A la tribune, Hamadi Jebali, futur premier ministre (à droite) et Mohamed Belajouza président de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie. - Photo DR MS.
Dans la salle, plus de 250 personnes – dont près de 30 % de femmes - hôteliers, agents de voyages, hommes d'affaires, banquiers, journalistes et cadres du mouvement Ennahdha.
A la tribune, Hamadi Jebali, numéro 2 d'un mouvement qui se présente comme « islamiste modéré ».
A ses côtés : la société civile représentée par Mohamed Belajouza et Mohamed Toumi qui président les fédérations tunisiennes des professionnels du tourisme : les hôteliers pour le premier, les agents de voyages pour le second.
Il semble que la « feuille de route » des pros du tourisme tunisien remise le 23 octobre dernier à Hamadi Jebali par Mohamed Belajouz ait été lue et même entendue. (Voir notre entretien du 2 novembre 2011 avec Mohamed Belajouza).
A la tribune, Hamadi Jebali, numéro 2 d'un mouvement qui se présente comme « islamiste modéré ».
A ses côtés : la société civile représentée par Mohamed Belajouza et Mohamed Toumi qui président les fédérations tunisiennes des professionnels du tourisme : les hôteliers pour le premier, les agents de voyages pour le second.
Il semble que la « feuille de route » des pros du tourisme tunisien remise le 23 octobre dernier à Hamadi Jebali par Mohamed Belajouz ait été lue et même entendue. (Voir notre entretien du 2 novembre 2011 avec Mohamed Belajouza).
Développer un partenariat Etat/secteurs privés
Ennahdha s'engage d'ores et déjà à associer les professionnels du tourisme aux travaux liés à la politique du tourisme alors qu'ils n'en étaient que les exécutants. La volonté politique serait donc bien là :
« Nous sommes conscients de l'importance du secteur touristique dans l'économie nationale et la vie sociale de notre pays et nous tenons à concentrer tous les efforts à tous niveaux pour créer un vrai partenariat entre l'Etat, le secteur privé et toutes les parties constituantes de la société civile ».
Avec une liberté de ton inédite dans ce pays, les pros se sont fait entendre et fait valoir l'urgence du moment : redresser l'image bien écornée de la Tunisie, rassurer les marchés émetteurs, retrouver la place prépondérante qu'elle a perdu au profit d'autres destinations touristiques.
« Nous sommes conscients de l'importance du secteur touristique dans l'économie nationale et la vie sociale de notre pays et nous tenons à concentrer tous les efforts à tous niveaux pour créer un vrai partenariat entre l'Etat, le secteur privé et toutes les parties constituantes de la société civile ».
Avec une liberté de ton inédite dans ce pays, les pros se sont fait entendre et fait valoir l'urgence du moment : redresser l'image bien écornée de la Tunisie, rassurer les marchés émetteurs, retrouver la place prépondérante qu'elle a perdu au profit d'autres destinations touristiques.
Des actes concrets à l'encontre des « barbus »
Du surendettement des hôteliers au port des maillots de bains sur les plages en passant par les licences d'alcool, les mouvements sociaux et la liberté du culte, tous les thèmes attendus ont été abordés.
« Interdire l'alcool serait ouvrir la porte aux trafics, aux bars et aux maisons secrètes. Il n'est pas question d'interdire l'alcool par la force » aurait dit Hamadi Jebali. (Ceci sous réserve : traduction « simultanée » arabe/français de mon voisin tunisien durant ce colloque).
A propos des « barbus », salafistes extrémistes qui commettraient des exactions contre les femmes, la « salle » a demandé des actes concrets qui confirmeraient clairement la position de Ennahdha.
Il a alors été répété que les libertés individuelles et les droits acquis des femmes seraient maintenus et même renforcés puisque inscrits et dans les lois et dans la prochaine constitution.
« Personne ne sera à l'abri des lois » a souligné Hamadi Jebali.
« Interdire l'alcool serait ouvrir la porte aux trafics, aux bars et aux maisons secrètes. Il n'est pas question d'interdire l'alcool par la force » aurait dit Hamadi Jebali. (Ceci sous réserve : traduction « simultanée » arabe/français de mon voisin tunisien durant ce colloque).
A propos des « barbus », salafistes extrémistes qui commettraient des exactions contre les femmes, la « salle » a demandé des actes concrets qui confirmeraient clairement la position de Ennahdha.
Il a alors été répété que les libertés individuelles et les droits acquis des femmes seraient maintenus et même renforcés puisque inscrits et dans les lois et dans la prochaine constitution.
« Personne ne sera à l'abri des lois » a souligné Hamadi Jebali.
Rassurer les marchés émetteurs
A propos de la confiance perdue pour beaucoup de partenaires étrangers une première réponse était donnée : «Nous rétablirons la confiance de nos partenaires étrangers à travers des campagnes publicitaires et promotionnelles intensives ainsi que par des éductours et des participations aux salons internationaux du tourisme ».
