Eléphant à Taita / Olivier Trompette
La pollution des mers et de l’air, l’effet de serre, la destruction de la couche d’ozone, la réduction des forêts tropicales sont des préoccupations partagées. Il en est pour preuve la multiplication de ces conférences mondiales qui engagent tous les pays à adopter le principe d’un développement durable et écologiquement rationnel.
Cette prise de conscience est de plus en plus partagée par les voyagistes qui s’appuient, dans leurs programmes, sur le respect de l’environnement des pays qu’ils font visiter. Certains tour-opérateurs se sont même spécialisés. Ils défendent un certain nombre de valeurs et s’emploient à préserver des territoires encore sauvages et des communautés fragiles.
Malgré toute la générosité du monde on ne peut faire ce métier sans une connaissance du terrain et sans avoir l’approche pragmatique d’un professionnel du tourisme.
La plupart de ces voyagistes s’adressent à un marché ciblé de voyageurs qui recherchent l’authenticité d’une société, d’un peuple, d’un pays plutôt qu’au touriste lambda qui part en groupe et suit un programme pré-établi. Ils engagent leurs clients à prévenir et même corriger les impacts nocifs de la pollution de l’eau, de l’air, du sol, du bruit et des écosystèmes. Il peut arriver que le programme prime sur la destination.
Il en est un, Voyageurs du Monde, qui mène son action en amont. Avant d’être ses partenaires les fournisseurs doivent répondre à un véritable cahier des charges qui les engage dans un tourisme durable.
La cahier des charges de Voyageurs du Monde : passage obligé pour les partenaires
Jean-François Rial, P.-D.G. de Voyageurs du Monde est particulièrement sensible au respect des populations dans leur environnement. Il reste cependant sceptique quand évoque le civisme et le sens des responsabilités des clients. « Je ne me fais pas trop d’illusions. Nous ne sommes pas des donneurs de leçons. » Il n’est pas non plus de ceux qui donnent de l’argent directement aux populations rencontrées au cours d’un circuit. Il préfère faire des dons et consacre un budget de l’ordre de 70 000 € pour les ONG.
La politique de Voyageurs du Monde est de mettre en priorité ses fournisseurs face à leurs responsabilités.
« Nous avons établi un cahier des charges qui est imposé à nos partenaires à travers le monde. Nous y évoquons tous les sujets, des conditions de travail des employés à la politique des hôteliers en matière de respect de l’environnement et de leur façon d’utiliser leurs ressources naturelles. Nous faisons en sorte que le tourisme génère un maximum d’emplois locaux afin que les populations y trouvent leur compte. »
Cette prise de conscience est de plus en plus partagée par les voyagistes qui s’appuient, dans leurs programmes, sur le respect de l’environnement des pays qu’ils font visiter. Certains tour-opérateurs se sont même spécialisés. Ils défendent un certain nombre de valeurs et s’emploient à préserver des territoires encore sauvages et des communautés fragiles.
Malgré toute la générosité du monde on ne peut faire ce métier sans une connaissance du terrain et sans avoir l’approche pragmatique d’un professionnel du tourisme.
La plupart de ces voyagistes s’adressent à un marché ciblé de voyageurs qui recherchent l’authenticité d’une société, d’un peuple, d’un pays plutôt qu’au touriste lambda qui part en groupe et suit un programme pré-établi. Ils engagent leurs clients à prévenir et même corriger les impacts nocifs de la pollution de l’eau, de l’air, du sol, du bruit et des écosystèmes. Il peut arriver que le programme prime sur la destination.
Il en est un, Voyageurs du Monde, qui mène son action en amont. Avant d’être ses partenaires les fournisseurs doivent répondre à un véritable cahier des charges qui les engage dans un tourisme durable.
La cahier des charges de Voyageurs du Monde : passage obligé pour les partenaires
Jean-François Rial, P.-D.G. de Voyageurs du Monde est particulièrement sensible au respect des populations dans leur environnement. Il reste cependant sceptique quand évoque le civisme et le sens des responsabilités des clients. « Je ne me fais pas trop d’illusions. Nous ne sommes pas des donneurs de leçons. » Il n’est pas non plus de ceux qui donnent de l’argent directement aux populations rencontrées au cours d’un circuit. Il préfère faire des dons et consacre un budget de l’ordre de 70 000 € pour les ONG.
