L'APG World Connect a réuni plus de 500 dirigeants et représentants de compagnies aériennes du monde entier le temps d'un week-end à Monaco © Latécoère Twitter
Défiance environnementale, retard technologique, explosion prévue du trafic passagers dans les décennies à venir (8 milliards de passagers annuels en 2030 d’après certaines prévisions)…
Alors que le secteur aéronautique mondial voit s'amonceler les défis, ses grands dirigeants, réunis du 1er au 3 novembre 2019 à Monaco lors de l’annuel congrès World Connect organisé par APG, ont, cette année, eu largement de quoi alimenter leurs débats.
« Nous sommes à la croisée des chemins et l’heure est aux choix », résume Nicholas Calio, à la tête de Airlines for America.
« Notre image aux yeux du grand public se dégrade et nous devons revoir tous nos fondamentaux : du contrôle aérien aux technologies de distribution, mais aussi et surtout notre communication », ajoute-t-il.
Les conférences et discussions du week-end monégasque ont bien fait apparaître un consensus sur ce point : le secteur peine ces derniers mois à combler son déficit d’image et est incapable de prendre la parole collectivement auprès du grand public.
Alors que le secteur aéronautique mondial voit s'amonceler les défis, ses grands dirigeants, réunis du 1er au 3 novembre 2019 à Monaco lors de l’annuel congrès World Connect organisé par APG, ont, cette année, eu largement de quoi alimenter leurs débats.
« Nous sommes à la croisée des chemins et l’heure est aux choix », résume Nicholas Calio, à la tête de Airlines for America.
« Notre image aux yeux du grand public se dégrade et nous devons revoir tous nos fondamentaux : du contrôle aérien aux technologies de distribution, mais aussi et surtout notre communication », ajoute-t-il.
Les conférences et discussions du week-end monégasque ont bien fait apparaître un consensus sur ce point : le secteur peine ces derniers mois à combler son déficit d’image et est incapable de prendre la parole collectivement auprès du grand public.
Mauvaise communication
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« Nous sommes très mauvais pour communiquer, nous aimons nous plaindre et nous lamenter sur notre sort. Voir même se tirer dans les pattes… », glisse Sandrine de Saint Sauveur, à la tête d’APG.
Elle ajoute : « nous sommes responsables de ne pas communiquer suffisamment et correctement auprès du grand public. Sur les taxes par exemple, nous devrions expliquer plus concrètement à nos clients comment se compose un billet d'avion ».
« Comment, en tant qu’industrie, nous pouvons mieux faire connaître nos efforts en matière environnementale ? », se demande de son côté Yannick Assouad, directrice générale de Latécoère, évoquant les investissements en termes de compensation carbone ou de recherche dans les biofuels.
« Nous avons été trop timides, il nous faut investir plus dans notre futur, accélérer notre transformation, et surtout expliquer à grande échelle ce que nous faisons ».
Un avis partagé par l’ensemble des dirigeants réunis à Monte-Carlo. « Le message doit être commun pour aider les passagers à comprendre clairement ce qui a été fait, ce que nous faisons et ce qui sera fait », résume Luis Felipe de Oliveira, directeur exécutif d’Alta, l’association des transporteurs aérien d’Amérique latine et des Caraïbes.
Elle ajoute : « nous sommes responsables de ne pas communiquer suffisamment et correctement auprès du grand public. Sur les taxes par exemple, nous devrions expliquer plus concrètement à nos clients comment se compose un billet d'avion ».
« Comment, en tant qu’industrie, nous pouvons mieux faire connaître nos efforts en matière environnementale ? », se demande de son côté Yannick Assouad, directrice générale de Latécoère, évoquant les investissements en termes de compensation carbone ou de recherche dans les biofuels.
« Nous avons été trop timides, il nous faut investir plus dans notre futur, accélérer notre transformation, et surtout expliquer à grande échelle ce que nous faisons ».
Un avis partagé par l’ensemble des dirigeants réunis à Monte-Carlo. « Le message doit être commun pour aider les passagers à comprendre clairement ce qui a été fait, ce que nous faisons et ce qui sera fait », résume Luis Felipe de Oliveira, directeur exécutif d’Alta, l’association des transporteurs aérien d’Amérique latine et des Caraïbes.
Un « club des survivants » ?
Autre point d’entente, sans surprise : l’inaction de certains gouvernements en matière de transport aérien.
« Nous n’avons pas vraiment besoin d’Etat pour prendre des décisions à notre place, nous devons avancer seul et investir sans compter sur une aide extérieure », lance Nicholas Calio.
Un sentiment évidemment davantage prononcé du côté des dirigeants de compagnies tricolores.
« Le gouvernement français ne nous aidera pas, ne réagira pas à nos difficultés, nous devons nous faire une raison », glisse un dirigeant d’une grande compagnie aérienne française croisé dans les couloirs de l’APG World Connect. « Si ça continue, ici, ce sera bientôt un club des survivants », conclut, un brin pessimiste, un autre.
« Nous n’avons pas vraiment besoin d’Etat pour prendre des décisions à notre place, nous devons avancer seul et investir sans compter sur une aide extérieure », lance Nicholas Calio.
Un sentiment évidemment davantage prononcé du côté des dirigeants de compagnies tricolores.
« Le gouvernement français ne nous aidera pas, ne réagira pas à nos difficultés, nous devons nous faire une raison », glisse un dirigeant d’une grande compagnie aérienne française croisé dans les couloirs de l’APG World Connect. « Si ça continue, ici, ce sera bientôt un club des survivants », conclut, un brin pessimiste, un autre.