Alexandre de Juniac assure avoir du mal à comprendre les revendications des pilotes, qui veulent la création d'un pôle unique pour les avions de plus de 100 places, incluant Transavia - DR : Virginie Valdois / Air France
Alexandre de Juniac commence à perdre patience.
Alors que négociations entamées avec les syndicats, qui ont menacé de faire grève à partir du 15 septembre, sont au point mort, le PDG ne souhaite faire aucune concession.
"Je leur propose des emplois, de la croissance et des nouveaux avions, franchement je ne comprends pas leur position" a-t-il déclaré, jeudi 11 septembre, pendant la conférence des investisseurs.
Alexandre de Juniac assure avoir du mal à comprendre les revendications des pilotes, qui veulent la création d'un pôle unique pour les avions de plus de 100 places, incluant Transavia.
Mais pour la direction, il n'est pas question que les pilotes de Transavia travaillent aux mêmes conditions que ceux qu'Air France.
"Si on pouvait faire du low cost avec les règles de fonctionnement d’une compagnie traditionnelle, cela se saurait !" a déclaré le PDG dans une interview aux Echos.
D'après le syndicat SNPL, les écarts de salaires sont très limités (2%) mais le nombre d'heures de vols est diamétralement différent.
Pour la direction en revanche, le coût à l'heure de vol serait 70% plus élevé chez Air France que dans sa filiale low-cost.
Alors que négociations entamées avec les syndicats, qui ont menacé de faire grève à partir du 15 septembre, sont au point mort, le PDG ne souhaite faire aucune concession.
"Je leur propose des emplois, de la croissance et des nouveaux avions, franchement je ne comprends pas leur position" a-t-il déclaré, jeudi 11 septembre, pendant la conférence des investisseurs.
Alexandre de Juniac assure avoir du mal à comprendre les revendications des pilotes, qui veulent la création d'un pôle unique pour les avions de plus de 100 places, incluant Transavia.
Mais pour la direction, il n'est pas question que les pilotes de Transavia travaillent aux mêmes conditions que ceux qu'Air France.
"Si on pouvait faire du low cost avec les règles de fonctionnement d’une compagnie traditionnelle, cela se saurait !" a déclaré le PDG dans une interview aux Echos.
D'après le syndicat SNPL, les écarts de salaires sont très limités (2%) mais le nombre d'heures de vols est diamétralement différent.
Pour la direction en revanche, le coût à l'heure de vol serait 70% plus élevé chez Air France que dans sa filiale low-cost.
Transavia : pilier du nouveau pôle Perform 2020
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Alexandre de Juniac pose donc un ultimatum.
Faute d'accord avec les syndicats, il abandonnera Transavia France, qui ne sera pas incluse dans les futurs plans de développement du groupe.
La filiale française restera telle qu'elle, avec sa flotte de 14 avions, sans possibilité de croissance.
Il se concentrera alors sur le développement de Transavia Europe, en excluant les pilotes d'Air France.
Il semble donc bien difficile que les pilotes puissent enrayer le développement de Transavia, qui devrait ouvrir entre 5 et 10 bases hors de France et des Pays-Bas.
Si les dirigeants refusent de préciser les pays étudiés, le journal La Tribune a révélé que les trois premières bases seraient installées au Portugal et en Allemagne.
L'objectif étant de faire de Transavia une low-cost majeure en Europe avec, à l'horizon 2017, une flotte d'une centaine d'avions pour transporter 20 millions de clients.
Le groupe espère attendre le seuil de rentabilité d'exploitation d'ici 2018. En attendant, la compagnie n'est toujours pas profitable, avec un résultat d'exploitation négatif de 23 millions d'euros en 2013.
Faute d'accord avec les syndicats, il abandonnera Transavia France, qui ne sera pas incluse dans les futurs plans de développement du groupe.
La filiale française restera telle qu'elle, avec sa flotte de 14 avions, sans possibilité de croissance.
Il se concentrera alors sur le développement de Transavia Europe, en excluant les pilotes d'Air France.
Il semble donc bien difficile que les pilotes puissent enrayer le développement de Transavia, qui devrait ouvrir entre 5 et 10 bases hors de France et des Pays-Bas.
Si les dirigeants refusent de préciser les pays étudiés, le journal La Tribune a révélé que les trois premières bases seraient installées au Portugal et en Allemagne.
L'objectif étant de faire de Transavia une low-cost majeure en Europe avec, à l'horizon 2017, une flotte d'une centaine d'avions pour transporter 20 millions de clients.
Le groupe espère attendre le seuil de rentabilité d'exploitation d'ici 2018. En attendant, la compagnie n'est toujours pas profitable, avec un résultat d'exploitation négatif de 23 millions d'euros en 2013.
HOP! : "il nous reste du travail sur le sujet"
La croissance de Transavia constitue l'un des piliers du nouveau plan Perform 2020, qui succède à Transform 2015.
Celui-ci a rempli ses objectifs : remettre la compagnie sur le chemin de la rentabilité, grâce à des économies d'un milliard d'euros.
"Mais entre temps, nos concurrents ont eux aussi progressé et nous devons fournir de nouveaux des efforts pour devenir encore meilleur" a précisé Alexandre de Juniac.
Au-delà du pôle low-cost avec Transavia, la compagnie doit également travailler sur son réseau point à point avec la marque Hop ! Une activité qui perd encore 220 millions d'euros.
Ce marché est pourtant crucial, avec 1,7 milliard d'euros de revenus pour 15 millions de passagers et 34 escales.
Transform 2015 avait largement coupé dans les capacités et réduit les coûts : les pertes ont été divisées par deux entre 2012 et 2014.
Perform 2020 devrait aller encore plus loin, notamment dans la baisse des coûts au sol, afin de rendre ce pôle profitable en 2016.
"Il nous reste encore du travail sur le sujet et ce sera l'objet de prochaines négociations syndicales" a promis Alexandre de Juniac.
Mais la compagnie souhaite associer ses salariés à ses plans et compte leur demander des idées pour faire de nouvelles économies.
Et si les compromis ne sont pas suffisants, l'équipe dirigeante ne s'interdit pas de procéder à de nouveaux licenciements.
Celui-ci a rempli ses objectifs : remettre la compagnie sur le chemin de la rentabilité, grâce à des économies d'un milliard d'euros.
"Mais entre temps, nos concurrents ont eux aussi progressé et nous devons fournir de nouveaux des efforts pour devenir encore meilleur" a précisé Alexandre de Juniac.
Au-delà du pôle low-cost avec Transavia, la compagnie doit également travailler sur son réseau point à point avec la marque Hop ! Une activité qui perd encore 220 millions d'euros.
Ce marché est pourtant crucial, avec 1,7 milliard d'euros de revenus pour 15 millions de passagers et 34 escales.
Transform 2015 avait largement coupé dans les capacités et réduit les coûts : les pertes ont été divisées par deux entre 2012 et 2014.
Perform 2020 devrait aller encore plus loin, notamment dans la baisse des coûts au sol, afin de rendre ce pôle profitable en 2016.
"Il nous reste encore du travail sur le sujet et ce sera l'objet de prochaines négociations syndicales" a promis Alexandre de Juniac.
Mais la compagnie souhaite associer ses salariés à ses plans et compte leur demander des idées pour faire de nouvelles économies.
Et si les compromis ne sont pas suffisants, l'équipe dirigeante ne s'interdit pas de procéder à de nouveaux licenciements.