La politique de Voyageurs du Monde est de mettre en priorité ses fournisseurs face à leurs responsabilités.
« Nous avons établi un cahier des charges qui est imposé à nos partenaires à travers le monde. Nous y évoquons tous les sujets, des conditions de travail des employés à la politique des hôteliers en matière de respect de l’environnement et de leur façon d’utiliser leurs ressources naturelles. Nous faisons en sorte que le tourisme génère un maximum d’emplois locaux afin que les populations y trouvent leur compte. »
Autres articles
Extrait d’un courrier adressé par Voyageurs du Monde à un prestataire chinois :
- Les salaires des employés sont-ils conformes au niveau salarial de l'activité hôtelière et au niveau de vie en Chine ?
- Le respect des équipes fait-il parti de l'engagement de l'équipe des dirigeants de ces hôtels ? (Vérification notamment qu'il n’y a pas de ségrégation raciale, religieuse ni sociale).
- Les clients sont-ils informés de l'utilisation "intelligente" de l'eau notamment dans les régions isolées telles que le Xinjiang ou le Guizhou (rappel sur les consignes d'économie et sur le rythme du nettoyage du linge)
- Dans le cas de nouvelles implantations hôtelières, vérifier que leur construction n'ait pas donné lieu à des expulsions de populations locales ou à des profanations de lieux sacrés.
- Les salaires des employés sont-ils conformes au niveau salarial de l'activité hôtelière et au niveau de vie en Chine ?
- Le respect des équipes fait-il parti de l'engagement de l'équipe des dirigeants de ces hôtels ? (Vérification notamment qu'il n’y a pas de ségrégation raciale, religieuse ni sociale).
- Les clients sont-ils informés de l'utilisation "intelligente" de l'eau notamment dans les régions isolées telles que le Xinjiang ou le Guizhou (rappel sur les consignes d'économie et sur le rythme du nettoyage du linge)
- Dans le cas de nouvelles implantations hôtelières, vérifier que leur construction n'ait pas donné lieu à des expulsions de populations locales ou à des profanations de lieux sacrés.
Tour en reconnaissant les difficultés à pratiquer une telle politique pour le tourisme de masse, il fait campagne pour faire du tourisme mondial un tourisme durable. « Que chacun respecte la Charte du Voyageur du CET serait déjà une première approche ».
Le villageois, l’éléphant et le chercheur
Créée en 1996, le voyagiste Saïga est le fruit de deux compétences, l’écologie et la gestion d’une activité touristique. Ses programmes s’adressent à tous les publics, au curieux amateur de la nature comme au naturaliste.
« L’idée de départ était de proposer à nos clients la découverte d’un milieu naturel tout en allant à la rencontre de l’homme qui vit dans ce milieu. Notre objectif est de faire partager les cultures et les traditions des sociétés rencontrées. Quand le public adhère à cette façon de voyager, le programme prime sur la destination » explique Phillippe Marais, directeur de Saïga.
Le tourisme « éco-solidaire » immerge le client dans la vie quotidienne d’une équipe de scientifiques ou de chercheurs. En participant à des travaux, à des chantiers ou des études, il contribue à la conservation d’un patrimoine naturel ou à la sauvegarde de cette harmonie de vie souvent fragile qui relie l’homme à son milieu naturel.
Il en est pour exemple un programme éco-solidaire réalisé à l’initiative de Saïga au Kenya. Son but est de mettre fin au conflit de territoire qui oppose des villageois à une population d’éléphants. Les clients accompagnent les chercheurs sur le terrain. Avec eux, ils observent et collectent des informations sur le comportement et les déplacements des éléphants afin de préserver - et le cas échéant déplacer – à terme les activités agricoles des villageois.
Saïga a développé un partenariat avec « Nature et Découvertes » qui a voulu ainsi élargir son offre en termes d’activités naturalistes et pédagogiques.
