"Toutes les innovations que connaît le loisir seront prochainement disponibles sur le segment du voyage d’affaires", affirme Christopher Michau, directeur des relations opérateurs Europe chez Trainline. - DR Trainline
TourMaG.com – Baisse échelonnée dans le temps pour atteindre 2,7% en 2027, distribution des Ouigo, avec une rémunération fixée à 1%. Quel regard portez-vous sur la nouvelle convention SNCF/EDV ?
Christopher Michau : L’intégration des Ouigo est un point vraiment positif, malgré une commission très faible.
La SNCF souhaite réduire ses coûts. Elle nous a vraiment forcé la main pour baisser les commissions de façon progressive sur 5 ans, alors que l’ancienne courait sur 3 ans. Nous avons obtenu une convention un peu plus longue, mais malheureusement dont les niveaux diminuent aussi bien sur la partie TGV inouï, Intercités, que sur les TER.
Nous sommes face à une situation de quasi-monopole du train et cela encore pour des années.
L’ancienne convention n’était pas suffisante pour couvrir les coûts, encore moins pour faire un profit.
LIRE AUSSI : SNCF : feu vert pour la distribution de Ouigo en agences 🔑
TourMaG.com – Est-ce que l’ouverture du rail à la concurrence pourrait modifier vos relations avec la SNCF ?
Christopher Michau : Nous fêterons prochainement l’arrivée de Trenitalia sur la ligne à grande vitesse Paris-Lyon.
Elle s’est accompagnée d’une baisse des prix, jusqu’à 43 euros d’économie en août, sur une ligne qui peut être assez chère. On a vu l’effet positif également sur le développement de l’offre de la SNCF avec l’introduction de la business première.
Face à la concurrence, l’opérateur historique se doit de réagir. De ce côté-là, c’est très positif.
Cependant, on voit que ces projets prennent beaucoup de temps en France. Quelle sera la prochaine ligne ? Quand ? Comment ? Nous avons des problématiques de système de sécurité qui doivent répondre aux normes européennes. C’est bien souvent un frein à l’entrée de nouveaux acteurs.
Christopher Michau : L’intégration des Ouigo est un point vraiment positif, malgré une commission très faible.
La SNCF souhaite réduire ses coûts. Elle nous a vraiment forcé la main pour baisser les commissions de façon progressive sur 5 ans, alors que l’ancienne courait sur 3 ans. Nous avons obtenu une convention un peu plus longue, mais malheureusement dont les niveaux diminuent aussi bien sur la partie TGV inouï, Intercités, que sur les TER.
Nous sommes face à une situation de quasi-monopole du train et cela encore pour des années.
L’ancienne convention n’était pas suffisante pour couvrir les coûts, encore moins pour faire un profit.
LIRE AUSSI : SNCF : feu vert pour la distribution de Ouigo en agences 🔑
TourMaG.com – Est-ce que l’ouverture du rail à la concurrence pourrait modifier vos relations avec la SNCF ?
Christopher Michau : Nous fêterons prochainement l’arrivée de Trenitalia sur la ligne à grande vitesse Paris-Lyon.
Elle s’est accompagnée d’une baisse des prix, jusqu’à 43 euros d’économie en août, sur une ligne qui peut être assez chère. On a vu l’effet positif également sur le développement de l’offre de la SNCF avec l’introduction de la business première.
Face à la concurrence, l’opérateur historique se doit de réagir. De ce côté-là, c’est très positif.
Cependant, on voit que ces projets prennent beaucoup de temps en France. Quelle sera la prochaine ligne ? Quand ? Comment ? Nous avons des problématiques de système de sécurité qui doivent répondre aux normes européennes. C’est bien souvent un frein à l’entrée de nouveaux acteurs.
Ouverture à la concurrence : "ces projets prennent beaucoup de temps en France"
TourMaG.com – Qu’en est-il des TER ?
Christopher Michau : La qualité du service compte de plus en plus. Il y a des problématiques dans de nombreuses régions. Transdev a remporté l’appel d’offres pour l’exploitation des TER de la ligne Marseille – Toulon – Nice à compter de l’été 2025.
