C'est quasiment un véritable appel au secours que lancent les personnels de Fram.
Tenus dans l'ignorance la plus complète de l'avenir de leur maison, ils ne comprennent pas comment pouvoir sortir de l'ornière vers laquelle, inexorablement, leurs dirigeants les ont orientés ces dernières années.
En désespoir de cause, et malgré les dangers que risquent de provoquer une telle initiative, face au silence, pour ne pas dire l'autisme manifesté non seulement par leur direction mais par l'ensemble des instances politiques ou économiques, ils ont décidé de porter l'affaire au grand jour.
Dans un communiqué, plein de désespoir et qui suscite pas mal de commentaires (LIRE), ils manifestent leur incompréhension face à une situation périlleuse… mais pas désespérée.
Jeudi soir, juste avant la fête des morts (étrange coïncidence), nous avons eu une très longue conversation avec Laye Simakha, délégué syndical CGT de Fram, mais également salarié de l'entreprise.
Visiblement ému, il est convaincu que la pérennité de la société peut être envisagée.
Mais, pour l'instant, explique-t-il, si "cela continue ainsi, c'est vers la fin programmée de l'entreprise que nous nous dirigeons".
Tenus dans l'ignorance la plus complète de l'avenir de leur maison, ils ne comprennent pas comment pouvoir sortir de l'ornière vers laquelle, inexorablement, leurs dirigeants les ont orientés ces dernières années.
En désespoir de cause, et malgré les dangers que risquent de provoquer une telle initiative, face au silence, pour ne pas dire l'autisme manifesté non seulement par leur direction mais par l'ensemble des instances politiques ou économiques, ils ont décidé de porter l'affaire au grand jour.
Dans un communiqué, plein de désespoir et qui suscite pas mal de commentaires (LIRE), ils manifestent leur incompréhension face à une situation périlleuse… mais pas désespérée.
Jeudi soir, juste avant la fête des morts (étrange coïncidence), nous avons eu une très longue conversation avec Laye Simakha, délégué syndical CGT de Fram, mais également salarié de l'entreprise.
Visiblement ému, il est convaincu que la pérennité de la société peut être envisagée.
Mais, pour l'instant, explique-t-il, si "cela continue ainsi, c'est vers la fin programmée de l'entreprise que nous nous dirigeons".
"La pérennité de la société peut être envisagée..."
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Il faut dire quand même que cinq dirigeants en une année et demie, c'est beaucoup pour le TO français.
"Pourtant, estime Laye Simakha, les mesures préconisées par Daniel Cohen (prédécesseur du dernier président en date, Thierry Miremont, ndlr) commençaient à porter leurs fruits.
Il avait réussi à rassembler les salariés de l'entreprise et les motiver afin de reconstruire cette très belle entreprise à laquelle nous sommes, tous, très attachés".
"Malheureusement, poursuit-il, nous avons pu constater lors du dernier conseil de surveillance que les mesures préconisées par le nouveau président n'ont donné aucun résultat".
Et de faire référence aux "honoraires exorbitants" exigées par ces "nouveaux reconstructeurs".
"Pourtant, estime Laye Simakha, les mesures préconisées par Daniel Cohen (prédécesseur du dernier président en date, Thierry Miremont, ndlr) commençaient à porter leurs fruits.
Il avait réussi à rassembler les salariés de l'entreprise et les motiver afin de reconstruire cette très belle entreprise à laquelle nous sommes, tous, très attachés".
"Malheureusement, poursuit-il, nous avons pu constater lors du dernier conseil de surveillance que les mesures préconisées par le nouveau président n'ont donné aucun résultat".
Et de faire référence aux "honoraires exorbitants" exigées par ces "nouveaux reconstructeurs".
"Il faut arrêter cette gabegie..."
"C'est beaucoup plus que le précédent. Il est vrai que la société Zalis de Daniel Cohen coutait déjà à l'entreprise la bagatelle de 100.000€ par mois.
"C'était déjà beaucoup, reconnait le représentant syndical, mais il y avait un projet sérieux, soutenu par l'ensemble des forces de l'entreprise. Les résultats de cet été en sont d'ailleurs la preuve.
De plus, l'accord signé avec le consortium de banques avait, semble-t-il, permis de solutionner le problème de trésorerie".
Au débarquement de Daniel Cohen, cela a été l'incompréhension totale pour les salariés de Fram, d'autant que Thierry Miremont semble décidé à défaire tout ce qui avait été mis en place par son prédécesseur.
"En plus, on fait appel à des cabinets de consultants aux tarifs insupportables pour l'entreprise… et il ne se passe rien. Les fournisseurs sont de plus en plus inquiets et il n'existe aucune transparence".
Seule certitude pour l'instant, les salaires du mois d'octobre ont été versés.
Mais "c'est quand même très opaque à ce niveau", indique Laye Simakha.
