Imaginons un instant qu'il existe un permis de polluer qui donnerait le droit de dépenser un certain quota de CO2, sans mettre en péril l'avenir de la planète.
Selon différentes estimations, chaque personne pourrait consommer deux tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent d'un aller-retour à New York.
"Les Français émettent plutôt entre 6 et 10 tonnes de CO2 par an" estime Léo Bénichou, du Shift Project. "Et nous sommes dans la moyenne basse des pays développés".
Ce chiffre donne une idée de l'ampleur du chemin qu'il reste à parcourir pour mener l'industrie touristique vers la voie de la neutralité carbone.
D'éminents chercheurs ainsi que de grands groupes aéronautiques se creusent la tête depuis des années pour tenter de résoudre cette équation : comment protéger la planète sans pour autant entraver la croissance du trafic aérien.
En effet, le tourisme participe à 5% des émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES). Rien qu'en France, 26% des émissions sont dues aux transports dont 28% aux déplacements touristiques.
A lui seul, le transport aérien contribue pour 2 à 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Une tonne de kérosène brulé produit 3 tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
Des chiffres que les compagnies aériennes essaient de réduire tant bien que mal. En octobre 2010, les pays ont signé dans le cadre de l'OACI une résolution pour plafonner les émissions au plus tard en 2020.
Selon différentes estimations, chaque personne pourrait consommer deux tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent d'un aller-retour à New York.
"Les Français émettent plutôt entre 6 et 10 tonnes de CO2 par an" estime Léo Bénichou, du Shift Project. "Et nous sommes dans la moyenne basse des pays développés".
Ce chiffre donne une idée de l'ampleur du chemin qu'il reste à parcourir pour mener l'industrie touristique vers la voie de la neutralité carbone.
D'éminents chercheurs ainsi que de grands groupes aéronautiques se creusent la tête depuis des années pour tenter de résoudre cette équation : comment protéger la planète sans pour autant entraver la croissance du trafic aérien.
En effet, le tourisme participe à 5% des émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES). Rien qu'en France, 26% des émissions sont dues aux transports dont 28% aux déplacements touristiques.
A lui seul, le transport aérien contribue pour 2 à 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Une tonne de kérosène brulé produit 3 tonnes de CO2 dans l'atmosphère.
Des chiffres que les compagnies aériennes essaient de réduire tant bien que mal. En octobre 2010, les pays ont signé dans le cadre de l'OACI une résolution pour plafonner les émissions au plus tard en 2020.
Le train s'adapte depuis longtemps aux changements climatiques
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Pour espérer y arriver, elles comptent développer les technologies, comme les carburants alternatifs, ou encore améliorer les performances des appareils.
Mais cela ne semble pas suffisant. "Le trafic augmente de 5% par an alors que l'efficacité énergétique de seulement 1%" précise Jean-Paul Ceron, chercheur et parrain de cette édition.
Il suggère donc d'investir dans le train et même "d'interdire l'avion quand le trajet en TGV est possible". Des idées révolutionnaires, qui signent néanmoins la fin de la démocratisation du tourisme longue distance.
Il est vrai que le train reste en France le moyen de transport le moins polluant, grâce à l'énergie nucléaire (qui n'oublions pas pose d'autres soucis écologiques). Les déplacements sur rails représentent 1% des émissions de GES.
La SNCF anticipe depuis déjà longtemps les changements climatiques. Ses installations sont aujourd'hui mieux préparées pour faire face aux épisodes caniculaires, plus fréquents dans le futur. "Nous concevons nos gares pour éviter qu'elles deviennent des bulles de chaleur " explique Jean-Louis Jourdan, le directeur développement durable de la SNCF.
Le groupe travaille également sur un système d'affichage de la consommation carbone d'un voyage, afin de mieux informer les clients sur leur consommation. Une norme qui sera obligatoire d'ici 2013 avec la loi Grenelle 2.
Mais cela ne semble pas suffisant. "Le trafic augmente de 5% par an alors que l'efficacité énergétique de seulement 1%" précise Jean-Paul Ceron, chercheur et parrain de cette édition.
Il suggère donc d'investir dans le train et même "d'interdire l'avion quand le trajet en TGV est possible". Des idées révolutionnaires, qui signent néanmoins la fin de la démocratisation du tourisme longue distance.
Il est vrai que le train reste en France le moyen de transport le moins polluant, grâce à l'énergie nucléaire (qui n'oublions pas pose d'autres soucis écologiques). Les déplacements sur rails représentent 1% des émissions de GES.
La SNCF anticipe depuis déjà longtemps les changements climatiques. Ses installations sont aujourd'hui mieux préparées pour faire face aux épisodes caniculaires, plus fréquents dans le futur. "Nous concevons nos gares pour éviter qu'elles deviennent des bulles de chaleur " explique Jean-Louis Jourdan, le directeur développement durable de la SNCF.
Le groupe travaille également sur un système d'affichage de la consommation carbone d'un voyage, afin de mieux informer les clients sur leur consommation. Une norme qui sera obligatoire d'ici 2013 avec la loi Grenelle 2.
La Tunisie prône le tourisme responsable
In fine, certaines solutions prônées par les intervenants étaient réalistes, mais en totale contradiction avec les tendances actuelles.
