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Quartier Libre affiche une cinquième année consécutive de croissance

l'interview de Stéphane Dossetto, Directeur Commercial


Créé en 1992, Quartier Libre est un producteur lyonnais qui se revendique purement "régional". Il opère sur la Scandinavie, les Pays Baltes et les pays celtes. Avec des un programme aérien qui prévoit des départs d'aéroports comme Dijon, Metz, Rodez ou encore Pau. Et visiblement ça fonctionne puisque le TO affiche une cinquième année consécutive de croissance. Ce qui n'est pas fait pour déplaire à Stéphane Dossetto, son Directeur Commercial.


Rédigé par le Vendredi 27 Septembre 2013

"Tous nos partenariats sont conclus au niveau régional car nous sommes Lyonnais et nous n'avons aucun commerciaux à Paris. Tous sont basés en province. Et surtout, nos départs se font, bien sûr, de Paris, mais le gros de notre stock est en province" - DR
"Tous nos partenariats sont conclus au niveau régional car nous sommes Lyonnais et nous n'avons aucun commerciaux à Paris. Tous sont basés en province. Et surtout, nos départs se font, bien sûr, de Paris, mais le gros de notre stock est en province" - DR
TourMaG.com - Quel bilan tirez-vous du dernier exercice ?

Stéphane Dossetto :
"Pour la cinquième année consécutive, Quartier Libre est en progression. La rentabilité est au rendez-vous.

Certaines destinations ont fortement progressé : la Norvège et l'Ecosse surtout. Mais aussi l'Irlande, les Pays Baltes et l'Islande.

Mais ces résultats sont à mettre au crédit de nos partenariats avec les réseaux d'agences de voyages. Aujourd'hui la brochure représente environ 25 % des ventes de Quartier Libre alors que cette part était extrêmement minime à mon arrivée.

Cette année, le chiffre d'affaires que nous avons réalisé avec les agences de voyages a grimpé de 22 %.

Tous nos partenariats sont conclus au niveau régional car nous sommes Lyonnais et nous n'avons aucun commerciaux à Paris. Tous sont basés en province. Et surtout, nos départs se font, bien sûr, de Paris, mais le gros de notre stock est en province."

TourMaG.com - Y'a-t-il des destinations qui ont moins bien fonctionné que prévu ?

S.D. :
"L'Islande a moins progressé que les autres destinations. Pourtant nous sommes les seuls, depuis 3 ans, à mettre en place une mini-chaîne de charters au départ de province : Lyon, Dijon, Clermont-Ferrand, Bordeaux.

Mais cette année, nous avons été obligés de les annuler. Pourtant nous progressons quand même sur cette destination.

En fait, les "8 jours", obligés par les charters ne sont pas au rendez-vous. Par ailleurs, cette décision a été prise pour des raisons budgétaires. L'Islande est une destination chère et nos clients recherchent des séjours plus longs sur l'île.

Donc l'Islande progresse plutôt sur des voyages plus longs. Nous avons donc décidé d'adapter notre production en fonction.

Nous avons notamment créé des circuits de 10 jours en Écosse, un grand tour d'Irlande en 11 jours et sur les Pays Baltes en 9 jours, nous avons rajouté une extension à Saint-Petersbourg qui a très bien marché aussi."

Durée des séjours et panier moyens en hausse

TourMaG.com - Par conséquent la durée moyenne de séjour a dû augmenter...

S.D. :
"Absolument. Etant donné que ces programmes n'existaient pas l'année dernière et ont bien marché cette année, la durée des séjours a augmenté.

Le panier moyen aussi est en hausse."

TourMaG.com - Quelles sont les perspectives pour l'exercice à venir ?

S.D. :
"Nous avons été agréablement surpris par la progression des ventes cette année. A tel point, que nous avons dû rééditer notre brochure.

Pour l'année prochaine la ligne de conduite est de redonner du stock. Nous souhaitons poursuivre cette croissance.

Nous allons, en revanche, l'année prochaine, plutôt travailler sur des courts-séjours. Nos clients nous demandent de plus en plus des voyages de 3 ou 4 jours dans des capitales du Nord."

TourMaG.com - Comptez-vous continuer de développer votre politique de partenariats avec les distributeurs ?

S.D. :
"Oui, nous allons continuer. Nous avons de bons retours sur nos destinations.

A l'heure actuelle, 25 % de notre chiffre d'affaires est réalisé en GIR. Pour l'année à venir, nos partenaires sont prêts à poursuivre.

Il devrait également y avoir de nouveaux partenariats avec des réseaux mais toujours au niveau régional. Certains sont en cours de discussions."

"Nous connaissons tous nos partenaires"

TourMaG.com - Justement, quels sont, selon vous, les atouts dont dispose un TO régional face à un TO d'envergure nationale ?

S.D. :
"Tout d'abord, une écoute différente. J'ai travaillé pour de gros groupe au niveau nationale et je me rends compte que la relation avec les chefs de produits est plus compliquée à Paris.

Les informations remontent mais les risques sont beaucoup plus calculés. Surtout en ce moment !

Nous sommes basés à Lyon et nous connaissons personnellement tous nos partenaires locaux.

Nous ne proposons pas que des vols réguliers en province depuis Marseille, Bordeaux, Toulouse ou Lyon. Nous allons plus loin en se posant sur des villes comme Rodez, Dijon, Limoges ou Metz. Et ce sont des exclusivités Quartier Libre.

Cette proximité à un coût financier mais cela vaut le coup."

TourMaG.com - Depuis l'apparition et la croissance des plateformes de mise en relation entre agences de voyages et réceptifs, ressentez-vous davantage de la part de ces derniers ?

S.D. :
"Bien sûr, nous ressentons la concurrence des réceptifs. C'est toujours une crainte. Il arrive même quelquefois que nos propres réceptifs nous fassent concurrence.

Sur ce point, pour nous, le deal est extrêmement clair : ou nous sommes partenaires ou nous ne le sommes pas.

C'est assez difficile de voir que les réceptifs sont présents ici, sur Top resa. Ils ont des commerciaux en France qui vont voir "mes agences", certains autocaristes partenaires...

Mais dans le fond, je me dis "tant mieux" car s'ils sont capables de trouver de nouveaux clients c'est que leur produit est bon. Et nous, nous apportons ce même produit avec, peut-être des tarifs plus élevés. Bien que nous les négocions avec eux."

TourMaG.com - Et quelle est votre stratégie pour contrer cette concurrence ?

S.D. :
"Notre avantage chez Quartier Libre est que nous apportons notre propre savoir-faire. Nous proposons des départs d'aéroports régionaux et sur tous nos programmes, nous avons nos propres guides locaux.

De plus, nous travaillons sur des destinations pas faciles. Dans les pays celtes et scandinaves, contrairement aux pays du Sud, les gens ont une autre approche de la négociation et de l'interprétation d'une relation commerciale.

Nombreux sont nos clients qui ont tenté l'expérience, une année, de passer directement par un réceptif. Mais, pour la plupart, ils sont revenus en nous disant "on préfère partir avec vous car vous êtes plus souples".

Par ailleurs, ce qui nous donne un réel avantage face à la concurrence des réceptifs, c'est notre gestion de l'aérien."


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