Après un retour à la rentabilité en 2013, Transat France souhaite développer sa flexibilité pour poursuivre sur sa lancée en 2014 - DR
Comment rester un industriel du voyage tout en offrant la flexibilité et la réactivité d'un TO sur-mesure ?
Telle est la problématique à laquelle Transat France tente aujourd'hui de répondre.
Après avoir renoué avec les bénéfices en 2013, le groupe veut insuffler de la flexibilité dans sa production grâce à un nouvel outil baptisé Travel Box.
"Il n'est plus question d'imposer un produit fini aux clients. Nous devons nous adapter à leurs attentes et proposer des séjours modulables", remarque, réaliste, Patrice Caradec, le PDG.
Travel Box sera implanté à partir d'avril prochain en B2B et en B2C d'ici un an. Il devrait aider les agences à répondre rapidement aux demandes des voyageurs qui veulent par exemple partir plutôt sur un 9 jours ou changer l'hôtel d'un circuit.
"Nous souhaitons garder le volume tout en étant capable d'adapter nos packages à la demande du client", explique Philippe Béchon, le directeur général de Transat France.
Le groupe jonglera ainsi entre les deux modèles : celui du TO classique qui vend ses stocks et celui d'un voyagiste sur-mesure capable d'adapter son produit à la demande.
Travel Box, qui coûté 15 millions d'euros en développement, arrive à point nommé.
En effet, le continent américain, qui représente plus de la moitié des ventes du TO est en fort recul : -12% pour le Canada et -9% pour les Etats-Unis.
Le coupable : le développement de la désintermédiation avec des voyageurs construisant eux-même leur séjour et boudant les produits packagés.
"Grâce à Travel Box nous devrions récupérer ces clients qui passent aujourd'hui en direct", espère Patrice Caradec.
Telle est la problématique à laquelle Transat France tente aujourd'hui de répondre.
Après avoir renoué avec les bénéfices en 2013, le groupe veut insuffler de la flexibilité dans sa production grâce à un nouvel outil baptisé Travel Box.
"Il n'est plus question d'imposer un produit fini aux clients. Nous devons nous adapter à leurs attentes et proposer des séjours modulables", remarque, réaliste, Patrice Caradec, le PDG.
Travel Box sera implanté à partir d'avril prochain en B2B et en B2C d'ici un an. Il devrait aider les agences à répondre rapidement aux demandes des voyageurs qui veulent par exemple partir plutôt sur un 9 jours ou changer l'hôtel d'un circuit.
"Nous souhaitons garder le volume tout en étant capable d'adapter nos packages à la demande du client", explique Philippe Béchon, le directeur général de Transat France.
Le groupe jonglera ainsi entre les deux modèles : celui du TO classique qui vend ses stocks et celui d'un voyagiste sur-mesure capable d'adapter son produit à la demande.
Travel Box, qui coûté 15 millions d'euros en développement, arrive à point nommé.
En effet, le continent américain, qui représente plus de la moitié des ventes du TO est en fort recul : -12% pour le Canada et -9% pour les Etats-Unis.
Le coupable : le développement de la désintermédiation avec des voyageurs construisant eux-même leur séjour et boudant les produits packagés.
"Grâce à Travel Box nous devrions récupérer ces clients qui passent aujourd'hui en direct", espère Patrice Caradec.
Personnaliser la relation client
Autre challenge mené par Serge Laurens, ancien directeur marketing de Fram débarqué chez Transat il y a 4 mois, celui de la relation client.
En effet, Transat ne veut plus considérer ses voyageurs comme de simples numéros de dossier mais personnaliser ses relations et renforcer l'intimité avec eux.
"Nous souhaitons acquérir une connaissance approfondie de nos clients afin de mieux répondre à leurs attentes", explique Serge Laurens qui espère pouvoir partager l'ensemble des données avec la distribution.
Un sujet sensible, les agences étant souvent très réticentes à livrer les informations personnelles de leurs prospects aux TO.
"Il nous devons collaborer ensemble, martèle Patrice Caradec. Le client n'appartient à personne et il faut nous battre pour éviter de nous faire doubler par d'autres opérateurs comme Google".
En effet, Transat ne veut plus considérer ses voyageurs comme de simples numéros de dossier mais personnaliser ses relations et renforcer l'intimité avec eux.
"Nous souhaitons acquérir une connaissance approfondie de nos clients afin de mieux répondre à leurs attentes", explique Serge Laurens qui espère pouvoir partager l'ensemble des données avec la distribution.
Un sujet sensible, les agences étant souvent très réticentes à livrer les informations personnelles de leurs prospects aux TO.
"Il nous devons collaborer ensemble, martèle Patrice Caradec. Le client n'appartient à personne et il faut nous battre pour éviter de nous faire doubler par d'autres opérateurs comme Google".
Equilibre retrouvé, nouveaux relais de croissance en perspective
Grâce à ces nouveaux outils, Transat France espère atteindre 510 M€ de chiffre d'affaires pour 2014.
