trouvons des cibles. Nous nous sommes spécialisés sur les voyages de noce, sur les îles.
J'ai créé des associations dont une sur Haïti. C'était avant le séisme. Nous avons levé des fonds pour construire une école. Nous avons envoyé une ambulance. Ce type d'engagement solidaire crée de véritables liens. C'est de l'énergie positive.
Le bouche à oreille fonctionne très bien. Il suffit pour cela d'établir des relations de confiance, de montrer que nous sommes de bon conseil. Cela prend du temps. En douze ans je peux dire que nous avons fidélisé notre clientèle".
TourMaG.com - Comment vous tenez-vous informés sur les produits, les destinations, le marché ?
Sonia Ourabah : "Nous sommes régulièrement visités par les équipes commerciales des fournisseurs. Nous allons à leurs workshops et à leurs séminaires. Nous avons beaucoup de brochures, beaucoup de PLV aussi. Nous lisons la presse professionnelle en ligne.
Le marché ? En ce moment, nous observons un ralentissement sur les ventes de l'été. La Tunisie que nous vendions très bien est en chute. J'ai d'ailleurs deux dossiers avec Jet tours et je me demande comment la situation va évoluer. Ce matin un couple a annulé une option sur l'Espagne en raison de tremblement de terre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux événements du monde".
"Je n'ai jamais ressenti le besoin d'adhérer au SNAV"
TourMaG.com - Achètent-ils plus d'assurances que dans le passé ?
Sonia Ourabah : "J'adhère à TMS Assurances. Même s'ils ne veulent pas en acheter, mon rôle d'agent de voyages est de persuader les clients et d'expliquer l'intérêt des garanties.
Je suis souvent amenée à faire valoir les risques et périls qu'ils encourent sans assurance. Je ne fais pas ça pour avoir un supplément de rémunération mais parce que cela fait partie des incontournables de notre métier".
TourMaG.com - Pourquoi n'adhérez-vous pas au SNAV, une institution qui défend votre profession auprès des pouvoirs publics ?
Sonia Ourabah : "A vrai dire je n'en ai jamais ressenti le besoin. Je n'ai jamais été sollicitée non plus... On n'adhère pas gratuitement. Il faut toujours payer. Payer pour quoi ? Quels seraient les avantages ? Regardez les problèmes liés au nuage volcanique. Les agences adhérant au SNAV n'ont pas été plus indemnisées que d'autres... Si j'ai un problème seront-ils vraiment là pour m'aider ? Répondront-ils à mes questions ?"
Sonia Ourabah : "J'adhère à TMS Assurances. Même s'ils ne veulent pas en acheter, mon rôle d'agent de voyages est de persuader les clients et d'expliquer l'intérêt des garanties.
Je suis souvent amenée à faire valoir les risques et périls qu'ils encourent sans assurance. Je ne fais pas ça pour avoir un supplément de rémunération mais parce que cela fait partie des incontournables de notre métier".
TourMaG.com - Pourquoi n'adhérez-vous pas au SNAV, une institution qui défend votre profession auprès des pouvoirs publics ?
Sonia Ourabah : "A vrai dire je n'en ai jamais ressenti le besoin. Je n'ai jamais été sollicitée non plus... On n'adhère pas gratuitement. Il faut toujours payer. Payer pour quoi ? Quels seraient les avantages ? Regardez les problèmes liés au nuage volcanique. Les agences adhérant au SNAV n'ont pas été plus indemnisées que d'autres... Si j'ai un problème seront-ils vraiment là pour m'aider ? Répondront-ils à mes questions ?"