
Dans cinq ans, il y aura près de 10% de pétrole disponible en plus qu’aujourd’hui. De l’avis de l’agence Internationale pour l’Energie, cette offre de brut, qui sera supérieur à la demande, devrait mécaniquement détendre les prix repartis récemment à la hausse - Photo DR
Le groupe Air France a récemment publié ses résultats.
Pour le premier trimestre de cette année 2013, la perte est de 369 millions d’euros, autant dire que le ciel de la Compagnie est loin d’être dégagé.
Mais à l’heure où d’autres acteurs de l’aérien affichent de bien meilleurs résultats, Air France est-elle à ce point le mauvais élève parmi les grands du transport aérien ?
Les chiffres bruts peuvent le laisser penser, mais ce qui se passe depuis un peu plus d’un an au sein de la compagnie permet de relativiser ce résultat négatif.
Des obstacles de taille ont été franchis et là ou certains prévoyaient le pire et pariaient sur un blocage social, il faut saluer la réussite du démarrage de l’ambitieux plan d’économie (TRANSFORM2015) qui permet de faire prendre à Air France un chemin certes encore long et difficile mais conduisant à un retour à la profitabilité.
Et le challenge était costaud !
Pour le premier trimestre de cette année 2013, la perte est de 369 millions d’euros, autant dire que le ciel de la Compagnie est loin d’être dégagé.
Mais à l’heure où d’autres acteurs de l’aérien affichent de bien meilleurs résultats, Air France est-elle à ce point le mauvais élève parmi les grands du transport aérien ?
Les chiffres bruts peuvent le laisser penser, mais ce qui se passe depuis un peu plus d’un an au sein de la compagnie permet de relativiser ce résultat négatif.
Des obstacles de taille ont été franchis et là ou certains prévoyaient le pire et pariaient sur un blocage social, il faut saluer la réussite du démarrage de l’ambitieux plan d’économie (TRANSFORM2015) qui permet de faire prendre à Air France un chemin certes encore long et difficile mais conduisant à un retour à la profitabilité.
Et le challenge était costaud !
Arrivée d'Alexandre de Juniac
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En octobre 2011, quand Alexandre de Juniac arrive à la Direction Générale d’Air France, ce sont au choix, les génériques de mission impossible ou de MacGyver qu’on ne peut s’empêcher d’entendre.
Toutes les conditions sont réunies pour ‘’faire de son siège de PDG le pire endroit de la terre ‘’.
La période d’essai du nouveau président, sous le regard sévère et septique de certains qui auraient préféré faire équipe avec un autre, commence vraiment dans la douleur.
Arrivant d’un cabinet ministériel, on lui a collé l’étiquette peu enviable de ‘’politique parachuté’’.
Les comptes sont plombés, les personnels sont remontés et très vite, Alexandre de Juniac va devoir se présenter à eux avec un discours de bienvenue pas vraiment sexy, qu’on pourrait résumer ainsi en caricaturant à peine : Vous être trop nombreux, vous coutez trop cher et vous ne travaillez pas assez….
Beaucoup à l’époque parmi les commentateurs et acteurs du transport aérien ne donnaient pas cher de la capacité d’Air France à encaisser cette vérité et suivre le PDG sur la voie des réformes.
Dans nos colonnes, il y a un an jour pour jour Alex Cruz, le patron de Vueling nous déclarait : "800 millions de pertes l’année dernière et aucune solution pour que celles de cette année soient inférieures! … Air France va au-devant de gigantesques mouvements sociaux, c’est inévitable !"
Toutes les conditions sont réunies pour ‘’faire de son siège de PDG le pire endroit de la terre ‘’.
La période d’essai du nouveau président, sous le regard sévère et septique de certains qui auraient préféré faire équipe avec un autre, commence vraiment dans la douleur.
Arrivant d’un cabinet ministériel, on lui a collé l’étiquette peu enviable de ‘’politique parachuté’’.
