Jumelle de la célèbre baie d’Ha Long et de ses pains de sucre calcaires, le site de Trang An livre un paysage surprenant de falaises, pitons calcaires et grottes karstiques. Au point que l’on en parle comme d’une « baie d’Ha Long terrestre » - DR : J.-F. R.
Nous sommes à l’extrême nord du Vietnam, près de la frontière chinoise.
Notre véhicule s’arrête dans le village Hmong de Lao Chai, au pied de montagnes brumeuses. Un essaim de femmes en habit traditionnel se précipite pour vendre son artisanat.
Même si la confrontation peut choquer, cette région isolée peuplée de minorités ethniques n’est pas pour autant envahie de visiteurs.
C’est le paradoxe du Vietnam, pays aux 3 260 km de côtes. Au sud et au centre, Hô Chi Minh-ville, la festive et le delta du Mékong, ainsi que la balnéaire Da Nang et la royale Hué, attirent les touristes.
Du coup, ils délaissent Hanoï et les provinces septentrionales, pourtant solides piliers de l’identité vietnamienne.
Les choses pourraient changer. Sous l’impulsion d’un Etat communiste qui ouvre depuis vingt ans les portes de son économie, le nord s’équipe.
Symbole : l’hôtel Lotte, à Hanoi. Avec sa tour flambant neuve de 267 mètres, l’établissement, cinq étoiles et bar-terrasse sur le toit, est devenu the place to be de la capitale.
Depuis les chambres, les clients découvrent une ville de 3,5 millions d’habitants, piquée de tours blanches plantées autour de lacs urbains.
La montée en gamme accompagne l’ouverture imminente du nouveau terminal international de l’aéroport.
Notre véhicule s’arrête dans le village Hmong de Lao Chai, au pied de montagnes brumeuses. Un essaim de femmes en habit traditionnel se précipite pour vendre son artisanat.
Même si la confrontation peut choquer, cette région isolée peuplée de minorités ethniques n’est pas pour autant envahie de visiteurs.
C’est le paradoxe du Vietnam, pays aux 3 260 km de côtes. Au sud et au centre, Hô Chi Minh-ville, la festive et le delta du Mékong, ainsi que la balnéaire Da Nang et la royale Hué, attirent les touristes.
Du coup, ils délaissent Hanoï et les provinces septentrionales, pourtant solides piliers de l’identité vietnamienne.
Les choses pourraient changer. Sous l’impulsion d’un Etat communiste qui ouvre depuis vingt ans les portes de son économie, le nord s’équipe.
Symbole : l’hôtel Lotte, à Hanoi. Avec sa tour flambant neuve de 267 mètres, l’établissement, cinq étoiles et bar-terrasse sur le toit, est devenu the place to be de la capitale.
Depuis les chambres, les clients découvrent une ville de 3,5 millions d’habitants, piquée de tours blanches plantées autour de lacs urbains.
La montée en gamme accompagne l’ouverture imminente du nouveau terminal international de l’aéroport.
L’effervescente Hanoi
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Le contraste est saisissant entre ce luxe et l’effervescence d’une ville ultra populaire.
Au milieu de vendeuses à chapeaux coniques et d’hommes coiffés du casque vert des soldats Viet Minh, pétarade un trafic de scooters infernal.
Dans le vieux quartier des corporations et au grand marché de Dông Xuan, la densité de population est invraisemblable, sous les odeurs d’épices, de viandes grillées et de fruits tropicaux.
Hanoï est-elle si austère qu’on le dit ? Pas sûr, même si la vie nocturne est plus sobre qu’à Hô Chi Minh (l’ex-Saigon).
La clientèle française ne manquera pas d’apprécier ici les vestiges coloniaux, rappel de notre présence en Indochine : les vieilles demeures aux façades décaties ; l’Opéra (1911), inspiré du palais Garnier parisien ; l’ancien palais du gouverneur, devenu ensuite celui de « l’oncle Hô » (Hô Chi Minh) ; la cathédrale Saint-Joseph (1886) ; le vénérable pont métallique Doumer, sur le Fleuve Rouge, qui supporte piétons, deux roues et trains depuis 1902.
Au milieu de vendeuses à chapeaux coniques et d’hommes coiffés du casque vert des soldats Viet Minh, pétarade un trafic de scooters infernal.
