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Redevances aéroport : le lobbying des compagnies aériennes va-t-il faire flancher Aéroports de Paris ?

Une baisse des taxes pour alléger les charges des compagnies.


Le combat des compagnies aériennes contre la hausse des taxes d’aéroports vient de trouver un nouvel allié. La Commission Économique Aéronautique propose en effet de baisser les redevances en réduisant les investissements et en réinjectant une partie des bénéfices des boutiques dans la première caisse.


le Lundi 29 Juin 2015

Fotolia Auteur : Rawpixel
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Le lobbying des compagnies aériennes va-t-il faire plier Aéroports de Paris ?

C’est en tout cas ce que laisse penser le rapport de la Commission Économique Aéronautique (CoCoaéro) publié le 27 juin au Journal Officiel, qui propose de diminuer le montant des redevances que versent les compagnies aériennes aux plateformes parisiennes.

Cet organisme, composé de participants venant du Sénat, de l’Assemblée Nationale, du Conseil d’Etat ou encore de la Cour des comptes, a examiné les propositions d’ Aéroports de Paris (APD) concernant le futur Contrat de régulation économique 2016-2020 (CRE 3), visant à définir les relations entre les compagnies et l’aéroport.

Celui-ci envisage d’augmenter les redevances de 1.75%, une proposition qui fait enrager les compagnies, le BAR, la FNAM et le SCARA en tête.

La CoCoAero a donc proposé de plafonner la hausse des redevances aéroportuaires à hauteur de l’inflation (0.3%) moins 1%.

Ce qui reviendrait au final à baisser ces redevances de 0.7%, en fonction de l’évolution du taux d’inflation.

Réduire la facture du CDG Express

Pour se faire, la commission préconise une réduction des investissements à hauteur 100 millions d’euros, notamment en limitant à 50 millions d’euros le soutien à l’aménagement du CDG Express.

La CoCoAero a également mis un coup de canif dans le système de la double caisse.

En effet, depuis 2009, les activités commerciales et de services, ainsi que les activités immobilières non aéroportuaires, ont été exclues du périmètre régulé d'ADP.

Il existe depuis lors une double caisse : la première où sont versées les redevances des compagnies et passagers. La seconde, beaucoup plus rentable, qui récupère les bénéfices commerciaux, notamment des boutiques.

C’est le seul aéroport en France à se prévaloir de cette situation. A l’étranger, certains pays privilégient la caisse unique comme en Angleterre, d'autres suivent le modèle français, à l'instar de l'Allemagne.

Préconisations envoyées au gouvernement

Les compagnies estiment pourtant que leurs passagers sont les premiers clients des boutiques de l’aéroport et contribuent donc directement à leur développement.

Par conséquent, la CoCoAéro propose que 30 à 40% des bénéfices des commerces profitent à la première caisse, soit environ 50 à 70 millions d’euros.

Une meilleure répartition des recettes permettrait à ADP de « changer son image d'aéroports chers » et de contribuer « modestement mais symboliquement à l'effort des compagnies aériennes qui traversent pour la plupart des périodes économiquement difficiles. »

Ces préconisations vont être ainsi envoyées au gouvernement pour tenter d’infléchir leur position dans la rédaction du futur CRE 3.

Reste à savoir si elles seront suivies.

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Commentaires

1.Posté par LaBruneDesTropiques le 23/01/2017 16:19 | Alerter
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Bonjour,
Je suis toujours impressionnée de constater que mêmes les professionnels du tourisme ne savent pas de quoi se compose le tarif des billets d'avion, et qui empoche combien et pour quel service? Il faut dire à leur décharge que les compagnies font tout pour brouiller les pistes! (LOL) ou alors la vérité n'arrangent pas leurs affaires vis à vis du client? En tout cas, les aéroports, également montrés du doigt et accusés d' en profiter abusivement, renouvellent les tentatives d'explication au grand public par voie de presse, de flyers, de leur sites web depuis des années sans succès et l’État ne dit rien.... Si cela vous tente de lever le voile avec des exemples concrets, et constater que sur 370€ de soit disant taxes, 299€ sont empochés par la Cie sous l'appellation "surcharge compagnie", je vous invite à consulter ce document "Transparence sur les taxes" publié sur le site de l'aéroport de La Réunion : http://www.reunion.aeroport.fr/sites/default/files/publications/aeroport-16005-depliant_taxe_bd.pdf
La question qui reste posée est : mais alors, en cas de non utilisation des billets d'avion non remboursables, étant donné que les vraies taxes (qui ne sont pas de la TVA donc non comptabilisées à la vente) et redevances aéroport ne sont dues que lorsque le passager a effectivement voyagé (sinon il n'est pas comptabilisé), que deviennent ces montants qui devraient logiquement être remboursés??

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