La France métropolitaine compte actuellement 22 régions administratives. Un nombre qui pourrait être divisé par deux d'ici 2017 - DR : © iMAGINE - Fotolia.com
La réforme territoriale est un projet qui fait régulièrement surface dans le débat politique français.
Il est revenu au premier plan, mardi 8 avril 2014, à l'occasion du discours de politique générale prononcé par Manuel Valls, nouveau Premier ministre, devant les députés.
Dans sa déclaration, le chef du gouvernement a expliqué, entre autres, avoir l'intention de diviser par deux le nombre de régions d'ici le 1er janvier 2017, au plus tard, et de faire disparaître les départements à l'horizon 2021.
Un projet de loi avec ces réformes devrait être adopté en conseil des Ministres le 14 mai 2014.
Pour le moment, rien n'a encore officiellement été décidé. Mais, selon Challenges qui assure avoir eu accès au projet confidentiel du gouvernement, la Bourgogne et la Franche-Comté pourraient fusionner, tout comme la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, la Basse et la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ainsi que l'Auvergne et Rhône-Alpes.
Par ailleurs, une immense région dans le Sud-Ouest regroupant l'Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes pourrait voir le jour. Même chose dans le Nord-Est avec le rapprochement de l'Alsace, de la Lorraine et de la Champagne.
En revanche, l'Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) et la Corse resteraient intactes.
Il est revenu au premier plan, mardi 8 avril 2014, à l'occasion du discours de politique générale prononcé par Manuel Valls, nouveau Premier ministre, devant les députés.
Dans sa déclaration, le chef du gouvernement a expliqué, entre autres, avoir l'intention de diviser par deux le nombre de régions d'ici le 1er janvier 2017, au plus tard, et de faire disparaître les départements à l'horizon 2021.
Un projet de loi avec ces réformes devrait être adopté en conseil des Ministres le 14 mai 2014.
Pour le moment, rien n'a encore officiellement été décidé. Mais, selon Challenges qui assure avoir eu accès au projet confidentiel du gouvernement, la Bourgogne et la Franche-Comté pourraient fusionner, tout comme la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, la Basse et la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ainsi que l'Auvergne et Rhône-Alpes.
Par ailleurs, une immense région dans le Sud-Ouest regroupant l'Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes pourrait voir le jour. Même chose dans le Nord-Est avec le rapprochement de l'Alsace, de la Lorraine et de la Champagne.
En revanche, l'Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) et la Corse resteraient intactes.
Moins de régions, plus de moyens ?
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La modification des frontières régionales et la suppression des départements auront des conséquences sur les organismes locaux de promotion touristique comme les comités régionaux du tourisme (CRT) et les comités départementaux du tourisme (CDT).
Dans l'ensemble, les dirigeants des structures que TourMaG.com a consultés sur le sujet restent prudents.
Certains attendent d'en savoir plus pour donner un avis plus tranché. C'est le cas notamment de Benoît Artige, Responsable de l'animation du réseau et des partenariats à la Fédération Nationale des CRT (FNCRT).
Il informe que la fédération adopte la même ligne que l'Association des Régions de France (ARF) au sujet du projet de regroupement de certaines région. Elle est donc favorable à une réforme territoriale "ambitieuse" comme l'a déclaré Alain Rousset, président de l'ARF.
En revanche, sur un éventuel rapprochement des CRT, Benoît Artige assure que "la question n'a pas encore été posée" à la FNCRT.
De son côté, Brigitte Bloch, Directrice du CRT Aquitaine, se montre plutôt optimiste. Elle estime qu'une éventuelle extension du territoire actuel de la région "pourrait enrichir les choses et nous donner éventuellement plus de moyens."
Mais, selon elle, la position des frontières régionales ou départementales n'a pas vraiment d'importance pour la promotion touristique.
"Nous sommes plus dans des logiques de destinations que de frontières", précise la Directrice du CRT Aquitaine.
Dans l'ensemble, les dirigeants des structures que TourMaG.com a consultés sur le sujet restent prudents.
Certains attendent d'en savoir plus pour donner un avis plus tranché. C'est le cas notamment de Benoît Artige, Responsable de l'animation du réseau et des partenariats à la Fédération Nationale des CRT (FNCRT).
Il informe que la fédération adopte la même ligne que l'Association des Régions de France (ARF) au sujet du projet de regroupement de certaines région. Elle est donc favorable à une réforme territoriale "ambitieuse" comme l'a déclaré Alain Rousset, président de l'ARF.
