Sandrine Bailly, Secrétaire générale de l'APECA : Le Club APECA de la Mobilité Publique sera opérationnel en juin. Il va réunir tout un écosystème : entités publiques, entreprises qui répondent au marché, associations... - DR
TourMaG.com – Qu’est-ce l’APECA ?
Sandrine Bailly : L’APECA est une association loi 1901 spécialisée dans les échanges commerciaux entre les entités publiques et les entreprises qui répondent à des marchés publics.
Nous intervenons dans quatre domaines : la commande publique, la performance achat et la RSE, le déplacement professionnel et la mobilité et enfin, les moyens de paiement.
Notre objectif est d'expliquer aux entités publiques comment est organisé le monde du déplacement professionnel . Quels sont les acteurs du marché, quelle est la valeur ajoutée des solutions par exemple.
A travers nos actions les entités publiques sont plus à même de formaliser leur marché de déplacement en fonction de leur structure, de leur besoin, des objectifs qu'ils veulent atteindre.
D'autre part, nous expliquons aux entreprises de l'industrie du voyage comment s'organise le secteur public, comment prospecter, comment s'organiser pour mieux répondre à un marché.
TourMaG.com – Concrètement, que mettez-vous en place ?
S. B. : Des groupes de travail planchent sur différentes thématiques. Ils réunissent des acheteurs publics et des fournisseurs. L’objectifs est de développer de l’expertise tant pour les premiers que pour les entreprises.
Nous montons des ateliers spécifiques, dédiés aux acheteurs publics, pendant lesquels nous décortiquons des points techniques.
Autre action : les conférences sur la commande publique. La prochaine, digitale, sera organisée le 9 juin 2022. Environ 350 acheteurs publics écoutent chaque plateau.
Nous renouerons cette année avec une conférence en présentiel, à Paris.
Sandrine Bailly : L’APECA est une association loi 1901 spécialisée dans les échanges commerciaux entre les entités publiques et les entreprises qui répondent à des marchés publics.
Nous intervenons dans quatre domaines : la commande publique, la performance achat et la RSE, le déplacement professionnel et la mobilité et enfin, les moyens de paiement.
Notre objectif est d'expliquer aux entités publiques comment est organisé le monde du déplacement professionnel . Quels sont les acteurs du marché, quelle est la valeur ajoutée des solutions par exemple.
A travers nos actions les entités publiques sont plus à même de formaliser leur marché de déplacement en fonction de leur structure, de leur besoin, des objectifs qu'ils veulent atteindre.
D'autre part, nous expliquons aux entreprises de l'industrie du voyage comment s'organise le secteur public, comment prospecter, comment s'organiser pour mieux répondre à un marché.
TourMaG.com – Concrètement, que mettez-vous en place ?
S. B. : Des groupes de travail planchent sur différentes thématiques. Ils réunissent des acheteurs publics et des fournisseurs. L’objectifs est de développer de l’expertise tant pour les premiers que pour les entreprises.
Nous montons des ateliers spécifiques, dédiés aux acheteurs publics, pendant lesquels nous décortiquons des points techniques.
Autre action : les conférences sur la commande publique. La prochaine, digitale, sera organisée le 9 juin 2022. Environ 350 acheteurs publics écoutent chaque plateau.
Nous renouerons cette année avec une conférence en présentiel, à Paris.
Le Club APECA de la Mobilité Publique opérationnel en juin
TourMaG.com – L’un de vos temps forts cette année, c’est la création du Club APECA de la Mobilité Publique. De quoi s’agit-il ?
S. B. : Il sera opérationnel en juin. C’est un club qui va réunir tout un écosystème : entités publiques, entreprises qui répondent au marché, associations… dont le but est de promouvoir les pratiques d’achat responsable, d’aider les entreprises sur leurs critères RSE, leur développement et mettre en place des référentiels et des outils pour les acheteurs publics, pour leur permettre de passer des marchés de déplacement.
L’ambition est également de permettre aux opérateurs économiques d’y répondre.
