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Redécoupage : certains aéroports régionaux pourraient disparaître...

ratio aéroports/ habitants supérieur à la moyenne européenne


Face à des budgets toujours plus serrés, l'Etat et les collectivités locales sont de plus en plus réticents à renflouer les caisses de certains aéroports peu rentables. Et le futur redécoupage des régions ne devrait pas arranger les finances de ces plateformes en souffrance.


le Mercredi 15 Avril 2015

L'état et les collectivités territoriales rechignent aujourd'hui à renflouer les caisses d'aéroports peu rentables - © miklyxa13 fotolia
L'état et les collectivités territoriales rechignent aujourd'hui à renflouer les caisses d'aéroports peu rentables - © miklyxa13 fotolia
Il y a trop d'aéroports en France.

Le constat n'est pas nouveau, mais prend chaque année un peu plus d’ampleur.

Même le BAR, association regroupant les directeurs France de compagnies aériennes, dénonce cette situation.

"Est-ce vraiment nécessaire de maintenir une telle densité sur le territoire français ?", s'interrogeait son président Jean-Pierre Sauvage lors de la dernière assemblée générale.

L'Union des aéroports français (UAF) dénombre 170 plates-formes commerciales, soit un aéroport pour 358 000 habitants. Un chiffre trois fois plus élevé qu'au Royaume-Uni, six fois plus qu'en Italie et douze fois plus qu'en Allemagne.

"Un aéroport, c'est un peu comme une gare : un équipement qui participe au désenclavement d’une région, que les élus locaux promettent de préserver pour séduire leurs électeurs", remarque un expert.

Un équipement que personne n'a vraiment le courage de fermer, même en cas de faible trafic passagers.

Quel impact aura le redécoupage des régions ?

Pourtant, les régions ou collectivités territoriales en charge de la gestion des aéroports dans un syndicat mixte sont de plus en plus réticentes à renflouer les caisses de plates-formes déficitaires.

Citons par exemple le cas d'Andrézieux-Bouthéon, situé à 15km de Saint-Etienne (Rhône-Alpes).

Les élus locaux s’interrogent sur la pertinence de verser les 3 millions d'euros nécessaires pour combler son déficit, malgré un trafic qui semble repartir à la hausse, avec 150 000 passagers en 2014 (+12%.)

Ces arbitrages financiers risquent de devenir monnaie courante avec la nouvelle carte des régions, votée dans la loi Notre.

"Il est aujourd’hui difficile d’anticiper les conséquences de ce redécoupage sur les aéroports. Mais on peut supposer qu’il y aura quelques changements, avec une logique de rapprochement", explique Philippe Aliotti, le délégué général de l'UAF.

L’aéroport de Deauville semble déjà sur les rails pour devenir la plate-forme principale de la future région issue de la fusion entre la Basse et la Haute Normandie.

Ryanair vient d'ailleurs d'y ouvrir une ligne. Et Aegean lance une ligne régulière pour la Crête.

Face à Deauville, les autres plates-formes de la région paraissent bien mal en point, à l’image de Rouen, qui n'a accueilli que 3 338 passagers en 2013 et dont la survie ne tient qu'à un fil.

Sans ligne régulière depuis le départ de Twin Jet en 2012, le Havre (13 246 passagers) est également en danger.

D'autant que la communauté d'agglomération refuse de subventionner les activités commerciales. Quant à Cherbourg (4 339 passagers), il accuse également une baisse de 16%.

L'Etat se désengage progressivement

Au-delà de la nouvelle carte des régions, une autre menace plane sur les petits aéroports : la disparition de la délégation de service public.

Cherchant par tous les moyens à faire des économies, l’Etat compte réduire le nombre de subventions qu’il octroie dans le cadre de la délégation de service public soit 12 liaisons aujourd'hui, plus trois pour la desserte de Strasbourg et deux sur les régions d’Outre-Mer.

Un programme qui lui coûte 20,5 M€ par an. Parmi ces 12 lignes, seules trois sont certaines d’être toujours aidées : Aurillac-Paris, Brive-Paris et le Puy-Paris. Les autres devront se débrouiller pour trouver des financements ailleurs.

Mais pour Philippe Aliotti, l’Etat et les collectivités locales ne doivent pas uniquement se baser sur le nombre de passagers.

"Certains aéroports n’ont peut-être pas un trafic très important mais sont indispensables au développement du territoire".

