Des cas de peste bubonique sont notifiés presque chaque année pendant la saison épidémique (entre septembre et avril) dans le pays - DR
Faut-il avoir peur des cas de peste dont la presse se fait écho depuis plusieurs semaines à Madagascar ?
Il faut savoir que des cas de peste bubonique sont notifiés presque chaque année pendant la saison épidémique (entre septembre et avril) dans le pays.
Selon l'OMS, Madagascar a ainsi recensé 324 cas de peste humaine en 2010 (dont 30 décès), 392 cas (dont 93 décès) en 2011, 256 cas (dont 60 décès) en 2012, 675 cas (dont 118 décès) en 2013, 482 cas (dont 112 décès) en 2014 et 275 cas et 63 décès en 2015.
Ce qui change cette année, comme l'explique Laurent Tanguy, directeur général d'Essence of Madagascar, c'est que l'on déplore parmi les victimes une personne étrangère. "La communication autour de la maladie a pris de l'ampleur à cause de la mort du coach seychellois qui a séjourné à Madagascar et qui était déjà malade avant d’arriver dans le pays" explique-t-il.
Un avis partagé par Sylvain Philip, directeur de l'agence réceptive Détours Madagascar, qui ajoute : "la peste, c'est une maladie sale, maladie de la honte, maladie qui, dans le conscient collectif, nous renvoie aux grandes pestes qui décimaient une large partie de la population dans l'Europe moyenâgeuse.
Aujourd'hui, la peste se soigne correctement et facilement par antibiotique", assure-t-il.
Il faut savoir que des cas de peste bubonique sont notifiés presque chaque année pendant la saison épidémique (entre septembre et avril) dans le pays.
Selon l'OMS, Madagascar a ainsi recensé 324 cas de peste humaine en 2010 (dont 30 décès), 392 cas (dont 93 décès) en 2011, 256 cas (dont 60 décès) en 2012, 675 cas (dont 118 décès) en 2013, 482 cas (dont 112 décès) en 2014 et 275 cas et 63 décès en 2015.
Ce qui change cette année, comme l'explique Laurent Tanguy, directeur général d'Essence of Madagascar, c'est que l'on déplore parmi les victimes une personne étrangère. "La communication autour de la maladie a pris de l'ampleur à cause de la mort du coach seychellois qui a séjourné à Madagascar et qui était déjà malade avant d’arriver dans le pays" explique-t-il.
Un avis partagé par Sylvain Philip, directeur de l'agence réceptive Détours Madagascar, qui ajoute : "la peste, c'est une maladie sale, maladie de la honte, maladie qui, dans le conscient collectif, nous renvoie aux grandes pestes qui décimaient une large partie de la population dans l'Europe moyenâgeuse.
Aujourd'hui, la peste se soigne correctement et facilement par antibiotique", assure-t-il.
Attentisme chez les clients
Conséquence directe : les Seychelles prennent des mesures radicales pour lutter contre la peste.
Air Seychelles a annulé tous ses vols vers Madagascar depuis le 8 octobre 2017 et les autorités sanitaires seychelloises ont mis en place des contraintes importantes pour les voyageurs.
Les Seychelles suspectent également deux cas sur leur territoire (non confirmés à cette heure) et a fermé les écoles par prévention. Ces annonces ont mis un coup de projecteur sur la peste qui touche la Grande Île.
Lire : Madagascar : les Seychelles prennent des mesures radicales pour lutter contre la peste
Résultat : les clients s'interrogent.
"Beaucoup de voyageurs nous posent des questions légitimes. Beaucoup de voyageurs ne donnent pas suite à leurs projets de voyages à Madagascar, malheureusement. Nous avons des reports et des annulations.
Aujourd'hui, le traitement inapproprié de l'information provoque des paniques, des rumeurs incroyables dans la population, en plus de la honte", précise Sylvain Philip.
Pourtant les voyages ne sont pas déconseillés par le ministère des affaires étrangères qui recommande de suivre "strictement les mesures de prévention et de rester très vigilant sur les signes cliniques de la maladie".
Air Seychelles a annulé tous ses vols vers Madagascar depuis le 8 octobre 2017 et les autorités sanitaires seychelloises ont mis en place des contraintes importantes pour les voyageurs.
Les Seychelles suspectent également deux cas sur leur territoire (non confirmés à cette heure) et a fermé les écoles par prévention. Ces annonces ont mis un coup de projecteur sur la peste qui touche la Grande Île.
Lire : Madagascar : les Seychelles prennent des mesures radicales pour lutter contre la peste
Résultat : les clients s'interrogent.
"Beaucoup de voyageurs nous posent des questions légitimes. Beaucoup de voyageurs ne donnent pas suite à leurs projets de voyages à Madagascar, malheureusement. Nous avons des reports et des annulations.
Aujourd'hui, le traitement inapproprié de l'information provoque des paniques, des rumeurs incroyables dans la population, en plus de la honte", précise Sylvain Philip.
Pourtant les voyages ne sont pas déconseillés par le ministère des affaires étrangères qui recommande de suivre "strictement les mesures de prévention et de rester très vigilant sur les signes cliniques de la maladie".
"Les lieux fréquentés par les voyageurs en dehors des zones touchées"
"Il faut savoir que le territoire malgache est immense. Que les lieux fréquentés par les voyageurs sont souvent en dehors des zones touchées.
Ici, dans la capitale, les quartiers ne sont absolument pas impactés de la même façon. Dans certains arrondissements de Tana, il n'y a eu aucun cas de peste enregistré", souligne Sylvain Philip.
"Hors les backpackers, tous les voyageurs passant par des agences réceptives sont pris en charge par toute la chaîne d'intervenants, les véhicules, les restaurants, les hébergements, très attentifs aux différents soucis d'hygiène."
Le directeur de Détours Madagascar note toutefois que le problème est cette année pris à bras le corps par les autorités : "à tout malheur une chose est bonne, le déploiement d'un réel plan d'attaque pour endiguer cette épidémie s'est mis en place cette année.
Une campagne de sensibilisation auprès de toute la population est en train d’être menée. Tout nous permet de penser qu'elle sera vite maîtrisée. Nous l'espérons vraiment car Madagascar et le peuple malgache méritent vraiment mieux que cela."
Ici, dans la capitale, les quartiers ne sont absolument pas impactés de la même façon. Dans certains arrondissements de Tana, il n'y a eu aucun cas de peste enregistré", souligne Sylvain Philip.
"Hors les backpackers, tous les voyageurs passant par des agences réceptives sont pris en charge par toute la chaîne d'intervenants, les véhicules, les restaurants, les hébergements, très attentifs aux différents soucis d'hygiène."
Le directeur de Détours Madagascar note toutefois que le problème est cette année pris à bras le corps par les autorités : "à tout malheur une chose est bonne, le déploiement d'un réel plan d'attaque pour endiguer cette épidémie s'est mis en place cette année.
Une campagne de sensibilisation auprès de toute la population est en train d’être menée. Tout nous permet de penser qu'elle sera vite maîtrisée. Nous l'espérons vraiment car Madagascar et le peuple malgache méritent vraiment mieux que cela."