C'est aujourd'hui que le sort de la SNCM sera scellé au cours de 2 réunions essentielles aujourd'hui à Marseille.
Dans un communiqué, Matignon a pris trois engagements concernant l'avenir de la SNCM: "la garantie de l'absence de licenciements secs, le maintien de l'intégralité de la flotte" et "l'unité de l'entreprise".
Sur le fond, il n'y a toutefois pas de "nouveauté" au plan présenté par le gouvernement, a précisé le ministre des Transports Dominique Perben lors du Grand jury "RTL-Le Figaro-LCI".
"Nous n'avons pas modifié le cadre général du dispositif", qui prévoit de faire passer la part de l'Etat dans le capital à 25% et celle des salariés à 9%. Simplement, "les organisations syndicales ont montré leur intérêt pour en savoir plus, pour en connaître plus".
Jours de grève non payés
"Ce que nous voulons avec Thierry Breton, c'est que tout le monde, avant le conseil d'administration qui va être un moment décisif (...) soit au même niveau d'information", a-t-il expliqué. "Nous allons mettre à égalité le niveau d'information de tout le monde" et "j'espère qu'ensuite chacun réfléchira", a-t-il dit.
"Je ne suis pas optimiste. Je suis grave et je dis: attention, chacun devra porter sa part de responsabilité dans cette affaire".
"On ne peut pas jouer avec le calendrier" et "la réunion décisive du conseil d'administration, c'est effectivement demain (lundi, NDLR) après-midi", a-t-il insisté. Le ministre a donc enjoint chacun, "au-delà de l'idéologie, (de) faire des choix en fonction de la réalité humaine, économique et sociale".
M. Perben a aussi appelé les grévistes à "reprendre le travail". Car "ce qui peut éviter le dépôt de bilan, c'est qu'il y ait de nouveau des recettes". La SNCM "ne sera pas sauvée si la grève continue", a-t-il prévenu. Par ailleurs, "bien entendu les jours de grève sont des jours non payés", et ce "depuis le début" du conflit, a-t-il rappelé au passage.
La part de 25% du capital alloué à l'Etat "est en principe temporaire", au vu des règles imposées par la Commission européenne, a précisé M. Perben. "Cela étant, la durée peut être suffisamment longue -on peut l'évaluer à quatre ou cinq ans-" pour "accompagner l'entreprise dans sa restructuration et son rétablissement. C'est là l'idée que nous avons".
Protocole signé avec le PAM
A Marseille, les négociations entre la direction et les représentants des personnels du Port autonome (PAM) -en grève depuis douze jours pour protester "contre les menaces de privatisation"- ont donné lieu samedi à un "protocole d'accord, à quelques divergences près", a déclaré le préfet de la région Provence Alpes-Côte d'Azur Christian Frémont.
Les deux délégations, qui se sont retrouvées en fin de matinée à la préfecture de la région, se sont quittées à 15h. Les syndicats devaient soumettre le contenu du "protocole d'accord" aux personnels du port réunis en assemblées générales.
Cette "plateforme d'accord" porterait à la fois sur les conditions de travail, les rémunérations, les primes ainsi que sur les inquiétudes des personnels relatives à une éventuelle privatisation, selon Christian Frémont qui s'est déclaré "résolument optimiste" quant à l'issue du conflit.
Pas de reprise constatée
"Le maximum est fait pour que l'emploi de ces salariés soit garanti", a expliqué le préfet à la presse.
Le trafic portuaire restait toutefois paralysé samedi en fin d'après-midi. Les personnels CGT du Port autonome de Marseille, qui se sont mis en grève le 27 septembre en marge du conflit à la SNCM, ont été à nouveau rejoints par les dockers de Marseille et de Fos-sur-Mer après l'intervention des forces de l'ordre qui ont débloqué vendredi soir les accès au terminal à conteneurs.
Les cris d'alarme sur les conséquences pour l'économie locale du blocage du port se sont multipliés.
