Les 100 plus grosses compagnies aériennes représentent un chiffre d’affaires de plus de 700 milliards de dollars soit plus de 85 % du total du transport aérien qui compte aux alentours de 800 à 900 compagnies - Photo fotolia Auteur : Georgo
J’ai sous les yeux les résultats des 100 premières compagnies aériennes pour 2014 tels que publiés par le Magazine Airline Business. L’analyse est intéressante.
D’abord l’année 2014 s’avère être l’une des meilleures et ce depuis longtemps.
Notons d’ailleurs que 2015 ne se présente pour le moment pas trop mal.
Les 100 plus grosses compagnies aériennes représentent un chiffre d’affaires de plus de 700 milliards de dollars soit plus de 85 % du total du transport aérien qui compte aux alentours de 800 à 900 compagnies.
Et bien, en dépit des bonnes nouvelles et du redressement spectaculaire des transporteurs américains, le secteur d’activité ne dégage que 1,67% de résultat net, soit quand même 11,8 milliards de dollars.
Il faut toutefois pondérer ce chiffre car certaines compagnies et non des moindres ne publient pas leurs résultats financiers.
C’est en particulier le cas pour Qatar Airways, Saudia, China Airlines, Air India, et Alitalia pour ne parler que celles qui se situent dans le top 50 en chiffre d’affaires.
Seulement on ne sait pas si ces transporteurs ne publient pas leurs résultats parce qu’ils sont trop mauvais ou trop bons. Je pencherais plutôt pour la première hypothèse.
D’abord l’année 2014 s’avère être l’une des meilleures et ce depuis longtemps.
Notons d’ailleurs que 2015 ne se présente pour le moment pas trop mal.
Les 100 plus grosses compagnies aériennes représentent un chiffre d’affaires de plus de 700 milliards de dollars soit plus de 85 % du total du transport aérien qui compte aux alentours de 800 à 900 compagnies.
Et bien, en dépit des bonnes nouvelles et du redressement spectaculaire des transporteurs américains, le secteur d’activité ne dégage que 1,67% de résultat net, soit quand même 11,8 milliards de dollars.
Il faut toutefois pondérer ce chiffre car certaines compagnies et non des moindres ne publient pas leurs résultats financiers.
C’est en particulier le cas pour Qatar Airways, Saudia, China Airlines, Air India, et Alitalia pour ne parler que celles qui se situent dans le top 50 en chiffre d’affaires.
Seulement on ne sait pas si ces transporteurs ne publient pas leurs résultats parce qu’ils sont trop mauvais ou trop bons. Je pencherais plutôt pour la première hypothèse.
Ryanair seule compagnie européenne dans le Top 10
L’analyse des taux de rentabilité donne une image un peu plus fine.
Deux indicateurs principaux sont à considérer : le ratio du résultat d’exploitation et le ratio du résultat net.
L’un et l’autre réservent quelques surprises.
En considérant le premier indicateur sur l’exploitation, seules 17 compagnies sur 100 dépassent les 10%, la palme revenant à Copa Holdings, la compagnie panaméenne dont les performances depuis quelques années sont remarquables.
En 2014 elle dégage un résultat de près de 20 % de son chiffre d’affaires : 19,76 % exactement. Elle est suivie par Ryanair avec 18,44 %, puis par la « low cost » américaine Spirit Airlines : 18,37 %.
La première compagnie traditionnelle est Japan Airlines avec 13,36%. Rappelons que le dépôt de bilan de la compagnie japonaise n’est pas si vieux et que ce n’est qu’après une restructuration très sévère qu’elle a pu renaître de ses cendres. Bien aidée dans cette phase délicate par son gouvernement.
En dehors de Ryanair, aucune compagnie européenne ne figure dans le top 10. Il faut sauter à la 12ème place pour trouver l’autre grand « low cost » européen : EasyJet avec 12,84 % et à la 17ème pour voir arriver Pegasus autre « low cost » turque.
Deux indicateurs principaux sont à considérer : le ratio du résultat d’exploitation et le ratio du résultat net.
L’un et l’autre réservent quelques surprises.
En considérant le premier indicateur sur l’exploitation, seules 17 compagnies sur 100 dépassent les 10%, la palme revenant à Copa Holdings, la compagnie panaméenne dont les performances depuis quelques années sont remarquables.
En 2014 elle dégage un résultat de près de 20 % de son chiffre d’affaires : 19,76 % exactement. Elle est suivie par Ryanair avec 18,44 %, puis par la « low cost » américaine Spirit Airlines : 18,37 %.
La première compagnie traditionnelle est Japan Airlines avec 13,36%. Rappelons que le dépôt de bilan de la compagnie japonaise n’est pas si vieux et que ce n’est qu’après une restructuration très sévère qu’elle a pu renaître de ses cendres. Bien aidée dans cette phase délicate par son gouvernement.
En dehors de Ryanair, aucune compagnie européenne ne figure dans le top 10. Il faut sauter à la 12ème place pour trouver l’autre grand « low cost » européen : EasyJet avec 12,84 % et à la 17ème pour voir arriver Pegasus autre « low cost » turque.
Air France/KLM se situe au 87ème rang... sur 100 !
