Plan social, redressement judiciaire, liquidation : quel avenir pour la SNCM ? - DR : SNCM
Quel avenir pour la Société Nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) ?
La question, en suspens, depuis des mois, devrait bientôt trouver une réponse. L'hypothèse la plus probable serait une mise en redressement judiciaire, qui faciliterait la revente de la compagnie maritime.
La date du 3 novembre circule, à laquelle la société serait placée "sous la protection du tribunal de commerce de Marseille", selon Reuters qui cite une source proche du dossier.
Toutefois, la situation reste complexe et les points de discorde sont nombreux.
Ce mardi 28 octobre 2014, se tient en préfecture des Bouches-du-Rhône, la dernière réunion entre la direction de la SNCM, les partenaires sociaux, le médiateur Gilles Bélier, les représentants de l'Etat et de l'actionnaire principal, Veolia (Transdev).
Ensemble, ils devraient reprendre les discussions sur les 4 dossiers déjà abordés, à savoir :
- le projet industriel qui vise à identifier un périmètre en vue d'un retour à l'équilibre économique. Il s'agit du Plan Poséidon, présenté par la direction.
- la question du remboursement des 440 M€ d'aides d'Etat réclamées par l'Union Européenne.
- les éventuels repreneurs.
- le plan social, qui prévoit la suppression de 700 à 800 postes, voire plus selon les sources.
La question, en suspens, depuis des mois, devrait bientôt trouver une réponse. L'hypothèse la plus probable serait une mise en redressement judiciaire, qui faciliterait la revente de la compagnie maritime.
La date du 3 novembre circule, à laquelle la société serait placée "sous la protection du tribunal de commerce de Marseille", selon Reuters qui cite une source proche du dossier.
Toutefois, la situation reste complexe et les points de discorde sont nombreux.
Ce mardi 28 octobre 2014, se tient en préfecture des Bouches-du-Rhône, la dernière réunion entre la direction de la SNCM, les partenaires sociaux, le médiateur Gilles Bélier, les représentants de l'Etat et de l'actionnaire principal, Veolia (Transdev).
Ensemble, ils devraient reprendre les discussions sur les 4 dossiers déjà abordés, à savoir :
- le projet industriel qui vise à identifier un périmètre en vue d'un retour à l'équilibre économique. Il s'agit du Plan Poséidon, présenté par la direction.
- la question du remboursement des 440 M€ d'aides d'Etat réclamées par l'Union Européenne.
- les éventuels repreneurs.
- le plan social, qui prévoit la suppression de 700 à 800 postes, voire plus selon les sources.
Le redressement judiciaire pourrait ne pas suffire
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Des thèmes qui s'entrecroisent et complexifient le dossier.
"La question du financement du plan Poséidon se confond avec la question des repreneurs", explique Grégoire Biasini, directeur de la communication de la SNCM.
De même, le rachat potentiel de la compagnie par un repreneur dépendra de l'abandon ou de la poursuite du remboursement des aides d'Etat, fixé à plus de 440 M€.
Une dette qui pourrait être maintenue, malgré le redressement judiciaire. Car pour qu'elle s'annule, il faudra que la Commission européenne estime que la "nouvelle" compagnie maritime est en "discontinuité économique" par rapport à la SNCM.
"Le périmètre de reprise devra être inférieur à celui de l'activité actuelle, à la fois en termes d'actifs, de chiffre d'affaires, de salariés et de valorisation comptable", précise La Tribune.fr.
À ce jour, deux sociétés envisageraient de formuler une offre de reprise, sous réserve que la compagnie soit placée en redressement judiciaire, selon Reuters.
Il s'agit de la société américaine Baja Ferries et du spécialiste européen de la logistique du froid Stef TFE.
"La question du financement du plan Poséidon se confond avec la question des repreneurs", explique Grégoire Biasini, directeur de la communication de la SNCM.
De même, le rachat potentiel de la compagnie par un repreneur dépendra de l'abandon ou de la poursuite du remboursement des aides d'Etat, fixé à plus de 440 M€.
Une dette qui pourrait être maintenue, malgré le redressement judiciaire. Car pour qu'elle s'annule, il faudra que la Commission européenne estime que la "nouvelle" compagnie maritime est en "discontinuité économique" par rapport à la SNCM.