Sur le fond, il n'y a toutefois pas de "nouveauté" au plan présenté par le gouvernement, a précisé le ministre des Transports Dominique Perben lors du Grand jury "RTL-Le Figaro-LCI".
"Nous n'avons pas modifié le cadre général du dispositif", qui prévoit de faire passer la part de l'Etat dans le capital à 25% et celle des salariés à 9%. Simplement, "les organisations syndicales ont montré leur intérêt pour en savoir plus, pour en connaître plus".
Jours de grève non payés
"Ce que nous voulons avec Thierry Breton, c'est que tout le monde, avant le conseil d'administration qui va être un moment décisif (...) soit au même niveau d'information", a-t-il expliqué. "Nous allons mettre à égalité le niveau d'information de tout le monde" et "j'espère qu'ensuite chacun réfléchira", a-t-il dit.
"Je ne suis pas optimiste. Je suis grave et je dis: attention, chacun devra porter sa part de responsabilité dans cette affaire".
"On ne peut pas jouer avec le calendrier" et "la réunion décisive du conseil d'administration, c'est effectivement demain (lundi, NDLR) après-midi", a-t-il insisté. Le ministre a donc enjoint chacun, "au-delà de l'idéologie, (de) faire des choix en fonction de la réalité humaine, économique et sociale".
M. Perben a aussi appelé les grévistes à "reprendre le travail". Car "ce qui peut éviter le dépôt de bilan, c'est qu'il y ait de nouveau des recettes". La SNCM "ne sera pas sauvée si la grève continue", a-t-il prévenu. Par ailleurs, "bien entendu les jours de grève sont des jours non payés", et ce "depuis le début" du conflit, a-t-il rappelé au passage.
La part de 25% du capital alloué à l'Etat "est en principe temporaire", au vu des règles imposées par la Commission européenne, a précisé M. Perben. "Cela étant, la durée peut être suffisamment longue -on peut l'évaluer à quatre ou cinq ans-" pour "accompagner l'entreprise dans sa restructuration et son rétablissement. C'est là l'idée que nous avons".
Protocole signé avec le PAM
A Marseille, les négociations entre la direction et les représentants des personnels du Port autonome (PAM) -en grève depuis douze jours pour protester "contre les menaces de privatisation"- ont donné lieu samedi à un "protocole d'accord, à quelques divergences près", a déclaré le préfet de la région Provence Alpes-Côte d'Azur Christian Frémont.
Les deux délégations, qui se sont retrouvées en fin de matinée à la préfecture de la région, se sont quittées à 15h. Les syndicats devaient soumettre le contenu du "protocole d'accord" aux personnels du port réunis en assemblées générales.
Cette "plateforme d'accord" porterait à la fois sur les conditions de travail, les rémunérations, les primes ainsi que sur les inquiétudes des personnels relatives à une éventuelle privatisation, selon Christian Frémont qui s'est déclaré "résolument optimiste" quant à l'issue du conflit.
Pas de reprise constatée
"Le maximum est fait pour que l'emploi de ces salariés soit garanti", a expliqué le préfet à la presse.
Le trafic portuaire restait toutefois paralysé samedi en fin d'après-midi. Les personnels CGT du Port autonome de Marseille, qui se sont mis en grève le 27 septembre en marge du conflit à la SNCM, ont été à nouveau rejoints par les dockers de Marseille et de Fos-sur-Mer après l'intervention des forces de l'ordre qui ont débloqué vendredi soir les accès au terminal à conteneurs.
Les cris d'alarme sur les conséquences pour l'économie locale du blocage du port se sont multipliés.
Pas d'utilisation de fonds publics pour la création d'une compagnie maritime, ont déclaré unanimes les chambres parlementaires et consulaires de l'île de beauté.