Seule reste l’empreinte de nos pas
Atalante qui a vingt ans déjà a été rejoint par l’éditeur des guides de voyages Lonely Planet. L’entreprise fut créée par Frédéric Faure et Christophe Leservoisier, deux hommes également passionnés, l’un par le voyage et l’autre par l’expédition en haute montagne.
Chez Atalante tout le monde voyage. Certains partagent leur temps entre l’agence et l’accompagnement. D’autres consacrent deux à trois mois par an à reconnaître de nouveaux parcours et à améliorer la programmation, conscients que la qualité de l’information repose sur la connaissance du terrain.
Ce voyagiste est à l’origine de la Charte Ethique du Voyageur qui rappelle, s’il en était besoin combien le respect est toujours le gage d’une meilleure rencontre. Le tourisme sexuel, les tenues à adopter, les rapports avec l’argent, les biens, la nourriture sont quelques-uns des sujets abordés dans cette charte où il est dit que « chaque culture, religion et mode de vie est soumise à des règles et à des traditions qu’il convient de respecter et de comprendre plutôt que de juger… »
La responsabilité vis-à-vis de l’environnement du pays d’accueil est mise en exergue. Oui, les voyageurs se doivent de ne laisser aucun déchets derrière eux leurs déchets, quels qu’ils soient. Oui, ils ne doivent rien laisser, « hors l’empreinte de leurs pas. »
Site de la charte éthique du voyageur : www.atalante.fr/qui/charte.html
Le villageois, l’éléphant et le chercheur
Créée en 1996, le voyagiste Saïga est le fruit de deux compétences, l’écologie et la gestion d’une activité touristique. Ses programmes s’adressent à tous les publics, au curieux amateur de la nature comme au naturaliste.
« L’idée de départ était de proposer à nos clients la découverte d’un milieu naturel tout en allant à la rencontre de l’homme qui vit dans ce milieu. Notre objectif est de faire partager les cultures et les traditions des sociétés rencontrées. Quand le public adhère à cette façon de voyager, le programme prime sur la destination » explique Phillippe Marais, directeur de Saïga.
Le tourisme « éco-solidaire » immerge le client dans la vie quotidienne d’une équipe de scientifiques ou de chercheurs. En participant à des travaux, à des chantiers ou des études, il contribue à la conservation d’un patrimoine naturel ou à la sauvegarde de cette harmonie de vie souvent fragile qui relie l’homme à son milieu naturel.
Il en est pour exemple un programme éco-solidaire réalisé à l’initiative de Saïga au Kenya. Son but est de mettre fin au conflit de territoire qui oppose des villageois à une population d’éléphants. Les clients accompagnent les chercheurs sur le terrain. Avec eux, ils observent et collectent des informations sur le comportement et les déplacements des éléphants afin de préserver - et le cas échéant déplacer – à terme les activités agricoles des villageois.
Saïga a développé un partenariat avec « Nature et Découvertes » qui a voulu ainsi élargir son offre en termes d’activités naturalistes et pédagogiques.
Seule reste l’empreinte de nos pas
Atalante qui a vingt ans déjà a été rejoint par l’éditeur des guides de voyages Lonely Planet. L’entreprise fut créée par Frédéric Faure et Christophe Leservoisier, deux hommes également passionnés, l’un par le voyage et l’autre par l’expédition en haute montagne.
Chez Atalante tout le monde voyage. Certains partagent leur temps entre l’agence et l’accompagnement. D’autres consacrent deux à trois mois par an à reconnaître de nouveaux parcours et à améliorer la programmation, conscients que la qualité de l’information repose sur la connaissance du terrain.
