Face à ses concurrents des Emirats, le Sultanat d'Oman parvient à tirer son épingle du jeu - DR : © Lotharingia - Fotolia.com
Oman a fait le plein en 2013.
Quand le SETO avance des chiffres déprimants sur tant de destinations, le Sultanat affiche lui une croissance de 8,2 % par rapport à 2013.
Mieux encore, sur la base des visas, les autorités omanaises annonce une croissance des arrivées hexagonales de 17,25 % à la fin novembre.
Pour mémoire, en 2012, 40 000 Français avaient choisi de visiter le pays de Simbad.
Cerise sur le gâteau, les réservations Hiver 2013-14 sont encore plus en forme, avec une hausse qui frise les 110 % !
Quand le SETO avance des chiffres déprimants sur tant de destinations, le Sultanat affiche lui une croissance de 8,2 % par rapport à 2013.
Mieux encore, sur la base des visas, les autorités omanaises annonce une croissance des arrivées hexagonales de 17,25 % à la fin novembre.
Pour mémoire, en 2012, 40 000 Français avaient choisi de visiter le pays de Simbad.
Cerise sur le gâteau, les réservations Hiver 2013-14 sont encore plus en forme, avec une hausse qui frise les 110 % !
Le haut de gamme et l’environnement comme fers de lance
M. Ahmed Al Mahrizi, ministre du Tourisme et Mme Maitha Al Mahrouqi, secrétaire d'état au Tourisme d'Oman - Photo B.F.
Avec la concurrence des Émirats voisins, Dubaï et Abu Dhabi en particulier, on a du mal à comprendre cet engouement.
Et pourtant, la géographie du pays l’explique déjà en grande partie.
Avec ses 300 000 Km², Oman a une profondeur territoriale que les autres n’ont pas. Cela veut dire une offre naturellement plus diversifiée que celle de ces concurrents du Golf, avec du balnéaire, de la montagne, du désert, des gorges, des oasis et du nautisme.
À cela, il faut encore ajouter l’histoire séculaire et la population, très tournées vers la mer et les échanges commerciaux, qui donnent à Oman une consistance culturelle dont ses cousins émiratis n’ont pas hérité au même point.
En combinant ces deux éléments, le sultanat n’a pas besoin de bâtir une offre « bling bling », exubérante et frénétique pour séduire.
Il suffit de voir le « skyline » de Mascate : pas un gratte-ciel, pas de « tour la plus haute du monde », ni de centre commerciaux gigantesques et aucun parc d’attractions ultra spectaculaire.
Juste des immeubles de 6 étages et des produits touristiques tout aussi haut de gamme que ces voisins du nord.
C’est que le Sultanat mise sur la qualité de son environnement et sur l’authenticité de son offre culturelle, un positionnement qui semble visiblement plaire à la clientèle européenne.
Et pourtant, la géographie du pays l’explique déjà en grande partie.
Avec ses 300 000 Km², Oman a une profondeur territoriale que les autres n’ont pas. Cela veut dire une offre naturellement plus diversifiée que celle de ces concurrents du Golf, avec du balnéaire, de la montagne, du désert, des gorges, des oasis et du nautisme.
À cela, il faut encore ajouter l’histoire séculaire et la population, très tournées vers la mer et les échanges commerciaux, qui donnent à Oman une consistance culturelle dont ses cousins émiratis n’ont pas hérité au même point.
En combinant ces deux éléments, le sultanat n’a pas besoin de bâtir une offre « bling bling », exubérante et frénétique pour séduire.
Il suffit de voir le « skyline » de Mascate : pas un gratte-ciel, pas de « tour la plus haute du monde », ni de centre commerciaux gigantesques et aucun parc d’attractions ultra spectaculaire.
Juste des immeubles de 6 étages et des produits touristiques tout aussi haut de gamme que ces voisins du nord.
C’est que le Sultanat mise sur la qualité de son environnement et sur l’authenticité de son offre culturelle, un positionnement qui semble visiblement plaire à la clientèle européenne.
2 000 chambres supplémentaires d’ici la fin 2014
"Nous ne sommes pas une destination cosmopolite, comme Dubaï ou les autres Émirats, nous sommes une destination arabe", insiste d’ailleurs Ahmed Al Mahzari, le ministre du tourisme omanais, de passage à Paris pour présenter les opportunités d’investissement au sultanat.
Le tourisme ne représente que 2,4 % du PIB national et, même si le Sultanat prévoit de le développer, il n’atteindra pas plus de 3 % dans les 2 ou 3 années à venir.