Il cite notamment le cas de Cherbourg, indispensable aux chantiers navals ou encore celui de Bergerac en Dordogne, qui a permis un redéveloppement de la région, grâce à l’arrivée des Britanniques.

"Les infrastructures existent, il serait dommage de ne pas en profiter."

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Commentaires

1.Posté par Bollet le 16/04/2015 15:52 | Alerter
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L'aéroport de Bergerac indispensable ? A 90 minutes de celui de Bordeaux ? Avec un déficit annuel d'1 million 50.000 euros ? Pour 3% de touristes et cinq mois d'activité par an ? Une fréquentation qui n'a pas progressé en dix ans ? Pour une gestion coûtant 8% du budget communal ?

2.Posté par Price le 23/04/2015 14:24 (depuis mobile) | Alerter
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Je n'ai jamais vu autant de mensonges et de fausses infos que dans ce message.. Le trafic n'a pas progressé en 10 ans ? Revoyez vos chiffres, vous empestez la haine..

3.Posté par Phil14 le 28/05/2015 14:39 | Alerter
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Parler des aéroports normands en oubliant Caen-Carpiquet et ses 115.000 passagers en 2014 (+7%) est stupéfiant. Caen-Carpiquet est le seul aéroport a avoir des lignes régulières à l'année: Caen/Lyon 3 vols quotidiens par Hop-Air France, Caen-Londres 4 vols par semaine par Flybe (10.000 passagers en 8 mois). Quant aux liaisons régulières saisonnières: Caen-Nice et Caen-Figari par Hop-Air france, et la Corse par Volotea: 3 vols hebdomadaires pour Ajaccio et 2 vols hebdomadaires pour Bastia d'avril à Novembre. En 2014 Caen et Deauville ont fait jeu égal en terme de passagers 115.000 chacun mais avec une baisse de 17% pour Deauville. Faire de Deauville l'aéroport de Normandie est une erreur politique car cet aéroport situé au bout d'une départementale sans aucun autre accès qu'en voiture convient pour les vols vacances mais absolument pas pour les liaisons régulières. De toute façon l'aéroport de Caen est indispensable à l'économie de Caen et de sa région d'ailleurs il devrait voir sa piste portée à 2300 m en 2019.

4.Posté par Alain le 09/06/2015 21:47 | Alerter
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C'est une évidence, il ne doit y avoir qu'un seul et unique aéroport en Normandie c'est Deauville. Il est situé à égale distance de Caen, Le Havre et Rouen, et le nom est prestigieux.

Un aéroport dont la fréquentation ne dépasse pas 300 000 voyageurs par an est une gabegie dont il faut stopper les frais.

Caen doit fermer, Le Havre doit fermer, Rouen doit fermer... heureusement la réforme des régions va permettre de faire des économies d'échelles profitable à toute la région. Un seul et unique aéroport pour un aéroport plus fort !

5.Posté par Phil14 le 12/06/2015 15:16 | Alerter
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L'aéroport de Caen ne doit en aucun cas fermer, il est indispensable à l’économie et au rayonnement de l'agglomération. Le choix de faire de Deauville l'aéroport de Normandie est une aberration reposant sur une étude de plus de dix ans. Ce choix est politique et ne prend pas en compte les réalités économiques actuelles. Le trafic passagers de Caen progresse (+10%) et celui de Deauville baisse (-17%). Les deux aéroports compte le même nombre de passagers en 2014: 115.000.

6.Posté par Manu le 05/02/2017 16:45 | Alerter
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Mise à jour 2017
Deauville a du plomb dans l'aile. son mentor et bienfaitor, président de Région s'étant fait remercier aux dernières élections, l'aéroport "autoproclamé de Normandie" contre toute réalité économique et logique n'a plus les faveurs exclusives. Caen qui a toujours lutté pour garder sa structure s'en sort bien. Et Rouen qui a vu son fossoyor, également mentor et bienfaitor de Deauville partir (notez au passage le léger conflit d'intérêt passé sous silence) revient sur la scène. La relative proximité parisienne (Au mieux comptez 3 heures pour prendre un vol à Paris) ne sera plus une excuse et la 12ème aire urbaine française, aussi grosse que Caen et Le Havre réunies, devrait pouvoir enfin offrir des vols a ses entreprises et habitants.

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