Ce voyagiste est à l’origine de la Charte Ethique du Voyageur qui rappelle, s’il en était besoin combien le respect est toujours le gage d’une meilleure rencontre. Le tourisme sexuel, les tenues à adopter, les rapports avec l’argent, les biens, la nourriture sont quelques-uns des sujets abordés dans cette charte où il est dit que « chaque culture, religion et mode de vie est soumise à des règles et à des traditions qu’il convient de respecter et de comprendre plutôt que de juger… »
La responsabilité vis-à-vis de l’environnement du pays d’accueil est mise en exergue. Oui, les voyageurs se doivent de ne laisser aucun déchets derrière eux leurs déchets, quels qu’ils soient. Oui, ils ne doivent rien laisser, « hors l’empreinte de leurs pas. »
Site de la charte éthique du voyageur : www.atalante.fr/qui/charte.html
En quelques mots
Le tourisme durable consiste, selon l’OMT, « à répondre aux besoins des touristes et à ceux des communautés d’accueil tout en protégeant l’environnement et en développant des opportunités pour le futur ».
Le tourisme « intégré » fut à l’origine expérimenté en Casamance (Sénégal) à l’initiative du français Christian Sanglio. Il repose sur l’intégration des activités touristiques à la vie locale et au service du développement. Précurseur du tourisme durable il s’oppose au tourisme enclavé.
Le tourisme équitable est un concept récent qui se réfère à celui du commerce équitable. Il propose une rémunération correcte de l’hôte du pays d’accueil et réduit les aléas du commerce entre régions consommatrices riches et les régions productrices pauvres.
Le tourisme alternatif met en avant tous les éléments qui constituent l’identité d’un pays. Il suppose que les activités soient gérées majoritairement par les populations locales.
L’éco tourisme est un concept créé pour décrire un voyage de découverte dans une nature préservée avec, pour l’Union Mondiale de la Conservation, la visite de milieux naturels relativement intacts. L’une des bases de l’éco-tourisme est la conservation du milieu naturel assorti d’une aide financière.
Le tourisme citoyen se définit par certaines associations militantes qui n’hésitent pas à boycotter des pays ou des régions qu’ils jugent politiquement incorrects.
Le tourisme durable consiste, selon l’OMT, « à répondre aux besoins des touristes et à ceux des communautés d’accueil tout en protégeant l’environnement et en développant des opportunités pour le futur ».
Le tourisme « intégré » fut à l’origine expérimenté en Casamance (Sénégal) à l’initiative du français Christian Sanglio. Il repose sur l’intégration des activités touristiques à la vie locale et au service du développement. Précurseur du tourisme durable il s’oppose au tourisme enclavé.
Le tourisme équitable est un concept récent qui se réfère à celui du commerce équitable. Il propose une rémunération correcte de l’hôte du pays d’accueil et réduit les aléas du commerce entre régions consommatrices riches et les régions productrices pauvres.
Le tourisme alternatif met en avant tous les éléments qui constituent l’identité d’un pays. Il suppose que les activités soient gérées majoritairement par les populations locales.
L’éco tourisme est un concept créé pour décrire un voyage de découverte dans une nature préservée avec, pour l’Union Mondiale de la Conservation, la visite de milieux naturels relativement intacts. L’une des bases de l’éco-tourisme est la conservation du milieu naturel assorti d’une aide financière.
Le tourisme citoyen se définit par certaines associations militantes qui n’hésitent pas à boycotter des pays ou des régions qu’ils jugent politiquement incorrects.
La Charte du CETO (Extrait)
Respecter tout le monde et chacun
- Participer au développement économique durable sur place
- Aider au respect de l’environnement, de la culture et du patrimoine du pays d’accueil.
- Appuyer des mouvements d’envergure mondiale en signant notamment la déclinaison française du code mondial d’éthique, la charte tourisme et éthique initiée par le Secrétariat d’Etat au Tourisme
- Attirer l’attention du voyageur sur le respect de la culture du pays d’accueil
Respecter tout le monde et chacun
- Participer au développement économique durable sur place
- Aider au respect de l’environnement, de la culture et du patrimoine du pays d’accueil.
- Appuyer des mouvements d’envergure mondiale en signant notamment la déclinaison française du code mondial d’éthique, la charte tourisme et éthique initiée par le Secrétariat d’Etat au Tourisme
- Attirer l’attention du voyageur sur le respect de la culture du pays d’accueil