"Les TO comme les agences traversent des difficultés d’ordre économique et social. Il est évident que dans ce contexte le tourisme durable n’est pas leur priorité" - © Mopic - Fotolia.com
TourMaG.com - Quel est le bilan de la commission Tourisme Durable du SNAV ?
Christian Orofino : "Cette commission a été créée en 2006. Elle est composée d’une quinzaine de membres qui, jusqu’à peu, se réunissaient d’une manière régulière et assidue.
Nous avons mis en place « Un livret vert du SNAV » qui donne aux adhérents quelques réponses sur le tourisme responsable et permet ainsi de sensibiliser les clients à cette thématique.
Ce livret a été édité à 10.000 exemplaires, puis réactualisé et mis en ligne sur le site du SNAV.
Les autres actions permanentes sont les interventions des membres de la Commission dans les écoles ou les universités afin de permettre aux futurs professionnels d’intégrer le tourisme durable quand ils seront dans la vie active.
Enfin, nous avons travaillé cette dernière année sur la rédaction d’un label « Tourisme durable SNAV »."
TourMaG.com - Justement, que devient ce projet de label ?
C.O. : "C’est plus qu’un projet, puisque les articles ont été travaillés et rédigés par la Commission. Ensuite, nous avions soumis ce projet de label à l’OMT qui, dans ses conclusions, avait officiellement soutenu cette initiative.
Pour être indiscutables, nous avions besoin pour ce label d’une validation d’un certificateur extérieur afin de lui donner une dimension incontestable.
Malheureusement, notre budget, qui était de l’ordre de 15 000€ la première année puisque nous l’autofinancions ensuite, a été refusé par le SNAV, et à aucun moment ni moi, ni un membre de la commission n’a été entendu pour argumenter et défendre ce projet avant ce refus."
TourMaG.com - Comment expliquez vous ce refus ?
C.O. : "Certainement que je n’ai pas su convaincre le SNAV de l’utilité d’un label pour la profession.
Mais le SNAV ne s’est pas vraiment passionné pour les travaux de cette Commission, et je pense qu’il est en cela très représentatif de la position de la majorité des professionnels.
Les TO comme les agences traversent des difficultés d’ordre économique et social, il est évident que dans ce contexte le tourisme durable n’est pas leur priorité."
Christian Orofino : "Cette commission a été créée en 2006. Elle est composée d’une quinzaine de membres qui, jusqu’à peu, se réunissaient d’une manière régulière et assidue.
Nous avons mis en place « Un livret vert du SNAV » qui donne aux adhérents quelques réponses sur le tourisme responsable et permet ainsi de sensibiliser les clients à cette thématique.
Ce livret a été édité à 10.000 exemplaires, puis réactualisé et mis en ligne sur le site du SNAV.
Les autres actions permanentes sont les interventions des membres de la Commission dans les écoles ou les universités afin de permettre aux futurs professionnels d’intégrer le tourisme durable quand ils seront dans la vie active.
Enfin, nous avons travaillé cette dernière année sur la rédaction d’un label « Tourisme durable SNAV »."
TourMaG.com - Justement, que devient ce projet de label ?
C.O. : "C’est plus qu’un projet, puisque les articles ont été travaillés et rédigés par la Commission. Ensuite, nous avions soumis ce projet de label à l’OMT qui, dans ses conclusions, avait officiellement soutenu cette initiative.
Pour être indiscutables, nous avions besoin pour ce label d’une validation d’un certificateur extérieur afin de lui donner une dimension incontestable.
Malheureusement, notre budget, qui était de l’ordre de 15 000€ la première année puisque nous l’autofinancions ensuite, a été refusé par le SNAV, et à aucun moment ni moi, ni un membre de la commission n’a été entendu pour argumenter et défendre ce projet avant ce refus."
TourMaG.com - Comment expliquez vous ce refus ?
C.O. : "Certainement que je n’ai pas su convaincre le SNAV de l’utilité d’un label pour la profession.
Mais le SNAV ne s’est pas vraiment passionné pour les travaux de cette Commission, et je pense qu’il est en cela très représentatif de la position de la majorité des professionnels.
Les TO comme les agences traversent des difficultés d’ordre économique et social, il est évident que dans ce contexte le tourisme durable n’est pas leur priorité."
TourMaG.com - Quelle serait justement l’utilité d’un label proposé par le SNAV ?
C.O. : "Toutes les industries prennent des engagements durables vis à vis des consommateurs : l’automobile, l’agroalimentaire, le bâtiment, la grande distribution etc., toutes communiquent ces engagements auprès de leurs clients.
