Nous avons rencontré Michael Cawley au terminal MP2 de l'aéroport Marseille Provence à l'occasion de sa venue pour rencontrer Jean-Claude Gaudin qui lui a remis la médaille de citoyen d'honneur de la ville - Photo P.C.
TourMaG.com – Vous êtes venu aujourd'hui pour recevoir la médaille de citoyen d'honneur de la ville de Marseille. Comment accueillez-vous cette distinction ?
Michael Cawley : "Je suis très fier de recevoir cette médaille. Je vient régulièrement ici, à Marseille, depuis 7 ans environ.
Je pense que Ryanair contribue largement au tourisme local. Et notre partenariat avec l'aéroport Marseille Provence est excellent. Ce qui, je pense, nous permet de rencontrer le succès que nous connaissons ici à l'heure actuelle."
TourMaG.com – Michael O'Leary a récemment annoncé qu'il était prêt à nouer des partenariats avec des agences de voyages en ligne. Est-ce toujours d'actualité ?
M.C. : "Je pense qu'il parlait surtout de mettre en place une communication plus efficace vis-à-vis de notre clientèle sur Internet.
Jusqu'à présent, les agences de voyages en ligne viennent sur le site de Ryanair pour détourner les clients vers leurs propres portails Web et leur vendre nos sièges illégalement.
Bien évidemment, nous ne sommes pas d'accord avec ces pratiques. En revanche, nous autorisons les comparateurs à montrer nos tarifs sur leurs sites Internet en contrepartie du paiement d'un « abonnement » de quelques centaines euros.
Mais nous ne voulons pas qu'ils revendent eux-mêmes nos sièges car ils appliquent une marge. Et ainsi nos billets deviennent plus chers. Ce que nous ne voulons pas.
Nous préférons que les voyageurs viennent directement sur notre site Internet où il n'ont pas de frais supplémentaires à assumer."
TourMaG.com – Donc vous ne comptez pas verser de commissions à des agences de voyages pour les inciter à revendre vos vols...
M.C. : "Exactement. Nous ne le voulons pas.
Le site Internet de Ryanair est le plus important site de voyages en Europe. Chaque mois, il enregistre 25 millions de visiteurs uniques.
Par conséquent, nous n'avons aucun intérêt à commissionner des agences de voyages en ligne qui auront, forcément, moins d'audience que notre propre portail."
Michael Cawley : "Je suis très fier de recevoir cette médaille. Je vient régulièrement ici, à Marseille, depuis 7 ans environ.
Je pense que Ryanair contribue largement au tourisme local. Et notre partenariat avec l'aéroport Marseille Provence est excellent. Ce qui, je pense, nous permet de rencontrer le succès que nous connaissons ici à l'heure actuelle."
TourMaG.com – Michael O'Leary a récemment annoncé qu'il était prêt à nouer des partenariats avec des agences de voyages en ligne. Est-ce toujours d'actualité ?
M.C. : "Je pense qu'il parlait surtout de mettre en place une communication plus efficace vis-à-vis de notre clientèle sur Internet.
Jusqu'à présent, les agences de voyages en ligne viennent sur le site de Ryanair pour détourner les clients vers leurs propres portails Web et leur vendre nos sièges illégalement.
Bien évidemment, nous ne sommes pas d'accord avec ces pratiques. En revanche, nous autorisons les comparateurs à montrer nos tarifs sur leurs sites Internet en contrepartie du paiement d'un « abonnement » de quelques centaines euros.
Mais nous ne voulons pas qu'ils revendent eux-mêmes nos sièges car ils appliquent une marge. Et ainsi nos billets deviennent plus chers. Ce que nous ne voulons pas.
Nous préférons que les voyageurs viennent directement sur notre site Internet où il n'ont pas de frais supplémentaires à assumer."
TourMaG.com – Donc vous ne comptez pas verser de commissions à des agences de voyages pour les inciter à revendre vos vols...
M.C. : "Exactement. Nous ne le voulons pas.
Le site Internet de Ryanair est le plus important site de voyages en Europe. Chaque mois, il enregistre 25 millions de visiteurs uniques.
Par conséquent, nous n'avons aucun intérêt à commissionner des agences de voyages en ligne qui auront, forcément, moins d'audience que notre propre portail."
Pas de tarifs spécifiques pour les voyageurs d'affaires
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TourMaG.com – Pourtant, certains de vos concurrents, easyJet notamment, versent des commissions à des acteurs de la distribution...
