Spa, bien-être : l'exotisme a le vent en poupe

Depuis quelques temps les massages du monde ont le vent en poupe.

Les massages thaïlandais, balinais, ayurvédique, shiatsu, etc. fleurissent aux menus des spas. S'évader de son quotidien et se retrouver de l'autre côté du monde le temps d'un massage, quoi de plus tentant.

Asian Villa a essaimé ces deux dernières années dans plusieurs villes de l'Hexagone.

Après Paris, Val-d'Europe, on trouve désormais des spas by Asian Villa à Marne la Vallée, Strasbourg ou encore Colmar, et bientôt Dubaï et Pékin.

Ce gestionnaire de spas s'est spécialisé dans les massages thaïlandais qu'il enseigne par ailleurs dans son centre de formation, affilié au Thaï Massage center (TMC) de Chiang Mai, en Thaïlande, certains modules étant accrédités par le gouvernement thaïlandais.

A première vue une telle déferlante de massages du monde, dans des destinations connues pour leurs soins traditionnels ne manquent pas de surprendre.

"Notre clientèle est en grande partie composée de 'repeaters' qui vient parfois plusieurs fois dans la même année. Ils veulent découvrir des choses nouvelles", explique Sami Ouanalli, directeur ventes et marketing des deux Radisson Blu de Djerba.

Et d'insister qu'aujourd'hui, la concurrence n'est pas uniquement entre établissements d'une même ville mais entre destination. "Si nous ne parvenons pas à leur faire découvrir de nouvelles expériences, ils iront ailleurs".

Les centres de thalasso français n'échappent pas à la tendance. Que ce soit Relais Thalasso, Thalacap, Serge Blanco, etc. Ils cèdent les uns, après les autres, à la tentation.

Et on ne parlera pas des spas urbains.

Mais encore faut-il que l'intitulé du soin ne mise pas sur un exotisme de façade sans beaucoup de technique derrière. Inutile de se voiler la face, aucun praticien ne peut connaître la totalité des registres du monde. Surtout dans le cas des massages ayurvédiques, thaïlandais ou chinois, ils s'inscrivent dans des systèmes médicaux traditionnels complets.

"Nous envoyons nos masseuses et masseurs régulièrement en formation directement dans les pays. Chacun a une spécialité", poursuit Sami Ouanalli. D'autres vont même jusqu'à recruter leurs praticiens sur place comme ces deux jeunes balinaises qui travaillent au Lux Me Le Morne.

D'autres encore font surtout dans l'effet marketing, comptant plus sur des effluves de ylang-ylang, de jasmin, de goyave et autres roses de damas ou frangipanier pour faire évader le chaland.