Pour les producteurs de voyages, la nouvelle constitution et la nomination d'un gouvernement en Tunisie peuvent favoriser une reprise sur le marché français - DR : © pavel068 - Fotolia.com
Avec la composition d'un gouvernement d'indépendants, ainsi que la nouvelle constitution adoptée dimanche 26 janvier 2014 et signée ce lundi, la Tunisie avance sur la voie d'une sortie de crise politique.
Des annonces importantes qui permettent aux Tunisiens d'espérer un retour au calme et à la stabilité en vue des élections législatives et présidentielles courant 2014.
Parmi les nouveaux membres du gouvernement présenté par Mehdi Jomaâ, premier ministre tunisien, deux personnalités intéressent plus spécifiquement les professionnels du tourisme : Amel Karboul, ministre du Tourisme et Chiheb ben Ahmed, ministre des Transports.
Plus généralement, ces changements politiques peuvent-ils avoir un impact sur le secteur ? Les producteurs français, qu'ils soient spécialistes de la destination ou généralistes, semblent en tout cas y croire.
Tous ceux que nous avons interrogés pour l'occasion saluent ces nouvelles et affichent leur optimisme.
Au premier rang, René-Marc Chikli, Président du Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO), se réjouit de voir que "la Tunisie trouve un visage politique". Selon lui, cela va surtout rassurer les clients français qu'il qualifie de "géopoliticiens du tourisme".
"C'est une bonne nouvelle au moment des prises de commande pour l'été 2014. Surtout que le marché français est très en retard sur la Tunisie par rapport au reste de l'Europe, se félicite-t-il.
Mais les professionnels qui connaissent bien la Tunisie n'ont jamais douté. Ce sont les clients qui ont déserté la destination."
Tout en restant prudent, il se montre surtout satisfait de la "sérénité" dans laquelle ont été décidées et votées ces avancées politiques. Ce qui le rend plutôt confiant pour la suite.
Des annonces importantes qui permettent aux Tunisiens d'espérer un retour au calme et à la stabilité en vue des élections législatives et présidentielles courant 2014.
Parmi les nouveaux membres du gouvernement présenté par Mehdi Jomaâ, premier ministre tunisien, deux personnalités intéressent plus spécifiquement les professionnels du tourisme : Amel Karboul, ministre du Tourisme et Chiheb ben Ahmed, ministre des Transports.
Plus généralement, ces changements politiques peuvent-ils avoir un impact sur le secteur ? Les producteurs français, qu'ils soient spécialistes de la destination ou généralistes, semblent en tout cas y croire.
Tous ceux que nous avons interrogés pour l'occasion saluent ces nouvelles et affichent leur optimisme.
Au premier rang, René-Marc Chikli, Président du Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO), se réjouit de voir que "la Tunisie trouve un visage politique". Selon lui, cela va surtout rassurer les clients français qu'il qualifie de "géopoliticiens du tourisme".
"C'est une bonne nouvelle au moment des prises de commande pour l'été 2014. Surtout que le marché français est très en retard sur la Tunisie par rapport au reste de l'Europe, se félicite-t-il.
Mais les professionnels qui connaissent bien la Tunisie n'ont jamais douté. Ce sont les clients qui ont déserté la destination."
Tout en restant prudent, il se montre surtout satisfait de la "sérénité" dans laquelle ont été décidées et votées ces avancées politiques. Ce qui le rend plutôt confiant pour la suite.
Reprise dès le printemps 2014 ?
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Du côté des spécialistes de la destination, l'enthousiasme est encore plus marqué.
Pour Hakim Tounsi, Directeur Général (DG) et fondateur d'Authentique, c'est même un certain soulagement qui domine.
"La crise n'a que trop duré. Cela fait maintenant trois ans que la Tunisie passe par des moments difficiles, réagit-il.
En tant que Tunisien d'origine, j'ai été choqué par certaines positions rétrogrades qui ont été exprimées pendant cette période."
Il espère que cette nouvelle donne politique va entraîner une réaction positive du marché français.
Le DG d'Authentique appelle même "tous les Français à être solidaires de cette Tunisie progressiste et à venir dans le pays pour soutenir son tourisme, et plus généralement son économie."
