En Norvège, Ryanair doit faire face à d'importants vents contraires - Photo DR
Mercredi 21 août 2013, Ryanair a subi une déconvenue devant un tribunal, en Norvège.
La cour a estimé qu'un conflit entre la compagnie aérienne et un ancien personnel navigant commercial norvégien (affaire dite du « contrat d'esclavage ») doit être jugé par un tribunal du pays et non pas en Irlande, comme l'espérait le transporteur à bas-coûts.
La direction de ce dernier qualifie cette décision de "bizarre". Elle a promis de faire appel rapidement devant la Cour suprême de Norvège.
"J'espère vraiment qu'ils le feront", réagit Vegard Einan, vice-Président du syndicat Parat qui représente les PNC de plusieurs compagnies dans le pays.
Selon lui, ce nouveau procès pourrait permettre d'obtenir un écho plus important pour les combats que mène son organisation.
Il répond ici aux questions de TourMaG.com pour faire le point sur l'action de son syndicat face à la low-cost irlandaise.
La cour a estimé qu'un conflit entre la compagnie aérienne et un ancien personnel navigant commercial norvégien (affaire dite du « contrat d'esclavage ») doit être jugé par un tribunal du pays et non pas en Irlande, comme l'espérait le transporteur à bas-coûts.
La direction de ce dernier qualifie cette décision de "bizarre". Elle a promis de faire appel rapidement devant la Cour suprême de Norvège.
"J'espère vraiment qu'ils le feront", réagit Vegard Einan, vice-Président du syndicat Parat qui représente les PNC de plusieurs compagnies dans le pays.
Selon lui, ce nouveau procès pourrait permettre d'obtenir un écho plus important pour les combats que mène son organisation.
Il répond ici aux questions de TourMaG.com pour faire le point sur l'action de son syndicat face à la low-cost irlandaise.
Les questions autour de Ryanair trop compliquées à gérer ?
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TourMaG.com – Selon vous, pourquoi les autorités européennes et nationales permettent à Ryanair de continuer ses pratiques ?
Vegard Einan : "Je crois que de nombreuses autorités européennes, la Norvège y compris, estiment que les questions autour de Ryanair sont trop compliquées à gérer.
Les responsables politiques préfèrent, semble-t-il, traiter d'autres affaires, plus simples et plus rapides.
S'ils pouvaient vraiment se rendre compte des conséquences sur leur aviation, des fraudes aux taxes du modèle Ryanair, ainsi que la concurrence déloyale que cela implique pour les autres compagnies aériennes de l'Union européenne (UE), ils réagiraient certainement en conséquence."
TourMaG.com – Combien Ryanair compte-t-elle d'employés en Norvège ?
V.E. : "Le transporteur emploie environ 200 personnes. Elles sont basées à l'aéroport de Rygge, près d'Oslo."
Vegard Einan : "Je crois que de nombreuses autorités européennes, la Norvège y compris, estiment que les questions autour de Ryanair sont trop compliquées à gérer.
Les responsables politiques préfèrent, semble-t-il, traiter d'autres affaires, plus simples et plus rapides.
S'ils pouvaient vraiment se rendre compte des conséquences sur leur aviation, des fraudes aux taxes du modèle Ryanair, ainsi que la concurrence déloyale que cela implique pour les autres compagnies aériennes de l'Union européenne (UE), ils réagiraient certainement en conséquence."
TourMaG.com – Combien Ryanair compte-t-elle d'employés en Norvège ?
V.E. : "Le transporteur emploie environ 200 personnes. Elles sont basées à l'aéroport de Rygge, près d'Oslo."
Vegard Einan est le vice-Président du syndicat norvégien Parat - Photo DR
TourMaG.com – Fin mai 2013, lors du procès d'Aix-en-Provence, le procureur a requis la saisie de 4 avions de Ryanair et une amende de 225 000 euros. Pensez-vous qu'une telle décision serait possible en Norvège ?
V.E. : "J'ose espérer. Mais, selon moi, les autorités norvégiennes sont trop occupées à conserver de bonnes relations avec l'UE et l'Irlande.
C'est pourquoi je pense qu'elles n'oseraient pas infliger un tel traitement à la compagnie aérienne à bas-coûts."
TourMaG.com – Le soutien que le Premier Ministre norvégien vous a apporté sur le dossier des « contrats d'esclavage » de Ryanair est-il toujours d'actualité ?
V.E. : "Tout ce que j'ai entendu de sa part c'est qu'il ne volerait plus avec Ryanair.
C'est un bon début mais, cependant, je lui serais plus reconnaissant s'il pouvait également user de son influence pour s'assurer que toutes les compagnies aériennes qui opèrent en Norvège suivent les mêmes règles.
Il aurait alors le loisir d'embarquer dans l'avion et avec la compagnie qu'il souhaite.
J'estime qu'un Premier Ministre ne devrait pas se lancer dans une démarche personnelle de consommateur. Il devrait plutôt mettre en route une action politique."
V.E. : "J'ose espérer. Mais, selon moi, les autorités norvégiennes sont trop occupées à conserver de bonnes relations avec l'UE et l'Irlande.
C'est pourquoi je pense qu'elles n'oseraient pas infliger un tel traitement à la compagnie aérienne à bas-coûts."
TourMaG.com – Le soutien que le Premier Ministre norvégien vous a apporté sur le dossier des « contrats d'esclavage » de Ryanair est-il toujours d'actualité ?
V.E. : "Tout ce que j'ai entendu de sa part c'est qu'il ne volerait plus avec Ryanair.
C'est un bon début mais, cependant, je lui serais plus reconnaissant s'il pouvait également user de son influence pour s'assurer que toutes les compagnies aériennes qui opèrent en Norvège suivent les mêmes règles.
Il aurait alors le loisir d'embarquer dans l'avion et avec la compagnie qu'il souhaite.
J'estime qu'un Premier Ministre ne devrait pas se lancer dans une démarche personnelle de consommateur. Il devrait plutôt mettre en route une action politique."