Ce vol cauchemardesque illustre une fois de plus le manque de communication d'ADP et son incapacité à gérer efficacement les situations de crise : "Nous avons été traités comme du bétail" /photo dr
Le voyage possède toujours une part d'impondérable.
Mais ce qui s'est passé samedi 8 juin lors du vol Casablanca-Paris relève plus de l'incompétence que du hasard.
Reprenons l'histoire depuis le début. Il est 14 heures et je m'apprête à embarquer sur le nouveau vol direct Paris-Casablanca, mis en place depuis le 1er juin dernier par la compagnie Vueling.
L'appareil, un Airbus 320-200, n'est pas encore arrivé, retardé à Paris par le mauvais temps. Je prends mon mal en patience autour d'un café, dans l'un des espaces restauration de l'aéroport Mohammed V.
Nous embarquons finalement à 17h15, au lieu de 14h20, soit près de trois heures de retard.
Le vol se passe sans encombre. Les consignes de sécurités sont délivrées en Anglais et en Espagnol puis traduites en Français par une voix enregistrée.
En effet, la compagnie étant ibérique, l'équipage ne parle pas notre langue. Un détail qui posera problème pour la suite du voyage.
Mais ce qui s'est passé samedi 8 juin lors du vol Casablanca-Paris relève plus de l'incompétence que du hasard.
Reprenons l'histoire depuis le début. Il est 14 heures et je m'apprête à embarquer sur le nouveau vol direct Paris-Casablanca, mis en place depuis le 1er juin dernier par la compagnie Vueling.
L'appareil, un Airbus 320-200, n'est pas encore arrivé, retardé à Paris par le mauvais temps. Je prends mon mal en patience autour d'un café, dans l'un des espaces restauration de l'aéroport Mohammed V.
Nous embarquons finalement à 17h15, au lieu de 14h20, soit près de trois heures de retard.
Le vol se passe sans encombre. Les consignes de sécurités sont délivrées en Anglais et en Espagnol puis traduites en Français par une voix enregistrée.
En effet, la compagnie étant ibérique, l'équipage ne parle pas notre langue. Un détail qui posera problème pour la suite du voyage.
L'avion détourné à cause de l'orage
Avant d'atterrir, le commandant de bord nous annonce la fermeture de l'aéroport d'Orly à cause du mauvais temps.
Notre appareil est donc dérouté sur Charles de Gaulle, apparemment épargné.
Un murmure d'incompréhension se répand le long des couloirs car beaucoup de voyageurs ne comprennent pas l'Anglais.
Une fois au sol, les passagers agacés par ces trois de heures de retard, ne tiennent pas en place. Ils se lèvent sans tenir compte des consignes délivrées en Anglais et en Espagnol.
Lorsque l'avion atteint son point de stationnement, personne ne perd de temps.
Les voyageurs bondissent, attrapent leurs sac et leur manteau et se tiennent prêts pour le débarquement. La porte s'ouvre, l'escalier est mis en place. Mais aucun bus n'arrive.
Notre appareil est donc dérouté sur Charles de Gaulle, apparemment épargné.
Un murmure d'incompréhension se répand le long des couloirs car beaucoup de voyageurs ne comprennent pas l'Anglais.
Une fois au sol, les passagers agacés par ces trois de heures de retard, ne tiennent pas en place. Ils se lèvent sans tenir compte des consignes délivrées en Anglais et en Espagnol.
Lorsque l'avion atteint son point de stationnement, personne ne perd de temps.
Les voyageurs bondissent, attrapent leurs sac et leur manteau et se tiennent prêts pour le débarquement. La porte s'ouvre, l'escalier est mis en place. Mais aucun bus n'arrive.
Les policiers courraient après les passagers pour leur faire passer la douane...
Suite à ces intempéries, de nombreux vols ont été détournés sur Charles de Gaulle. Les navettes ne sont pas assez nombreuses pour absorber ce surplus de trafic.
La tension monte d'un cran. L'attaché de presse la compagnie, présent sur le vol, prend le micro pour faire le point en Français sur la situation. Il invite les passagers à regagner leur siège pour y attendre l'arrivée des bus.
Handicapé par son incompréhension du français et par l'absence d'information d'ADP, l'équipage tente de faire bonne figure. Une hôtesse souriante distribue des verres d'eau.
Mais les stewards peinent à contenir certains hommes passablement énervés, qui remontent vers l'avant de l'appareil et tentent de sortir sur le tarmac.
En attendant, certains appellent leur famille et leurs amis, venus à Orly pour les récupérer.
Et là stupeur, notre vol a bien été annoncé sur les écrans de cet aéroport, avant de disparaître sans aucune explication.