Beaucoup de régions sont en train de mener des appels d’offres sur certaines routes ou y réfléchissent fortement. Elles s’aperçoivent aussi, qu’avec l’ouverture à la concurrence viennent de nouvelles problématiques : l’entretien du matériel roulant, les centres d’entretien et la distribution, qui a été jusqu’à maintenant quasi monopolisée par la SNCF.
Nous travaillons avec les régions sur le développement de solutions technologiques pour rester connecté au réseau national et pouvoir distribuer au consommateur de façon transparente une seule et même offre, peu importe l’opérateur des lignes.
TourMaG.com – Quid de la hausse des tarifs de la SNCF d’environ 5% en janvier 2023 ?
Christopher Michau : C’était inéluctable, du fait de l’inflation. Nous avons été assez protégés jusqu’à aujourd’hui. Cela concerne les tarifs de dernière minute. Cette hausse des prix s’accompagne d’un changement de la politique d’annulation, qui passe de J-3 à J-6 avec un coût plus important, de 15 à 19€.
Cela va dans une logique de planification en avance des déplacements en train. Cette politique essaye de protéger un client final loisir. Un client affaire qui a besoin d’un billet en dernière minute et prêt à payer plus. Dans un monde où tout augmente, il faut refléter les coûts de production.
Christopher Michau : La qualité du service compte de plus en plus. Il y a des problématiques dans de nombreuses régions. Transdev a remporté l’appel d’offres pour l’exploitation des TER de la ligne Marseille – Toulon – Nice à compter de l’été 2025.
Beaucoup de régions sont en train de mener des appels d’offres sur certaines routes ou y réfléchissent fortement. Elles s’aperçoivent aussi, qu’avec l’ouverture à la concurrence viennent de nouvelles problématiques : l’entretien du matériel roulant, les centres d’entretien et la distribution, qui a été jusqu’à maintenant quasi monopolisée par la SNCF.
Nous travaillons avec les régions sur le développement de solutions technologiques pour rester connecté au réseau national et pouvoir distribuer au consommateur de façon transparente une seule et même offre, peu importe l’opérateur des lignes.
TourMaG.com – Quid de la hausse des tarifs de la SNCF d’environ 5% en janvier 2023 ?
Christopher Michau : C’était inéluctable, du fait de l’inflation. Nous avons été assez protégés jusqu’à aujourd’hui. Cela concerne les tarifs de dernière minute. Cette hausse des prix s’accompagne d’un changement de la politique d’annulation, qui passe de J-3 à J-6 avec un coût plus important, de 15 à 19€.
Cela va dans une logique de planification en avance des déplacements en train. Cette politique essaye de protéger un client final loisir. Un client affaire qui a besoin d’un billet en dernière minute et prêt à payer plus. Dans un monde où tout augmente, il faut refléter les coûts de production.
RSE : "Nos ventes ont progressé"
TourMaG.com - La RSE est une tendance forte. Dans quelle mesure impacte-t-elle le choix de se déplacer en train ?
Christopher Michau : L’impact touche autant les voyageurs loisirs qu’affaires.
Nous avons une application, que les entreprises utilisent pour réserver leurs billets en direct.
Depuis le covid, il y a un vrai engouement des entreprises. Elles sont venues nous voir, pour pousser leurs collaborateurs à prendre le train. Elles ont également besoin de connaître leur bilan carbone, d’avoir un reporting annuel. C’est quelque chose que l’on développe avec nos clients selon leur demande.
Ensuite, les acteurs du business travel, les TMC, les GDS, les OBT nous demandent de plus en plus d’accès aux trains et à tous les acteurs pour répondre aux attentes de leurs clients.
Cela répond à notre rôle de fournisseur de solutions technologiques et de partage de nos licences avec tous les opérateurs de trains à travers l’Europe.
Nos ventes ont progressé. Trainline a réalisé 2,5 milliards de réservations de billets de train, entre mars et août 2022 inclus. Un chiffre en très forte augmentation par rapport à 2018, fortement porté par la clientèle BtoC. Le BtoB atteint les trois quarts du volume qu’il représentait avant la crise sanitaire.