Les marchés publics évoluent rapidement et cela va se complexifier, car d’ici août 2026, avec la loi Climat et Résilience, l'acheteur public aura l'obligation d'inclure dans son cahier des charges ,techniques, dans ses critères de notation et dans ses conditions d'exécution des éléments environnementaux et / ou sociaux, on entend par sociaux tout ce qui concerne l'insertion.
Un acheteur public pourra, par exemple, imposer dans son cahier des charges une offre avec un % d'hôtels avec un écolabel ou son équivalent. Dans sa notation, il pourra attribuer des points à celui qui aura le plus fort pourcentage d'hôtels écolabellisés. Il pourra exiger que les produits de nettoyage utilisés dans ces hôtels répondent à telle norme ...
Il est donc très important de mettre en place des outils et référentiels pour accompagner ces évolutions, c'est une des premières missions du Club.
TourMaG.com – Les thématiques de la RSE, des micro-mobilités se sont imposées ces derniers mois.
S.B. : On met un peu tout derrière l'étiquette RSE. Il y a souvent une confusion, entre une politique RSE et répondre à des clauses environnementales et sociales dans le cadre d'un marché public.
Les entreprises pensent qu'avoir une politique RSE leur permettra d'avoir les arguments nécessaires pour répondre à des marchés publics, il y a une vraie urgence à les aider à mieux décrypter ce marché.
La loi orientation et mobilité oblige les entreprises ou entités publiques à développer le recours aux mobilités douces, elles vont devoir s'interroger sur l'aspect « sécuritaire » des solutions
Par exemple pour le covoiturage ou la location de véhicules partagés, ça va à peu près bien. Dès que l'on parle de scooters, trottinettes ou vélos se pose la question de la sécurité du collaborateur.
Dans le secteur public, on s'interroge : que se passe-t-il en cas d'accident ? Ce problème de responsabilité est aujourd'hui un frein pour le choix de certaines solutions.
La crise COVID a remis au premier plan l'aspect sécurité du collaborateur et amène donc l'acheteur à étudier ce point à chaque marché.
S. B. : Il sera opérationnel en juin. C’est un club qui va réunir tout un écosystème : entités publiques, entreprises qui répondent au marché, associations… dont le but est de promouvoir les pratiques d’achat responsable, d’aider les entreprises sur leurs critères RSE, leur développement et mettre en place des référentiels et des outils pour les acheteurs publics, pour leur permettre de passer des marchés de déplacement.
L’ambition est également de permettre aux opérateurs économiques d’y répondre.
Les marchés publics évoluent rapidement et cela va se complexifier, car d’ici août 2026, avec la loi Climat et Résilience, l'acheteur public aura l'obligation d'inclure dans son cahier des charges ,techniques, dans ses critères de notation et dans ses conditions d'exécution des éléments environnementaux et / ou sociaux, on entend par sociaux tout ce qui concerne l'insertion.
Un acheteur public pourra, par exemple, imposer dans son cahier des charges une offre avec un % d'hôtels avec un écolabel ou son équivalent. Dans sa notation, il pourra attribuer des points à celui qui aura le plus fort pourcentage d'hôtels écolabellisés. Il pourra exiger que les produits de nettoyage utilisés dans ces hôtels répondent à telle norme ...
Il est donc très important de mettre en place des outils et référentiels pour accompagner ces évolutions, c'est une des premières missions du Club.
TourMaG.com – Les thématiques de la RSE, des micro-mobilités se sont imposées ces derniers mois.
S.B. : On met un peu tout derrière l'étiquette RSE. Il y a souvent une confusion, entre une politique RSE et répondre à des clauses environnementales et sociales dans le cadre d'un marché public.
Les entreprises pensent qu'avoir une politique RSE leur permettra d'avoir les arguments nécessaires pour répondre à des marchés publics, il y a une vraie urgence à les aider à mieux décrypter ce marché.