Selon lui, c'est la manière la plus efficace de continuer à contrer les extrémismes. "Il faut dire oui à la Tunisie libre et progressiste !", conclut Hakim Tounsi.
D'ailleurs, Raouf Benslimane, PDG de Thalasso N°1 anticipe, lui, une reprise dès le printemps 2014. Il a d'ailleurs déjà entamé des discussions avec Tunisair, son partenaire aérien historique, pour convoyer ses futurs clients sur la destination.
Et pour la suite, il est déjà en train de se positionner pour ouvrir un club en Tunisie pour la saison suivante.
Selon lui, les changements politiques dans le pays vont dans le bon sens : "c'est forcément un très bon signe car on a la démonstration qu'on a à faire à un peuple éduqué qui a comme priorité les intérêts de la nation."
Il tient cependant à tempérer les éventuels élans d'euphorie en expliquant que l'adoption de la constitution n'est qu'une étape.
"Cela devrait rassurer le marché français. Mais ce n'est pas suffisant. C'est le peuple tunisien qui sera le véritable thermomètre", assure-t-il.
Naïm Ghannouchi, patron de Sunshine Vacances, quant à lui, se montre confiant et salue les progrès politiques de la Tunisie.
"C'est un bon signe pour la Tunisie, se réjouit-il. Cela va donner un signe positif pour la destination et devrait inciter les Français à venir dans le pays."
Selon lui, la nouvelle constitution représente "ce qui manquait pour rassurer le marché français."
Pour Hakim Tounsi, Directeur Général (DG) et fondateur d'Authentique, c'est même un certain soulagement qui domine.
"La crise n'a que trop duré. Cela fait maintenant trois ans que la Tunisie passe par des moments difficiles, réagit-il.
En tant que Tunisien d'origine, j'ai été choqué par certaines positions rétrogrades qui ont été exprimées pendant cette période."
Il espère que cette nouvelle donne politique va entraîner une réaction positive du marché français.
Le DG d'Authentique appelle même "tous les Français à être solidaires de cette Tunisie progressiste et à venir dans le pays pour soutenir son tourisme, et plus généralement son économie."
Selon lui, c'est la manière la plus efficace de continuer à contrer les extrémismes. "Il faut dire oui à la Tunisie libre et progressiste !", conclut Hakim Tounsi.
D'ailleurs, Raouf Benslimane, PDG de Thalasso N°1 anticipe, lui, une reprise dès le printemps 2014. Il a d'ailleurs déjà entamé des discussions avec Tunisair, son partenaire aérien historique, pour convoyer ses futurs clients sur la destination.
Et pour la suite, il est déjà en train de se positionner pour ouvrir un club en Tunisie pour la saison suivante.
Selon lui, les changements politiques dans le pays vont dans le bon sens : "c'est forcément un très bon signe car on a la démonstration qu'on a à faire à un peuple éduqué qui a comme priorité les intérêts de la nation."
Il tient cependant à tempérer les éventuels élans d'euphorie en expliquant que l'adoption de la constitution n'est qu'une étape.
"Cela devrait rassurer le marché français. Mais ce n'est pas suffisant. C'est le peuple tunisien qui sera le véritable thermomètre", assure-t-il.
Naïm Ghannouchi, patron de Sunshine Vacances, quant à lui, se montre confiant et salue les progrès politiques de la Tunisie.
"C'est un bon signe pour la Tunisie, se réjouit-il. Cela va donner un signe positif pour la destination et devrait inciter les Français à venir dans le pays."
Selon lui, la nouvelle constitution représente "ce qui manquait pour rassurer le marché français."
"Plus de visibilité sur le Nord"
Dans le camp des TO généralistes, les réactions sont plus feutrées mais c'est tout de même l'optimisme qui prime.
"Pour nous c'est une bonne nouvelle, explique ainsi Bernard de Rozario, Directeur de Production chez look Voyages.
Et, plus globalement, je pense que c'est une bonne nouvelle pour tous les gens attachés à la Tunisie. Cela peut-être un déclencheur en vue d'une reprise."