TourMaG.com – Vous allez signer un partenariat avec Sabre ?
Christopher Michau : Nous sommes en discussion active avec Sabre, pour augmenter le nombre de compagnies de train avec lesquelles ils travaillent.
Nous avons également annoncé, cette année, un partenariat avec Travelport pour compléter leur offre de trains européens auprès de leurs clients à l’international.
Christopher Michau : L’impact touche autant les voyageurs loisirs qu’affaires.
Nous avons une application, que les entreprises utilisent pour réserver leurs billets en direct.
Depuis le covid, il y a un vrai engouement des entreprises. Elles sont venues nous voir, pour pousser leurs collaborateurs à prendre le train. Elles ont également besoin de connaître leur bilan carbone, d’avoir un reporting annuel. C’est quelque chose que l’on développe avec nos clients selon leur demande.
Ensuite, les acteurs du business travel, les TMC, les GDS, les OBT nous demandent de plus en plus d’accès aux trains et à tous les acteurs pour répondre aux attentes de leurs clients.
Cela répond à notre rôle de fournisseur de solutions technologiques et de partage de nos licences avec tous les opérateurs de trains à travers l’Europe.
Nos ventes ont progressé. Trainline a réalisé 2,5 milliards de réservations de billets de train, entre mars et août 2022 inclus. Un chiffre en très forte augmentation par rapport à 2018, fortement porté par la clientèle BtoC. Le BtoB atteint les trois quarts du volume qu’il représentait avant la crise sanitaire.
TourMaG.com – Vous allez signer un partenariat avec Sabre ?
Christopher Michau : Nous sommes en discussion active avec Sabre, pour augmenter le nombre de compagnies de train avec lesquelles ils travaillent.
Nous avons également annoncé, cette année, un partenariat avec Travelport pour compléter leur offre de trains européens auprès de leurs clients à l’international.
Les innovations BtoC prochainement disponibles pour les voyageurs affaires
TourMaG.com – Du neuf concernant votre application ?
Christopher Michau : Sur l’application BtoC, nous avons lancé un ensemble de fonctionnalités pour le client.
Une, très plébiscitée, est le calendrier des prix. Une fois que vous avez déterminé votre point de départ et d’arrivée, un calendrier des prix avec l’ensemble des tarifs sur les mois à venir s’affiche. Si on a un peu de flexibilité, cela permet de choisir une date moins chère sans avoir à tester les dates et de faire un choix très rapidement.
Toutes les innovations que connaît le loisir seront prochainement disponibles sur le segment du voyage d’affaires. A ce titre, nous venons de lancer les seat map, qui est la capacité de choisir son siège au moment de la réservation du billet.
TourMaG.com – Quelles sont les perspectives pour 2023 ?
Christopher Michau : Nous sommes très confiants. Le train reste central pour nos clientèles affaire et loisir. Nous allons continuer à nous développer, en important des solutions technologiques qui facilitent la vie du consommateur.
Nous nous développons de plus en plus sur le marché affaires. Là, où nous avons été plus timide par le passé. L’actualité sera riche en 2023.
Christopher Michau : Sur l’application BtoC, nous avons lancé un ensemble de fonctionnalités pour le client.
Une, très plébiscitée, est le calendrier des prix. Une fois que vous avez déterminé votre point de départ et d’arrivée, un calendrier des prix avec l’ensemble des tarifs sur les mois à venir s’affiche. Si on a un peu de flexibilité, cela permet de choisir une date moins chère sans avoir à tester les dates et de faire un choix très rapidement.
Toutes les innovations que connaît le loisir seront prochainement disponibles sur le segment du voyage d’affaires. A ce titre, nous venons de lancer les seat map, qui est la capacité de choisir son siège au moment de la réservation du billet.
TourMaG.com – Quelles sont les perspectives pour 2023 ?
Christopher Michau : Nous sommes très confiants. Le train reste central pour nos clientèles affaire et loisir. Nous allons continuer à nous développer, en important des solutions technologiques qui facilitent la vie du consommateur.
Nous nous développons de plus en plus sur le marché affaires. Là, où nous avons été plus timide par le passé. L’actualité sera riche en 2023.