Quant au problème de trésorerie, il reste toujours latent et les dix millions évoqués récemment restent toujours d'actualité"!
Et quid des investisseurs potentiels ? Selon le délégué syndical, la procédure mise en place par Daniel Cohen et le cabinet Kepler avait permis d'en recenser cinq.
"C'était déjà beaucoup, reconnait le représentant syndical, mais il y avait un projet sérieux, soutenu par l'ensemble des forces de l'entreprise. Les résultats de cet été en sont d'ailleurs la preuve.
De plus, l'accord signé avec le consortium de banques avait, semble-t-il, permis de solutionner le problème de trésorerie".
Au débarquement de Daniel Cohen, cela a été l'incompréhension totale pour les salariés de Fram, d'autant que Thierry Miremont semble décidé à défaire tout ce qui avait été mis en place par son prédécesseur.
"En plus, on fait appel à des cabinets de consultants aux tarifs insupportables pour l'entreprise… et il ne se passe rien. Les fournisseurs sont de plus en plus inquiets et il n'existe aucune transparence".
Seule certitude pour l'instant, les salaires du mois d'octobre ont été versés.
Mais "c'est quand même très opaque à ce niveau", indique Laye Simakha.
Quant au problème de trésorerie, il reste toujours latent et les dix millions évoqués récemment restent toujours d'actualité"!
Et quid des investisseurs potentiels ? Selon le délégué syndical, la procédure mise en place par Daniel Cohen et le cabinet Kepler avait permis d'en recenser cinq.
450 millions d'euros de CA pour 300.000 clients
"Malheureusement, Thierry Miremont, dès son arrivée au mois de juillet dernier, n'a pas souhaité poursuivre dans cette voie et à préféré mandater une autre… société" !
Alors, quelles solutions pour Fram ?
"Nous aurions dû poursuivre dans la voie initiée par Olivier de Nicola et pour laquelle Daniel Cohen s'inscrivait dans la même dynamique, poursuit Laye Simakha.
Malgré l'aspect insupportable du Plan Social, nous avons suivi cette décision, parce que c'était une solution viable pour Fram. Et, effectivement, la tendance était à la réduction de la perte.
Nous avons quand même réalisé quelque 450 millions d'euros de chiffre d'affaire pour 300.000 clients environ. Nous étions dans la bonne voie. Le nouveau a tout stoppé, c'est délirant" !
En conclusion et semble-t-il, reflétant l'avis des salariés du TO, Laye Simakha se dit prêt à poursuivre les efforts de restructuration indispensable, notamment en termes d'achats aériens, de redéfinition du système de distribution, "quitte à travailler en flux tendu pour pallier le déficit de personnel".
Et un grand regret: ne pas être entendu, tant au sein du Conseil qu'auprès des pouvoirs publics.
"On ne comprend pas, lance-t-il, il faut arrêter cette gabegie dont les salariés de Fram ne veulent pas être les victimes".
Et cet appel : "Nous ne savons plus vers qui nous tourner. Il m'arrive même de me tourner vers le ciel pour tenter d'obtenir ne serait-ce qu'un moment d'écoute. Si quelqu'un peut nous répondre, que Dieu le bénisse (sic)".
Rien à ajouter... si ce n'est que nous contactons la Direction de Voyages Fram pour qu'elle puisse également s'exprimer sur le sujet.
Alors, quelles solutions pour Fram ?
"Nous aurions dû poursuivre dans la voie initiée par Olivier de Nicola et pour laquelle Daniel Cohen s'inscrivait dans la même dynamique, poursuit Laye Simakha.
Malgré l'aspect insupportable du Plan Social, nous avons suivi cette décision, parce que c'était une solution viable pour Fram. Et, effectivement, la tendance était à la réduction de la perte.
Nous avons quand même réalisé quelque 450 millions d'euros de chiffre d'affaire pour 300.000 clients environ. Nous étions dans la bonne voie. Le nouveau a tout stoppé, c'est délirant" !
En conclusion et semble-t-il, reflétant l'avis des salariés du TO, Laye Simakha se dit prêt à poursuivre les efforts de restructuration indispensable, notamment en termes d'achats aériens, de redéfinition du système de distribution, "quitte à travailler en flux tendu pour pallier le déficit de personnel".
Et un grand regret: ne pas être entendu, tant au sein du Conseil qu'auprès des pouvoirs publics.
"On ne comprend pas, lance-t-il, il faut arrêter cette gabegie dont les salariés de Fram ne veulent pas être les victimes".
Et cet appel : "Nous ne savons plus vers qui nous tourner. Il m'arrive même de me tourner vers le ciel pour tenter d'obtenir ne serait-ce qu'un moment d'écoute. Si quelqu'un peut nous répondre, que Dieu le bénisse (sic)".
Rien à ajouter... si ce n'est que nous contactons la Direction de Voyages Fram pour qu'elle puisse également s'exprimer sur le sujet.