Il avait déjà réussi à redresser la barre en 2013, en renouant avec les bénéfices (+4,5 M€ contre -9,4M€ en 2012)
"Nous avons gagné deux points de marges à la faveur d'une meilleure gestion des stocks, d'une réduction des promotions et d'une diminution des capacités forfaits de 10%", précise Patrice Caradec.
Le groupe a également renégocié ses contrats, les commissions reversées aux agences, et réduit de 20% ses coûts d'investissements sur internet.
Dans le détail, il a réalisé un chiffre d'affaires de 491 M€ en baisse de 3,5% pour 430 000 clients en chute de 8,5% pour un prix moyen de vente forfait à 1240 € en hausse de 5,4%.
Si Look Voyages se maintient ( 240 M€) Vacances Transat recule de 5% (241M€) en lien justement avec la réduction des capacités. Le réseau d'agences de voyage a performé, avec 6M€ de commissions reçues.
Quant à Amplitravel, spécialisé sur la Tunisie, il perd pour la première fois de l'argent, avec un chiffre d'affaires de seulement 4M€ contre 34 M€ en 2010.
Il avait déjà réussi à redresser la barre en 2013, en renouant avec les bénéfices (+4,5 M€ contre -9,4M€ en 2012)
"Nous avons gagné deux points de marges à la faveur d'une meilleure gestion des stocks, d'une réduction des promotions et d'une diminution des capacités forfaits de 10%", précise Patrice Caradec.
Le groupe a également renégocié ses contrats, les commissions reversées aux agences, et réduit de 20% ses coûts d'investissements sur internet.
Dans le détail, il a réalisé un chiffre d'affaires de 491 M€ en baisse de 3,5% pour 430 000 clients en chute de 8,5% pour un prix moyen de vente forfait à 1240 € en hausse de 5,4%.
Si Look Voyages se maintient ( 240 M€) Vacances Transat recule de 5% (241M€) en lien justement avec la réduction des capacités. Le réseau d'agences de voyage a performé, avec 6M€ de commissions reçues.
Quant à Amplitravel, spécialisé sur la Tunisie, il perd pour la première fois de l'argent, avec un chiffre d'affaires de seulement 4M€ contre 34 M€ en 2010.
Cinq nouveaux Lookéa
Malgré la morosité du marché tunisien, le groupe n'abandonne pas la destination. Il programme un nouveau Lookéa 4* à Nabeul dans le nord, totalement rénové.
Ce club fait partie des cinq nouveaux Lookéa de la brochure été, sur Dubrovnik, Malaga, Athènes et Varna (Bulgarie)
En Egypte aussi Look tente de se maintenir. Même s'il n'a fait partir que 1500 personnes contre 25 000 autrefois, il a signé un nouveau Lookéa : le Club Azur à Hurghada, un ancien Framissima.
L'ouverture repoussée par deux fois est programmée le 28 juin prochain.
Look lance également une offre de sept hôtels-clubs proposés en exclusivité sur le marché français en demi-pension, uniquement en juillet et août. Baptisés " les tubes de l'été" ces établissements devraient répondre à une demande des clients qui souhaitent partir en clubs pendant la saison estivale, mais qui ne trouvent pas de disponibilités dans les autres Lookéa.
Chez Vacances Transat, la production s'est étoffée sur l'Europe du Sud, avec l'entrée de l'Italie et de la Sicile, pour un total de 11 000 sièges bloqués sur la brochure Légendes d'Europe. La Grèce et la Croatie bénéficient également de deux nouveaux circuits.
Au Canada, Vacances Transat est le seul à desservir Vancouver et Calgary en direct et propose 9000 sièges garantis. Enfin aux Etats-Unis, l'accent est mis sur la région ouest, grâce à des produits pour petits budgets.
De quoi peut-être séduire à nouveau une clientèle partie voir ailleurs si les tarifs étaient meilleurs.
Ce club fait partie des cinq nouveaux Lookéa de la brochure été, sur Dubrovnik, Malaga, Athènes et Varna (Bulgarie)
En Egypte aussi Look tente de se maintenir. Même s'il n'a fait partir que 1500 personnes contre 25 000 autrefois, il a signé un nouveau Lookéa : le Club Azur à Hurghada, un ancien Framissima.
L'ouverture repoussée par deux fois est programmée le 28 juin prochain.
Look lance également une offre de sept hôtels-clubs proposés en exclusivité sur le marché français en demi-pension, uniquement en juillet et août. Baptisés " les tubes de l'été" ces établissements devraient répondre à une demande des clients qui souhaitent partir en clubs pendant la saison estivale, mais qui ne trouvent pas de disponibilités dans les autres Lookéa.
Chez Vacances Transat, la production s'est étoffée sur l'Europe du Sud, avec l'entrée de l'Italie et de la Sicile, pour un total de 11 000 sièges bloqués sur la brochure Légendes d'Europe. La Grèce et la Croatie bénéficient également de deux nouveaux circuits.
Au Canada, Vacances Transat est le seul à desservir Vancouver et Calgary en direct et propose 9000 sièges garantis. Enfin aux Etats-Unis, l'accent est mis sur la région ouest, grâce à des produits pour petits budgets.
De quoi peut-être séduire à nouveau une clientèle partie voir ailleurs si les tarifs étaient meilleurs.