Les familles n'ont aucun moyen de savoir que nous sommes à Charles de Gaulle. "Cela me rappelle le vol Air France au retour du Brésil, dont l'arrivée avait été brièvement affichée avant de disparaître mystérieusement" frissonne une passagère.
L'information circule donc toujours aussi mal entre les deux aéroports parisiens…
Après plus d'une heure de patience dans un appareil étouffant, le premier bus arrive enfin. Un groupe de passagers est débarqué au terminal 3. Les plus rapides, sans bagages enregistrés, filent vers la sortie.
La tension monte d'un cran. L'attaché de presse la compagnie, présent sur le vol, prend le micro pour faire le point en Français sur la situation. Il invite les passagers à regagner leur siège pour y attendre l'arrivée des bus.
Handicapé par son incompréhension du français et par l'absence d'information d'ADP, l'équipage tente de faire bonne figure. Une hôtesse souriante distribue des verres d'eau.
Mais les stewards peinent à contenir certains hommes passablement énervés, qui remontent vers l'avant de l'appareil et tentent de sortir sur le tarmac.
En attendant, certains appellent leur famille et leurs amis, venus à Orly pour les récupérer.
Et là stupeur, notre vol a bien été annoncé sur les écrans de cet aéroport, avant de disparaître sans aucune explication.
Les familles n'ont aucun moyen de savoir que nous sommes à Charles de Gaulle. "Cela me rappelle le vol Air France au retour du Brésil, dont l'arrivée avait été brièvement affichée avant de disparaître mystérieusement" frissonne une passagère.
L'information circule donc toujours aussi mal entre les deux aéroports parisiens…
Après plus d'une heure de patience dans un appareil étouffant, le premier bus arrive enfin. Un groupe de passagers est débarqué au terminal 3. Les plus rapides, sans bagages enregistrés, filent vers la sortie.
Ll'équipage de Vueling, il s'en est plutôt bien tiré...
Mais ils sont rattrapés par les policiers, car ils n'ont pas passé la douane. En effet, il semble que nous soyons arrivés du mauvais coté du terminal, sans poste frontière.
S'en suit alors une altercation assez violente, racontée par un témoin qui attendait sa femme. "Les policiers courraient après les gens pour leur faire passer la douane. Ces derniers excédés hurlaient excédés et voulaient rentrer chez eux au plus vite".
Tels des bergers rassemblant leurs brebis égarées, les policiers poussent les passagers vers des bureaux pour vérifier leurs passeports. Direction ensuite les tapis de bagages pour retrouver enfin sa valise.
Là encore, la pagaille est de mise, la délivrance étant tout d'abord annoncée sur le tapis 3, puis sur le tapis 2.
L'heure tourne. Il est plus de minuit et le dernier RER vient de partir. Bien entendu, aucun taxi n'est disponible à la sortie du terminal. Heureusement, la solidarité prime. Certains trouvent une place dans une voiture. D'autres moins chanceux doivent se tourner vers les bus de nuit.
Ce vol cauchemardesque illustre une fois de plus le manque de communication d'ADP et son incapacité à gérer efficacement les situations de crise. "Nous avons été traités comme du bétail" résume un voyageur épuisé.
Quant à l'équipage de Vueling, il s'en est plutôt bien tiré, gardant son calme et son sourire, malgré ses difficultés à communiquer en Français.
S'en suit alors une altercation assez violente, racontée par un témoin qui attendait sa femme. "Les policiers courraient après les gens pour leur faire passer la douane. Ces derniers excédés hurlaient excédés et voulaient rentrer chez eux au plus vite".
Tels des bergers rassemblant leurs brebis égarées, les policiers poussent les passagers vers des bureaux pour vérifier leurs passeports. Direction ensuite les tapis de bagages pour retrouver enfin sa valise.
Là encore, la pagaille est de mise, la délivrance étant tout d'abord annoncée sur le tapis 3, puis sur le tapis 2.
L'heure tourne. Il est plus de minuit et le dernier RER vient de partir. Bien entendu, aucun taxi n'est disponible à la sortie du terminal. Heureusement, la solidarité prime. Certains trouvent une place dans une voiture. D'autres moins chanceux doivent se tourner vers les bus de nuit.
Ce vol cauchemardesque illustre une fois de plus le manque de communication d'ADP et son incapacité à gérer efficacement les situations de crise. "Nous avons été traités comme du bétail" résume un voyageur épuisé.
Quant à l'équipage de Vueling, il s'en est plutôt bien tiré, gardant son calme et son sourire, malgré ses difficultés à communiquer en Français.