En revanche, sur un éventuel rapprochement des CRT, Benoît Artige assure que "la question n'a pas encore été posée" à la FNCRT.
De son côté, Brigitte Bloch, Directrice du CRT Aquitaine, se montre plutôt optimiste. Elle estime qu'une éventuelle extension du territoire actuel de la région "pourrait enrichir les choses et nous donner éventuellement plus de moyens."
Mais, selon elle, la position des frontières régionales ou départementales n'a pas vraiment d'importance pour la promotion touristique.
"Nous sommes plus dans des logiques de destinations que de frontières", précise la Directrice du CRT Aquitaine.
"Une destination est une marque"
Une position que partage Jean-Pierre Serra, Président du réseau national des destinations départementales (Rn2D) et de l'agence de développement touristique (ADT) du Var.
"Un touriste étranger vient dans le Verdon, qui est une destination, et non dans le Var ou les Alpes de Haute-Provence, résume-t-il.
Au même titre, la destination « Provence » s'étend sur les Bouches-du-Rhône, le Var, la Drôme, le Gard et le Vaucluse. Elle est donc à cheval sur plusieurs départements et régions. Il n'y a pas de raison que demain le travail territorial touristique ne soit pas effectué au niveau des destinations."
Pour Jean-Pierre Serra, il faut regrouper les différents acteurs d'une même destination pour qu'ils puissent la promouvoir ensemble.
Dans cette optique, la réforme territoriale pourrait s'avérer bénéfique. "Des logiques de destination pourraient être mieux servies avec la recomposition de certains territoires", ajoute Brigitte Bloch du CRT Aquitaine.
Elle prend pour exemple Cognac (Charente), actuellement en Poitou-Charentes, qui pourrait profiter d'un rapprochement avec l'Aquitaine pour mettre en valeur son activité viticole. L'intégration du Limousin paraîtrait également logique dans le sens où la Corrèze (Limousin) et la Dordogne sont deux territoires très proches et qui bénéficieraient d'une promotion commune avec une logique de destination.
"Une destination est une marque, une appellation au sein de la grande marque France, affirme Jean-Pierre Serra de Rn2D.
En France, chacun fait sa promotion de son côté. Il faut un plan de développement touristique pour chaque destination qui associe tous les acteurs de celle-ci dans la même démarche."
Un point de vue que Fleur Pellerin, fraîchement nommée secrétaire d’État à la Promotion du Tourisme, et Laurent Fabius, son ministre de tutelle, devront relayer au conseil des ministres du 14 mai 2014 s'ils veulent que le projet rende aussi service aux professionnels du secteur.
"Un touriste étranger vient dans le Verdon, qui est une destination, et non dans le Var ou les Alpes de Haute-Provence, résume-t-il.
Au même titre, la destination « Provence » s'étend sur les Bouches-du-Rhône, le Var, la Drôme, le Gard et le Vaucluse. Elle est donc à cheval sur plusieurs départements et régions. Il n'y a pas de raison que demain le travail territorial touristique ne soit pas effectué au niveau des destinations."
Pour Jean-Pierre Serra, il faut regrouper les différents acteurs d'une même destination pour qu'ils puissent la promouvoir ensemble.
Dans cette optique, la réforme territoriale pourrait s'avérer bénéfique. "Des logiques de destination pourraient être mieux servies avec la recomposition de certains territoires", ajoute Brigitte Bloch du CRT Aquitaine.
Elle prend pour exemple Cognac (Charente), actuellement en Poitou-Charentes, qui pourrait profiter d'un rapprochement avec l'Aquitaine pour mettre en valeur son activité viticole. L'intégration du Limousin paraîtrait également logique dans le sens où la Corrèze (Limousin) et la Dordogne sont deux territoires très proches et qui bénéficieraient d'une promotion commune avec une logique de destination.
"Une destination est une marque, une appellation au sein de la grande marque France, affirme Jean-Pierre Serra de Rn2D.
En France, chacun fait sa promotion de son côté. Il faut un plan de développement touristique pour chaque destination qui associe tous les acteurs de celle-ci dans la même démarche."
Un point de vue que Fleur Pellerin, fraîchement nommée secrétaire d’État à la Promotion du Tourisme, et Laurent Fabius, son ministre de tutelle, devront relayer au conseil des ministres du 14 mai 2014 s'ils veulent que le projet rende aussi service aux professionnels du secteur.