La loi orientation et mobilité oblige les entreprises ou entités publiques à développer le recours aux mobilités douces, elles vont devoir s'interroger sur l'aspect « sécuritaire » des solutions
Par exemple pour le covoiturage ou la location de véhicules partagés, ça va à peu près bien. Dès que l'on parle de scooters, trottinettes ou vélos se pose la question de la sécurité du collaborateur.
Dans le secteur public, on s'interroge : que se passe-t-il en cas d'accident ? Ce problème de responsabilité est aujourd'hui un frein pour le choix de certaines solutions.
La crise COVID a remis au premier plan l'aspect sécurité du collaborateur et amène donc l'acheteur à étudier ce point à chaque marché.
"Il faudra surveiller tous les impacts de la loi Climat et Résilience"
TourMaG.com – La crise sanitaire a-t-elle eu d’autres impacts ?
S. B. : La sécurité et la santé du voyageur sont devenues prioritaires. Où sont mes collaborateurs ? Dans quelles conditions voyagent-ils ? Ces questions qui ne se posaient pas avant.
Autre point : l’évolution du déplacement. Chacun sait que les collaborateurs ne vont plus se déplacer comme avant, mais on ne sait pas encore très bien comment ils vont le faire.
L’enjeu est de passer d’une politique de déplacement budgétaire à une politique d’opportunité de la mobilité et du moyen associé.
Il faut écrire la politique voyages, non plus selon un raisonnement budgétaire, mais s'interroger par service, par activité sur l'intérêt du déplacement et comment le faire par exemple.
TourMaG.com - Quid des moyens de paiement ?
S. B. : Nous allons mettre à jour notre livre blanc « Panorama des cartes et solutions de paiement ». Il sera disponible en décembre 2022. Nous y introduirons des feuillets dédiés au secteur public.
Nous raisonnerons par catégorie d’achat sur le ou les moyens de paiement qu’il est possible de mettre en œuvre.
TourMaG.com – Comment vont se comporter les achats publics dans les mois à venir ?
S. B. : Il faudra surveiller tous les impacts de la loi Climat et Résilience. L’émergence de l’analyse du coût du TCO (Total Cost of Ownership), c’est-à-dire celui du cycle de vie de l’achat et l’intégration systématique de critères environnementaux et sociaux dans les marchés.
Il va falloir être en capacité d’y répondre. Cela pourrait à terme sortir des opérateurs économiques du marché.
Lire aussi : Voyages d'affaires : Quel rôle pour les associations pendant et après le Covid ?
S. B. : La sécurité et la santé du voyageur sont devenues prioritaires. Où sont mes collaborateurs ? Dans quelles conditions voyagent-ils ? Ces questions qui ne se posaient pas avant.
Autre point : l’évolution du déplacement. Chacun sait que les collaborateurs ne vont plus se déplacer comme avant, mais on ne sait pas encore très bien comment ils vont le faire.
L’enjeu est de passer d’une politique de déplacement budgétaire à une politique d’opportunité de la mobilité et du moyen associé.
Il faut écrire la politique voyages, non plus selon un raisonnement budgétaire, mais s'interroger par service, par activité sur l'intérêt du déplacement et comment le faire par exemple.
TourMaG.com - Quid des moyens de paiement ?
S. B. : Nous allons mettre à jour notre livre blanc « Panorama des cartes et solutions de paiement ». Il sera disponible en décembre 2022. Nous y introduirons des feuillets dédiés au secteur public.
Nous raisonnerons par catégorie d’achat sur le ou les moyens de paiement qu’il est possible de mettre en œuvre.
TourMaG.com – Comment vont se comporter les achats publics dans les mois à venir ?
S. B. : Il faudra surveiller tous les impacts de la loi Climat et Résilience. L’émergence de l’analyse du coût du TCO (Total Cost of Ownership), c’est-à-dire celui du cycle de vie de l’achat et l’intégration systématique de critères environnementaux et sociaux dans les marchés.
Il va falloir être en capacité d’y répondre. Cela pourrait à terme sortir des opérateurs économiques du marché.
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