Rappelons qu'en 2011, la Tunisie a investi quelque 35 M€ dans ses campagnes de promotion touristique, tous marchés confondus. Ce budget, insuffisant pour les pros, devrait être augmenté de façon substantielle en 2012.
Le mouvement tient aussi à activer le rôle des ambassades et des bureaux de l'ONTT à l'étranger.
Le mot « Démocratie » fut souvent entendu. « Nous mettrons des garde-fous dans la Constitution afin de ne plus jamais retomber dans l'idée d'un parti unique ».
Rappelons qu'en 2011, la Tunisie a investi quelque 35 M€ dans ses campagnes de promotion touristique, tous marchés confondus. Ce budget, insuffisant pour les pros, devrait être augmenté de façon substantielle en 2012.
Le mouvement tient aussi à activer le rôle des ambassades et des bureaux de l'ONTT à l'étranger.
Le mot « Démocratie » fut souvent entendu. « Nous mettrons des garde-fous dans la Constitution afin de ne plus jamais retomber dans l'idée d'un parti unique ».
Ennahdhda et le tourisme (Résumé du programme)
Surmonter la crise et diversifier les produits
Diversification de l'offre touristique :
Améliorer le service offert, contrôler la qualité et la diversité du produit en développant le tourisme culturel (sites archéologiques), médical, écologique, saharien, sportif (golf, navigation de plaisance etc.).
Encourager l’investissement dans le tourisme haut de gamme (tourisme d’affaires et de congrès) afin qu'il réponde aux normes internationales.
Améliorer l'innovation en prenant en considération les recommandations des études stratégiques d'ores et déjà réalisées. (Etude de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale - Etude de la Banque Mondiale - Etude du Cabinet de Conseil français Roland Berger.)
Formation :
Améliorer la qualité des services en passant par une structure nationale de formation professionnelle du secteur à travers un partenariat entre plusieurs ministères et en créant des établissements spécialisés dans la formation des cadres.
Associer l'Etat et le secteur privé en ce qui concerne les programmes et les cadres responsable des formations.
Les marchés émetteurs :
Soutenir les marchés traditionnels européens tout en allant vers d'autres marchés (américain, japonais, canadien, chinois, arabe, islamique).
Promouvoir le tourisme intérieur, le tourisme familial, le tourisme solidaire, le tourisme de passage, les croisières, le tourisme maghrébin et arabo-musulman.
Inciter à la consommation en dehors des hôtels.
Mettre en place de nouvelles techniques d’animation touristique.
Transport aérien :
Soutenir la flotte nationale. Ouverture ensuite de l'espace aérien aux compagnies étrangères tout en respectant la souveraineté de l'espace aérien tunisien « dans le cadre d'un vrai partenariat et des intérêts communs ». En matière d'open sky aucune date n'est avancée.
Endettement des hôteliers :
Etudier au cas par cas en raison de ses effets négatifs sur la qualité des services, la rentabilité et la compétitivité des établissements touristiques.
Constituter un comité regroupant le ministère, des hôtels, des banques, des auditeurs et des experts.
Surmonter la crise et diversifier les produits
Diversification de l'offre touristique :
Améliorer le service offert, contrôler la qualité et la diversité du produit en développant le tourisme culturel (sites archéologiques), médical, écologique, saharien, sportif (golf, navigation de plaisance etc.).
Encourager l’investissement dans le tourisme haut de gamme (tourisme d’affaires et de congrès) afin qu'il réponde aux normes internationales.
Améliorer l'innovation en prenant en considération les recommandations des études stratégiques d'ores et déjà réalisées. (Etude de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale - Etude de la Banque Mondiale - Etude du Cabinet de Conseil français Roland Berger.)
Formation :
Améliorer la qualité des services en passant par une structure nationale de formation professionnelle du secteur à travers un partenariat entre plusieurs ministères et en créant des établissements spécialisés dans la formation des cadres.
Associer l'Etat et le secteur privé en ce qui concerne les programmes et les cadres responsable des formations.
Les marchés émetteurs :
Soutenir les marchés traditionnels européens tout en allant vers d'autres marchés (américain, japonais, canadien, chinois, arabe, islamique).
Promouvoir le tourisme intérieur, le tourisme familial, le tourisme solidaire, le tourisme de passage, les croisières, le tourisme maghrébin et arabo-musulman.
Inciter à la consommation en dehors des hôtels.
Mettre en place de nouvelles techniques d’animation touristique.
Transport aérien :
Soutenir la flotte nationale. Ouverture ensuite de l'espace aérien aux compagnies étrangères tout en respectant la souveraineté de l'espace aérien tunisien « dans le cadre d'un vrai partenariat et des intérêts communs ». En matière d'open sky aucune date n'est avancée.
Endettement des hôteliers :
Etudier au cas par cas en raison de ses effets négatifs sur la qualité des services, la rentabilité et la compétitivité des établissements touristiques.
Constituter un comité regroupant le ministère, des hôtels, des banques, des auditeurs et des experts.