Il faudra du temps à Ryanair avant d'arriver au même niveau de service qu'easyJet ou même Vueling. Mais tôt ou tard elle va développer une offre business - DR : JDL
Ryanair change son fusil d'épaule.
Historiquement basée sur les aéroports secondaires, aux taxes peu élevées, la compagnie souhaite désormais s'implanter sur les plateformes principales des capitales européennes.
Un changement de stratégie nécessaire pour trouver de nouveaux relais de croissance.
La compagnie a en effet réduit ses prévisions, tablant sur un bénéfice d'environ 510 millions d'euros au lieu de 570 millions.
"Ryanair devra également faire face à un durcissement des règles d'attribution des subventions. Il lui faudra trouver des moyens pour compenser" explique Jean-Louis Baroux, expert aérien.
Première étape dans ce changement de stratégie, son déploiement à l'aéroport de Rome Fiumicino, le principal d'Italie.
Elle compte positionner six Boeing 737-800 à partir du 18 décembre 2013 pour assurer neuf lignes domestiques dont trois nouvelles destinations : Catane, Palerme et Lamezia-Terme.
Et ce n'est qu'un début. "Ryanair possède entre 30 et 40 avions sur le tarmac italien en hiver qu'elle peut mettre sur le marché en un claquement de doigt" assure Jean-Louis Baroux.
Une arrivée qui inquiète Alitalia, à qui Ryanair a pourtant proposé un partenariat commercial. Ce qu'Alitalia a refusé.
Historiquement basée sur les aéroports secondaires, aux taxes peu élevées, la compagnie souhaite désormais s'implanter sur les plateformes principales des capitales européennes.
Un changement de stratégie nécessaire pour trouver de nouveaux relais de croissance.
La compagnie a en effet réduit ses prévisions, tablant sur un bénéfice d'environ 510 millions d'euros au lieu de 570 millions.
"Ryanair devra également faire face à un durcissement des règles d'attribution des subventions. Il lui faudra trouver des moyens pour compenser" explique Jean-Louis Baroux, expert aérien.
Première étape dans ce changement de stratégie, son déploiement à l'aéroport de Rome Fiumicino, le principal d'Italie.
Elle compte positionner six Boeing 737-800 à partir du 18 décembre 2013 pour assurer neuf lignes domestiques dont trois nouvelles destinations : Catane, Palerme et Lamezia-Terme.
Et ce n'est qu'un début. "Ryanair possède entre 30 et 40 avions sur le tarmac italien en hiver qu'elle peut mettre sur le marché en un claquement de doigt" assure Jean-Louis Baroux.
Une arrivée qui inquiète Alitalia, à qui Ryanair a pourtant proposé un partenariat commercial. Ce qu'Alitalia a refusé.
Une arrivée dans la capitale belge qui a surpris tout le monde
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Depuis Fiumicino, Ryanair lancera également des vols vers Barcelone-El Prat ainsi que sur Bruxelles-Zaventem. Une arrivée dans la capitale belge qui a surpris tout le monde.
Michael o'Leary, le PDG avait fait le déplacement mercredi 27 novembre 2013, pour annoncer le positionnement de quatre avions dès le 14 février sur dix lignes : Lisbonne, Porto, Barcelone, Palma de Majorque, Alicante, Ibiza, Valence, Malaga, Venise et Rome. Il vise les 1,5 million de passagers par an, soit 10% du trafic actuel.
Dans un communiqué de presse, les responsables de Bruxelles-Zaventem ont déclaré "désapprouver les manœuvres de Ryanair dont la présence ne cadre pas avec notre stratégie de développement".
Pourtant, ce nouvel opérateur lui permettrait de relancer une croissance à l'arrêt, avec 14 790 millions de passagers entre janvier et septembre 2013, à l'étale par rapport à la même période l'an passé.
Mais l'aéroport ne veut pas froisser son principal partenaire, Brussel Airlines, dont le président du conseil d'administration Étienne Davignon s'est exprimé dans une interview à RTL-TVI.
Il constate que pour la première fois, Ryanair sera en concurrence avec sa compagnie sur des conditions d'exploitation similaires.
Michael o'Leary, le PDG avait fait le déplacement mercredi 27 novembre 2013, pour annoncer le positionnement de quatre avions dès le 14 février sur dix lignes : Lisbonne, Porto, Barcelone, Palma de Majorque, Alicante, Ibiza, Valence, Malaga, Venise et Rome. Il vise les 1,5 million de passagers par an, soit 10% du trafic actuel.
Dans un communiqué de presse, les responsables de Bruxelles-Zaventem ont déclaré "désapprouver les manœuvres de Ryanair dont la présence ne cadre pas avec notre stratégie de développement".
Pourtant, ce nouvel opérateur lui permettrait de relancer une croissance à l'arrêt, avec 14 790 millions de passagers entre janvier et septembre 2013, à l'étale par rapport à la même période l'an passé.
Mais l'aéroport ne veut pas froisser son principal partenaire, Brussel Airlines, dont le président du conseil d'administration Étienne Davignon s'est exprimé dans une interview à RTL-TVI.
Il constate que pour la première fois, Ryanair sera en concurrence avec sa compagnie sur des conditions d'exploitation similaires.
Séduire une clientèle affaires pour trouver de nouveaux relais de croissance
Wencke Lemmes-Pireaux, la responsable de la communication de Brussels Airlines souligne de son coté la qualité du service offert par Brussels Airlines ainsi que son réseau.
" 40% de nos passagers utilisent nos correspondances vers l'Afrique, les Etats-Unis ou l'Europe tandis que Ryanair n'opère que de point à point."
Elle insiste également sur ses relations avec TO et agences belges, qui viennent d'ailleurs de réagir à l'arrivée de l'Irlandais dans la capitale.
La Belgian Travel Organization s'est notamment interrogée sur le modèle qui sera proposé aux voyageurs d'affaires, sur les horaires de départ et d'arrivée ainsi que les tarifs proposés.
Car in fine, ce sont bien les voyageurs d'affaires que Ryanair espère séduire. "Bien sûr, il lui faudra du temps avant d'arriver au même niveau de service qu'easyJet ou même Vueling. Mais tôt ou tard elle va développer une offre business" assure Jean-Louis Baroux.
Rappelons en 2012, 51% des voyageurs d'affaires ont réservé leur billet sur une compagnie low-cost.
Easyjet a transporté en 2012, 10 millions de voyageurs d'affaires en Europe. Vueling s'attend de son coté à transporter 50% de clientèle affaires d'ici 2014.
" 40% de nos passagers utilisent nos correspondances vers l'Afrique, les Etats-Unis ou l'Europe tandis que Ryanair n'opère que de point à point."
Elle insiste également sur ses relations avec TO et agences belges, qui viennent d'ailleurs de réagir à l'arrivée de l'Irlandais dans la capitale.
La Belgian Travel Organization s'est notamment interrogée sur le modèle qui sera proposé aux voyageurs d'affaires, sur les horaires de départ et d'arrivée ainsi que les tarifs proposés.
Car in fine, ce sont bien les voyageurs d'affaires que Ryanair espère séduire. "Bien sûr, il lui faudra du temps avant d'arriver au même niveau de service qu'easyJet ou même Vueling. Mais tôt ou tard elle va développer une offre business" assure Jean-Louis Baroux.
Rappelons en 2012, 51% des voyageurs d'affaires ont réservé leur billet sur une compagnie low-cost.
Easyjet a transporté en 2012, 10 millions de voyageurs d'affaires en Europe. Vueling s'attend de son coté à transporter 50% de clientèle affaires d'ici 2014.