"Le périmètre de reprise devra être inférieur à celui de l'activité actuelle, à la fois en termes d'actifs, de chiffre d'affaires, de salariés et de valorisation comptable", précise La Tribune.fr.
À ce jour, deux sociétés envisageraient de formuler une offre de reprise, sous réserve que la compagnie soit placée en redressement judiciaire, selon Reuters.
Il s'agit de la société américaine Baja Ferries et du spécialiste européen de la logistique du froid Stef TFE.
La menace d'une liquidation judiciaire
D'autres problématiques accompagnent ces questions prioritaires : quid de la délégation de service public (DSP) vers la Corse ? des accords avec la Méridionale ?
Cette semaine, la SNCM a répondu par un "pied de nez" à toutes ces interrogations, en annonçant l'ouverture des réservations pour la saison estivale 2015 sur les lignes de la DSP.
Mais qu'en sera-t-il pour les lignes vers le Maghreb ? Faut-il redouter de nouvelles grèves ?
Celle de l'été 2014 a continué d'entamer un peu plus la trésorerie de la compagnie, qui pourrait se trouver rapidement en cessation de paiements, Transdev menaçant d'accélérer le mouvement, début novembre, "par un remboursement anticipé des prêts d'actionnaires, soit 103 millions d'euros avancés par Transdev et 14 millions par Veolia", précise Reuters.
Une situation qui "provoquerait l'effondrement de la trésorerie" et "pourrait même entraîner la liquidation judiciaire", selon l'agence de presse qui cite une source proche du dossier.
Face à une telle menace, Marseille et la Corse seraient sérieusement impactées, la compagnie employant plus de 1 500 salariés en CDI, 400 salariés réguliers en CDD et entre 300 et 500 saisonniers, auxquels s'ajoutent les sous-traitants, 1 200 à Marseille et 800 en Corse, selon Reuters.
Cette semaine, la SNCM a répondu par un "pied de nez" à toutes ces interrogations, en annonçant l'ouverture des réservations pour la saison estivale 2015 sur les lignes de la DSP.
Mais qu'en sera-t-il pour les lignes vers le Maghreb ? Faut-il redouter de nouvelles grèves ?
Celle de l'été 2014 a continué d'entamer un peu plus la trésorerie de la compagnie, qui pourrait se trouver rapidement en cessation de paiements, Transdev menaçant d'accélérer le mouvement, début novembre, "par un remboursement anticipé des prêts d'actionnaires, soit 103 millions d'euros avancés par Transdev et 14 millions par Veolia", précise Reuters.
Une situation qui "provoquerait l'effondrement de la trésorerie" et "pourrait même entraîner la liquidation judiciaire", selon l'agence de presse qui cite une source proche du dossier.
Face à une telle menace, Marseille et la Corse seraient sérieusement impactées, la compagnie employant plus de 1 500 salariés en CDI, 400 salariés réguliers en CDD et entre 300 et 500 saisonniers, auxquels s'ajoutent les sous-traitants, 1 200 à Marseille et 800 en Corse, selon Reuters.
Et les agences de voyages ?
Dans le cas d'un démantèlement de la SNCM, une autre question se pose : que deviendront les 16 agences intégrées du réseau Aliso Voyages ?
Pourraient-elles intéresser d'éventuels repreneurs, sachant que les comptes annuels 2013 n'ont pas été déposés, selon Infogreffe.
Selon le site, en 2011, le réseau réalisait un chiffre d'affaires de 3 971 492 €, contre 4 600 298 € en 2010. Dans le même temps, son bénéfice dégringolait à -225 504 €.
La situation s'améliore légèrement en 2012, avec un chiffre d'affaires qui remonte à 4 327 990 € et un résultat net à -190 795 €.
Sur son site Internet, le réseau indique réaliser "environ 50 millions d'euros de volume d'affaires".
Pourraient-elles intéresser d'éventuels repreneurs, sachant que les comptes annuels 2013 n'ont pas été déposés, selon Infogreffe.
Selon le site, en 2011, le réseau réalisait un chiffre d'affaires de 3 971 492 €, contre 4 600 298 € en 2010. Dans le même temps, son bénéfice dégringolait à -225 504 €.
La situation s'améliore légèrement en 2012, avec un chiffre d'affaires qui remonte à 4 327 990 € et un résultat net à -190 795 €.
Sur son site Internet, le réseau indique réaliser "environ 50 millions d'euros de volume d'affaires".