Ayant d’autres cordes économiques à son arc, Oman peut donc prendre son temps pour mettre en place une offre haut de gamme, diversifiée, respectueuse de l’environnement et socialement la plus équilibrée possible.
De quoi se différencier radicalement des autres destinations du du Golf.
C’est dans cet esprit que sont conduits les travaux actuellement en cours, en particulier pour les projets coordonnés par OMRAN, la compagnie nationale d’investissement.
D’abord le centre de congrès de Mascate, avec ses 1 000 chambres réparties entre plusieurs hôtels, 1 en 5*, 2 sur le 4* et 1 établissement 3*.
Puis les 3 complexes, le Wave Muscat, ses 4 hôtels pour 900 chambres, ses 4 000 résidences et sa marina de 400 anneaux, le Saraya Bandar Jissah, ses 2 hôtels et ses 356 villas, et le Salalah Beach, avec ses 3 hôtels pour 890 chambres, ses 1 000 villas, son golf et son immense parking.
Le tourisme ne représente que 2,4 % du PIB national et, même si le Sultanat prévoit de le développer, il n’atteindra pas plus de 3 % dans les 2 ou 3 années à venir.
Ayant d’autres cordes économiques à son arc, Oman peut donc prendre son temps pour mettre en place une offre haut de gamme, diversifiée, respectueuse de l’environnement et socialement la plus équilibrée possible.
De quoi se différencier radicalement des autres destinations du du Golf.
C’est dans cet esprit que sont conduits les travaux actuellement en cours, en particulier pour les projets coordonnés par OMRAN, la compagnie nationale d’investissement.
D’abord le centre de congrès de Mascate, avec ses 1 000 chambres réparties entre plusieurs hôtels, 1 en 5*, 2 sur le 4* et 1 établissement 3*.
Puis les 3 complexes, le Wave Muscat, ses 4 hôtels pour 900 chambres, ses 4 000 résidences et sa marina de 400 anneaux, le Saraya Bandar Jissah, ses 2 hôtels et ses 356 villas, et le Salalah Beach, avec ses 3 hôtels pour 890 chambres, ses 1 000 villas, son golf et son immense parking.
Bientôt 12 millions de passagers pour l’aéroport de Mascate
De même que les aéroports de Salalah, dont les capacités charter vont augmenter d’un tiers dès cette année, et celui de Mascate sont en cours d’agrandissement pour accueillir respectivement 1 million et 12 millions de passagers dès 2014.
4 aéroports régionaux seront également crées, notamment à Ras Al Hadd et à Duqm, où les travaux ont déjà commencé.
Enfin, les ports, comme celui de Sultan Qaboos, seront adaptés aux besoins spécifiques des plaisanciers et croisiéristes, un marché qui a plus que doublé depuis 2005.
Vu l’ampleur des infrastructures annoncées, on peut s’étonner qu’Oman parle autant d’environnement.
C’est oublier que le pays dispose d’au moins 3 000 kilomètres de côte, de quoi bâtir sans jamais atteindre la densité urbaine qu’on connaît à Dubaï par exemple.
C’est oublier aussi que le pays fait déjà des efforts dans ce domaine, notamment auprès des tortues de mer, mais aussi dans la gestion de l’eau, une obligation vitale pour le pays.
"Un tourisme responsable, éco-compatible à long terme, c’est réellement notre priorité", affirme ainsi Maitha Al Mahrouqi, la secrétaire d’état au tourisme d’Oman, en soulignant les conséquences de cette stratégie touristique sur l’emploi, tout particulièrement pour les jeunes Omanais.
4 aéroports régionaux seront également crées, notamment à Ras Al Hadd et à Duqm, où les travaux ont déjà commencé.
Enfin, les ports, comme celui de Sultan Qaboos, seront adaptés aux besoins spécifiques des plaisanciers et croisiéristes, un marché qui a plus que doublé depuis 2005.
Vu l’ampleur des infrastructures annoncées, on peut s’étonner qu’Oman parle autant d’environnement.
C’est oublier que le pays dispose d’au moins 3 000 kilomètres de côte, de quoi bâtir sans jamais atteindre la densité urbaine qu’on connaît à Dubaï par exemple.
C’est oublier aussi que le pays fait déjà des efforts dans ce domaine, notamment auprès des tortues de mer, mais aussi dans la gestion de l’eau, une obligation vitale pour le pays.
"Un tourisme responsable, éco-compatible à long terme, c’est réellement notre priorité", affirme ainsi Maitha Al Mahrouqi, la secrétaire d’état au tourisme d’Oman, en soulignant les conséquences de cette stratégie touristique sur l’emploi, tout particulièrement pour les jeunes Omanais.