Et les grands européens, me direz-vous, où se situent-ils ?
Turkish Airlines réalise un petit 5,45 % devant le groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling) 5,10 %, Lufthansa Group ne fait pas mieux que 3,18 %. Quant à Air France/KLM, son résultat d’exploitation est négatif à -0,52 % ce qui place la compagnie au 87ème rang sur 100.
Seuls Emirates et Etihad publient leur résultat dans les grandes compagnies du Golfe. En moyenne, ils sont honorables, sans plus : Emirates 7,15 % tout de même et Etihad 3,38 %
Voyons maintenant le résultat net, finalement le plus intéressant. Et là, le classement est sensiblement différent. Sans surprise Ryanair tient la tête avec un impressionnant résultat net de 15,33 % de son chiffre d’affaires.
Mais la compagnie irlandaise est suivie par le hongrois Wizzair, certes beaucoup plus petit mais qui fait son chemin avec 14,90 % de taux de rentabilité.
Les experts estiment qu’il faut un rendement de 5 % de résultat net pour amortir les capitaux engagés dans le transport aérien. Or seules 23 compagnies sur 100 atteignent ce ratio.
Japan Airlines, Turkish Airlines, American Airlines, Emirates et Air New Zealand font partie des bons élèves, parmi lesquels il faut tout de même noter la présence d’Ethiopian Airlines, seule compagnie africaine à figurer dans ce tableau avec un résultat net de 6,76 % tout de même.
Turkish Airlines réalise un petit 5,45 % devant le groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling) 5,10 %, Lufthansa Group ne fait pas mieux que 3,18 %. Quant à Air France/KLM, son résultat d’exploitation est négatif à -0,52 % ce qui place la compagnie au 87ème rang sur 100.
Seuls Emirates et Etihad publient leur résultat dans les grandes compagnies du Golfe. En moyenne, ils sont honorables, sans plus : Emirates 7,15 % tout de même et Etihad 3,38 %
Voyons maintenant le résultat net, finalement le plus intéressant. Et là, le classement est sensiblement différent. Sans surprise Ryanair tient la tête avec un impressionnant résultat net de 15,33 % de son chiffre d’affaires.
Mais la compagnie irlandaise est suivie par le hongrois Wizzair, certes beaucoup plus petit mais qui fait son chemin avec 14,90 % de taux de rentabilité.
Les experts estiment qu’il faut un rendement de 5 % de résultat net pour amortir les capitaux engagés dans le transport aérien. Or seules 23 compagnies sur 100 atteignent ce ratio.
Japan Airlines, Turkish Airlines, American Airlines, Emirates et Air New Zealand font partie des bons élèves, parmi lesquels il faut tout de même noter la présence d’Ethiopian Airlines, seule compagnie africaine à figurer dans ce tableau avec un résultat net de 6,76 % tout de même.
Europe : la palme revient au groupe IAG
Qu’en est-il de nos grands européens ?
La palme revient au groupe IAG qui a réussi un redressement spectaculaire avec un taux de 4,97 %, encore toutefois assez loin de l’objectif fixé par Willie Wash son dirigeant qui vise les 10 %.
Le groupe Lufthansa est juste à l’équilibre : 0,18 % de rentabilité et, hélas sans surprise, Air France/KLM est dans le fond du classement avec -0,76 % juste devant le groupe LATAM – 0,88 % qui peine à réaliser la fusion des équipes chiliennes de Lan Chile et les brésiliennes de TAM.
Je demande pardon aux lecteurs pour cette avalanche de chiffres, mais ce n’est qu’avec ce constat que l’on peut mesurer les forces et les faiblesses du transport aérien.
Je tire de tout cela une grande conclusion : les meilleurs résultats sont obtenus par des compagnies qui étaient à la ramasse il n’y a pas si longtemps.
Pour se redresser, toutes, sauf British Airways, sont passées par le dépôt de bilan, que ce soit aux Etats Unis ou au Japon. Certes, cela a été très douloureux mais comme le Phoenix, elles ont ressurgi de leurs cendres.
La palme revient au groupe IAG qui a réussi un redressement spectaculaire avec un taux de 4,97 %, encore toutefois assez loin de l’objectif fixé par Willie Wash son dirigeant qui vise les 10 %.
Le groupe Lufthansa est juste à l’équilibre : 0,18 % de rentabilité et, hélas sans surprise, Air France/KLM est dans le fond du classement avec -0,76 % juste devant le groupe LATAM – 0,88 % qui peine à réaliser la fusion des équipes chiliennes de Lan Chile et les brésiliennes de TAM.
Je demande pardon aux lecteurs pour cette avalanche de chiffres, mais ce n’est qu’avec ce constat que l’on peut mesurer les forces et les faiblesses du transport aérien.
Je tire de tout cela une grande conclusion : les meilleurs résultats sont obtenus par des compagnies qui étaient à la ramasse il n’y a pas si longtemps.
Pour se redresser, toutes, sauf British Airways, sont passées par le dépôt de bilan, que ce soit aux Etats Unis ou au Japon. Certes, cela a été très douloureux mais comme le Phoenix, elles ont ressurgi de leurs cendres.
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.