Toutes ont un ou plusieurs labels, qui garantissent la traçabilité d’un produit et sa composition. Ces dispositions et ces affichages sont devenus une assurance pour le consommateur.
La profession est confrontée depuis plusieurs années à une remise en cause de la part des clients du modèle classique des voyagistes, se tournant soit vers une réservation directe de leurs séjours, soit vers de nouveaux acteurs professionnels.
Un label permettrait de dire aux clients que nous respectons nos « matières premières » que sont les hommes et leurs environnements et donnerait à notre profession une image autre que celle de simples commerçants.
C’est ce qui participerait à faire la différence aux yeux des clients, entre les vrais professionnels et les opportunistes de passage."
TourMaG.com - Mais n’y a-t-il pas déjà trop de labels ?
C.O. : "Concernant un produit touristique, c’est-à-dire un assemblage de plusieurs prestations qui représente la grande majorité de nos offres, il n’existe aucun label.
Il existe des labels hôteliers, des labels de plages, etc. Mais pas de label de séjours, de circuits ou de croisières.
C’est ce qui fait la simplicité de la mise en place du label que nous proposons, puisqu’un TO ou une agence peut demander l’obtention de ce label même pour un seul produit, aucun engagement n’est demandé sur la labellisation de l’ensemble d’une production."
C.O. : "Toutes les industries prennent des engagements durables vis à vis des consommateurs : l’automobile, l’agroalimentaire, le bâtiment, la grande distribution etc., toutes communiquent ces engagements auprès de leurs clients.
Toutes ont un ou plusieurs labels, qui garantissent la traçabilité d’un produit et sa composition. Ces dispositions et ces affichages sont devenus une assurance pour le consommateur.
La profession est confrontée depuis plusieurs années à une remise en cause de la part des clients du modèle classique des voyagistes, se tournant soit vers une réservation directe de leurs séjours, soit vers de nouveaux acteurs professionnels.
Un label permettrait de dire aux clients que nous respectons nos « matières premières » que sont les hommes et leurs environnements et donnerait à notre profession une image autre que celle de simples commerçants.
C’est ce qui participerait à faire la différence aux yeux des clients, entre les vrais professionnels et les opportunistes de passage."
TourMaG.com - Mais n’y a-t-il pas déjà trop de labels ?
C.O. : "Concernant un produit touristique, c’est-à-dire un assemblage de plusieurs prestations qui représente la grande majorité de nos offres, il n’existe aucun label.
Il existe des labels hôteliers, des labels de plages, etc. Mais pas de label de séjours, de circuits ou de croisières.
C’est ce qui fait la simplicité de la mise en place du label que nous proposons, puisqu’un TO ou une agence peut demander l’obtention de ce label même pour un seul produit, aucun engagement n’est demandé sur la labellisation de l’ensemble d’une production."
TourMaG.com - Allez vous continuer à vous investir dans cette commission pour la prochaine mandature du SNAV ?
C.O. : "Déjà, il peut y avoir d’autres candidats à la présidence de cette commission Tourisme Durable.
Ensuite, tout dépendra de la volonté du futur SNAV, s’il déclare manifestement que la profession n’a pas besoin de quelques engagements, même si ce n’est pas forcément à travers un label, respectueux des hommes et des environnements des pays que nous proposons, une commission tourisme durable ne servirait à rien, ce qui me semblerait aller à contre sens dans le contexte actuel d’exigence des consommateurs.
Le Tourisme Durable, ce n’est pas une production différente qui coûterait plus cher, c’est simplement l’engagement sur des processus de fabrication et leurs affichages, intégrant des paramètres de respect et de valorisation des environnements humains et écologiques."
C.O. : "Déjà, il peut y avoir d’autres candidats à la présidence de cette commission Tourisme Durable.
Ensuite, tout dépendra de la volonté du futur SNAV, s’il déclare manifestement que la profession n’a pas besoin de quelques engagements, même si ce n’est pas forcément à travers un label, respectueux des hommes et des environnements des pays que nous proposons, une commission tourisme durable ne servirait à rien, ce qui me semblerait aller à contre sens dans le contexte actuel d’exigence des consommateurs.
Le Tourisme Durable, ce n’est pas une production différente qui coûterait plus cher, c’est simplement l’engagement sur des processus de fabrication et leurs affichages, intégrant des paramètres de respect et de valorisation des environnements humains et écologiques."