M.C. : "Absolument. Mais c'est parce que leur distribution directe n'est pas aussi développée que la notre. Leurs sites Internet ne sont certainement pas aussi populaires que le notre.
Pour autant, j'estime que nous devons améliorer notre portail pour que le processus de réservation pour nos passagers y soit plus simple.
A l'heure actuelle, il faut au moins 11 clics pour y valider un achat de billet. Nous devons absolument réduire ce parcours client. Et, pour cela, nous allons adapter le site d'ici les deux ou trois prochains mois."
TourMaG.com – Quelle part représentent les voyageurs d'affaires dans le total des ventes de Ryanair ?
M.C. : "Cela dépend des lignes dont on parle.
Entre l'Irlande et le Royaume-Uni, par exemple, le voyage d'affaires représente de 30 à 35 % de nos ventes. En revanche, sur nos vols vers l'Espagne, Malaga ou Alicante par exemple, la proportion est beaucoup plus faible.
Au global, nous estimons que le voyage d'affaires représente de 18 à 20 % de notre activité."
TourMaG.com – Et comptez-vous développer cette part ?
M.C. : "Nous n'allons pas développer de tarifs spécifiques pour les voyageurs d'affaires.
Nous envisageons plutôt de leur permettre de disposer d'un compte sur notre site Internet pour disposer d'un récapitulatif de l'ensemble des transactions qu'ils ont effectuées."
M.C. : "Absolument. Mais c'est parce que leur distribution directe n'est pas aussi développée que la notre. Leurs sites Internet ne sont certainement pas aussi populaires que le notre.
Pour autant, j'estime que nous devons améliorer notre portail pour que le processus de réservation pour nos passagers y soit plus simple.
A l'heure actuelle, il faut au moins 11 clics pour y valider un achat de billet. Nous devons absolument réduire ce parcours client. Et, pour cela, nous allons adapter le site d'ici les deux ou trois prochains mois."
TourMaG.com – Quelle part représentent les voyageurs d'affaires dans le total des ventes de Ryanair ?
M.C. : "Cela dépend des lignes dont on parle.
Entre l'Irlande et le Royaume-Uni, par exemple, le voyage d'affaires représente de 30 à 35 % de nos ventes. En revanche, sur nos vols vers l'Espagne, Malaga ou Alicante par exemple, la proportion est beaucoup plus faible.
Au global, nous estimons que le voyage d'affaires représente de 18 à 20 % de notre activité."
TourMaG.com – Et comptez-vous développer cette part ?
M.C. : "Nous n'allons pas développer de tarifs spécifiques pour les voyageurs d'affaires.
Nous envisageons plutôt de leur permettre de disposer d'un compte sur notre site Internet pour disposer d'un récapitulatif de l'ensemble des transactions qu'ils ont effectuées."
Les vols low-cost long-courriers "pas pour demain"...
TourMaG.com – Ryanair est désormais considéré comme un acteur majeur du transport aérien en Europe. Quels sont vos projets pour continuer à vous développer ?
M.C. : Nous venons tout juste de passer une commande d'avions qui est la plus importante jamais émise par une compagnie aérienne européenne en court-courrier.
Elle porte sur 175 unités. Nous comptons ainsi remplacer nos appareils les plus vieux pour rajeunir notre flotte. A l'heure actuelle, elle totalise 303 avions. A l'issue de son renouvellement, elle en comptera environ 120 supplémentaires.
Aujourd'hui, nous transportons 80 millions de passagers par an. Et nous espérons en avoir entre 210 et 250 millions d'ici les 7 prochaines années.
TourMaG.com – Votre projet de lancer des vols low-cost long-courriers est-il toujours d'actualité ?
M.C. : "Je pense que c'est un marché stimulant car les gens y voient la perspective de voyager, sans trop dépenser, vers des destinations exotiques.
Mais, en réalité le marché long-courrier est moins important que le marché du court-courrier en Europe. Malgré tout, je pense que l'idée est intéressante pour développer nos activités. Mais je ne sais pas si nous en avons les moyens. Nous ne connaissons pas ce marché aussi bien que celui du court-courrier en Europe.
Je me doute que des aéroports, comme celui de Marseille par exemple, apprécieraient d'accueillir une compagnie qui assure des liaisons long-courriers à bas prix. Ce qui est d'ailleurs déjà le cas avec XL Airways.
