TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




''TUI France risque d'aller droit dans le mur'', selon les syndicats confrontés au PSE

les licenciements ne passent pas pour l'intersyndicale


Les négociations sur le plan de sauvegarde de l’emploi censé supprimer 484 postes chez TUI France pourraient prendre, de l’avis de l’intersyndicale, plus de temps que prévu à conclure. Le secrétaire du CE reconnaît néanmoins que la direction lâche du lest sur quelques points de négociation, même si le communiqué (cf encadré) reste musclé.


le Lundi 16 Avril 2012

"Nous devons baser l’accompagnement sur les moyens du groupe TUI et non pas sur ceux des activités françaises", indique Jorge Partida.
"Nous devons baser l’accompagnement sur les moyens du groupe TUI et non pas sur ceux des activités françaises", indique Jorge Partida.
L’intersyndicale FO/CGT de TUI France a tenu une assemblée générale ce lundi 16 avril 2012 midi.

Aucun lien avec les fuites du rapport Deloitte concernant la gestion de l’ancienne équipe managériale et commanditée par la direction actuelle.

"Nous n’avons pas eu accès à ce rapport Deloitte mais c’est une question de temps, explique le secrétaire du CE qui s’est porté partie civile en octobre dernier pour avoir accès à l'ensemble des dossiers et des comptes de l’entreprise. Nous attendons que la justice nous fasse signe."

En attendant, le comité d’entreprise vient d’obtenir le rapport du cabinet Progexa qu’il a mandaté pour analyser la restructuration du groupe proposée par la direction.

Une analyse retardée, entre autres, par le fait que Marmara et Tourinter/Aventuria n’avaient pas établi de bilan social.

"Il nous semblait important de rendre compte aux salariés de l’avancée des négociations concernant le PSE", indique Jorge Partida, le secrétaire du comité d’entreprise.

Pourquoi 484 suppressions de postes sur 1200 ?

Un "point d’étape" pour indiquer que les négociations avancent lentement, plus lentement que souhaité.

"Nous avons tout de même fait évoluer la direction sur certains points" mais nombre de questions restent encore sans réponse. Et notamment pourquoi 484 suppressions de postes sur 1200 ?

Autre interrogation sans réponse : quel est le montant global de l’enveloppe prévu pour accompagner les départs ? "Nous devons baser l’accompagnement sur les moyens du groupe TUI et non pas sur ceux des activités françaises", indique Jorge Partida.

Le CE dénonce également la multiplication des qualifications qui dépasse le nombre reconnu par la convention collective des agents de voyages. Ce qui rend plus compliqué les éventuels reclassements.

"Avec les informations fournies par la direction, les élus n’arrivent pas à se faire une idée de ce que sera TUI France demain, ni si sa base sera solide".

Et ils en appellent aux suggestions des salariés qui réfléchissent à la nouvelle organisation au sein des groupes de travail internes.

Le secrétaire du CE estime néanmoins qu’on y verra plus clair vers la mi-mai 2012 - sans espoir, néanmoins, de conclure le plan de sauvegarde de l’emploi avant les grandes vacances.

LE COMMUNIQUE de L'INTERSYNDICALE FO / CGT

POURQUOI NOUS NOUS SOMMES REUNIS CE MATIN ?

Pour vous dire où nous en sommes

• Pour répondre à vos questions
• Pour vous expliquer ce qu'il reste à faire et comment nous allons procéder, avec votre coopération et avec votre soutien.

Nous vous avons adressé par mail vendredi dernier les conclusions du rapport établi par notre expert, le cabinet PROGEXA, sur l'examen du projet de restructuration et du plan de sauvegarde de l'emploi de TUI France.

Ce rapport de 265 pages a été difficile à élaborer. Pourquoi?? Des éléments essentiels à la compréhension de ce PSE n'ont pas été communiqués par la Direction; d'autres "n'existaient pas".

La société TUI France n'était pas en mesure de produire, par exemple, un bilan social dans la mesure où elle vient juste de voir le jour.

Nos experts ont pu obtenir le bilan social de NOUVELLES FRONTIERES; mais pour ce qui est des mêmes documents chez MARMARA et TOURINTER/AVENTURIA, le fait que ces bilans n'aient pas existé par le passé a obligé nos experts à échanger de nombreux mails avec la DRH pour récolter l'ensemble des informations qui figurent d'ordinaire dans un bilan social.

Pour ce qui est des comptes prévisionnels, des budgets, ces informations ont été communiquées tardivement.Mais le projet d'entreprise, le plan à moyen terme qui doit répondre à la question "484 suppressions de poste: pour quoi faire???" ne nous a toujours pas été communiqué.

Or ce rapport a au moins le mérite d'exister et les conclusions qu'il présente reflètent parfaitement l'inquiétude actuelle de vos élus.