Le ''non'' des institutions corses à une compagnie régionale
"Ne peuvent être envisagées ni l'entrée de la CTC au capital de la compagnie, ni la création d'une nouvelle compagnie financée sur fonds publics", ont déclaré à la presse les présidents de l'exécutif de la CTC et de l'Assemblée de Corse ainsi que ceux des chambres de Commerce et d'Industrie, des Métiers et d'Agriculture, à l'issue d'une réunion de deux heures à la CTC, à Ajaccio.
Depuis le début de la grève, le 20 septembre, qui paralyse la SNCM et l'économie corse, le Syndicat des Travailleurs Corses (STC) et les élus nationalistes à l'Assemblée de Corse ont ravivé un projet de création d'une compagnie de transport maritime corse. Selon leur plan, la SNCM, en tout ou partie, serait cédée, pourquoi pas à l'euro symbolique, à la CTC et aux autres collectivités territoriales ainsi qu'aux différentes organisations professionnelles.
Jeudi, le leader des marins grévistes du STC, Alain Mosconi, avait assuré multiplier les contacts pour ébaucher les statuts d'une telle compagnie, demandant au gouvernement de "surseoir" à la privatisation de la SNCM, le temps qu'un projet "concret", réunissant le plus grand nombre de responsables socio-économiques de l'île, soit élaboré.
Vendredi, les présidents de la CTC et des chambres consulaires ont également appelé "de manière pressante, la libération immédiate de tous les ports en Corse et à Marseille", invoquant l'asphyxie de l'île tout en reconnaissant aux grévistes le "droit constitutionnel" de mener leur grève au sein de la SNCM.
"Ne peuvent être envisagées ni l'entrée de la CTC au capital de la compagnie, ni la création d'une nouvelle compagnie financée sur fonds publics", ont déclaré à la presse les présidents de l'exécutif de la CTC et de l'Assemblée de Corse ainsi que ceux des chambres de Commerce et d'Industrie, des Métiers et d'Agriculture, à l'issue d'une réunion de deux heures à la CTC, à Ajaccio.
Depuis le début de la grève, le 20 septembre, qui paralyse la SNCM et l'économie corse, le Syndicat des Travailleurs Corses (STC) et les élus nationalistes à l'Assemblée de Corse ont ravivé un projet de création d'une compagnie de transport maritime corse. Selon leur plan, la SNCM, en tout ou partie, serait cédée, pourquoi pas à l'euro symbolique, à la CTC et aux autres collectivités territoriales ainsi qu'aux différentes organisations professionnelles.
Jeudi, le leader des marins grévistes du STC, Alain Mosconi, avait assuré multiplier les contacts pour ébaucher les statuts d'une telle compagnie, demandant au gouvernement de "surseoir" à la privatisation de la SNCM, le temps qu'un projet "concret", réunissant le plus grand nombre de responsables socio-économiques de l'île, soit élaboré.
Vendredi, les présidents de la CTC et des chambres consulaires ont également appelé "de manière pressante, la libération immédiate de tous les ports en Corse et à Marseille", invoquant l'asphyxie de l'île tout en reconnaissant aux grévistes le "droit constitutionnel" de mener leur grève au sein de la SNCM.
Menace nationaliste contre les repreneurs
Un mouvement clandestin corse a fait irruption samedi 8 octobre 2005 dans le conflit à la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), en menaçant les éventuels repreneurs de la compagnie maritime.
"Votre présence, ainsi que celle de vos associés est indésirable sur notre terre, oubliez votre offre, il en va de votre sécurité", a affirmé le FLNC dit "du 22 octobre", l'un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, dans une lettre authentifiée auprès d'une radio insulaire.
HD
Un mouvement clandestin corse a fait irruption samedi 8 octobre 2005 dans le conflit à la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), en menaçant les éventuels repreneurs de la compagnie maritime.
"Votre présence, ainsi que celle de vos associés est indésirable sur notre terre, oubliez votre offre, il en va de votre sécurité", a affirmé le FLNC dit "du 22 octobre", l'un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, dans une lettre authentifiée auprès d'une radio insulaire.
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