Un exercice consiste à commenter un tableau à l'aide de sept bonbons : s'ils sont en premier lieu interloqués, les stagiaires s'amusent rapidement à comparer les couleurs, les textures, les goûts, les formes des friandises avec certains éléments de la peinture - DR : TAMS Consultants
TourMaG.com - Quelle est la particularité de votre formation en expérience immersive ?
Bruno Tamaillon : L'une des formations proposées concerne l'approche sensorielle des patrimoines (musées, quartiers, châteaux, églises, etc.) et des territoires (parcs naturels, parcs nationaux, etc.).
Elle répond au fait que les visites guidées sont en perte nette de vitesse : si ces prestations restent intéressantes pour un public senior, amateurs de patrimoine et de culture, elles sont délaissées par les familles et les jeunes.
Il fallait redynamiser ces services pour attirer de nouveau ces publics. Et cela marche. Certaines agences indépendantes se spécialisent d'ailleurs dans ce type de prestations.
Notre formation s'adresse aux guides indépendants, d'offices de tourisme ou encore à des salariés de musée et se base sur des exercices sollicitant les émotions, le ressenti.
L'objectif est de leur apprendre à attiser la curiosité d'un public de tout âge et qui n'a pas forcément un quelconque bagage culturel.
Bruno Tamaillon : L'une des formations proposées concerne l'approche sensorielle des patrimoines (musées, quartiers, châteaux, églises, etc.) et des territoires (parcs naturels, parcs nationaux, etc.).
Elle répond au fait que les visites guidées sont en perte nette de vitesse : si ces prestations restent intéressantes pour un public senior, amateurs de patrimoine et de culture, elles sont délaissées par les familles et les jeunes.
Il fallait redynamiser ces services pour attirer de nouveau ces publics. Et cela marche. Certaines agences indépendantes se spécialisent d'ailleurs dans ce type de prestations.
Notre formation s'adresse aux guides indépendants, d'offices de tourisme ou encore à des salariés de musée et se base sur des exercices sollicitant les émotions, le ressenti.
L'objectif est de leur apprendre à attiser la curiosité d'un public de tout âge et qui n'a pas forcément un quelconque bagage culturel.
TourMaG.com - Concrètement, qu'expérimentent vos stagiaires ?
Bruno Tamaillon : Sur environ deux journées, une douzaine de participants vivent différentes expériences sensorielles.
Il peut s'agir de les faire entrer dans une cathédrale un miroir sous le nez pour en regarder le plafond : la sensation est très forte de marcher sur les fresques pourtant situées à 15 mètres de hauteur.
Cela suscite instantanément l'étonnement, suivi du questionnement et le but est atteint : l'attention captée, le guide peut endosser son rôle de médiateur de savoirs.
Un autre exercice consiste à commenter un tableau à l'aide de sept bonbons : s'ils sont en premier lieu interloqués, les stagiaires s'amusent rapidement à comparer les couleurs, les textures, les goûts, les formes des friandises avec certains éléments de la peinture.
TourMaG.com - Comment ces acquis sont-ils ensuite réutilisés ?
Bruno Tamaillon : Toutes ces approches sensorielles sont ludiques et accessibles : après quelques minutes, le public s'est approprié l'oeuvre et le guide peut alors leur transmettre diverses connaissances.
Et s'il souhaite attirer l'attention sur un détail, pourquoi ne pas recourir à une longue-vue réalisée à partir d'une simple brique de lait ?
Les stagiaires repartent donc avec un vécu et un panel d'exercices qu'ils adaptent ensuite à leur environnement de travail.
Nous-mêmes, nous employons nos outils dans bien d'autres circonstances, comme dans notre activité de conseil pour des visites en autonomie de famille dans des musées ou des territoires.
Bruno Tamaillon : Sur environ deux journées, une douzaine de participants vivent différentes expériences sensorielles.
Il peut s'agir de les faire entrer dans une cathédrale un miroir sous le nez pour en regarder le plafond : la sensation est très forte de marcher sur les fresques pourtant situées à 15 mètres de hauteur.
Cela suscite instantanément l'étonnement, suivi du questionnement et le but est atteint : l'attention captée, le guide peut endosser son rôle de médiateur de savoirs.
Un autre exercice consiste à commenter un tableau à l'aide de sept bonbons : s'ils sont en premier lieu interloqués, les stagiaires s'amusent rapidement à comparer les couleurs, les textures, les goûts, les formes des friandises avec certains éléments de la peinture.
