TourMaG.com : Avec Manor, on parle de GIE ; où en êtes-vous ?
Richard Vainopoulos : Je préfère ne pas faire de commentaire à ce sujet. Manor nous a demandé d’être discret jusqu’à la réunion officielle qui se tiendra mi-avril, alors je m’en tiens là.
La seule chose que je peux vous dire, c’est que c’est en route, c’est même quasiment fait, et qu’il y a aura deux entités séparées et une structure commune.
TourMaG.com : On ne vous a pas beaucoup entendu ces derniers temps. Pourtant, la profession avait quelques rendez-vous importants, ne serait-ce que pendant le MAP.
R. V. : Ces événements ne m’intéressent pas vraiment. Il n’ y a pas d’enjeu, ça n’avance pas, et la controverse entre certaines personnalités, du CETO ou du SNAV me paraît stérile.
Ça tourne en rond, alors que je veux de l’action. En fait, En restant en dehors de tout ça, je peux m’occuper de TourCom et de ses adhérents. D’autant plus que je ne suis pas candidat au SNAV…
Richard Vainopoulos : Je préfère ne pas faire de commentaire à ce sujet. Manor nous a demandé d’être discret jusqu’à la réunion officielle qui se tiendra mi-avril, alors je m’en tiens là.
La seule chose que je peux vous dire, c’est que c’est en route, c’est même quasiment fait, et qu’il y a aura deux entités séparées et une structure commune.
TourMaG.com : On ne vous a pas beaucoup entendu ces derniers temps. Pourtant, la profession avait quelques rendez-vous importants, ne serait-ce que pendant le MAP.
R. V. : Ces événements ne m’intéressent pas vraiment. Il n’ y a pas d’enjeu, ça n’avance pas, et la controverse entre certaines personnalités, du CETO ou du SNAV me paraît stérile.
Ça tourne en rond, alors que je veux de l’action. En fait, En restant en dehors de tout ça, je peux m’occuper de TourCom et de ses adhérents. D’autant plus que je ne suis pas candidat au SNAV…
Autres articles
-
EXCLUSIF - Fournisseurs impayés : que se passe-t-il chez Univairmer ? [ABO]
-
Noémie Voyages : "70% de ma clientèle vient d'Instagram" 🔑
-
Supernova : cette agence qui a un "petit truc en plus" ! 🔑
-
Civitatis offre 20 000€ de prix aux agences de voyage
-
Agences, cherchent modèle économique... désespérément ! 🔑
TourMaG.com : Il y a pourtant la question ouverte par l’UDIV ou la constitution d’une nouvelle fédération professionnelle ?
R. V. : Les réseaux intégrés existent. C’est une réalité avec laquelle il faut jouer. Or ils représentent une véritable puissance et n’ont pas réellement besoin d’un syndicat pour défendre leurs intérêts.
En revanche, certains TO qui se sentent perdus, mal écoutés ou sous représentés, ont besoin de se rassurer. Au CETO, ils sont contents car c’est un peu plus actif ; et puis, le fait d’être « opposant », c’est assez stimulant.
Cela étant, aujourd’hui il faut préparer le terrain de demain et, quelque soit la structure professionnelle, vis à vis du gouvernement, nous ne sommes rien. Nous devons d’abord créer de la puissance.
TourMaG.com : Justement, comment voyez-vous l’avenir des TO français ?
R. V. : Leur modèle est dépassé. Par exemple : ils continuent à être bon marché en hiver, quand le client part en couple, et beaucoup trop cher en été, quand le même client part en famille : les prix devraient être mieux lissés sur l’année.
Autre exemple, leurs sites BtoC ne fonctionnent pas, ou pas assez bien, ou pas assez vite ; ils ne sont pas rentables non plus, malgré les fortunes qui y sont consacrées…
Nous, en revanche, on leur évite des coûts comptables avec notre centrale de paiement ; et quand ils veulent en sortir, ça leur coûte entre 30 et 40% de leur volume de vente. Encore un exemple : ils ont toujours des problèmes pour gérer des VDM alors qu’aujourd’hui, on ne parle plus de - 45 mais de - 7 jours du départ…
C’est même l’une des raisons qui nous a poussé à créer TourCom Réceptif, dont les résultats augmentent vite tous les ans. Nous étions les premiers à le faire mais maintenant, on ne nous critique plus, on nous copie.
À cet égard, je remarque aussi que chez nous, le chiffre d’affaires des TO augmente quand même, preuve que TourCom Réceptif ne nuit pas à leurs ventes.
D’un autre côté, je constate aussi que certaines agences ont eu la vie sauve grâce au service que nous avons mis en place, surtout sur certains départs, le week-end notamment.
Enfin, les négociations se font toujours plus dans un rapport de force, de blocs à blocs ; soit dit en passant, c’est un vrai danger pour les petites unités isolées.
R. V. : Les réseaux intégrés existent. C’est une réalité avec laquelle il faut jouer. Or ils représentent une véritable puissance et n’ont pas réellement besoin d’un syndicat pour défendre leurs intérêts.