Nous volons déjà vers le Maroc et dès cet hiver, nous lancerons également des départs à destination de la Scandinavie. Ce sont des liaisons déjà assez longues, pour certaines.
Donc, pour résumer je dirais que le lancement de vols long-courriers par Ryanair ne va pas se faire demain mais peut-être après-demain..."
TourMaG.com – La Commission européenne vient d'ouvrir une enquête à propos d'éventuels aides illégales qu'auraient perçues certaines compagnies, dont Ryanair, en Espagne. Quel est votre point de vue à propos de cette nouvelle ?
M.C. : "Nous sommes actuellement sous le coup de 19 enquêtes différentes qui nous concernent directement. Avec les deux nouvelles lancées en Espagne, nous en sommes désormais à 21.
Comme vous le savez, le mandat de la commission prend fin en juin 2014. Par conséquent, ses membres sont très anxieux et pressés de conclure ces affaires. Et, dans cette optique, ils ont décidé de mettre en place de nouvelles directives.
Et nous croyons qu'avec ces nouvelles mesures, la plupart des affaires qui nous concernent va échouer.
Nous sommes confiants et nous sommes en mesure d'apporter toutes les preuves nécessaires à la Commission européenne pour prouver que nous n'avons rien à nous reprocher."
TourMaG.com – Comptez-vous faire appel de la condamnation récente de Ryanair pour travail dissimulé par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence ?
M.C. : "Oui, nous allons faire appel. Dans un premier temps en France et, si nécessaire, devant la cour Européenne."
M.C. : Nous venons tout juste de passer une commande d'avions qui est la plus importante jamais émise par une compagnie aérienne européenne en court-courrier.
Elle porte sur 175 unités. Nous comptons ainsi remplacer nos appareils les plus vieux pour rajeunir notre flotte. A l'heure actuelle, elle totalise 303 avions. A l'issue de son renouvellement, elle en comptera environ 120 supplémentaires.
Aujourd'hui, nous transportons 80 millions de passagers par an. Et nous espérons en avoir entre 210 et 250 millions d'ici les 7 prochaines années.
TourMaG.com – Votre projet de lancer des vols low-cost long-courriers est-il toujours d'actualité ?
M.C. : "Je pense que c'est un marché stimulant car les gens y voient la perspective de voyager, sans trop dépenser, vers des destinations exotiques.
Mais, en réalité le marché long-courrier est moins important que le marché du court-courrier en Europe. Malgré tout, je pense que l'idée est intéressante pour développer nos activités. Mais je ne sais pas si nous en avons les moyens. Nous ne connaissons pas ce marché aussi bien que celui du court-courrier en Europe.
Je me doute que des aéroports, comme celui de Marseille par exemple, apprécieraient d'accueillir une compagnie qui assure des liaisons long-courriers à bas prix. Ce qui est d'ailleurs déjà le cas avec XL Airways.
Nous volons déjà vers le Maroc et dès cet hiver, nous lancerons également des départs à destination de la Scandinavie. Ce sont des liaisons déjà assez longues, pour certaines.
Donc, pour résumer je dirais que le lancement de vols long-courriers par Ryanair ne va pas se faire demain mais peut-être après-demain..."
TourMaG.com – La Commission européenne vient d'ouvrir une enquête à propos d'éventuels aides illégales qu'auraient perçues certaines compagnies, dont Ryanair, en Espagne. Quel est votre point de vue à propos de cette nouvelle ?
M.C. : "Nous sommes actuellement sous le coup de 19 enquêtes différentes qui nous concernent directement. Avec les deux nouvelles lancées en Espagne, nous en sommes désormais à 21.
Comme vous le savez, le mandat de la commission prend fin en juin 2014. Par conséquent, ses membres sont très anxieux et pressés de conclure ces affaires. Et, dans cette optique, ils ont décidé de mettre en place de nouvelles directives.
Et nous croyons qu'avec ces nouvelles mesures, la plupart des affaires qui nous concernent va échouer.
Nous sommes confiants et nous sommes en mesure d'apporter toutes les preuves nécessaires à la Commission européenne pour prouver que nous n'avons rien à nous reprocher."
TourMaG.com – Comptez-vous faire appel de la condamnation récente de Ryanair pour travail dissimulé par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence ?
M.C. : "Oui, nous allons faire appel. Dans un premier temps en France et, si nécessaire, devant la cour Européenne."