TourMaG.com - Comment ces acquis sont-ils ensuite réutilisés ?
Bruno Tamaillon : Toutes ces approches sensorielles sont ludiques et accessibles : après quelques minutes, le public s'est approprié l'oeuvre et le guide peut alors leur transmettre diverses connaissances.
Et s'il souhaite attirer l'attention sur un détail, pourquoi ne pas recourir à une longue-vue réalisée à partir d'une simple brique de lait ?
Les stagiaires repartent donc avec un vécu et un panel d'exercices qu'ils adaptent ensuite à leur environnement de travail.
Nous-mêmes, nous employons nos outils dans bien d'autres circonstances, comme dans notre activité de conseil pour des visites en autonomie de famille dans des musées ou des territoires.
TourMaG.com - Pourquoi ces pratiques restent-elles minoritaires en France ?
Bruno Tamaillon : Il est vrai que les visites animées sont très usitées en Amérique du Nord et en Europe du Nord, contrairement à l'Hexagone.
Chez nous, les formations et les usages font que les visites guidées s'adressent avant tout à des ''cerveaux'' à qui l'on transmet des informations.
Il arrive que certains guides stagiaires soient perturbés, voire réfractaires à nos exercices : cela s'écarte trop de leurs habitudes professionnelles.
Mais si l'on accepte de déambuler les yeux bandés dans les traboules de Lyon, par exemple, tous les autres sens se retrouvent naturellement davantage sollicités : on touche les murs, on sent l'humidité, on entend la hauteur d'une voûte...
C'est une merveilleuse façon de (re)découvrir un lieu.
TourMaG.com - Et que penser de la réalité augmentée ?
Bruno Tamaillon : Nous sommes en veille les objets connectés, les applis, etc.
Concernant la réalité augmentée, nous en voyons déjà les limites : un casque à immersion intégrale peut être physiquement déstabilisant et ne sollicite que le sens visuel.
Pour nous, l'écran fait justement écran ! Pour être efficace, le numérique doit apporter une réelle valeur ajoutée. Reconstituer les décors d'origine dans les salles d'un château en est un bon exemple.
Proposée deux fois par an*, notre formation sur les visites animées ne représente que 5% de notre offre globale, mais nous restons persuadés que la demande va s'amplifier.
De plus en plus de parents sont en demande de solution pour les aider à déconnecter leurs enfants - et souvent eux, également - pendant les vacances.
Remplacer le mobile par un moulin à eau ou un moulin à vent dans le cadre de randonnées sur le thème des énergies naturelles est une solution.
Bruno Tamaillon : Il est vrai que les visites animées sont très usitées en Amérique du Nord et en Europe du Nord, contrairement à l'Hexagone.
Chez nous, les formations et les usages font que les visites guidées s'adressent avant tout à des ''cerveaux'' à qui l'on transmet des informations.
Il arrive que certains guides stagiaires soient perturbés, voire réfractaires à nos exercices : cela s'écarte trop de leurs habitudes professionnelles.
Mais si l'on accepte de déambuler les yeux bandés dans les traboules de Lyon, par exemple, tous les autres sens se retrouvent naturellement davantage sollicités : on touche les murs, on sent l'humidité, on entend la hauteur d'une voûte...
C'est une merveilleuse façon de (re)découvrir un lieu.
TourMaG.com - Et que penser de la réalité augmentée ?
Bruno Tamaillon : Nous sommes en veille les objets connectés, les applis, etc.
Concernant la réalité augmentée, nous en voyons déjà les limites : un casque à immersion intégrale peut être physiquement déstabilisant et ne sollicite que le sens visuel.
Pour nous, l'écran fait justement écran ! Pour être efficace, le numérique doit apporter une réelle valeur ajoutée. Reconstituer les décors d'origine dans les salles d'un château en est un bon exemple.
Proposée deux fois par an*, notre formation sur les visites animées ne représente que 5% de notre offre globale, mais nous restons persuadés que la demande va s'amplifier.
De plus en plus de parents sont en demande de solution pour les aider à déconnecter leurs enfants - et souvent eux, également - pendant les vacances.
Remplacer le mobile par un moulin à eau ou un moulin à vent dans le cadre de randonnées sur le thème des énergies naturelles est une solution.
* Plus d'informations : Formation « Démarquez-vous avec des visites décalées par l’approche sensorielle de vos patrimoines »
PARIS - 29 et 30 septembre 2016
www.ingenierie-touristique.fr
PARIS - 29 et 30 septembre 2016
www.ingenierie-touristique.fr