Dans le vieux quartier des corporations et au grand marché de Dông Xuan, la densité de population est invraisemblable, sous les odeurs d’épices, de viandes grillées et de fruits tropicaux.
Hanoï est-elle si austère qu’on le dit ? Pas sûr, même si la vie nocturne est plus sobre qu’à Hô Chi Minh (l’ex-Saigon).
La clientèle française ne manquera pas d’apprécier ici les vestiges coloniaux, rappel de notre présence en Indochine : les vieilles demeures aux façades décaties ; l’Opéra (1911), inspiré du palais Garnier parisien ; l’ancien palais du gouverneur, devenu ensuite celui de « l’oncle Hô » (Hô Chi Minh) ; la cathédrale Saint-Joseph (1886) ; le vénérable pont métallique Doumer, sur le Fleuve Rouge, qui supporte piétons, deux roues et trains depuis 1902.
Hmong, Thaïs, Dzaos…
Le train, parlons-en. En 8-9 heures d’équipée nocturne, ses wagons-lits 1ère classe confortables (mais au bruit assommant), transportent d’Hanoi jusqu’à Lao Cai, à la frontière chinoise.
Nous sommes au cœur du pays des minorités ethniques, qui vivent ici depuis des siècles.
Dans une brume poisseuse, la route grimpe jusqu’à Sapa, à 1 650 mètres d’altitude.
Sous ce climat réputé difficile s’abritent les villages Hmong, Dzaos, Thaïs, Giây… Autant d’ethnies que l’on apprend à reconnaître à leurs costumes traditionnels, jupes noires pour les femmes Hmongs, foulards de tête rouges et larges pour les Dzaos…
Leurs conditions de vie sont rudes. Mais la traversée à pied des hameaux est d’une grande richesse.
Entre les sourires des habitants, le spectacle des terrasses cultivées, les buffles gris et les maisons en bois, l’Asie rurale vous étreint.
Nous sommes au cœur du pays des minorités ethniques, qui vivent ici depuis des siècles.
Dans une brume poisseuse, la route grimpe jusqu’à Sapa, à 1 650 mètres d’altitude.
Sous ce climat réputé difficile s’abritent les villages Hmong, Dzaos, Thaïs, Giây… Autant d’ethnies que l’on apprend à reconnaître à leurs costumes traditionnels, jupes noires pour les femmes Hmongs, foulards de tête rouges et larges pour les Dzaos…
Leurs conditions de vie sont rudes. Mais la traversée à pied des hameaux est d’une grande richesse.
Entre les sourires des habitants, le spectacle des terrasses cultivées, les buffles gris et les maisons en bois, l’Asie rurale vous étreint.
Trang An, la baie d’Ha Long terrestre
Une autre Asie apparait deux heures au sud d’Hanoi, dans les derniers bras du delta du Fleuve Rouge.
Jumelle de la célèbre baie d’Ha Long et de ses pains de sucre calcaires, un secteur aussi beau et moins fréquenté a le vent en poupe.
Le site de Trang An livre en effet un paysage surprenant de falaises, pitons calcaires et grottes karstiques. Au point que l’on en parle – ainsi que des sites voisins de Tan Côc et d’Hoa Lu – comme d’une « baie d’Ha Long terrestre ».
En barque, on se glisse dans un dédale d’eau, de galeries souterraines et de faux lacs, bordés de temples et de pagodes.
Tellement beau que l’Unesco l’a ajouté en 2014 à la liste de son patrimoine mondial. Raison de plus d’aller explorer le Nord Vietnam.
Jumelle de la célèbre baie d’Ha Long et de ses pains de sucre calcaires, un secteur aussi beau et moins fréquenté a le vent en poupe.
Le site de Trang An livre en effet un paysage surprenant de falaises, pitons calcaires et grottes karstiques. Au point que l’on en parle – ainsi que des sites voisins de Tan Côc et d’Hoa Lu – comme d’une « baie d’Ha Long terrestre ».
En barque, on se glisse dans un dédale d’eau, de galeries souterraines et de faux lacs, bordés de temples et de pagodes.
Tellement beau que l’Unesco l’a ajouté en 2014 à la liste de son patrimoine mondial. Raison de plus d’aller explorer le Nord Vietnam.