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TUI France : "parler de plan de départs volontaires est un mensonge"

La CGT reprend les négociations


Le CCE de l'unité économique et sociale créée pour le rachat de Transat France par TUI se réunit à nouveau ce vendredi 24 février 2017. Après la session de mardi 21 février 2017, qu'elle avait quitté en claquant la porte, la CGT a, un temps, annoncé qu'elle ne souhaitait plus négocier. Elle a finalement décidé de ne pas pratiquer la politique de la chaise vide et promet de se "bagarrer" pour obtenir des avancées de la part de la direction du groupe.


Rédigé par Pierre CORONAS le Jeudi 23 Février 2017

Les salariés dont les postes doivent être supprimés auront-il vraiment le choix ? - DR : pict rider-Fotolia.com
Les salariés dont les postes doivent être supprimés auront-il vraiment le choix ? - DR : pict rider-Fotolia.com
Après avoir claqué la porte de la réunion du comité central d'entreprise (CCE) de l'unité économique et sociale (UES) créée dans le cadre de l’absorption de Transat France par TUI, la CGT a finalement décidé de reprendre les négociations.

Et, visiblement, Lazare Razkallah, délégué CGT et secrétaire du comité d'entreprise (CE) de TUI France, est très remonté.

"Nous serons présents ce vendredi (24 février 2017, Ndlr) et jeudi prochain (CCE extraordinaire du 2 mars 2017, Ndlr) pour négocier durement, prévient-il.

Notre objectif est de faire baisser le nombre de départs. Nous allons nous bagarrer poste par poste."

Le rendez-vous de ce vendredi 24 février 2017 se tient dans le 9e arrondissement de Paris à partir de 14 heures.

A l'ordre du jour : présentation du cabinet de reclassement, du dispositif DAST destiné aux salariés qui ont des clauses de mobilité en interne et des points d'information-conseil pour les salariés.

Des postes vont disparaître dans des TUI Store

Les représentants de Force Ouvrière (FO) au CE de TUI France seront eux aussi de la partie.

"Nous n'avons pas quitté la réunion fâchés mardi, contrairement à ce qui a pu être écrit par certains médias, précise Jorge Partida, délégué FO.

Nous avons simplement estimé que, sans la CGT, le syndicat majoritaire, la réunion n'avait pas à se poursuivre."

Il y aura peut-être des tensions ce vendredi. Mais c'est surtout le CCE de jeudi 2 mars 2017 qu'attendent les syndicats du groupe.

Au cours de ce prochain CCE extraordinaire, la direction donnera des détails sur son projet de réorganisation et ses conséquences sociales. Elle en dira également plus sur les mesures d'accompagnement prévues et listera les postes concernés par des suppressions.

Selon nos informations, 30 postes devraient disparaître dans les locaux de Lyon (un tiers des effectifs), 30 autres dans des agences de voyages de TUI France - dont des TUI Store - et une soixantaine de postes est également en passe d'être supprimée au sein des points de vente Look Voyages.

Le tour-operating va aussi être lourdement touché avec 50 postes à supprimer. Pour la finance, ce sont 40 postes et plus de 40 pour les fonctions support et la direction des services d'information (DSI).

Quant aux services du marketing et du web, ils vont être délestés d'une vingtaine de postes.

"La direction doit mettre les moyens"

Quand ils ont appris l'ampleur du plan de départs volontaires (PDV), les représentants du personnel sont tombés de haut.

"Nous ne nous attendions pas à autant de départs. Surtout que mardi matin, Pascal de Izaguirre (président de TUI France, Ndlr) nous a présenté le projet One comme une merveille. En l'entendant, nous nous sommes même dit qu'il allait falloir recruter, raconte Lazare Razkallah.

Selon nous, ce plan a pour principal objectif de dégraisser les effectifs du groupe. Sur le volet social, c'est une calamité. Parler d'un plan de départs volontaires est un mensonge.

Les salariés qui sont placés sur les postes supprimés, s'ils ne sont pas candidats au départ n'auront d'autre choix que d'accepter un nouveau poste... Si la direction veut des candidats au départ, elle doit y mettre les moyens
".

Car outre le projet de réduire le nombre de départs, le CCE veillera aussi à négocier des mesures d'accompagnement nettement supérieures à celles annoncées par la direction mardi.

Surtout que certains membres du comité exécutif de Transat France n'ont, de leur côté, pas trop de mal à obtenir des conditions suffisantes pour partir groupe.

Après Patrice Caradec, président, c'est d'ailleurs au numéro 2 de Transat France, Philippe Béchon, directeur général (DG), de quitter le navire.

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Commentaires

1.Posté par ponset le 23/02/2017 15:24 | Alerter
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18 mois après l'ouverture du 1er TUI store on parle déjà de suppression de postes ? Le concept était pourtant présenté comme l'agence de voyage du futur et comme un formidable outil de prise de parts de marché non ? Ras le bol de ces entreprises qui se servent du personnel comme variable d'ajustement !

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