Norwegian se développe dans l'Hexagone et les Antilles françaises

Opération séduction pour Bjørn Kjos, le PDG fondateur de Norwegian.

De passage à Paris, lundi 27 juin 2016, il a joué les VRP de luxe pour présenter la stratégie de développement de sa compagnie en France.

Avec un million de passagers en 2015 (968 562 selon la DGAC), il assure être le troisième opérateur low cost dans notre pays.

Pourtant, Volotea et Vueling le dépassent, avec respectivement 1,086 et 4,173 millions de passagers.

Norwegian se placerait plutôt sur la 4ème marche du podium, loin derrière easyJet et Ryanair.

La compagnie met en avant sa croissance en France avec plus de 1,41 million de sièges mis en vente cette année, soit une progression de 26%. Elle y déploie 32 routes pour 11 destinations.

Outre le lancement de vols transatlantiques entre Paris et Fort Lauderdale/Miami - New-York - Los Angeles (212 000 sièges au total), elle multiplie les liaisons entre les Etats-Unis et les Antilles, avec l’ouverture d’une nouvelle ligne de Pointe-à-Pitre à Fort Lauderdale/Miami.

A partir du 17 décembre 2016, Norwegian opérera 2 vols par semaine entre la Guadeloupe et la Floride.

Au total, la compagnie proposera 10 lignes entre la France (Antilles incluses) et les Etats-Unis.

Le PDG, Bjørn Kjos, a également particulièrement insisté sur les qualités de ses Boeing Dreamliner, qui vont opérer les routes transatlantiques.

Il s’enorgueillit d’ailleurs de posséder la flotte d’avions la plus jeune d’Europe, avec une moyenne d’âge de 3,6 ans et de 1,9 an pour les appareils long-courrier, face à ses concurrents, Transavia (5,1 ans), puis Ryanair (6,4 ans), talonné par easyJet (6,5 ans) et Vueling (6,7 ans).

« Une flotte jeune est un atout en terme de coûts d’exploitation, de coûts environnementaux et de confort des passagers. Cela nous permet également d’offrir de très bas tarifs », assure Bjørn Kjos.

Norwegian avait frappé les esprits en proposant des vols en aller simple à 179 euros vers les Etats-Unis. Des tarifs promotionnels désormais introuvables sur le site.

Le PDG tient également à souligner que le Dreamliner est beaucoup plus « français » que ce qu’on imagine avec 37 entreprises françaises partenaires de Boeing pour la conception des appareils, « dont 8 fournisseurs de premier rang », souligne-t-il, notamment Dassault Systèmes, Zodiac ou Thalès.

Norwegian compte donc se développer à la fois en métropole, mais aussi sur la Guadeloupe et la Martinique.

En plus de l’ajout d’une ligne entre Fort Lauderdale/Miami et Pointe-à-Pitre, la compagnie songe à ouvrir des lignes directes entre Paris et les Antilles françaises. « Nous n’avons pas encore la capacité nécessaire, mais cela devrait arriver peut-être l’année prochaine ».

Il faut dire que son carnet de commandes est plein à craquer avec 262 avions commandés et 218 en option, à la fois des Boeing et des Airbus A320 néo (180 exemplaires).

« Si nous n’avons pas mis d’Airbus sur la ligne parisienne, c’est parce qu’ils n’étaient pas encore prêts », s’empresse de préciser le PDG.

Quant à la question de la rentabilité des lignes, Bjorn Kjos botte en touche. « Toutes nos lignes sont rentables et nous aimerions que nos nouvelles routes long-courrier sur Paris le soient dès le premier jour ».