Les comptes sont plombés, les personnels sont remontés et très vite, Alexandre de Juniac va devoir se présenter à eux avec un discours de bienvenue pas vraiment sexy, qu’on pourrait résumer ainsi en caricaturant à peine : Vous être trop nombreux, vous coutez trop cher et vous ne travaillez pas assez….
Beaucoup à l’époque parmi les commentateurs et acteurs du transport aérien ne donnaient pas cher de la capacité d’Air France à encaisser cette vérité et suivre le PDG sur la voie des réformes.
Dans nos colonnes, il y a un an jour pour jour Alex Cruz, le patron de Vueling nous déclarait : "800 millions de pertes l’année dernière et aucune solution pour que celles de cette année soient inférieures! … Air France va au-devant de gigantesques mouvements sociaux, c’est inévitable !"
Les pronostics n'étaient pas bons
Malo pronostico Alex…
Dommage d’ailleurs qu’Alexandre et Alex, sur ce coup, ne l’aient pas joué comme Richard (Virgin) et Tony (Air Asia) en prenant les paris, le perdant devant se déguiser en hôtesse le temps d’un vol…
El senior Cruz avec sa jolie barbe aurait fait sensation !
Habile, convaincant, excellent négociateur, ADJ a réussi, sans blocages, à faire accepter à l’ensemble des personnels le plan d’économie de 2 milliards d’euros, prévoyant une efficacité économique améliorée de 20% avec des effectifs réduits de 10%.
Au mois d’août dernier, lorsque le très puissant syndicat national des pilotes de lignes a, par sa signature accepté le plan, rejoignant ainsi les personnels sols et devançant de quelques mois les PNC, Alexandre De Juniac et ses équipes ont gagné là un pari très difficile.
Aujourd’hui, si l’on compare les chiffres du premier trimestre 2012 avec ceux du premier trimestre de cette année et même si on reste dans le rouge, le résultat d’exploitation s’améliore de 25 millions d’euros et, même encore très lourde, la dette de la compagnie s’est allégée de 75 millions d’euros.
Dommage d’ailleurs qu’Alexandre et Alex, sur ce coup, ne l’aient pas joué comme Richard (Virgin) et Tony (Air Asia) en prenant les paris, le perdant devant se déguiser en hôtesse le temps d’un vol…
El senior Cruz avec sa jolie barbe aurait fait sensation !
Habile, convaincant, excellent négociateur, ADJ a réussi, sans blocages, à faire accepter à l’ensemble des personnels le plan d’économie de 2 milliards d’euros, prévoyant une efficacité économique améliorée de 20% avec des effectifs réduits de 10%.
Au mois d’août dernier, lorsque le très puissant syndicat national des pilotes de lignes a, par sa signature accepté le plan, rejoignant ainsi les personnels sols et devançant de quelques mois les PNC, Alexandre De Juniac et ses équipes ont gagné là un pari très difficile.
Aujourd’hui, si l’on compare les chiffres du premier trimestre 2012 avec ceux du premier trimestre de cette année et même si on reste dans le rouge, le résultat d’exploitation s’améliore de 25 millions d’euros et, même encore très lourde, la dette de la compagnie s’est allégée de 75 millions d’euros.
Les bases de Province et Transavia ne sont encore que des concepts
C’est insuffisant mais une dynamique d’économie s’est véritablement engagée et surtout, la reforme se fait avec les personnels et non contre eux.
Stratégie du moyen-courrier face au low cost et concurrence des compagnies du Golf et asiatiques sur le long courrier restent les deux principaux challenges qu’Air France doit relever dans les années qui viennent.
Sur le premier point, les bases ‘’province’’, le regroupement des compagnies régionales et le développement de Transavia ne sont encore pour l’instant que des concepts.
Lorsqu’ils seront évalués, à l’aune de la profitabilité et que certains ‘’ajustements’’ (terme pudique) devront être décidés, en particulier concernant les bases province, il faudra encore tout le talent et la force de persuasion des dirigeants pour convaincre l’ensemble des personnels.