Concrètement, pour le producteur, ce regain de stabilité va apporter "un peu plus de visibilité sur le Nord", résume le Directeur de Production.
En effet, il vient d'y lancer un Club Lookéa, 4*, à Nabeul : Khayam Garden.
Si jusqu'à présent, le volume des ventes pour cet établissement présent dans la dernière brochure était en dessous des attentes du voyagiste, "ces nouvelles pourraient bien les booster", prévoit Bernard de Rozario.
FRAM, pour sa part, affiche un réel espoir ce lundi 27 janvier 2014 pour la Tunisie et ses activités sur la destination.
Le TO "espère que les espoirs nés de la nouvelle constitution et de la nomination d’un gouvernent provisoire se confirmeront, assure un porte-parole.
FRAM reste très attentive à l’évolution de la situation sur place. Si ces nouveaux signaux positifs se confirment dans la durée, FRAM en qualité d’opérateur touristique réfléchira à renforcer son offre en Tunisie et ainsi accompagner la relance touristique."
Chez TUI, la direction ne se montre pas très bavarde au lendemain de ces annonces.
Mais, le groupe assure, par le biais de son service de communication, accueillir "favorablement toutes les nouvelles positives pour la Tunisie qui peuvent contribuer à y relancer l'activité touristique."
Les yeux des TO français, auxquels la destination revêt énormément d'importance, n'ont en tout cas pas fini d'être rivés sur la Tunisie. Au moins jusqu'aux prochaines élections.
"Pour nous c'est une bonne nouvelle, explique ainsi Bernard de Rozario, Directeur de Production chez look Voyages.
Et, plus globalement, je pense que c'est une bonne nouvelle pour tous les gens attachés à la Tunisie. Cela peut-être un déclencheur en vue d'une reprise."
Concrètement, pour le producteur, ce regain de stabilité va apporter "un peu plus de visibilité sur le Nord", résume le Directeur de Production.
En effet, il vient d'y lancer un Club Lookéa, 4*, à Nabeul : Khayam Garden.
Si jusqu'à présent, le volume des ventes pour cet établissement présent dans la dernière brochure était en dessous des attentes du voyagiste, "ces nouvelles pourraient bien les booster", prévoit Bernard de Rozario.
FRAM, pour sa part, affiche un réel espoir ce lundi 27 janvier 2014 pour la Tunisie et ses activités sur la destination.
Le TO "espère que les espoirs nés de la nouvelle constitution et de la nomination d’un gouvernent provisoire se confirmeront, assure un porte-parole.
FRAM reste très attentive à l’évolution de la situation sur place. Si ces nouveaux signaux positifs se confirment dans la durée, FRAM en qualité d’opérateur touristique réfléchira à renforcer son offre en Tunisie et ainsi accompagner la relance touristique."
Chez TUI, la direction ne se montre pas très bavarde au lendemain de ces annonces.
Mais, le groupe assure, par le biais de son service de communication, accueillir "favorablement toutes les nouvelles positives pour la Tunisie qui peuvent contribuer à y relancer l'activité touristique."
Les yeux des TO français, auxquels la destination revêt énormément d'importance, n'ont en tout cas pas fini d'être rivés sur la Tunisie. Au moins jusqu'aux prochaines élections.
Thermalies 2014 : un vent d’optimisme au « carré » tunisien
Un vent d’optimisme soufflait dans le vaste espace occupé par la Tunisie au Salon des Thermalies 2014.
Une douzaine d’hôteliers représentant près d’une quarantaine d’établissements dotés d’un centre de cure marines participaient à ce salon dédié à l’eau et au bien-être.
Ce sont des gens de métier, des pros qui y croient. Ils étaient présents à Paris en janvier 2012 et 2013, alors que la Tunisie était au plus fort de sa crise politique et le marché français au plus bas.
Sans baisser les bras, ils occupaient le terrain de la promotion. En ce mois de janvier 2014, alors qu’une embellie politique se révèle dans leur pays, ils récoltent enfin le fruit de leurs efforts.