En revanche, certains TO qui se sentent perdus, mal écoutés ou sous représentés, ont besoin de se rassurer. Au CETO, ils sont contents car c’est un peu plus actif ; et puis, le fait d’être « opposant », c’est assez stimulant.
Cela étant, aujourd’hui il faut préparer le terrain de demain et, quelque soit la structure professionnelle, vis à vis du gouvernement, nous ne sommes rien. Nous devons d’abord créer de la puissance.
TourMaG.com : Justement, comment voyez-vous l’avenir des TO français ?
R. V. : Leur modèle est dépassé. Par exemple : ils continuent à être bon marché en hiver, quand le client part en couple, et beaucoup trop cher en été, quand le même client part en famille : les prix devraient être mieux lissés sur l’année.
Autre exemple, leurs sites BtoC ne fonctionnent pas, ou pas assez bien, ou pas assez vite ; ils ne sont pas rentables non plus, malgré les fortunes qui y sont consacrées…
Nous, en revanche, on leur évite des coûts comptables avec notre centrale de paiement ; et quand ils veulent en sortir, ça leur coûte entre 30 et 40% de leur volume de vente. Encore un exemple : ils ont toujours des problèmes pour gérer des VDM alors qu’aujourd’hui, on ne parle plus de - 45 mais de - 7 jours du départ…
C’est même l’une des raisons qui nous a poussé à créer TourCom Réceptif, dont les résultats augmentent vite tous les ans. Nous étions les premiers à le faire mais maintenant, on ne nous critique plus, on nous copie.
À cet égard, je remarque aussi que chez nous, le chiffre d’affaires des TO augmente quand même, preuve que TourCom Réceptif ne nuit pas à leurs ventes.
D’un autre côté, je constate aussi que certaines agences ont eu la vie sauve grâce au service que nous avons mis en place, surtout sur certains départs, le week-end notamment.
Enfin, les négociations se font toujours plus dans un rapport de force, de blocs à blocs ; soit dit en passant, c’est un vrai danger pour les petites unités isolées.
TourMaG.com : Ces rapports de force ne sont pas en train de basculer ?
R. V. : Disons que la distribution n’est pas morte ; elle est toujours l’intermédiaire de proximité entre le client et le producteur.
Grâce aux outils actuels, et grâce aussi aux centrales hôtelières, notamment, l’agent de voyage peut produire, revendre des producteurs et proposer un quasi service de conciergerie à ses clients.
Dans le fond, il agit en courtier du voyage et retrouve ainsi son métier d’il y a 50 ans ; une évolution qui doit beaucoup à la fin des commissions aériennes.
Alors, c’est vrai que la profession est assez corporatiste, qu’elle bouge lentement, et souvent après les autres. Chez TourCom, on essaie donc d’innover le plus possible, de comprendre les choses d’une nouvelle façon… D’où le décalage avec les TO qui ne veulent pas modifier leur modèle.
TourMaG.com : TUI et Thomas Cook contrôlent 50% du marché Français, mais vue l’importance de la destination France pour leur maison mère, est-ce que le réceptif français pourrait les intéresser maintenant ?
R. V. : Non, je ne crois pas ; le réceptif français n’est pas une cible pour eux. En revanche, je les crois toujours aussi offensives sur la France, même si ça leur coûte cher car ils ont l’argent pour…
En fait, ils jouent sur 3 niveaux : 1° développement sur le marché international ; 2° prendre des parts de marché et 3° le réceptif.
Quand vous avez peu de destinations en brochure et de gros volume sur chacune d’elle, contrôler le réceptif est assez logique sinon plutôt facile. En France, le secteur me semble encore difficile à gérer pour eux ; il est trop éclaté.
R. V. : Disons que la distribution n’est pas morte ; elle est toujours l’intermédiaire de proximité entre le client et le producteur.
Grâce aux outils actuels, et grâce aussi aux centrales hôtelières, notamment, l’agent de voyage peut produire, revendre des producteurs et proposer un quasi service de conciergerie à ses clients.
Dans le fond, il agit en courtier du voyage et retrouve ainsi son métier d’il y a 50 ans ; une évolution qui doit beaucoup à la fin des commissions aériennes.
Alors, c’est vrai que la profession est assez corporatiste, qu’elle bouge lentement, et souvent après les autres. Chez TourCom, on essaie donc d’innover le plus possible, de comprendre les choses d’une nouvelle façon… D’où le décalage avec les TO qui ne veulent pas modifier leur modèle.
TourMaG.com : TUI et Thomas Cook contrôlent 50% du marché Français, mais vue l’importance de la destination France pour leur maison mère, est-ce que le réceptif français pourrait les intéresser maintenant ?
R. V. : Non, je ne crois pas ; le réceptif français n’est pas une cible pour eux. En revanche, je les crois toujours aussi offensives sur la France, même si ça leur coûte cher car ils ont l’argent pour…
En fait, ils jouent sur 3 niveaux : 1° développement sur le marché international ; 2° prendre des parts de marché et 3° le réceptif.
Quand vous avez peu de destinations en brochure et de gros volume sur chacune d’elle, contrôler le réceptif est assez logique sinon plutôt facile. En France, le secteur me semble encore difficile à gérer pour eux ; il est trop éclaté.