En analysant tous les documents transmis par la Directions, vos élus n'arrivent pas à se faire une idée précise de ce que sera TUI France demain; ils n'arrivent pas à voir si l'entreprise sera construite sur une base solide, pérenne, qui ne risquera pas de présenter à nouveau dans 18 mois un nouveau PSE!!!

Vos élus savent bien qu'aujourd'hui, un certain nombre d'entre vous ont déjà élaboré un projet professionnel et qu'ils attendent le feu vert pour quitter l'entreprise.

Nous ne sommes pas trop inquiets pour ceux-là: le cabinet de reclassement a été désigné; le PIC est mis en place, la commission de suivi et de départ anticipé examine déjà les demandes de ceux qui ont d'ores et déjà trouvé du travail ou une formation.

Ce qui préoccupe davantage vos élus, c'est l'avenir de ceux qui vont rester, c'est le devenir de cette entreprise.Or, chaque fois que vos élus posent des questions précises sur l'organisation cible aux managers, à chaque fois ils obtiennent au mieux des réponses approximatives, au pire… pas de réponse du tout.

Quand ce n'est pas un aveu d'impuissance, comme avec ce manager qui dit faire les mêmes constats que vos élus, sans pour autant être en mesure de remédier aux dysfonctionnements signalés et au manque de performance du service dont il a pris la responsabilité depuis déjà quelques mois.

C'est la raison pour laquelle vos élus insistent tellement sur le volet économique de ce PSE.Sans état des lieux précis, TUI France risque d'aller droit dans le mur; et de cela vos élus ne veulent pas! Ils ne jouent cependant pas la montre! car ils savent bien que vous avez hâte de savoir, hâte de pouvoir vous positionner!

Ils vont à présent négocier, au mieux des intérêts de tous les salariés qui vont devoir quitter le navire, après parfois de nombreuses années de bons et loyaux services !

Cet aspect-là , c'est avant tout de la négociation.Si la Direction propose des conditions en rapport avec les moyens du Groupe TUI, ces négociations aboutiront rapidement.Or TUI AG va bien; ce PSE est un plan social uniquement financier, voire boursier.

Si des postes doivent être supprimés, il convient que les salariés partent avec des conditions proportionnelles aux moyens financiers de ce grand groupe, d'autant que TUI reste responsable, par son manque de suivi et de contrôle, de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Là où nous aurons besoin de vous, c'est pour garantir que chaque poste supprimé ne va pas fragiliser l'ensemble de l'édifice et que TUI France ne sera pas un colosse aux pieds d'argile, incapable de répondre aux attentes de la clientèle, incapable de résister à la concurrence, en ne renouant pas avec la profitabilité et se trouvant dans l'obligation de faire encore et toujours un nième PSE. Que faire?

• Aider vos élus à comprendre cette organisation cible proposée par la Direction, en participant activement, comme vous le faites, à tous les groupes de travail.
• Mettre en évidence les risques "annoncés", prévisibles, les incohérences, les oublis.
• Analyser avec vos élus les fiches d'emploi, service par service, pour relever tout ce qui s'apparente au "marché aux esclaves", tout ce qui passerait par-dessus la notion de catégorie professionnelle, garante de l'équité entre les salariés.
• Signaler à vos élus toute anomalie relevée à la lecture des PV de CCE: face à la direction et aux managers qui ont élaboré cette organisation, vos élus n'ont pas toujours les compétences professionnelles nécessaires pour contredire ou pour argumenter.

Vos élus restent mobilisés, dans votre intérêt, déterminés à ajuster ce projet dans l'intérêt de l'entreprise. Mais vos élus ne lâcheront rien non plus sur les conditions d'accompagnement que la direction doit donner à tous ceux dont elle cherche à se séparer, de manière à ce qu'ils se retrouvent dehors, dans un contexte économique plus que difficile, avec le plus de moyens possibles afin de retrouver au plus vite un emploi.

L'INTERSYNDICALE FO / CGT

Lu 6942 fois

Notez

Commentaires

1.Posté par touns le 17/04/2012 11:18 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Mdrrrr,
nous savons tous que cette fusion est vouée à l'échec. Rappelons nous le dernier discours d'Hervé Viguier qui lui meme doutait du bien fondé de Tui France. Aujourd'hui, on nous parle de 55 millions de Siano, des difficultés du marché etc.... Mais les dirigeants qui ont coulés NF sont toujours en place et bien en place. Promesse non tenues aux franchisés, ouverture prochaine de points de ventes Marmara en face de points de ventes NF. Aucune politique economique claire l'urgence, toujours l'urgence. Aucun cabinet d'experts ne pourra diagnostiquer la c... de ces pseudos dirigeants qui jouent aux apprentis sorciers et qui ne sont soumis a aucun controle.
2012 sera l'année des fermetures en cacsades de Locataires gerants qui eux avec les franchisés sont pressés comme des citrons.
Force et perseverance .

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias