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Le lobbying des compagnies aériennes va-t-il faire plier Aéroports de Paris ?
C’est en tout cas ce que laisse penser le rapport de la Commission Économique Aéronautique (CoCoaéro) publié le 27 juin au Journal Officiel, qui propose de diminuer le montant des redevances que versent les compagnies aériennes aux plateformes parisiennes.
Cet organisme, composé de participants venant du Sénat, de l’Assemblée Nationale, du Conseil d’Etat ou encore de la Cour des comptes, a examiné les propositions d’ Aéroports de Paris (APD) concernant le futur Contrat de régulation économique 2016-2020 (CRE 3), visant à définir les relations entre les compagnies et l’aéroport.
Celui-ci envisage d’augmenter les redevances de 1.75%, une proposition qui fait enrager les compagnies, le BAR, la FNAM et le SCARA en tête.
La CoCoAero a donc proposé de plafonner la hausse des redevances aéroportuaires à hauteur de l’inflation (0.3%) moins 1%.
Ce qui reviendrait au final à baisser ces redevances de 0.7%, en fonction de l’évolution du taux d’inflation.
C’est en tout cas ce que laisse penser le rapport de la Commission Économique Aéronautique (CoCoaéro) publié le 27 juin au Journal Officiel, qui propose de diminuer le montant des redevances que versent les compagnies aériennes aux plateformes parisiennes.
Cet organisme, composé de participants venant du Sénat, de l’Assemblée Nationale, du Conseil d’Etat ou encore de la Cour des comptes, a examiné les propositions d’ Aéroports de Paris (APD) concernant le futur Contrat de régulation économique 2016-2020 (CRE 3), visant à définir les relations entre les compagnies et l’aéroport.
Celui-ci envisage d’augmenter les redevances de 1.75%, une proposition qui fait enrager les compagnies, le BAR, la FNAM et le SCARA en tête.
La CoCoAero a donc proposé de plafonner la hausse des redevances aéroportuaires à hauteur de l’inflation (0.3%) moins 1%.
Ce qui reviendrait au final à baisser ces redevances de 0.7%, en fonction de l’évolution du taux d’inflation.
Réduire la facture du CDG Express
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Pour se faire, la commission préconise une réduction des investissements à hauteur 100 millions d’euros, notamment en limitant à 50 millions d’euros le soutien à l’aménagement du CDG Express.
La CoCoAero a également mis un coup de canif dans le système de la double caisse.
En effet, depuis 2009, les activités commerciales et de services, ainsi que les activités immobilières non aéroportuaires, ont été exclues du périmètre régulé d'ADP.
Il existe depuis lors une double caisse : la première où sont versées les redevances des compagnies et passagers. La seconde, beaucoup plus rentable, qui récupère les bénéfices commerciaux, notamment des boutiques.
C’est le seul aéroport en France à se prévaloir de cette situation. A l’étranger, certains pays privilégient la caisse unique comme en Angleterre, d'autres suivent le modèle français, à l'instar de l'Allemagne.
La CoCoAero a également mis un coup de canif dans le système de la double caisse.
En effet, depuis 2009, les activités commerciales et de services, ainsi que les activités immobilières non aéroportuaires, ont été exclues du périmètre régulé d'ADP.
Il existe depuis lors une double caisse : la première où sont versées les redevances des compagnies et passagers. La seconde, beaucoup plus rentable, qui récupère les bénéfices commerciaux, notamment des boutiques.
C’est le seul aéroport en France à se prévaloir de cette situation. A l’étranger, certains pays privilégient la caisse unique comme en Angleterre, d'autres suivent le modèle français, à l'instar de l'Allemagne.
Préconisations envoyées au gouvernement
Les compagnies estiment pourtant que leurs passagers sont les premiers clients des boutiques de l’aéroport et contribuent donc directement à leur développement.
Par conséquent, la CoCoAéro propose que 30 à 40% des bénéfices des commerces profitent à la première caisse, soit environ 50 à 70 millions d’euros.
Une meilleure répartition des recettes permettrait à ADP de « changer son image d'aéroports chers » et de contribuer « modestement mais symboliquement à l'effort des compagnies aériennes qui traversent pour la plupart des périodes économiquement difficiles. »
Ces préconisations vont être ainsi envoyées au gouvernement pour tenter d’infléchir leur position dans la rédaction du futur CRE 3.
Reste à savoir si elles seront suivies.
Par conséquent, la CoCoAéro propose que 30 à 40% des bénéfices des commerces profitent à la première caisse, soit environ 50 à 70 millions d’euros.
Une meilleure répartition des recettes permettrait à ADP de « changer son image d'aéroports chers » et de contribuer « modestement mais symboliquement à l'effort des compagnies aériennes qui traversent pour la plupart des périodes économiquement difficiles. »
Ces préconisations vont être ainsi envoyées au gouvernement pour tenter d’infléchir leur position dans la rédaction du futur CRE 3.
Reste à savoir si elles seront suivies.