Vacances Transat : quand l'Océan Indien surfe sur la techno

Vacances Transat plonge dans l'Océan Indien.

Le tour-opérateur relance cet hiver une production sur l'Île Maurice, les Seychelles ainsi que la Réunion au sein d'une nouvelle brochure baptisée Eden des Îles.

La moitié de l'offre concerne Maurice avec 25 hébergements : hôtels, villas et résidences. "Nous avons volontairement fait un choix restreint car l'essence même de notre travail de tour-opérateur, c'est de sélectionner " explique Patrice Caradec, le PDG.

Le TO avait quitté la destination il y a cinq ans, faute d'outil technologique assez puissant pour agréger l'offre hôtelière et aérienne. Il y revient aujourd'hui à la demande de ses clients.

La Réunion est plus axée découverte et randonnées, tandis que les les Seychelles proposent des croisières, ainsi qu'un séjour sur la très privée Denis Island.

Cette nouvelle brochure est un pari audacieux pour le tour-opérateur qui se lance dans une région très concurrentielle.

Mais Transat s'estime aujourd'hui en ordre de bataille pour vendre ces destinations grâce aux nouvelles fonctionnalités de son outil Travel Box.

Les agents de voyages peuvent désormais créer de véritables packages dynamiques sur ces trois îles, avec toutes les disponibilités aériennes et hôtelières en temps réel au meilleur tarif.

Il est possible de rajouter des prestations grâce à un simple clic : location de voiture, transfert privé, pension complète. On peut modifier à loisir la catégorie de chambre ou proposer rapidement un sur-classement aérien.

Si le client hésite, il est possible de mettre une option de 48 à 72 heures sur un produit. Enfin dernière fonctionnalité qui va ravir les vendeurs : l'affichage de la commission sur chacun des voyages.

Cet outil n'est pas sans rappeler celui de ces concurrents, notamment celui d'Exotismes.

Mais Transat assure évidement que le sien est bien meilleur. "Nous avons mené un gros travail de comparaison et nous avons clairement une longueur d'avance", assure Patrice Caradec.

Et ce dernier ne s'interdit pas d'utiliser la technologie de Travel Box sur son site grand public.

Travel Box a été mis en place l'an passé et a connu quelques problèmes au démarrage. Mais le site est désormais totalement opérationnel et permet de réserver 95% de la production immédiatement.

"Autrefois les agences nous appelaient le TO "on request." C'est désormais terminé. Il est possible de tout vendre sans passer par le téléphone même pour les pré-acheminements depuis la province" s'exclame Philippe Béchon, le directeur général délégué.

Une agilité, une souplesse aujourd'hui nécessaires dans l'environnement actuel. "Certes, les clients voyagent toujours autant, mais l'activité individuelle progresse. Ils réclament du choix et de la flexibilité. Nous avons désormais de plus en plus de mal à remplir des bus de 30 personnes" poursuit Patrice Caradec.

A terme, Vacances Transat espère pouvoir utiliser les multiples fonctionnalités de Travel Box pour l'ensemble de sa production, afin de proposer une offre sur mesure aux clients. Voire même de le suivre en temps réel pendant son séjour pour lui vendre des spectacles ou des excursions.

Autre axe de bataille : le prix. Le panier moyen du tour-opérateur a en effet connu une chute de 3%.

Pour reconquérir une clientèle qui n'a plus les moyens de s'envoler deux semaines à l'autre bout du monde, Vacances Transat lance une nouvelle gamme de produits baptisée "Essentiel".

Soit 32 circuits dont la durée a été réduite ou certaines excursions rendues optionnelles. De quoi sortir des tarifs vraiment compétitifs.

Ainsi le circuit de 8 nuits au Pérou est proposé à partir de 2 090 euros, le Mexique en 7 nuits à 1 590 euros ou le Vietnam également en 7 nuits à 1250 euros. "Il s'agit de produits dépouillés mais qui gardent l'essentiel et la qualité" explique Francis Gouhier, le directeur des achats.

Deux autres gammes viennent compléter cette production : les programmes connaisseurs, avec 45 circuits à partir de 1 090 euros et les programmes esthètes : sept circuits à partir de 1850 euros.

Signalons au passage l'arrivée de l'Islande dans la programmation hivernale.

"Nous entamons la saison avec tous les produits et les outils nécessaires pour reconquérir le marché " espère Patrice Caradec.

Le PGD veut en effet réaliser une meilleure année que 2014, qui devrait se clôturer au 31 octobre avec un chiffre d'affaires en baisse de 3 à 4%, faute aux mauvais résultats de Transat.

Les ventes du TO ont notamment été freinées par les dysfonctionnements du nouveau site B2B Travel Box. Une difficulté désormais résolue.