« Cette année, nous le ressentons pleinement, il n’y a pas d’a priori. Les visiteurs viennent spontanément vers nous pour s’informer.
L’année dernière, ils semblaient gênés, ils faisaient un détour pour ne pas avoir à nous rencontrer » dit Corinne Palomba, directrice du Royal Thalassa & Spa de Monastir.
« Non seulement nos anciens clients reviennent mais nous engrangeons de nouveaux clients. Pour nous, c’est le meilleur baromètre » explique de son côté Maryse Zine, directrice marketing des Hasdrubal Thalassa & Spa Hôtels.
« Les visiteurs sont curieux. Ils nous interrogent surtout sur nos cures et nos protocoles, sur nos prix aussi » observe Chékib Jemour, directeur général du Nahrawess à Hammamet, le plus important centre de thalassothérapie et d’esthétique du pays.
Très représentative de l’offre tunisienne, avec 18 unités dont une demi-douzaine disposant d’un institut de thalassothérapie intégré, la chaîne Mouradi exposait aussi.
« La chute du marché français et son manque de réactivité par rapport aux autres marchés européens étaient dus à la crise politique tunisienne.
Les Français aiment la Tunisie, Quand la Tunisie ne va pas bien ils ne viennent pas. Je suis optimiste, ils vont revenir » Bien vu ! C’est Naïm Ghannouchi qui parle. Il est le directeur général de Sunshine Vacances, le TO créé en 2012, en pleine crise, par la chaîne Mouradi.
Et pendant la crise, l’entreprise est allée de l’avant. Alors que certains TO frileux se retiraient de la destination Tunisie, Sunshine Vacances investissait, tablait sur Orchestra pour développer un partenariat avec les pros français.
Une démarche commerciale animée sans relâche par Geneviève Dimitropoulos.
Une douzaine d’hôteliers représentant près d’une quarantaine d’établissements dotés d’un centre de cure marines participaient à ce salon dédié à l’eau et au bien-être.
Ce sont des gens de métier, des pros qui y croient. Ils étaient présents à Paris en janvier 2012 et 2013, alors que la Tunisie était au plus fort de sa crise politique et le marché français au plus bas.
Sans baisser les bras, ils occupaient le terrain de la promotion. En ce mois de janvier 2014, alors qu’une embellie politique se révèle dans leur pays, ils récoltent enfin le fruit de leurs efforts.
« Cette année, nous le ressentons pleinement, il n’y a pas d’a priori. Les visiteurs viennent spontanément vers nous pour s’informer.
L’année dernière, ils semblaient gênés, ils faisaient un détour pour ne pas avoir à nous rencontrer » dit Corinne Palomba, directrice du Royal Thalassa & Spa de Monastir.
« Non seulement nos anciens clients reviennent mais nous engrangeons de nouveaux clients. Pour nous, c’est le meilleur baromètre » explique de son côté Maryse Zine, directrice marketing des Hasdrubal Thalassa & Spa Hôtels.
« Les visiteurs sont curieux. Ils nous interrogent surtout sur nos cures et nos protocoles, sur nos prix aussi » observe Chékib Jemour, directeur général du Nahrawess à Hammamet, le plus important centre de thalassothérapie et d’esthétique du pays.
Très représentative de l’offre tunisienne, avec 18 unités dont une demi-douzaine disposant d’un institut de thalassothérapie intégré, la chaîne Mouradi exposait aussi.
« La chute du marché français et son manque de réactivité par rapport aux autres marchés européens étaient dus à la crise politique tunisienne.
Les Français aiment la Tunisie, Quand la Tunisie ne va pas bien ils ne viennent pas. Je suis optimiste, ils vont revenir » Bien vu ! C’est Naïm Ghannouchi qui parle. Il est le directeur général de Sunshine Vacances, le TO créé en 2012, en pleine crise, par la chaîne Mouradi.
Et pendant la crise, l’entreprise est allée de l’avant. Alors que certains TO frileux se retiraient de la destination Tunisie, Sunshine Vacances investissait, tablait sur Orchestra pour développer un partenariat avec les pros français.
Une démarche commerciale animée sans relâche par Geneviève Dimitropoulos.