Ainsi, le développement du slow-tourisme, la fin de l'hyper mobilité et l'allongement de la durée de séjour sont certes des bonnes idées pour la planète mais restent bien loin de la consommation touristique actuelle.
Pourtant, cela pourrait donner des pistes de développement pour certains pays en reconstruction, comme la Tunisie, le pays à l'honneur de la journée.
Le ministre du tourisme Elyes Fakhfakh, venu ouvrir les débats, a rappelé l'engagement de son gouvernement envers le tourisme durable.
"Nous allons inciter les projets qui incluent dans leurs plans d'investissements la préservation de l'environnement. Nous allons également lutter contre la précarité et rétablir la responsabilité des employeurs face à ses salariés".
Des nobles paroles qui seront, on l'espère, rapidement mises en application.
Ainsi, le développement du slow-tourisme, la fin de l'hyper mobilité et l'allongement de la durée de séjour sont certes des bonnes idées pour la planète mais restent bien loin de la consommation touristique actuelle.
Pourtant, cela pourrait donner des pistes de développement pour certains pays en reconstruction, comme la Tunisie, le pays à l'honneur de la journée.
Le ministre du tourisme Elyes Fakhfakh, venu ouvrir les débats, a rappelé l'engagement de son gouvernement envers le tourisme durable.
"Nous allons inciter les projets qui incluent dans leurs plans d'investissements la préservation de l'environnement. Nous allons également lutter contre la précarité et rétablir la responsabilité des employeurs face à ses salariés".
Des nobles paroles qui seront, on l'espère, rapidement mises en application.
Les Français mauvais élèves pour compenser le carbone
Guy Raffour a présentéles chiffres d'une enquête sur la prise en compte par les touristes et les agences de voyage des émissions de gaz à effet de serre. Résultat, seule une minorité de voyageurs s'intéressent à ces problématiques, qui sont pourtant cruciales pour l'avenir du tourisme.
Alors que le tourisme contribue pour 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), les Français ne se sentent pas vraiment concernés par cette thématique.
Selon une étude du cabinet Raffour Interactif, seuls 7% des Français partis en vacances estiment prioritaire d'organiser leur séjour pour limiter les émissions des gaz à effet de serre.
18% s'y intéressent, sans que ce soit une priorité. 25% ne s'en préoccupent pas, mais sont prêts à être sensibilisés à cette thématique. Enfin 51% n'en tiennent absolument pas compte, soit une large majorité.
Une tendance confirmée par les agents de voyages qui estiment que seuls 10% de leurs clients s'intéressent à leurs émission de GES.
Parmi cette population sensibilisée, 49% est prête à choisir un hébergement respectueux des normes environnementales. Ils essaient ensuite de prendre le mode de transport moins polluant et sont tentés par la compensation carbone.
Si l'on interroge maintenant l'ensemble des Français, les réponses sont différentes. 17% d'entre eux choisiraient d'abord un mode de transport moins polluant, 11% réserveraient un logement respectueux des normes environnementales, 8% partiraient moins souvent et 7 % verseraient une compensation carbone.
Concernant les brochures, qui pèsent lourdement dans le bilan carbone des entreprises, 36% des agences estiment qu'elles sont toujours importantes pour guider et rassurer les clients.
Mais 44% pensent qu'elles sont à utiliser en complément d'autres sources. 16% jugent qu'elles sont de moins en moins importantes et seulement 4% qu'elles sont inutiles.
Près de 74% des agences considèrent que le nombre d'exemplaires diffusés pourrait diminuer et 62% votent pour une baisse du nombre de pages.
Alors que le tourisme contribue pour 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), les Français ne se sentent pas vraiment concernés par cette thématique.
Selon une étude du cabinet Raffour Interactif, seuls 7% des Français partis en vacances estiment prioritaire d'organiser leur séjour pour limiter les émissions des gaz à effet de serre.
18% s'y intéressent, sans que ce soit une priorité. 25% ne s'en préoccupent pas, mais sont prêts à être sensibilisés à cette thématique. Enfin 51% n'en tiennent absolument pas compte, soit une large majorité.
Une tendance confirmée par les agents de voyages qui estiment que seuls 10% de leurs clients s'intéressent à leurs émission de GES.
Parmi cette population sensibilisée, 49% est prête à choisir un hébergement respectueux des normes environnementales. Ils essaient ensuite de prendre le mode de transport moins polluant et sont tentés par la compensation carbone.
Si l'on interroge maintenant l'ensemble des Français, les réponses sont différentes. 17% d'entre eux choisiraient d'abord un mode de transport moins polluant, 11% réserveraient un logement respectueux des normes environnementales, 8% partiraient moins souvent et 7 % verseraient une compensation carbone.
Concernant les brochures, qui pèsent lourdement dans le bilan carbone des entreprises, 36% des agences estiment qu'elles sont toujours importantes pour guider et rassurer les clients.
Mais 44% pensent qu'elles sont à utiliser en complément d'autres sources. 16% jugent qu'elles sont de moins en moins importantes et seulement 4% qu'elles sont inutiles.
Près de 74% des agences considèrent que le nombre d'exemplaires diffusés pourrait diminuer et 62% votent pour une baisse du nombre de pages.