Les 3 500 passages de paquebots de croisières dans la lagune chaque année ne rapporte rien à Venise. En revanche, en une seule journée, chaque paquebot libère une pollution égale à 14 000 voitures - DR : JDL
Les opposants au passage des paquebots de croisière géants dans la lagune de Venise sont toujours plus nombreux.
Mais malgré la prise de décisions politiques, rien ne bouge réellement.
Pour preuve, l'arrêté ministériel du 2 mars 2012, interdisant aux navires de plus de 40 000 tonneaux de croiser dans la lagune "ne sera appliqué qu'après la mise en place d'une solution alternative", explique Le Monde.fr.
Le 9 juillet dernier, c'était au tour d'un sénateur vénitien, Felice Casson, de défendre sa ville, avec son projet de loi "Pour la sauvegarde de Venise et sa lagune".
Actuellement en discussion devant la Commission pour l'environnement du Sénat, il "prévoit de confier au maire de Venise la pleine autorité sur la gestion de la ville et de sa lagune", précise Le Monde.
Mais malgré la prise de décisions politiques, rien ne bouge réellement.
Pour preuve, l'arrêté ministériel du 2 mars 2012, interdisant aux navires de plus de 40 000 tonneaux de croiser dans la lagune "ne sera appliqué qu'après la mise en place d'une solution alternative", explique Le Monde.fr.
Le 9 juillet dernier, c'était au tour d'un sénateur vénitien, Felice Casson, de défendre sa ville, avec son projet de loi "Pour la sauvegarde de Venise et sa lagune".
Actuellement en discussion devant la Commission pour l'environnement du Sénat, il "prévoit de confier au maire de Venise la pleine autorité sur la gestion de la ville et de sa lagune", précise Le Monde.
La ville mise en péril
Autre proposition du sénateur : "positionner les bateaux de plus de 30 000 tonneaux hors de la lagune. Soit au port de Malamocco, soit dans un port offshore créé exprès près du MOSE, (système d'écluses, en chantier, qui fermera la lagune pendant les hautes eaux).
Et en attendant, le port de Marghera, desservi dans la lagune par l'ancien canal des pétroliers, pourrait faire l'affaire."
En attendant que des mesures soient prises, les croisiéristes continuent d'emprunter la lagune.
Leur passage dans le canal de la Giudecca, profond de dix mètres seulement provoque des dégâts sur les fondations de la cité.
"Leur déplacement sous l'eau a un effet de pompe sur les vases, jusqu'à faire trembler la basilique Saint-Marc", a déclaré Giorgio Orsoni, le maire de Venise. De même, "en une seule journée, chaque paquebot libère une pollution égale à 14 000 voitures", selon le comité No grandi navi Venezia.
Mais au final, pourquoi tolérer une telle dégradation ? "Les grands paquebots traitent avec les autorités portuaires qui dépendent de l'Etat. Ils versent 40 000 euros à chaque mouillage. Il y a 3 500 passages par an. Cela ne rapporte rien à Venise. Les deux millions de passagers qui débarquent ne dépensent rien, tout juste une boisson", précisait le maire de Venise.
Et en attendant, le port de Marghera, desservi dans la lagune par l'ancien canal des pétroliers, pourrait faire l'affaire."
En attendant que des mesures soient prises, les croisiéristes continuent d'emprunter la lagune.
Leur passage dans le canal de la Giudecca, profond de dix mètres seulement provoque des dégâts sur les fondations de la cité.
"Leur déplacement sous l'eau a un effet de pompe sur les vases, jusqu'à faire trembler la basilique Saint-Marc", a déclaré Giorgio Orsoni, le maire de Venise. De même, "en une seule journée, chaque paquebot libère une pollution égale à 14 000 voitures", selon le comité No grandi navi Venezia.
Mais au final, pourquoi tolérer une telle dégradation ? "Les grands paquebots traitent avec les autorités portuaires qui dépendent de l'Etat. Ils versent 40 000 euros à chaque mouillage. Il y a 3 500 passages par an. Cela ne rapporte rien à Venise. Les deux millions de passagers qui débarquent ne dépensent rien, tout juste une boisson", précisait le maire de Venise.