Mais incontestablement (et c’est tant mieux) à bientôt 80 ans, un âge de sagesse, Air France n’est plus cette diva arrogante. Une culture d’entreprise, plus responsable, plus conquérante, plus courageuse se met en place elle devrait faciliter les choses.
Sur le long courrier, très gros défi à relever également face, notamment aux compagnies du Golfe : La qualité du service au client.
Faire gagner l’élégance face à l’opulence. Voyager raffiné plutôt que bling bling. Des efforts, encore des efforts, mais il y a une vrai bonne nouvelle.
Stratégie du moyen-courrier face au low cost et concurrence des compagnies du Golf et asiatiques sur le long courrier restent les deux principaux challenges qu’Air France doit relever dans les années qui viennent.
Sur le premier point, les bases ‘’province’’, le regroupement des compagnies régionales et le développement de Transavia ne sont encore pour l’instant que des concepts.
Lorsqu’ils seront évalués, à l’aune de la profitabilité et que certains ‘’ajustements’’ (terme pudique) devront être décidés, en particulier concernant les bases province, il faudra encore tout le talent et la force de persuasion des dirigeants pour convaincre l’ensemble des personnels.
Mais incontestablement (et c’est tant mieux) à bientôt 80 ans, un âge de sagesse, Air France n’est plus cette diva arrogante. Une culture d’entreprise, plus responsable, plus conquérante, plus courageuse se met en place elle devrait faciliter les choses.
Sur le long courrier, très gros défi à relever également face, notamment aux compagnies du Golfe : La qualité du service au client.
Faire gagner l’élégance face à l’opulence. Voyager raffiné plutôt que bling bling. Des efforts, encore des efforts, mais il y a une vrai bonne nouvelle.
Vers un prix du carburant moins élevé ?
Curieusement l’information est passée relativement inaperçue.
Elle concerne les entrailles de la terre et va probablement éclaircir le ciel des compagnies aériennes.
On a récemment parlé des gaz de schiste mais voici maintenant le pétrole que l'on appelle "non conventionnel", c'est-à-dire que l'on extrait des schistes ou des sables bitumineux. Il y en a beaucoup aux Etats Unis, cela va donc augmenter leur production de 30% d’ici 2018 et ainsi nous mettre théoriquement à l’abri d’une pénurie.
Dans cinq ans, il y aura près de 10% de pétrole disponible en plus qu’aujourd’hui.
De l’avis de l’agence Internationale pour l’Energie, cette offre de brut, qui sera supérieur à la demande, devrait mécaniquement détendre les prix repartis récemment à la hausse.
Un rayon de soleil pour Air France dont le poste de dépense carburant (le deuxième après les charges de personnel) s’élevait à 1,79 Milliards d’euros en 2012.
Elle concerne les entrailles de la terre et va probablement éclaircir le ciel des compagnies aériennes.
On a récemment parlé des gaz de schiste mais voici maintenant le pétrole que l'on appelle "non conventionnel", c'est-à-dire que l'on extrait des schistes ou des sables bitumineux. Il y en a beaucoup aux Etats Unis, cela va donc augmenter leur production de 30% d’ici 2018 et ainsi nous mettre théoriquement à l’abri d’une pénurie.
Dans cinq ans, il y aura près de 10% de pétrole disponible en plus qu’aujourd’hui.
De l’avis de l’agence Internationale pour l’Energie, cette offre de brut, qui sera supérieur à la demande, devrait mécaniquement détendre les prix repartis récemment à la hausse.
Un rayon de soleil pour Air France dont le poste de dépense carburant (le deuxième après les charges de personnel) s’élevait à 1,79 Milliards d’euros en 2012.

Christophe Hardin a à son actif plus de vingt années au service de plusieurs compagnies aériennes.
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.
Il est le créateur du site www.terciqual.fr partenaire des transporteurs pour l'évaluation de la qualité, le respect des standards de service et le professionnalisme des équipes au contact du passager.
Il dispense également des conseils aux postulants à la fonction de PNC pour optimiser leur candidature et une préparation adaptée et efficace.