Thomas Cook Plc : le marché France pourrait repasser dans le vert

Le groupe Thomas Cook a présenté les résultats du troisième trimestre (avril/juin 2016) de son exercice et, sans surprise, ils sont affectés par l'environnement géopolitique difficile.

Le chiffre d'affaires est en baisse de 8% à 1,85 milliard de livres, au lieu de 1,95 milliard en 2015, pour la même période.

Quant au résultat d'exploitation, il accentue la perte à - £64 millions au lieu de - £44 millions en 2015.

Pour autant, si l'on exclue la Turquie, sur laquelle la production a été réduite de 40%, le volume de réservations est en hausse de 8% avec une forte hausse enregistrée sur les Canaries (+18%), les Baléares (+11%) et les USA (+30%).

Mais la Turquie étant une destination essentielle de l'été, les belles progressions enregistrées ailleurs n'ont pas suffit à contrebalancer le volume turc et au final, le groupe annonce une baisse des réservations de 5%.

Le marché britannique contient presque cette tendance baissière avec seulement -1% de bookings et une demande accentuée de vols secs (mais -4% de forfaits).

A l'inverse, la Scandinavie chute de 5% et surtout l'Europe continentale a été particulièrement affectée par l'attentat de Zaventem et les événements turcs, avec une baisse du nombre de réservations de 9%.

Le résultat d'exploitation pour la zone Europe continentale qui était positif (£ +7 M) l'année dernière s'est réduit de 10 millions, pour passer dans le rouge à - £ 3 millions, une perte principalement portée par la Belgique, selon le directeur financier Michael Healy.

La compagnie Condor, en Allemagne, est également affectée par la baisse de l'offre vers la Turquie.

A l'inverse, Thomas Cook France pourrait récolter enfin les fruits de la restructuration de la production et de l'organisation.

Michael Healy prévoit même un résultat d'exploitation légèrement positif pour l'ensemble de l'exercice.

Cela ne suffira évidemment pas à redresser l'exercice du groupe, qui revoit son objectif de résultat à la baisse : d'une fourchette entre 310 et 335 millions de livres estimée en mai dernier, l'estimation serait aujourd'hui "autour de 300 millions".

En attendant, il reste du stock à vendre sur la saison été : 20% en Grande-Bretagne, 12% en Scandinavie et 16% en Europe continentale et la Grande-Bretagne est le seul marché où les ventes d'hiver sont en avance (19%) sur le calendrier de l'an dernier.